et c'est en cherchant "mes loups" que j'ai retrouvé mes cerfs en "candles"
d'ailleurs je n'ai pas encore retrouvé tous les loups, dans mes dossiers.
Samivel est un peu plus disert sur ceux-ci et cet article nécessite plus d'illustrations (on sait bien que les enfants aiment les "images"). Il ne parle pas non plus de la louve de Romulus et Rémus sans doute parce que ce ne sont pas des montagnards.....
" Des Loups fantastiques ont aussi galopé à travers le Bestiaire montagnard occidental, et leurs hurlemets se mêlaient aux fracas des chasses sauvages. Mais leur vrai patrie est la grande forêt nordique. Dans la mémoire des peuples, le loup apparaissait, à l'instar de l'ours, comme un ancêtre, mais aussi comme un dévorateur, et l'exécuteur parfois monstrueux des basses oeuvres du destin.
Le loup Fenrir des anciens Germains se gonfle à des dimensions apocalytiques...
"Le feu lui jaillit des yeux et des narines; sa gueule largement ouverte dégoutte de sang; la mâchoire d'en haut touche le ciel, celle d'en bas frôle la terre.
Mais dans les annexes:
( Mais dans la légende chrétienne, le loup comme l'ours et d'autres bêtes sauvages, peut se muer en humble serviteur des hommes et de Dieu.
Un loup conduit Ademus de Fermo (1285) égaré, hors de la forêt.
Et comment ne pas rappeler ici l'histoire du terrible loup de Gubbio, en Ombrie, qui terrorisait la contrée et dont il est dit qu'il se prosterna aux pieds de François d'Assise, devint doux comme un agneau, et mourut sinon en parfum, du moins en fumet de sainteté........)
C'est un avaleur d'astres, de divinités, de mondes, un destructeur cosmique. On ne s'étonnera pas qu'avec un tel pedigree il ait pué le diable à cent pas dans tous les contes de bonnes femmes.
En outre il se passe des choses singulières sous la peau des loups, et l'on a murmuré à ce sujet beaucoup de terribles histoires,
durant beaucoup de siècles, à la lueur vacillante des foyers.
Car les revendications d'origine, les mariages, les rites des chamans n'étaient pas les seuls moyens de mêler la nature de l'homme à celle de la bête. Il en existait un autre, tout à fait primitif, qui consistait à "changer de peau", "à rentrer dans la peau".
Ce ne sont plus que des métaphores.
Elles recouvrent des pratiques réelles dont rendent compte de nombreux folklores, et certaines gravures pariétales.
Se mettre dans la peau d'un autre, c'est muter, devenir cet autre, acquérir des comportements spécifiques et des énergies.
En ce qui concerne la conjugaison des hommes et des loups, le terme savant est lycanthropie (lukos=loup, anthropos=homme )
qui désigne donc l'état des Hommes-loups.
"Les loups-garous sont des hommes qui se transforment de temps à autre en loups pour étancher leur soif de sang.
D'après la croyance primitive, l'homme restait couché à la maison dans un profond sommeil, tandis que don esprit errait au -dehors sous la forme d'un loup.
Une variété de garous, ce sont les berserkir nordiques, à savoir les "peaux d'ours" (ber=ours, serk= enveloppe.
Ailleurs ce sont des hommes-panthères, des Hommes-tigres, des Hommes-hyènes etc.
Il s'agit d'une métamorphose temporaire en une bête sauvage et dévoratrice.
Il faut distinguer dans ces histoires d'une part une croyance en un dédoublement magique : le corps du sujet reste inerte, peut-être en état cataleptique, tandis que son" esprit " agit sous l'apparence d'un loup ou d'un autre animal, et d'autre part les mascarades sauvages durant lesquelles des hommes appartenant plus ou moins à une classe d'initiés, et plus ou moins en état de transe, se revêtaient de dépouilles animales et couraient réellement les lieux déserts en mettant à mal les infortunés qu'ils pouvaient surprendre."
Ruane Manning