Je me suis un peu perdue hier dans les méandres de cette fabrication au point
de n'en rester qu'au stade du brouillon......
En effet, parmi vous tous je ne sais si, en savoir plus sur cet art, relève de
l'amateur d'art, du novice ...intéressé, du collectionneur déjà avéré ?,
il me faut par conséquent mentionner les bases, tout de même, sans trop
m'y attarder.
Je vous parlais hier de la grande découverte du kaolin en France, qui va enfin
permettre de fabriquer des porcelaines dignes de la fabrication chinoise que
les amateurs d'art admirent tant grâce à la Compagnie des Indes.
Au mélange des pâtes tendres on va donc ajouter au kaolin, du felspath
quartz blanc) et des gypses, certains mêmes y ajoutent de la poudre très fine
de porcelaines cassées et broyées.. Cet affinage, si je puis dire, se confortait
d'une fermentation et comme pour le vin foulé aux pieds dans les cuves , on
procédait avec les moyens du bord .... au "marchage" de la pâte que l'on avait
étendue sur une épaisseur d'une trentaine de centimêtres, les ouvriers
marchaient dessus en spirale de l'intérieur vers l'extérieur et inversement puis
formaient un pain d'une vingtaine de kilogrammes.. Venait le temps du
tournage ou bien de la fabrication du moule, on obtient donc des porcelaines
tournées moulées ou coulées; intervient alors la confection détaillée de l'objet
les anses, les becs, les fleurs qui vont couronner le couvercle etc, et qui vont
être fixées grâce à la pâte liquide dite barbotine qui va durcir à la cuisson ; il
faudra laisser sécher tout cela avant de les enfourner. Pensez bien que tout ceci
se fait maintenant grâce à un outillage mécanique,
(même le boulanger ne pétrit plus à la force des bras)
Passons à la cuisson, ces pièces "crues" vont être placées dans des "gazettes"
pour les isoler des flammes.
Diverses formes de "gazettes"
Puis placées dans le four en briques réfractaires :
à la base on sortira les porcelaines de "grand feu" (1300 °à 1500 °) et celles
situées au plus haut du four bénéficiant d'uns chaleur moindre "le petit feu".
Ensuite pour la surveillance tout est affaire de "flair", de "métier".
Voici donc un rapide aperçu des premières étapes de la fabrication ancienne
des porcelaines et pour le plaisir :
Porcelaine tendre de Sèvres du milieu du XVIII ème siècle
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