mosaïque de Trehorenteuc
" Au Tyrol, brillait parfois sous les futaies de Hauestein, la silhouette d'un gigantesque Cerf blanc, aux ramures d'or.
Il les perdait chaque année au solstice d'été à minuit. Et quiconque avait la chance de s'en emparer faisait fortune d'un coup.
Ainsi se sont transmises jusqu'à nos jours, mais dégradées, de très anciennes croyances où le cerf, et à plus fortes raisons un cerf blanc, était l'animal solaire, et un symbole de renaissances cycliques; d'où l'or et l'allusion au solstice d'été.
Quant à l'heure de minuit, c'est celle où se découvrent les trésors, à l'origine d'ordre spirituel............................................................................
Samivel ne consacre que peu de lignes à cet animal, et pourtant, à la recherche des illustrations pour cet article et plongeant dans mes dossiers, j'en ai tant trouvé que c'est un livre entier que je pourrais illustrer : les mosaïques romaines, le Codex manesse, le livre de chasse de Phoebus, tous les Cernunos, les superbes photos de mes amis de cerf passion, les "Courbet", les "Oudry", les Saint Hubert, les cerfs pariétaux, les "Diane", j'ai donc une certaine frustration de me limiter à quelque-unes et de faire un choix !!!
le tout compliqué par un certain "désordre", j'avais exactement la photo qu'il fallait pour illustrer les cerfs porteurs de lumière et je n'arrive pas à remettre la main dessus...
celui-ci correspond à peu près aux intentions de l'auteur et de l'aspect "fantastique" qui peut se rapporter à cet animal.
"Ancien messager solaire, comme le renne d'ailleurs, le grand cerf christianisé intervient bénéfiquement dans la vie de plusieurs saints personnages : l'un d'entre eux, par exemple, trace une piste dans la neige profonde, au profit de Pierre de Hispanus (XV ème siècle).
Un autre mène Berthe et Hildegarde au plus profond des bois, vers l'emplacement d'un futur moustier, ou bien se charge du fardeau de Thomas de Reate.
puisque j'ai commencé par le cerf de Brocéliande pourquoi pas Merlin...
Leurs bois portent des cierges, brillent d'une mystérieuse phophorescence, car ils se souviennent du temps où l'astre s'accrochait à leurs buissons; et la fameuse vision de Saint Hubert, la Croix apparaissant dans les ramures d'un dix-cors, ne prend vraiment son sens que lorsqu'on connaît l'antique alliance de l'animal et du soleil.
Brueghel
Il existe de cette légende une sorte de pendant à Ceylan, où un cerf pourchassé entraîne le roi Walogambahu jusqu'au sommet du pic d'Adam, puis disparaît.
C'est alors que le chasseur découvre Prah Bât, la trace du soleil, autrement dit l'empreinte dans la roche du pied du Bouddha...................................................
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire