C'est donc une déconstruction dont nous pouvons essayer de comprendre la
forme et en cela son état d'esprit au moment où il transforme un portrait en
adéquation avec ses sentiments ; dans nombre de ses portraits l'analyse
radiographique refait surgir le portrait initial, cette déconstruction n'est pas un
jeu de son imagination, c'est une volonté structurelle.
Femme aux poires (Fernande) 1909 - 92 X 73 cmLes femmes de sa vie se sont succédées dans ces portraits
La femme en pleurs (Dora) 26 octobre 1937 (60 X 49 cm )Tate Gallery Londres
"Quand on aime une femme, on ne prend pas des instruments pour mesurer ses
formes, on l'aime avec ses désirs"
Femme nue : "J'aime Eva" 1912 ( 98,5 X 63,5 cm)
Museum of Art, Colombus
Alors marié à Olga, il rencontre Marie-Thérèse et s'échappe régulièrement avec
elle à Dinard :
Baigneuse au ballon ( Marie Thérèse) 30 août1932 146, 2 X 114,6 cm)
Musée d'Art Moderne. New-York
C'est en "Femme-Fleur "qu'il transforme Françoise le 5 mai 1946.
"Au fond il n'y a que l'amour. Quel qu'il soit. Et l'on devrait crever les yeux des
peintres, comme on le fait aux chardonnerets pour qu'ils chantent mieux"
A sa mort René Char dira " Le terrible oeil a cessé d'être solaire"
Après Françoise il y eut Jacqueline, et c'est dans l'exposition du Musée de
Perpignan qu'on rencontre l'une chassant l'autre.. lors de l'exposition temporaire
que j'eus le bonheur de visiter en 2017.
Femme à l'oreiller (Jacqueline) 10 juillet 1969
Musée Picasso Paris
ce grand profil de Jacqueline du7 janvier 1963 est conservé au Kunstsammlung
de Dûsseldorf
Mais la galerie ne serait pas complète sans une parenthèse de 6 mois auprès de
Sylvette :
peinte en 1954 à Vallauris