L'envie de passer les frontières,  cet esprit de contradiction de l'esprit humain 
d'aller toujours plus loin et de ronger son frein lorsqu'il en est empéché.
 On ne peut pas vivre sans art, ni musique .... et qu'elle idée de m'attaquer à 
Rembrandt !! il est bien loin le temps où j'allais en personne contempler "La  
Ronde de nuit" et  de cette visite à Amsterdam, courte, il est vrai, je ne gardais 
que ce souvenir,  J'avais délaissé ce peintre pour les impressionnistes, avide de 
lumière, les"clairs obscurs" de Rembrandt, m'attirent moins et je parle au présent 
car c'est avec beaucoup de mal que je "rentre" dans son oeuvre.
 Ce n'est plus le temps qui manque mais une difficulté à assimiler la personnalité 
de ce peintre. Il me faut chercher pour trouver des sujets "futiles". 
Comme beaucoup de ses congénères il a tout connu, la gloire,  les douleurs
 affectives et la chute. J'espérais des visions du port d'Amsterdam, je n'ai trouvé 
qu'un paysage parmi quelques autres. 
 
 Mes portraits préférés ne sont pas ceux des bourgeois aisés de la ville mais ceux 
des femmes de sa vie.
                                                  1633  Saskia riant.   Dresde
 Il n'en a eu que deux, Saskia van Uylenburghet,  puis  après le décés de celle-ci 
Hendrickje Stoffels 
 
             Portrait de Saskia 1634 Staatliche Kunstsammlungen. Cassel
 
Est-ce elle qui lui servit de modèle pour sa "Suzanne au bain" au Mauritshuls de
 La Haye ? 
Amateur d'art, collectionneur insatiable, c'est peut-être à la faveur de ces achats 
que sa belle-famille l'accuse de dilapider la fortune de sa femme.
 Lors de la dispersion de ses biens les historiens sont surpris de l'apparente 
pauvreté de sa bibliothèque. "L'Histoire juive de Flavius Joséphe "donne peut-être 
la clé d'autant de peintures à l'inspiration biblique. 
 
Le Festin  de Balthazar 1635 National Gallery. Londres
  Amsterdam était la plaque tournante du commerce entre l'Occident et l'Orient, 
c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je me suis tournée vers Rembrandt.
 J'allais peut-être y trouver un souffle du grand large.
Ses ateliers débordaient d'objets exotiques dont il faisait commerce 
On peut en trouver la nomenclature ; trente armes antiques et instruments à
 vent, lot 315, treize objets dont des flèches, des arcs des boucliers, lot336, une 
série de tissus anciens de différentes couleurs, etc
 Tous objets qui le poussaient à rêver d'un Orient fabuleux dont il peint  les satins 
les robes damassées,  les turbans somptueux,  bien loin de l'austérité  et du 
dépouillement  de Jésus-Christ qui  est la figure centrale de son oeuvre.
 Dans" Les Fleurs du mal" Baudelaire se rapproche de Rembrandt pour laisser 
entrevoir cette nostalgie du paradis perdu qui leur est commune.
"Rembrandt triste hopital tout rempli de murmures
"Et d'un grand crucifix décoré seulement
"Où la prière en pleurs s'exhale des ordures
"Et d'un rayon d'hiver traversé tristement 
  C'est un peu sévère  !! 
Je vous laisse aller à la recherche du "Boeuf écorché "qui est au Louvre
 à  celle de "La leçon d'anatomie",  parcourir le Rijksmuseum ou le Staatliche 
Kunstsammlungen de Dresde .... des pistes  et bien d'autres à Berlin ou à Londres.
 Mais pour retracer l'intense acivité d'Amsterdam en 1610, des expéditions de la 
Compagnie des Indes fondée en 1602, de la flotte néerlandaise estimée par 
Colbert à 75 % du tonnage de la  flotte européenne, il faudra touver un ou
 d'autres peintre. 
http://cureau.free.fr/peinture/peintres-marine.html
https://www.persee.fr/doc/befeo_0336-1519_1936_num_36_1_3662
http://bcd.bzh/becedia/fr/a-bord-des-navires-de-la-compagnie-des-indes
http://expositions.bnf.fr/marine/arret/11-6.htm
https://www.mmmbordeaux.com/2020/04/17/la-compagnie-neerlandaise-des-indes-orientales-voc/
https://www.holland.com/fr/tourisme/destinations/amsterdam/musees/le-musee-national-de-la-marine.htm