mercredi 16 novembre 2016

Les cuirasses de luxe

http://www.musee-armee.fr/collections/base-de-donnees-des-collections/objet/larmure-du-dauphin-attribuee-au-futur-henri-ii-1519-1559.html?tx_mdaobjects_object%5BidContentPortfolio%5D=353&cHash=640a4eef04ed5d4e9ce73be009643097



http://www.musee-armee.fr/collections/base-de-donnees-des-collections/objet/larmure-aux-lions-attribuee-a-francois-ier-1494-1547.html?tx_mdaobjects_object%5BidContentPortfolio%5D=353&cHash=3ec1e8116a6ddfd81b58e04eca00a4e0







 Les Entrées solennelles des souverains dans la capitale étaient toujours des événements marquants et l'on peut souligner que la corporation des orfèvres était toujours du cortège royal.
Si j'évoque une fois de plus cette cérémonie, c'est pour  confirmer aussi qu'elles étaient l'occasion de présents fastueux.

" Le monument incomparable dont Henri II enrichit la cathédrale de Reims et qui représentait le Saint Sépulcre : le groupe,"vrai chef-d'oeuvre d'orfévrerie" comme l'appelle Gilles Corrozet, que la municipalité parisienne donna à ce roi, lors de son Entrée solennelle dans la capitale ;


http://www.cathedrale-reims.culture.fr/HTML/Ill-54p01824.html

l'admirable présent offert à Charles IX par cette même municipalité, ainsi que le buffet que reçut Elizabeth d'Autriche, ouvrages hors de pair, exécutés par Robert Bourgonnière, Jean Delvaux et Jacques Even, tous trois orfèvres parisiens, ont leur place marquée parmi les merveilles de l'orfévrerie de tous les pays et de tous les temps.


Le bouclier, le casque et la cuirasse de Charles IX, chefs-d'oeuvre d'exécution, ciselés dans un or splendide et pur, recouverts d'émaux d'un éclat et d'une coloration sans pareils rappellent les" harnois" féeriques de ces paladins dont les romans du Moyen Age vantent les fabuleux exploits.

http://www.louvre.fr/oeuvre-notices/bouclier-de-parement-du-roi-charles-ix


 "Tous les récits, tous les "Romans" de cette obscure époque, nous montrent en effet, les rois et les reines rivalisant de zèle, apportant une sorte de fièvre à la confection de ces belles argenteries.
Dans le Roman du Chevalier au cygne, à peine le reine Matabrune a-t-elle pu s'emparer des chaînes qui ornaient le col de ses petits fils :
                 Ung orfèvre manda qui estoit boin ouvrier ;
                 Les vj kaines li vot isn ielement baillier
                 Et il dist : "Allez-moy une coupe forgier
                 Et le me raportés, puis ares vo loyer"

Dans Floire et Blanceflor  (vers 430 et suivants"), c'est contre une coupe en or que l'héroine du roman est cédée à des marchands :
                ...   Une chière coupe d'or
                   Qui fut emblée du trésor
                   Au riche emperéour de Rome
 Et la description de cette coupe tient près de 70 vers.
Puis, quand il s'agit d'élever un tombeau à Blanceflor (vers 538 et suivants), on mande :
                 .....Maçons vaillans
                       Et boins orfèvres bien sachans
                       Faire leur fait un tel tombel,
                       Nus homes de char ne vit si bel
                       La tombe fu moult bien ovrée,
                       D'or et d'argent ert neellée.
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Les admirables pièces qui portent la signature de Briot : les médaillons emblématiques, destinés aux héros de l'entrevue de Bayonne et dont le dessin nous a été conservé.
Cette entrevue de Bayonne, entre Catherine de Médicis et le duc d'Albe représentant Philippe II d'Espagne outre ces médailles a donné lieu au tissage d'une tapisserie en 1565.






































                    
 ....................................................................................................enfin ces mille bijoux charmants dont les princesses et les grandes dames, la reine Marguerite (la reine Margot) en tête aimaient à se parer , et auxquelles elles ne renoncaient même pas dans leurs plus grandes afflictions, les chargeant de "testes de mort, os mis en croix, lacqs mortuaires, larmes etc" suivant l'expression famillière de Brantôme, tous ces prodiges d'un gout raffiné et d'une exécution parfaite disent assez que, durant tout le XVI ème siècle, l'orfèvrerie française demeura la première orfèvrerie du monde.

les deux exemples ci-contre sont toutefois des bijoux de deuil anglais




 Nous passons là, de l'orfèvrerie à la joaillerie, mais à la Renaissance, les arts décoratifs et la joaillerie étaient très proches; l'habitude s'était répandue pour le peintres et les sculpteurs et surtout ces derniers, de faire leur apprentissage dans les ateliers des orfèvres en vue d'y acquérir une plus grande habileté technique et un raffinement dans l'exécution.

    
                        Toile de  Alessandro Feio (Palazzo Vecchio)

Je n'avais en tête que la faience quand j'ai visité le Musée de la Renaissance à Ecouen

http://musee-renaissance.fr/objet/coupe-commemorative-de-la-prise-de-verone


 Par contre j'ai été emballée par le Landeszeughaus à Graz

 https://www.tripadvisor.fr/Attraction_Review-g190432-d535009-Reviews-Landeszeughaus-Graz_Styria.html#photos;geo=190432&detail=535009&ff=153978105&albumViewMode=hero&albumid=101&baseMediaId=153978105&thumbnailMinWidth=50&cnt=30&offset=-1&filter=7


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