Autrement dit "El Greco" et c'est par lui que je souhaite débuter cette petite série
sur les représentations de la Passion du Christ qui ont donné lieu à des chefs
d'oeuvre, des plus anciens au plus modernes, Dali ou Chagall. Il en est de même
pour la fin d'année avec les Nativités ou Adorations des Mages, le sujet est certes
plus gracieux mais les oeuvres sont aussi expressives.
El Greco, comme Le Titien ou Léonard de Vinci ou Le Corrége donne à son Christ
Pantocrator, Sauveur du Monde, une composition de style très bysantin.
Sa formation, en Crète, en est sans doute la raison, sa dimension sur un fond
neutre, l'expressivité des yeux et les gestes des mains sont très proches des icônes
bysantines. L'influence de l'école Vénitienne se fait aussi sentir avec sa gamme
chromatique de rouges et de bleus, la lumière irréelle qui entoure le visage et le
corps se détache sur le fond sombre sinon noir de l'oeuvre.
Il existe des toiles aux versions "en pied" comme celles du Musée du Prado, de la
cathédrale de Tolède ou de sa Maison Musée.
La National Gallery d'Edimbourg et la Gallerie Civica Parmeggiani le représentent
en buste comme celle-ci du Musée de Càceres.
L'ample chevelure qui entoure le visage est similaire à la toile de la cathédrale de
Tolède.
Cette toile a subi des aventures : volée le 21 mai 1979 à l'intérieur même du
musée (72 X 54 cm), elle est retrouvée grâce à une enquête policière dans une
consigne de l'aéroport de Madrid sans son cadre d'origine.
https://www.artefields.net/le-greco-grand-palais-tranfigurations-picturales/