Ce sont donc les deux premiers grands tableaux de Brueghel :
Les jeux d'enfants, par dizaines, le cerceau , colin maillard, saute-mouton, ce sont
les mêmes qu'à notre époque, cherchez bien il doit y avoir le jeu de billes.
Peinture de 1560 conservée à Vienne 118 X 161 cm
https://www.youtube.com/watch?v=7rpSK051Se4
Le Combat de Carnaval et de Carême nécessite plus d'explications. Immense
panneau de 118 X 164,5 cm aussi conservé au Kunsthistorische Museum de Vienne
peint en 1559. Brueghel partage son tableau en deux parties Mardi-gras (ou
Charnage )à gauche et Carême à droite, vision où se partagent le moderne et le
médiéval, l'allégorique et le concret.
A gauche la taverne, à droite l'église, le gras opposé au maigre et la viande au
poisson
Les festivités de carnaval, toujours fêtées de par le monde suivant les coutumes
ancestrales de chaque contrée, voyaient leur apogée le jour de Mardi-gras.
Brueghel ne manque pas d'en peindre les mascarades et les cliques. Au centre
de la toile c'est Carnaval qui enfourche un tonneau et qui plus est a du mal à tenir
une terrine sur sa tête. Sa broche bien garnie lui servira de lance pour un
tournoi.
Carême, lui, présente deux harengs sur une pelle en bois. La ruche de miel
juchée sur sa tête (accumulation des mérites spirituels ) est en opposition à la
terrine de Carnaval.
La huitième Eglogue de Virgile est peinte sur la gauche au travers du mariage
de Mopsus et Nisa qui est vêtue de guenilles et coiffée d'une passoire ; ils n'ont
pour demeure qu'une bâche trouée.
La leçon de sagesse se trouve au centre de la toile "boire au puits de la sagesse"
et le couple qui s'éloigne où le geste protecteur de l'homme auprès de sa
compagne laisserait à penser une image de paix et la lanterne dont ne se sert pas
cette dernière, un éclairage divin ? mais non, c'est un fou qui les guide une torche
à la main.
Brueghel reprend, au coin de la rue, l'histoire d'une romance française de
1489 celle d'Ourson et Valentin. jumeaux abandonnés au coin d'un bois dont les
destins divergeront, l'un devenant chevalier à la cour du roi Pépin, l'autre devient
un homme des bois qui plus tard, capturé, sera apprivoisé et deviendra le fidèle
serviteur de son frère.
Au fond de la toile brûle un feu de joie, sans doute l'effigie de l'Hiver.
Opposition aussi entre les marchandes de poisson, aliment du Carême et celle de
gaufres qui fabrique ses friandises sur un feu de fagots.
Une BD sur un seul panneau ... manque les dialogues et la morale de l'histoire.
https://museedeflandre.fr/bfetes-et-kermessesb-au-temps-des-brueghel