lundi 30 janvier 2023

Luis de Valdivia

 Parallélement à la "Conquista" la très catholique royauté espagnole s'attachait à 

faire connaître la foi  en son Dieu ; en cela la Compagnie de Jésus plus connue 

sous le vocable de jésuites s'employa à envoyer sur les terres nouvelles les 

évangélisateurs. Ils furent nombreux parfois martyrs et défenseurs des droits et du 

respect dû aux indigènes. Luis de Valdivia  parmi ceux-ci eut un rôle politique  en

 mettant en oeuvre la connaissance des langues  locales par leur traduction  en

 langue espagnole . Nous avons vu que certains utilisèrent à cette fin les

 hiéroglyphes. Valdivia va éditer une oeuvre grammaticale  à Lima en 1607. On 

pourrait penser que les autochtones qui furent ses interprètes n'étaient pas aussi

 peu ouvert aux réalités que certains conquistadores le laissaient penser.

 Valdivia, grand défenseur de leurs droits rencontra quelques soucis avec le général 

Vilelleschi qui s'en débarrassa en le renvoyant en Castille.


 Plusieurs exemplaires manuscrits circulaient au Pérou au Chili et au

 Mexique.

Vous pouvez prendre connaissance de cet exemplaire à la Bibliothèque

 Universitaire de Valladolid.

Valdivia considérait que les mauvais traitements infligés aux autochtones

 était la cause de leurs révoltes : initiateur de la "Guerre Défensive" où

 les territoires indigènes étaient seuls accessibles aux missionnaires, un

 drame survenu où trois d'entre eux furent exécutés permit au roi 

d'Espagne de rétablir la "Guerre Offensive"


   https://data.bnf.fr/17127838/luis_de_valdivia_arte_y_gramatica_general_de_la_lengua_que_corre_en_todo_el_reyno_de_chile/

mardi 24 janvier 2023

Vasco Nunez de Balboa

 Dans ce même état d'esprit de statufier les grandes figures de la découverte des 

Amériques, Aurelio Cabrera Gallardo rerprésente Vasco Nunez de Balboa, en

 armure mettant le pied sur les eaux du Pacifique. Après plusieurs jours  de marche

 à travers la Cordillère des Andes, il découvre cette "grande mer du Sud" le 15 

septembre 1513   et en prend possession au nom du roi d'Espagne. Huit ans plus 

tard c'est Magellan qui, après les nombreuses difficultés que nous avons déjà 

évoquées, découvrira la voie maritime qui permet d'y accéder.



 

Balboa était natif de Jerez de los Caballeros, pour le quatrième  centenaire de sa

 mort cette oeuvre intègre le musée des Beaux Arts de Badajoz: auparavant  elle

 avait figuré à l'Exposition Ibero-Américaine de Séville en 1929.

 Sa ville natale choisit l'oeuvre d'un autre sculpteur  Emilio Laiz Campos, pour sa

 place centrale.

Nous avons vu la version de  Perez Comendador. 

 


Mais celle qui est au Panama, oeuvre de Mariano Benlliure et Miguel Blay ne 

manque pas de panache !! inaugurée en 1927.


  Hernan Cortés, non seulement découvreur mais aussi "reporter" de son épopée, 

en envoyant régulièrement  à Charles Quint les résultats de ses découvertes. 

(Cartas de Relacion)   https://biblioteca.org.ar/libros/134.pdf

 Plus tard  ces  chroniques  sont réunies par José Antonio de Hogal en 1770 puis

 ces documents sont  gravés sur cuivre par Villavicencio et font partie de la 

collection  de Lorenzo Boturini Bernaduci auquel on les confisque. Plusieurs feuilles 

sont sauvegardées à Mexico notamment au Palais Episcopal.

 Privilège, par conséquent de pouvoir en admirer quelques unes.

 


https://books.openedition.org/enseditions/1585?lang=fr

vendredi 20 janvier 2023

Enrique Pérez Comendador

 Si  tous ceux qui se sont employés au XVI ème siècle à rendre soit leur sacerdoce

 soit leur mission militaire, de la plus grande efficacité, jésuites ou franciscains pour

la traduction des textes ou la construction d'édifices, les sculpteurs de la première

 moitié du XXème siècle sous l'égide du franquisme pour lequel Etat et Eglise se 

présentaient comme les grands mécènes de la postguerre, ont permis 

d'immortaliser de façon magistrale soit dans le bronze ou le marbre, les grandes 

figures de la "conquista" .

 Parmi eux se détache Enrique Pérez Comendador qui avec son épouse Magdalena

Leroux, au retour de leur séjour à Rome à l'Académie Espagnole, se met à la tache. 

Son oeuvre et celle de son épouse peintre sont présentées dans leur musée   à 

Hervas.

 Une de ses grandes réussites est le buste en bronze de Francisco Pizarro, dans 

lequel il a su insuffler toute la détermination et l'énergie du personnage.

 

 Grandes statues équestres, collections de médailles commémoratives où oeuvres

 plus intimistes, son ciseau est très varié.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                     de même que son autoportrait




 

 





https://www.actualidadliteratura.com/fr/luis-de-gongora/












mardi 17 janvier 2023

Theatrum Orbis Terrarum

  C'est l'intitulé de l'oeuvre d'Abraham Cornelius, publiée pour la première fois en 

1570 à Amberes;  ce premier atlas moderne eut un énorme succès traduit en 

plusieurs langues,  quarante quatre éditions  entre 1579 et 1612. Il reprenait dés 

1579, les travaux  inclus dans le "Parergon" un appendice de cartes historiques 

textes classiques et bibliques (peregrination d'Odiseo, Abraham et Paul apôtres) et

le "Nomenclator  Ptolemaicuso" récapitulant les noms de lieus cités par Ptolémée

sous  le règne d'Hadrien. Cette division tripartite de l'atlas se maintint jusqu'à  sa

 cent soixante septième édition. Les cartes de l'Amérique du Nord et du Sud 

viendront s'y ajouter grâce au cartographe français Guillaume Delisle entre 1675 et 

 1726. 


 

Les 93 cartes chalcographiées et colorées à l'aquarelle sont spectaculaires.

 Tout y est représenté, les cotes, monts, fleuves, agglomérations avec

 leurs édifices, arbres, animaux exotiques, navires de l'époque et poissons

 fantastiques dans les mers etc. Exposé de manière logique par continent région et 

état, complété d'un commentaire descriptif au revers du pli de la carte par un

 commentaire sur le climat, la gastronomie, les coutumes. Cette compilation 

d'Ortelius peut être considérée comme le premier atlas moderne.

 Ces cartes du Nouveau Monde "Novus orbis" pour le Mexique "Nova Hispania" 

pour Cuba et "la Espagnola furent précieuses pour les navigateurs et les militaires 

du XVI ème siècle.

La Géographie de Ptolémée avait aussi incorporé les cartes du Nouveau Monde au 

XVI ème siècle dans ses "Tabulae novae".  L'oeuvre de Ptolémée avait été

 redécouverte au XV ème siècle et grâce à la traduction du grec en latin par Jacopo

 d'Angelo qui comptait bien sur l'imprimerie pour sa diffusion.

 Il faut aussi citer les cartographes de la Renaissance Martin Waldseemüller et 

Lorenz fries; l'edition de 1525 s'enrichit de frontispices d'Albrecht Dürer.

 La particularité de cette carte réside dans ses références en latin attribuant à 

Christophe Colomb l'honneur de la découverte de cette Terra Nova. On peut 

regretter que les coutumes du Moyen Age resurgissent  dans l'habitude de figurer 

des cannibales et autres monstres.



lundi 16 janvier 2023

Hiéroglyphes mexicains

 L'évangélisation du Nouveau Monde, parallèlement à sa conquête présentait une 

certaine difficulté. La prédication s'appuie sur un catéchisme en hiéroglyphes 

 depuis que le franciscain Pedro de Gante a parfaitement identifié les glyphes

 olmèques, auxquels il a rajouté ceux qui spécifiquement enseignaient la nouvelle

 doctrine, à l'aide de scribes, si l'on peut dire, les "tlacuiloque".

 C'était très habile, et un tour de force, afin que tous les amérindiens soient

 évangélisés sans erreur.

 Les premiers pictogrammes se bornent à enseigner l'essentiel  des prières. Les 

nouveaux catéchisés parcouraient leurs villages et diffusaient les copies du texte 

initial de Gante, on en connaît une trentaine.

 Pedro de Gante né en1480 à Gand et s'embarque pour le Mexique en 1523 où il 

ne tarde pas à apprendre le nàhuatl ce qui lui permet d'enseigner l'écriture, la 

lecture et le chant, tout en diffusant la foi chrétienne et le baptême à l'aide

 des nouveaux catéchistes jusqu'à sa mort en 1572.

 Connu au Mexique comme Pedro de Gante son nom Pieter van der Moere, Fray 

Pedro de Gante (Pierre de Gand), naquit, donc  en 1480 à Idegem, près de

 Grammont (Belgique),  Il fut parmi les premiers missionnaires chrétiens du Nouveau

 Monde, et y a fondé la première école de type européen. 

Il fut l'un des trois franciscains de la première mission envoyée au Mexique avec 

Johann van den Auwera et Johann Dekkers (Juan de Tecto et Juan de Ayora), peu 

avant l'envoi de douze franciscains en mission apostolique.




              https://journals.openedition.org/cal/238?lang=en

vendredi 13 janvier 2023

La mort de Francisco Pizzarro

  Voici encore une toile de Manuel Ramirez Ibanez datant de 1877 conservée au 

musée du Prado, qui fut présentée à l'Exposition Universelle de Paris en 1878.


 Pizarro s'opposait aux partisans d'Almalgro pour ses droits sur la cité de Cusco; 

comme de nombreux artistes du XIX ème siècle espagnol,  Ibanez veut représenter

 cet épisode  de cette  conquista, remise en cause  pour l'appropriation souvent

 mortelle pour ses chefs, des terres nouvellement découvertes.

La toile de 151 X 201 cm est divisée en deux espaces, celui où Pizarro trace sur le

 sol la croix du Christ avec son sang est plongée dans l'obscurité alors que les

 conspirateurs sont groupés dans le reflet des armures.

 L'artiste se réfère à de nombreuses chroniques de l'époque comme celle de Pedro 

Cieza de Leon dans sa "Chronique du Pérou"   épopée héroïque en opposition à 

celle de Francisco Lopez de Gomara dans son" Historia Général de las Indias".

 Celui qui donne l'estocade à Pizarro est parfaitement connu comme étant Martin de

 Bilbao. Ce 26 Juin 1541, Pizzarro avait 63 ans, seul, son visage est éclairé dans 

cette partie de la toile.

 






















Cette étude des événements faisant suite à la découverte du Nouveau Monde, et 

comme nous le voyons illustrés par les artistes du XIX ème siècle, s'explique par

 mon séjour en Extremadure.

 Dans le même esprit,  je pourrais vous citer la fondation du Trujillo Venezuelin  par

 le fils du "Samson espagnol" Garcia de Paredes, du même nom, le 9 octobre 1557. 

Il vient de gagner la bataiille sur les indiens "cuicas"

 Sur cette toile, Juan Antonio Rodriguez Hernandez le représente sur son cheval en

 compagnie de ses soldats d'une part et de ses alliés d'autre part, alors que le

 chroniqueur prend acte de cette fondation. Il  peint aussi sur sa toile le palmier que 

l'on définit comme l'arbre de la Nouvelle Espagne mais aussi un "rollo", symbole de

 la justice royale.

Peinte en 1956, vous pouvez la voir à la Mairie du Trujillo d'origine.

 https://journals.openedition.org/nuevomundo/66079

 


Geste de Garcia de Paredes père

https://www.cosmovisions.com/GarciaParedes.htm

https://philatelie-pour-tous.fr/diego-garcia-de-paredes-capitaine/


mercredi 11 janvier 2023

La triste nuit d'Hernan Cortes

  C'est à la suite de la déroute de Cortes face aux Astèques que se situe cet épisode

 tragique  survenu lors de sa conquête du Mexique. En voici le détail :

                        https://fr.wikipedia.org/wiki/Noche_Triste


Manuel Ramirez Ibànez, en 1890 peint une toile de 180 X 130 cm où le

 conquistador affligé par sa défaite, sa fuite, et la perte de ses hommes ainsi que 

celle de ses  alliés, s'assied sous l'arbre emblème du Mexique un "ahuehuete" 

(cyprès des marais)  et pleure.

Cependant l'image du conquérant invincible fait suite, avec la bataille gagnée 

d'Otumba, cette toile du même peintre est conservée au Musée du Prado.

 

Il existe un petit monument sur le site présumé de cette bataille au nord d'Otumba 

construit à la mémoire des guerriers mexicains, xochimilcas, tepanecas aculhuas y 

colhuas qui perdirent la vie le 7 juin1520.

    Quant au cyprès il est immortalisé pour l'histoire par une toile de José Maria 

Velasco et sa souche imposante  est protégée par une grille à Mexico.