le Monasterio de San Zoilo est devenu la halte incoutournable, c'est en effet
un privilège de poser ses valises dans un lieu chargé d'histoire mais aussi le
centre géographique du Chemin de Compostelle, que nous croiserons ,
longerons ou suivrons. Dédié à St Jean Baptiste puis à San Zoilo depuis l'an
948. Choisi par les rois de Castille, de Léon, d'Alphonse VI à à Alphonse VIII
, Alphonse X, Ferdinand III comme siège de "Cortes" et de Concilles ou de
sépultures. Ce sont les moines bénédictins qui introduirent la réforme
grégorienne dans la péninsule ibérique et lui apportèrent toute sa splendeur
artistique culturelle et religieuse. Avec eux aussi le monastère devint hospice et
refuge des pélerins du Chemin de St Jacques ; les jésuites y créeront par la
suite le premier collège de bacheliers en Espagne.
parties dédiées à l'hôtellerie, cloître bas, galerie supérieure où toutes les
chambres donnent : la partie ecclesiastique est dans la façade nord (vous
pouvez la retrouver dans mes archives août 2018) le cloître, plateresque, est
l'oeuvre de Juan de Badajoz, Pedro Torres, Juan de Bobadilla, Juan de Celaya,
Miguel Espinosa...
triple reflet dans un miroir
la nuit va tomber
le petit resto où nous dinions était investi par une troupe de musiciens de
toutes nationalités qui allaient donner un concert dans l'église voisine,
dommage, pas question de veiller, le réveil et le départ seront très matinaux...
Si vous passez un jour par là privilégiez de remonter sur Léon, nous avons
perdu beaucoup de temps en prenant Palencia via Verin.
Un dernier coup d'oeil aux cigognes
Il faut dire qu'il y eut quelques tentatives d'approche lorsqu'elles grapillaient
dans les zones humides qui bordaient la route mais aussi sauvages que les
rapaces croisés qui s'envolent de suite!! cela n'a pas arrangé le timing.....
https://sanzoilo.com/monastere-de-san-zoilo/?lang=fr
lundi 19 août 2019
dimanche 18 août 2019
les haltes espagnoles
Il est recommandé de s'arrêter de conduire sur les longs trajets, chose faite ,
halte donc au monastère Real de las Huelgas, tout au long des années délaissé
au profit de la cathédrale de Burgos, c'était l'occasion rêvée de réparer cette
erreur, sans trop s'attarder cependant. Une déception, interdiction de prendre
des photos ; ce monastère est encore habité par une trentaine de moniales et
ce n'est que depuis une dizaine d'années que l'on peut visiter certaines parties
de ce monastère et non des moindres puisque l'on peut s'incliner devant les
tombes jumelles du fondateur Alphonse VIII et son épouse Alienor
Plantagenet (fille d'Alienor d'Aquitaine et par conséquent soeur de Richard
Coeur de Lion)
Alphonse VIII vainqueur de la bataille de las Naves de Tolosa ( dont je vous ai
montré le vitrail lors d'un voyage précédent) et son épouse : mariage de
raison peut-être mais mariage d'amour avec onze enfants dont seuls six étaient
encore vivants à son décés.
.
D'architecture Cistercienne du XII éme siècle quelques particularités dont la
chaire tournante en fer doré et ciselé et un mannequin, vierge transformée en
apôtre au bras articulé, qui seul était assez digne d'adouber ou sacrer rois
et chevaliers.
une porte mudéjar prise à la dérobée
deux cloîtres dont celui-ci aux chapiteaux rarement vus
fines colonettes jumelées
d'inspiration angevine
cette pierre blonde tranchera plus tard au Portugal avec le granit gris et il
faudra quelques jours pour s'y habituer
les sols sont pavés de fines mosaïques de galets
Impasse sur les riches vêtements découverts dans les sarcophages, un
principe pour moi, c'est la partie "archéologique" que je déteste !... vous
comprenez sans doute pourquoi : mais à ce compte là, j'ai manqué le
drapeau saisi à la bataille de las Navas !!!
à suivre
halte donc au monastère Real de las Huelgas, tout au long des années délaissé
au profit de la cathédrale de Burgos, c'était l'occasion rêvée de réparer cette
erreur, sans trop s'attarder cependant. Une déception, interdiction de prendre
des photos ; ce monastère est encore habité par une trentaine de moniales et
ce n'est que depuis une dizaine d'années que l'on peut visiter certaines parties
de ce monastère et non des moindres puisque l'on peut s'incliner devant les
tombes jumelles du fondateur Alphonse VIII et son épouse Alienor
Plantagenet (fille d'Alienor d'Aquitaine et par conséquent soeur de Richard
Coeur de Lion)
Alphonse VIII vainqueur de la bataille de las Naves de Tolosa ( dont je vous ai
montré le vitrail lors d'un voyage précédent) et son épouse : mariage de
raison peut-être mais mariage d'amour avec onze enfants dont seuls six étaient
encore vivants à son décés.
.
D'architecture Cistercienne du XII éme siècle quelques particularités dont la
chaire tournante en fer doré et ciselé et un mannequin, vierge transformée en
apôtre au bras articulé, qui seul était assez digne d'adouber ou sacrer rois
et chevaliers.
une porte mudéjar prise à la dérobée
deux cloîtres dont celui-ci aux chapiteaux rarement vus
fines colonettes jumelées
d'inspiration angevine
cette pierre blonde tranchera plus tard au Portugal avec le granit gris et il
faudra quelques jours pour s'y habituer
les sols sont pavés de fines mosaïques de galets
Impasse sur les riches vêtements découverts dans les sarcophages, un
principe pour moi, c'est la partie "archéologique" que je déteste !... vous
comprenez sans doute pourquoi : mais à ce compte là, j'ai manqué le
drapeau saisi à la bataille de las Navas !!!
à suivre
samedi 17 août 2019
de retour !!
la tête pleine d'images, une somme encore inégalée de ce qu'il y a de plus
beau sur terre, à classer mais d'où surgira un instant privilégié, un intérêt
supérieur aux autres !!! on en a pas fini !!
un grand saut terrestre du Sud-Ouest de la France jusqu'au Nord-Ouest du
Portugal en traversant l'Espagne en diagonale ; touters les civilisations de l'âge
du fer jusqu'à nos jours, des routes, des ponts, des couchers de soleil, des
locomotives , des clochers campaniles, des cloîtres et des saints, tout cela en
refaisant le voyage peu à peu
Ce qui fait un lien avec les articles sur lesquels nous nous sommes quittés c'est
Baiona à l'extréme sud de la Galice, là où nous l'avions quitté l'an passé, c'est
la Pinta ou tout au moins sa copie, là où je l'avais aussi découverte il y a
quelques années, mais par un hasard, j'ai aussi dormi au pied de la maison
natale de Magellan ,... on ne va pas y arriver de suite !!!
Elle vous paraît petite ? elle ne l'est pas vraiment mais restitue exactement
son ainée, pas plus de 20 mêtres pour seulement 26 marins, haute sur l'eau
trapue, elle a résisté pendant 8 mois aux assauts des océans !!
Pour rejoindre A Guarda au tout extrème sud de la Galice et vous saurez
pourquoi bientôt, ce fut presque à la nuit tombée
L'on avait du mal à quitter la fortaleza de Baiona, mettre pied sur des pierres
qui se sont accumulées depuis le XI éme siècle sur un site déjà foulé par les
Celtes, les Phéniciens et bien sûr les Romains, le Monte Boi : trois kilomètres de
rempart d'où s'élancent les goëlands et où l'on prend la mesure d'une mer
très calme ce jour-là, des îles Cies, visitées avec bonheur l'an passé.....
plus près
Ce pêcheur tentait sa chance mais vu les côtes rocheuses vous dégustez ici les
poulpes à toutes les sauces
Tout au long du voyage nous découvrirons des fleurs inconnues, ici des
passiflores rouges, de cette famille en tout cas, (sur les remparts)
le sillage du soleil sur la mer était un long tapis scintillant
le même sans doute qui avait excité la curiosité des premiers explorateurs !!!
beau sur terre, à classer mais d'où surgira un instant privilégié, un intérêt
supérieur aux autres !!! on en a pas fini !!
un grand saut terrestre du Sud-Ouest de la France jusqu'au Nord-Ouest du
Portugal en traversant l'Espagne en diagonale ; touters les civilisations de l'âge
du fer jusqu'à nos jours, des routes, des ponts, des couchers de soleil, des
locomotives , des clochers campaniles, des cloîtres et des saints, tout cela en
refaisant le voyage peu à peu
Ce qui fait un lien avec les articles sur lesquels nous nous sommes quittés c'est
Baiona à l'extréme sud de la Galice, là où nous l'avions quitté l'an passé, c'est
la Pinta ou tout au moins sa copie, là où je l'avais aussi découverte il y a
quelques années, mais par un hasard, j'ai aussi dormi au pied de la maison
natale de Magellan ,... on ne va pas y arriver de suite !!!
Elle vous paraît petite ? elle ne l'est pas vraiment mais restitue exactement
son ainée, pas plus de 20 mêtres pour seulement 26 marins, haute sur l'eau
trapue, elle a résisté pendant 8 mois aux assauts des océans !!
Pour rejoindre A Guarda au tout extrème sud de la Galice et vous saurez
pourquoi bientôt, ce fut presque à la nuit tombée
L'on avait du mal à quitter la fortaleza de Baiona, mettre pied sur des pierres
qui se sont accumulées depuis le XI éme siècle sur un site déjà foulé par les
Celtes, les Phéniciens et bien sûr les Romains, le Monte Boi : trois kilomètres de
rempart d'où s'élancent les goëlands et où l'on prend la mesure d'une mer
très calme ce jour-là, des îles Cies, visitées avec bonheur l'an passé.....
plus près
Ce pêcheur tentait sa chance mais vu les côtes rocheuses vous dégustez ici les
poulpes à toutes les sauces
Tout au long du voyage nous découvrirons des fleurs inconnues, ici des
passiflores rouges, de cette famille en tout cas, (sur les remparts)
le sillage du soleil sur la mer était un long tapis scintillant
le même sans doute qui avait excité la curiosité des premiers explorateurs !!!
jeudi 1 août 2019
dernières gravures
Le thème maritime est moins présent, mais ce serait dommage de ne pas
vous les montrer. Mon intention était surtout de me remémorer l'exploration
portugaise des côtes africaines mais vous avez pu constater que l'on dépasse
bien vite ce cadre, l'Europe n'allait pas laisser les portugais s'enrichir, et de
cette course aux épices, à l'or et plus, on en viendra après une interruption de
quelques siècles à des expéditions à vocation scientifique avec entre autres
Dumont d'Urville, La Pérouse ou Bougainville et bien d'autres.
La cartographie devient plus précise et même si le hollandais Tasman n'a fait
que reconnaître l'Australie qu'il a trouvée peu digne d'intérêt, les découvertes
océanes comme terrestres s'intensifieront. Mais c'est de Drake que je voulais
vous entretenir rapidement : explorateur certes mais aussi flibustier puisque
maintenant on arraisonne les caravelles chargées d'or et d'épices et si je vous
parle de Drake je vais forcément ressentir la nécessité d'évoquer Jacques
Cartier.
Cela réjouira-t-il mes amis canadiens ? Alors Cartier pour commencer et lui
part vers le Nord. François 1er avait déjà mis sous sa surveillance l'expédition
du Florentin Verrazano en 1524, mais rien ne passait entre le cap Breton et la
Caroline du Sud, bien que les pêcheurs bretons et normands fréquentaient les
bancs de Terre-Neuve. C'est probablement parce qu'il avait été de l'expédition
de Verrazano que le roi lui confie deux caravelles, il appareille de Saint-Malo le
20 avil 1534 et met vingt jours pour atteindre le cap Bonavista à Terre-Neuve.
Passons rapidement sur son avancée sur ce qui va devenir le Canada, le 24
juillet il plante au bord de la baie de Gaspée une grande croix portant le nom
du roi de France. Mais il en revient avec à son bord comme preuves vivantes
deux Hurons-iroquois auxquels il a fait faire le tour entier du golfe du Saint-
Laurent. Ils sont d'autant plus précieux qu'ayant appris à s'exprimer en français
ils vont décrire ces merveilles d'un royaume de l'ouest le "Saguenay".
Intéressant !! François pourrait concurrencer Charles Quint!!
Aucune difficulté par conséquent pour armer trois nouvelles caravelles la
"Grande-Hermine"," La Petite Hermine" et "l'Emerillon" respectivement 120
tonneaux, soixante et qurante tonneaux.
Les conditions de navigation sont moins favorables et il met presque trois
mois pour revenir à l'île d'Anticosti ; le 1 er septembre il s'engouffre dans le
Saint-Laurent.
Il poursuivra sa navigation sur l'Emerillon pour atteindre Hochelaga où la
population lui réserve un accueil enthousiaste. et le conduit en cortége
jusqu'au "Mont Royal". Je résume le retour jusqu'au Fort de Sainte Croix ... le
scorbut sera circonscrit grâce à une plante miracle et toujours attiré vers des
terres plus lointaines il embarque de force le seigneur local qui ne cesse
d'évoquer de fabuleuses richesses dans cet hypothétiques "Cathay".
Il accoste à Saint Malo le 6 juillet 1536. Une autre expédition verra le
jour mais François 1er empétré dans d'autres luttes se désintéressera d'une
terre où les richesses escomptées ne furent pas trouvées. La suite c'est
Champlain qui l'écrit : après s'être embarqué sur une armada espagnole il
fera de tels récits de son voyage au Panama qu'Henri IV lui confie "La Bonne
Renommée" à Honfleur le 30 mars 1603 : son oeuvre majeure étant après
onze voyages, la fondation de Québec en 1608.
https://www.youtube.com/watch?v=tT0MebL6xq0
Mais l'heure tourne, revenons à Drake ; fils de fermier, son initiation maritime
provient d'un séjour sur le chantier naval où travaille son père. Premier départ
avec John Lovell jusqu'au golfe de Guinée, second départ avec William
Hawkins et cela devient moins glorieux puisqu'ils s'emparent d'une cargaison
d'esclaves en Afrique occidentale qu'ils transportent en Amérique du Sud.
Explorateur certes mais en attendant plutôt flibustier !! à vrai dire
corsaire puisqu'il s'empare d'un butin de 40.000 livres sterling à l'Isthme de
Panama sur un convoi qui ne lui appartenait pas...
Mais c'est vers la "Terra Australis " que son regard est tourné . Il a su que les
espagnols avaient découvert les îles Salomon.
La couronne anglaise jubilait !!! il est autorisé à lutter contre les espagnols du
Pérou, il les attaques le long des côtes chiliennes, crée la "New -Albion" (près
de San Francisco). En 1579 il traverse le Pacifique (je résume)
atteint les Moluques, se charge de clous de girofles (qui finiront à la mer)
s'arrête sur la côte sud de Java fait voile vers le cap de Bonne Espérance et
parvient à Plymouth le 26 septembre 1580.
Champion attitré de l'Angleterre contre l'Espagne la reine le couvre
d'honneurs et l'ennoblit.
C'est après que Philippe II d'Espagne ait ordonné la saisie de tout vaisseau
anglais mouillant dans les ports espagnols que Drake commande une expédition
de représailles, qu'il attaque Vigo et se saisit de butin. La guerre est déclarée
et c'est une série d'attaques contre les possessions espagnoles, Saint Domingue
Carthagène, Cadix, capture du" San Filipe" une grosse caraque portugaise etc
Mais la roue tourne l'attaque de la Corogne est un échec celle de Porto Rico et
de Panama aussi , Drake malade décède dans la baie de Porto-Bello ( 1596)
Il a porté un coup fatal à la suprématie espagnole et la suprématie navale
anglaise est ainsi assurée......pour longtemps !!
Vaisseau pavillon de Drake "Le Pélican" rebaptisé "Golden Hind"
https://www.maxisciences.com/explorateur/francis-drake-biographie-bateau-voyage-tout-savoir-sur-le-marin_art40559.html
http://www.escapadesalondres.com/pages/les-musees-de-londres/the-golden-hinde-le-celebre-galion-du-corsaire-sir-francis-drake.html
https://www.patrimoine-histoire.fr/Maquettes/GoldenHind.htm
http://www.netmarine.net/bat/batral/jcartier/celebre.htm
http://www.migrations.fr/naviresjacquescartier.htm
vous les montrer. Mon intention était surtout de me remémorer l'exploration
portugaise des côtes africaines mais vous avez pu constater que l'on dépasse
bien vite ce cadre, l'Europe n'allait pas laisser les portugais s'enrichir, et de
cette course aux épices, à l'or et plus, on en viendra après une interruption de
quelques siècles à des expéditions à vocation scientifique avec entre autres
Dumont d'Urville, La Pérouse ou Bougainville et bien d'autres.
La cartographie devient plus précise et même si le hollandais Tasman n'a fait
que reconnaître l'Australie qu'il a trouvée peu digne d'intérêt, les découvertes
océanes comme terrestres s'intensifieront. Mais c'est de Drake que je voulais
vous entretenir rapidement : explorateur certes mais aussi flibustier puisque
maintenant on arraisonne les caravelles chargées d'or et d'épices et si je vous
parle de Drake je vais forcément ressentir la nécessité d'évoquer Jacques
Cartier.
Cela réjouira-t-il mes amis canadiens ? Alors Cartier pour commencer et lui
part vers le Nord. François 1er avait déjà mis sous sa surveillance l'expédition
du Florentin Verrazano en 1524, mais rien ne passait entre le cap Breton et la
Caroline du Sud, bien que les pêcheurs bretons et normands fréquentaient les
bancs de Terre-Neuve. C'est probablement parce qu'il avait été de l'expédition
de Verrazano que le roi lui confie deux caravelles, il appareille de Saint-Malo le
20 avil 1534 et met vingt jours pour atteindre le cap Bonavista à Terre-Neuve.
Passons rapidement sur son avancée sur ce qui va devenir le Canada, le 24
juillet il plante au bord de la baie de Gaspée une grande croix portant le nom
du roi de France. Mais il en revient avec à son bord comme preuves vivantes
deux Hurons-iroquois auxquels il a fait faire le tour entier du golfe du Saint-
Laurent. Ils sont d'autant plus précieux qu'ayant appris à s'exprimer en français
ils vont décrire ces merveilles d'un royaume de l'ouest le "Saguenay".
Intéressant !! François pourrait concurrencer Charles Quint!!
Aucune difficulté par conséquent pour armer trois nouvelles caravelles la
"Grande-Hermine"," La Petite Hermine" et "l'Emerillon" respectivement 120
tonneaux, soixante et qurante tonneaux.
Les conditions de navigation sont moins favorables et il met presque trois
mois pour revenir à l'île d'Anticosti ; le 1 er septembre il s'engouffre dans le
Saint-Laurent.
Il poursuivra sa navigation sur l'Emerillon pour atteindre Hochelaga où la
population lui réserve un accueil enthousiaste. et le conduit en cortége
jusqu'au "Mont Royal". Je résume le retour jusqu'au Fort de Sainte Croix ... le
scorbut sera circonscrit grâce à une plante miracle et toujours attiré vers des
terres plus lointaines il embarque de force le seigneur local qui ne cesse
d'évoquer de fabuleuses richesses dans cet hypothétiques "Cathay".
Il accoste à Saint Malo le 6 juillet 1536. Une autre expédition verra le
jour mais François 1er empétré dans d'autres luttes se désintéressera d'une
terre où les richesses escomptées ne furent pas trouvées. La suite c'est
Champlain qui l'écrit : après s'être embarqué sur une armada espagnole il
fera de tels récits de son voyage au Panama qu'Henri IV lui confie "La Bonne
Renommée" à Honfleur le 30 mars 1603 : son oeuvre majeure étant après
onze voyages, la fondation de Québec en 1608.
https://www.youtube.com/watch?v=tT0MebL6xq0
Mais l'heure tourne, revenons à Drake ; fils de fermier, son initiation maritime
provient d'un séjour sur le chantier naval où travaille son père. Premier départ
avec John Lovell jusqu'au golfe de Guinée, second départ avec William
Hawkins et cela devient moins glorieux puisqu'ils s'emparent d'une cargaison
d'esclaves en Afrique occidentale qu'ils transportent en Amérique du Sud.
Explorateur certes mais en attendant plutôt flibustier !! à vrai dire
corsaire puisqu'il s'empare d'un butin de 40.000 livres sterling à l'Isthme de
Panama sur un convoi qui ne lui appartenait pas...
Mais c'est vers la "Terra Australis " que son regard est tourné . Il a su que les
espagnols avaient découvert les îles Salomon.
La couronne anglaise jubilait !!! il est autorisé à lutter contre les espagnols du
Pérou, il les attaques le long des côtes chiliennes, crée la "New -Albion" (près
de San Francisco). En 1579 il traverse le Pacifique (je résume)
atteint les Moluques, se charge de clous de girofles (qui finiront à la mer)
s'arrête sur la côte sud de Java fait voile vers le cap de Bonne Espérance et
parvient à Plymouth le 26 septembre 1580.
Champion attitré de l'Angleterre contre l'Espagne la reine le couvre
d'honneurs et l'ennoblit.
C'est après que Philippe II d'Espagne ait ordonné la saisie de tout vaisseau
anglais mouillant dans les ports espagnols que Drake commande une expédition
de représailles, qu'il attaque Vigo et se saisit de butin. La guerre est déclarée
et c'est une série d'attaques contre les possessions espagnoles, Saint Domingue
Carthagène, Cadix, capture du" San Filipe" une grosse caraque portugaise etc
Mais la roue tourne l'attaque de la Corogne est un échec celle de Porto Rico et
de Panama aussi , Drake malade décède dans la baie de Porto-Bello ( 1596)
Il a porté un coup fatal à la suprématie espagnole et la suprématie navale
anglaise est ainsi assurée......pour longtemps !!
Vaisseau pavillon de Drake "Le Pélican" rebaptisé "Golden Hind"
https://www.maxisciences.com/explorateur/francis-drake-biographie-bateau-voyage-tout-savoir-sur-le-marin_art40559.html
http://www.escapadesalondres.com/pages/les-musees-de-londres/the-golden-hinde-le-celebre-galion-du-corsaire-sir-francis-drake.html
https://www.patrimoine-histoire.fr/Maquettes/GoldenHind.htm
http://www.netmarine.net/bat/batral/jcartier/celebre.htm
http://www.migrations.fr/naviresjacquescartier.htm
mercredi 31 juillet 2019
gravures maritimes : suite
Comment le Portugal a-t-il pu laisser Magellan se rapprocher de l'Espagne ?
Quelle vie aventureuse que celle de Magellan ; on brosse de lui le portrait d'un
homme bouillant, fier, impétueux : il est né en 1480 à Saborosa dans la
province portugaise de Tras-los-Montes mais après une vaillante carrière dans
les Indes sous les ordres d'Alphonse d'Albuquerque, le voilà remercié, ausi
part-il pour le Maroc où il est gravement blessé à Fez ce qui le laisse boiteux.
Ayant de ce fait tourné le dos à sa carrière militaire il n'en demeure pas
moins navigateur et trouve auprès de Charles Quint les moyens d'entreprendre
le tour du monde sur son "Victoria". C'est auprès de l'astronome Ruy Faleiro,
qu'il peaufine ce projet.
il veut aller aux Moluques par l'ouest en contournant l'Amérique ; pour nous
situer parmi ces découvreurs, le Génois Colomb a déjà touché terre aux
Bahamas il y a déjà trente ans et Cortez a débarqué au Mexique.
Les Molluques étaient déjà l'apanage des portugais, y réalisant un fructueux
commerce des épices. Vexé, il le fut Fernand, !! d'être remercié par ceux-ci au
point de renoncer à sa nationalité portugaise.
Charles Quint met à sa disposition cinq caravelles, avec lesquelles il appareille
le 19 septembre 1519..
San Lucar, les Canaries et le Cap vert pour les ravitaillements avant le grand
saut dans l'inconnu, suit l'estuaire de La Plata. Fernao de Magalhaës est un
homme énergique il a guerroyé il va donc faire face avec une certaine efficacité
contre la première mutinerie à bord de la caravelle de Luis de Mendoza ;
prétextant des pourparlers auprés des mutins il envoie un émissaire qui en
deux temps deux mouvements trucide le chef des mutins qui abasourdis
rentrent dans le rang aprés quelque "nettoyage" supplémentaire en la personne
du chapelain. De même que pour Vasco de Gama on présente ces chefs
comme brutaux, l'autorité quand il s'agit de meneurs d'hommes ne va pas sans
quelque dommage. On était en avril 1520. Sur la rive de la baie de Saint
Julien, Magellan va baptiser ce pays la Patagonie aprés avoir été surpris de
remarquer un 'indio" chaussé de mocassins qu'il qualifie de "pattu" Aprés avoir
repris la mer voici le cap qui porte désormais son nom ; un peu plus loin les
feux allumés par les indigènes vont donner naissance à " la Terre de Feu" que
Magellan nomme " Tierra de los Fuegos"
Il sort de son détroit un mois plus tard et découvre émerveillé le Pacifique.
Les trois caravelles restantes s'y lancent et naviguent cent jours où le scorbut
fait son appartion, où les vivres sont gâtées jusqu'à ce qu'apparaissent enfin
"les Mariannes". Malgré les larcins opérés par les indigènes ce sont des jours de
repos, de nourriture fraîche.
Cap ensuite vers Cebu dans les Philippines, ayant sympathisé avec les
autochtones il prend part à une expédition punitive contre l'île voisine de Mactan
il est alors atteint d'une flèche empoisonnée, achevé d'un coup de poignard
avec huit autres de ses marins, son corps ne fut pas restitué et paraît-il sa
tête exposée au sommet d'une hutte indigène. Il avait 42 ans, on était en avril
1521, il trouve là une mort tragique comme celle de Cook massacré à Hawaï.
Sébastien del Cano poursuit l'exploration avec les deux caravelles restantes et
parvient enfin aux Moluques en 1522. Sébastien retouchait terre trois années
plus tard avec la seule caravelle bien endommagée à San Lucar à
l'embouchure du Guadalquvir et c'est " la Victoria" !!
Il ne ramène que 18 marins sur les deux cent trente sept hommes partis pour
ce fantastique voyage.
Honneur au chroniqueur de cette expédition l'Italien Antonio Pigafetta, grâce
auquel nous connaissons tous les détails d'un destin hors du commun.
http://www.ign.fr/institut/antonio-pigafetta-journal-dun-premier-tour-monde
http://expositions.bnf.fr/marine/arret/03-4.htm
Est-ce que l'on va s'en tenir là, mon départ est imminent, je voudrais vous
parler du méchant anglais Drake qui mettait à mal la flotille portugaise je vous
en avais parlé l'année dernière à Vigo.
https://www.youtube.com/watch?v=2ZNLZZERt0Y
mardi 30 juillet 2019
gravures maritimes : suite
Période passionnante pour qui le lit : soif d'aventure, de découverte mais au
prix du scorbut, des tempêtes ou des fléches empoisonnées, la célébrité au
moins pour un temps et la richesse des pays d'origine.
C'est quand même un drame total d'avoir ajouté aux matières précieuses,
la personne humaine.
Si je m'en tiens uniquement à la découverte des côtes africaines par les
portugais, il me faudrait plusiieurs jours et c'est là mon propos ; j'y viendrai,
auparavant je voulais évoquer Vasco de Gama.
Et c'est une nouvelle histoire :
Le roi du Portugal Jean II ne lançait pas ses bâteaux à l'aventure sans une
certaine étude, il avait expédié Pero da Covilla par les voies terrestres étudier
les côtes orientales mais Bartolomeu Dias revient avant lui annoncer qu'il avait
doublé l'extrémité méridionale de l'Afrique : nous étions en 1488 et Pero da
Covilla ne revint qu'en1490. Il avait toutefois pu observer l'intense trafic
commercial entre l'Afrique et les Indes, ce qui nécessitait une infrastructure
plus importante. Je pense que Diaz a pu ressentir comme une grande injustice
que le roi préfère mettre à la tête de sa flotte un navigateur "bien né" .
Il avait son homme sous la main Vasco da Gama était de tradition militaire,
d'ascendance noble et connaisseur de la mer.
Jean II pensait bien qu'il fallait armer ses navires, Vasco était le fils du
gouverneur militaire de Sines , il avait sans doute été élevé dans la
connaissance des armes ; Jean II étant décédé, c'est sous le règne de Manuel
1er que quatre navires quittent Lisbonne le 8 juillet 1497 en route vers le Cap
Vert, escale de ravitaillement et c'est après avoir retrouvé les côtes africaines
et doublé le cap de Bonne Espérance que les choses sérieuses vont
commencer !! Il faut cette fois aller plus loin que Diaz.
Le courant du canal de Mozambique les repoussaient en arrière de même que
les chefs indigènes. Vasco da Gama va montrer de quel bois il se chauffe, c'est
ainsi que parvenus à Melinde le chef local lui permet de mouiller sans
anicroches. Mieux encore il lui confie le meilleur pilote et connaisseur de la
navigation dans l'océan indien en la personne de Ahmed-ben-Madjid qui du 24
avril au 17 mai 1498 traversée record va lui permettre de jeter l'ancre à
Calicut sur la côte ouest. https://fr.wikipedia.org/wiki/Kozhikode
Mais les choses se gâtent un peu et Vasco da Gama reprend la mer pour
Lisbonne, non sans mal, avec un calme plat, des vents contraires, le scorbut à
bord. Ayant retrouvé Mélinde en janvier 1499, les équipages se requinquent
avant de terminer leur périple et ils parviennent enfin à Lisbonne où Vasco
reçoit toutes les marques de gratitude du roi pour avoir ouvert le Portugal à un
rôle déterminant en Europe. Fort de cette expérience il y retournera trois fois
tout d'abord en 1502-1503 puis en 1524 où de gouverneur il passe au titre de
vice-roi des Indes, Il y décéda la nuit de Noël du vingt-septième anniversaire
de cette terre qu'il avait appellée "Natal" lorsqu'il avail l'avait découverte.
Petite anecdote ayant reçu aussi le titre d'Amiral des mers de l'Inde lorsqu'il
découvre les Seychelles il les baptise "îles de l'Amiral "c'était au cours du
voyage de 1502-1503.
Citons aussi Pero de Alemquer pilote de Bartelemeu Diaz puis de Vasco de
Gama en 1497, sur la "Saint Gabriel"
https://fr.wikipedia.org/wiki/Malindi
https://fr.wikipedia.org/wiki/Natal_(Afrique)
Ils y sont tous :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Padr%C3%A3o_dos_Descobrimentos
évolution de la caraque en caravelle :
https://www.patrimoine-histoire.fr/Maquettes/CaraqueAtlantique.htm
prix du scorbut, des tempêtes ou des fléches empoisonnées, la célébrité au
moins pour un temps et la richesse des pays d'origine.
C'est quand même un drame total d'avoir ajouté aux matières précieuses,
la personne humaine.
Si je m'en tiens uniquement à la découverte des côtes africaines par les
portugais, il me faudrait plusiieurs jours et c'est là mon propos ; j'y viendrai,
auparavant je voulais évoquer Vasco de Gama.
Et c'est une nouvelle histoire :
Le roi du Portugal Jean II ne lançait pas ses bâteaux à l'aventure sans une
certaine étude, il avait expédié Pero da Covilla par les voies terrestres étudier
les côtes orientales mais Bartolomeu Dias revient avant lui annoncer qu'il avait
doublé l'extrémité méridionale de l'Afrique : nous étions en 1488 et Pero da
Covilla ne revint qu'en1490. Il avait toutefois pu observer l'intense trafic
commercial entre l'Afrique et les Indes, ce qui nécessitait une infrastructure
plus importante. Je pense que Diaz a pu ressentir comme une grande injustice
que le roi préfère mettre à la tête de sa flotte un navigateur "bien né" .
Il avait son homme sous la main Vasco da Gama était de tradition militaire,
d'ascendance noble et connaisseur de la mer.
Jean II pensait bien qu'il fallait armer ses navires, Vasco était le fils du
gouverneur militaire de Sines , il avait sans doute été élevé dans la
connaissance des armes ; Jean II étant décédé, c'est sous le règne de Manuel
1er que quatre navires quittent Lisbonne le 8 juillet 1497 en route vers le Cap
Vert, escale de ravitaillement et c'est après avoir retrouvé les côtes africaines
et doublé le cap de Bonne Espérance que les choses sérieuses vont
commencer !! Il faut cette fois aller plus loin que Diaz.
Le courant du canal de Mozambique les repoussaient en arrière de même que
les chefs indigènes. Vasco da Gama va montrer de quel bois il se chauffe, c'est
ainsi que parvenus à Melinde le chef local lui permet de mouiller sans
anicroches. Mieux encore il lui confie le meilleur pilote et connaisseur de la
navigation dans l'océan indien en la personne de Ahmed-ben-Madjid qui du 24
avril au 17 mai 1498 traversée record va lui permettre de jeter l'ancre à
Calicut sur la côte ouest. https://fr.wikipedia.org/wiki/Kozhikode
Mais les choses se gâtent un peu et Vasco da Gama reprend la mer pour
Lisbonne, non sans mal, avec un calme plat, des vents contraires, le scorbut à
bord. Ayant retrouvé Mélinde en janvier 1499, les équipages se requinquent
avant de terminer leur périple et ils parviennent enfin à Lisbonne où Vasco
reçoit toutes les marques de gratitude du roi pour avoir ouvert le Portugal à un
rôle déterminant en Europe. Fort de cette expérience il y retournera trois fois
tout d'abord en 1502-1503 puis en 1524 où de gouverneur il passe au titre de
vice-roi des Indes, Il y décéda la nuit de Noël du vingt-septième anniversaire
de cette terre qu'il avait appellée "Natal" lorsqu'il avail l'avait découverte.
Petite anecdote ayant reçu aussi le titre d'Amiral des mers de l'Inde lorsqu'il
découvre les Seychelles il les baptise "îles de l'Amiral "c'était au cours du
voyage de 1502-1503.
Citons aussi Pero de Alemquer pilote de Bartelemeu Diaz puis de Vasco de
Gama en 1497, sur la "Saint Gabriel"
https://fr.wikipedia.org/wiki/Malindi
https://fr.wikipedia.org/wiki/Natal_(Afrique)
Ils y sont tous :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Padr%C3%A3o_dos_Descobrimentos
évolution de la caraque en caravelle :
https://www.patrimoine-histoire.fr/Maquettes/CaraqueAtlantique.htm
lundi 29 juillet 2019
Gravures maritimes
L'exploration se poursuit sous les auspices de Jean II de Portugal (1481-1495)
qui souhaite apporter une suite à celle de son oncle Henri le Navigateur, en
finissant d'explorer les côtes africaines.
C'est donc en 1487 qu'il confie cette tâche à Bartolomeu Dias qui appareille de
Lisbonne au mois d'août. On ne sait pas grand-chose de ses origines, sans doute
est-il suffisamment compétent pour se lancer dans un voyage de huit mille
miles.
Grâce aux noms de saints donnés à la découverte des territoires, on peut
dater ses points d'escale. Il met quatre mois pour rejoindre le dernier point
atteint par son prédécesseur Diogo Cào qui reconnaît en 1483 l'embouchure du
Congo et entre en rapport avec le roi du Kongo. Plus sûr que des drapeaux il
érigeait des stèles de pierre témoins de son passage à la gloire de son
souverain ; mais les alizés du sud-est l'obligent à
s'éloigner de la côte en raison d'une tempête, il navigue alors vers l'ouest mais
ayant retrouvé des vents d'ouest il se rabat à nouveau sur les côtes africaines
et dépasse largement l'extrémité méridionale de ce continent entreprenant
alors la remontée de l'océan indien, mais les marins sont las du voyage et
il lui faut à nouveau doubler le cap de Bonne Espérance l'obligeant à
rebrousser chemin ce qu'il fait la mort dans l'âme.
Il prend dès son retour au bord du Tage une charge d'administrateur du
ravitaillement des navires qui se rendent aux comptoirs établis par le Portugal
en Afrique; mais sans doute la soif d'aventure se fait à nouveau sentir et c'est
en 1497 qu'il prend le commandement d'une caravelle à destination du golfe
de Guinée. Puis en 1500 au sein de la puissante flotte de Pedro Alvares Cabral,
il participe à la découverte du Brésil et c'est en se rendant des côtes
brésiliennes vers le cap de Bonne Espérance qu'il périt lors d'une de ces
terribles tempêtes, le 23 mai.
Si dans ce travail de mémoire des plus anciens explorateurs, je m'intéresse
particulièrement aux portugais j'espére avoir le temps avant de partir
d'évoquer aussi leurs concurrents espagnols ou même anglais.
L'italien Amerigo Vespucci (1451-1512) né à Florence pris part aux deux
expéditions de 1501 et 1503 mandatées par le roi du Portugal : il longea les
côtes brésiliennes jusqu'à 52 ° de latitude sud et celle de Coelho qui en route
pour Malacca se perdit et fonda les premiers établissements portugais au
Brésil.
Il était aussi des deux expéditions organisées par Juan de la Cosa qui fut pilote
de Christophe Colomb.
Juan de la Cosa périt empoisonné par des fléches indiennes au curare en
1510.
Coelho, compagnon de Vasco de Gama était aussi de l'expédition de Cabral.
qui souhaite apporter une suite à celle de son oncle Henri le Navigateur, en
finissant d'explorer les côtes africaines.
C'est donc en 1487 qu'il confie cette tâche à Bartolomeu Dias qui appareille de
Lisbonne au mois d'août. On ne sait pas grand-chose de ses origines, sans doute
est-il suffisamment compétent pour se lancer dans un voyage de huit mille
miles.
Grâce aux noms de saints donnés à la découverte des territoires, on peut
dater ses points d'escale. Il met quatre mois pour rejoindre le dernier point
atteint par son prédécesseur Diogo Cào qui reconnaît en 1483 l'embouchure du
Congo et entre en rapport avec le roi du Kongo. Plus sûr que des drapeaux il
érigeait des stèles de pierre témoins de son passage à la gloire de son
souverain ; mais les alizés du sud-est l'obligent à
s'éloigner de la côte en raison d'une tempête, il navigue alors vers l'ouest mais
ayant retrouvé des vents d'ouest il se rabat à nouveau sur les côtes africaines
et dépasse largement l'extrémité méridionale de ce continent entreprenant
alors la remontée de l'océan indien, mais les marins sont las du voyage et
il lui faut à nouveau doubler le cap de Bonne Espérance l'obligeant à
rebrousser chemin ce qu'il fait la mort dans l'âme.
Il prend dès son retour au bord du Tage une charge d'administrateur du
ravitaillement des navires qui se rendent aux comptoirs établis par le Portugal
en Afrique; mais sans doute la soif d'aventure se fait à nouveau sentir et c'est
en 1497 qu'il prend le commandement d'une caravelle à destination du golfe
de Guinée. Puis en 1500 au sein de la puissante flotte de Pedro Alvares Cabral,
il participe à la découverte du Brésil et c'est en se rendant des côtes
brésiliennes vers le cap de Bonne Espérance qu'il périt lors d'une de ces
terribles tempêtes, le 23 mai.
Si dans ce travail de mémoire des plus anciens explorateurs, je m'intéresse
particulièrement aux portugais j'espére avoir le temps avant de partir
d'évoquer aussi leurs concurrents espagnols ou même anglais.
L'italien Amerigo Vespucci (1451-1512) né à Florence pris part aux deux
expéditions de 1501 et 1503 mandatées par le roi du Portugal : il longea les
côtes brésiliennes jusqu'à 52 ° de latitude sud et celle de Coelho qui en route
pour Malacca se perdit et fonda les premiers établissements portugais au
Brésil.
Il était aussi des deux expéditions organisées par Juan de la Cosa qui fut pilote
de Christophe Colomb.
Juan de la Cosa périt empoisonné par des fléches indiennes au curare en
1510.
Coelho, compagnon de Vasco de Gama était aussi de l'expédition de Cabral.
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