Il me suffit de plonger dans cette photothèque, pour y retrouver les traces de journées entières passées à arpenter le terrain avec bien sûr, puisque j'y habite la montagne, souveraine.
J'admire ces voyageurs qui ont visité des massifs à l'autre bout du monde, les alpinistes, les premiers découvreurs, les explorateurs à commencer par les premiers hommes, l'occupation des cavernes, les premiers"dessins", la conquête du monde.
Mais j'ai ici, en réduction, l'essentiel.
J'étais à la recherche de mes photos des représentations du cerf blanc mais cela ne me suffit plus, je voulais vous parler de ce bestiaire fantastique, peut-être ........préféreriez-vous que je vous parle de l'actualité qui me fâche,
des cerfs que l'on braconne, des ours dont on ne veut plus, mais je sais que dans ma famille je ne suis pas la seule à me plonger avec délices dans cette si belle nature et ... les grands-mères racontent toujours des histoires...
petit retour sur les articles précédents: de Morency site néolithique en passant par Montségur et le St Barthélémy.
Je ne sortais jamais sans une certaine inquiétude de possibles mauvaises rencontres, mais d'êtres bien vivants... ne me parlez pas de groupes de marche, j'ai besoin de silence, de m'arrêter pour contempler, humer, l' écouter.
depuis le col de Péguère, le Valier
depuis Camurac, le Saint Barthélémy
Et ce n'est pas moi qui raconte que sur le St Barthélémy "il y a deux lacs nourrissiers de flammes, feux et tonnerres; et l'on tient pour assuré que si on jette quelque chose, aussitôt on voit un tel tintamarre en l'air que ceux qui sont spectateurs d'une telle furie sont consumés par le feu et brisés par les foudres ordinaires et originaires de l'étang".
On verra quelle synthèse je ferai de ce bestiaire fantastique en élaguant ce qui peut trop choquer les âmes superstitieuses ou trop modernes.
Il est plus d'un silence, il est plus d'une nuit,
Car chaque solitude a son propre mystère :
Les bois ont donc aussi leur façon de se taire
Et d'être obscurs aux yeux que le rêve y conduit.
On sent dans leur silence errer l'âme du bruit,
Et dans leur nuit filtrer des sables de lumière.
Leur mystère est vivant : chaque homme à sa manière
Selon ses souvenirs l'éprouve et le traduit.
La nuit des bois fait naître une aube de pensées ;
Et, favorable au vol des strophes cadencées,
Leur silence est ailé comme un oiseau qui dort.
Et le cœur dans les bois se donne sans effort :
Leur nuit rend plus profonds les regards qu'on y lance,
Et les aveux d'amour se font de leur silence.
Car chaque solitude a son propre mystère :
Les bois ont donc aussi leur façon de se taire
Et d'être obscurs aux yeux que le rêve y conduit.
On sent dans leur silence errer l'âme du bruit,
Et dans leur nuit filtrer des sables de lumière.
Leur mystère est vivant : chaque homme à sa manière
Selon ses souvenirs l'éprouve et le traduit.
La nuit des bois fait naître une aube de pensées ;
Et, favorable au vol des strophes cadencées,
Leur silence est ailé comme un oiseau qui dort.
Et le cœur dans les bois se donne sans effort :
Leur nuit rend plus profonds les regards qu'on y lance,
Et les aveux d'amour se font de leur silence.
René Sully Prudhomme
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