lundi 19 août 2019

Carrion de los Condes

 le Monasterio de San Zoilo est devenu la halte incoutournable, c'est en effet

un privilège de poser ses valises  dans un lieu chargé d'histoire mais aussi  le 

centre géographique du Chemin de Compostelle, que nous croiserons , 

longerons ou suivrons. Dédié à St Jean Baptiste puis à San Zoilo depuis l'an

 948. Choisi par les rois de Castille, de Léon, d'Alphonse VI à à Alphonse VIII

, Alphonse X, Ferdinand III comme siège de "Cortes" et de Concilles ou de 

sépultures. Ce sont les moines bénédictins qui introduirent la réforme 

grégorienne dans la péninsule ibérique et lui apportèrent toute sa splendeur 

artistique culturelle et religieuse. Avec eux aussi le monastère devint hospice et

 refuge des pélerins du Chemin de St Jacques ; les jésuites y créeront par la

 suite le premier collège de bacheliers en Espagne.



parties dédiées à l'hôtellerie, cloître bas, galerie supérieure où toutes les 

chambres donnent : la partie ecclesiastique est dans la façade nord (vous 

pouvez la retrouver dans mes archives août 2018)  le cloître, plateresque, est

l'oeuvre de Juan de Badajoz, Pedro Torres, Juan de Bobadilla, Juan de Celaya,

Miguel Espinosa...



                                       triple reflet dans un miroir


                                        la nuit va tomber




 le petit resto où nous dinions était investi par une troupe de musiciens de 

toutes nationalités qui allaient donner un concert dans l'église voisine,  

dommage, pas question de veiller, le réveil et le départ seront très matinaux...

 Si vous passez un jour par là privilégiez de remonter sur Léon,  nous avons 

perdu beaucoup de temps en prenant Palencia  via  Verin.

                      Un dernier coup d'oeil aux cigognes 




 Il faut dire qu'il y eut quelques tentatives d'approche lorsqu'elles grapillaient 

dans les zones humides qui bordaient la route mais aussi sauvages que les 

rapaces croisés qui s'envolent de suite!! cela n'a pas arrangé le timing.....

         https://sanzoilo.com/monastere-de-san-zoilo/?lang=fr

dimanche 18 août 2019

les haltes espagnoles

 Il est recommandé de s'arrêter de conduire sur les longs trajets, chose faite , 

halte donc au monastère Real de las Huelgas, tout au long des années délaissé 

au profit de la cathédrale de Burgos, c'était l'occasion rêvée de réparer cette 

erreur, sans trop s'attarder cependant. Une déception, interdiction de prendre

 des photos ; ce monastère est encore habité par une trentaine de moniales et 

ce n'est que depuis une dizaine d'années que l'on peut visiter certaines parties

  de ce monastère et non des moindres puisque l'on peut s'incliner devant les 

tombes  jumelles du fondateur Alphonse VIII et son épouse Alienor 

Plantagenet (fille d'Alienor d'Aquitaine et par conséquent soeur de Richard 

Coeur de Lion) 

 Alphonse VIII vainqueur de la bataille de las Naves de Tolosa ( dont je vous ai

 montré le vitrail lors d'un voyage précédent)  et son épouse : mariage de 

raison peut-être mais mariage d'amour avec onze enfants dont seuls six étaient

 encore vivants à son décés.
.
D'architecture Cistercienne du XII éme siècle  quelques particularités dont la 

chaire tournante en fer doré et ciselé et un mannequin, vierge transformée en

 apôtre au bras articulé, qui seul était assez digne d'adouber ou sacrer  rois

et chevaliers.




             une porte mudéjar prise à la dérobée




































         deux cloîtres dont celui-ci aux chapiteaux rarement vus

























fines colonettes jumelées

 d'inspiration angevine
























































    cette pierre blonde tranchera plus tard au Portugal avec le granit gris et il 

                                     faudra quelques jours pour s'y habituer

                 les sols sont pavés de fines mosaïques de galets






 Impasse sur les riches vêtements  découverts dans les sarcophages, un

 principe pour moi,  c'est la partie "archéologique" que je déteste !... vous 

comprenez sans doute pourquoi  : mais à ce compte là, j'ai manqué le 

drapeau saisi à la bataille de las Navas !!!

                                                                                 à suivre

samedi 17 août 2019

de retour !!

la tête pleine d'images, une somme encore inégalée de ce qu'il y a de plus

 beau sur terre, à classer mais d'où surgira un instant privilégié, un intérêt 

supérieur aux autres  !!! on en a pas fini !!

 un grand saut terrestre du Sud-Ouest de la France jusqu'au Nord-Ouest du 

Portugal en traversant l'Espagne en diagonale ; touters les civilisations de l'âge

 du fer jusqu'à nos jours, des routes, des ponts, des couchers de soleil, des 

locomotives , des clochers campaniles, des cloîtres et des saints, tout cela en

 refaisant le voyage peu à peu 




Ce qui fait un lien avec les articles sur lesquels nous nous sommes quittés c'est

 Baiona à l'extréme sud de la Galice, là où nous l'avions quitté l'an passé, c'est

 la Pinta ou tout au moins sa copie, là où je l'avais aussi découverte il y a 

quelques années, mais par un hasard, j'ai aussi dormi au pied de la maison 

natale de Magellan ,... on ne va pas y arriver de suite  !!! 


  Elle vous paraît petite  ? elle ne l'est pas vraiment mais restitue exactement 

son ainée, pas plus de 20 mêtres pour seulement 26 marins, haute sur l'eau 

trapue, elle a résisté pendant 8 mois aux assauts des océans !!

 Pour rejoindre A Guarda au tout extrème sud de la Galice et vous saurez 

pourquoi bientôt, ce fut presque à la nuit tombée


 L'on avait du mal à quitter la fortaleza de Baiona, mettre pied sur des pierres

 qui se sont accumulées depuis le XI éme siècle  sur un site déjà foulé par les 

Celtes, les Phéniciens et bien sûr les Romains, le Monte Boi : trois kilomètres de

 rempart d'où s'élancent les goëlands et où l'on prend la mesure d'une mer 

très calme ce jour-là, des îles Cies, visitées avec bonheur l'an passé.....


                                             plus près


 Ce pêcheur tentait sa chance mais vu les côtes rocheuses vous dégustez ici les 

            poulpes à toutes les sauces 



 Tout au long du voyage nous découvrirons des fleurs inconnues, ici des 

          passiflores rouges, de cette famille en tout cas, (sur les remparts)



            le sillage du soleil sur la mer était un long tapis scintillant



  le même sans doute qui avait excité la curiosité des premiers explorateurs !!!

jeudi 1 août 2019

dernières gravures

  Le thème maritime est moins présent, mais ce serait dommage de ne pas

vous les montrer. Mon intention était surtout de me remémorer  l'exploration 

portugaise des côtes africaines mais vous avez pu constater que l'on dépasse 

bien vite  ce cadre, l'Europe n'allait pas laisser les portugais s'enrichir, et de

 cette course aux épices, à l'or et plus, on en viendra après une interruption de 

quelques siècles à des expéditions à vocation scientifique avec entre autres 

Dumont d'Urville, La Pérouse ou Bougainville  et bien d'autres.




La cartographie devient plus précise  et même si le hollandais Tasman n'a fait 

que reconnaître l'Australie qu'il a trouvée peu digne d'intérêt, les découvertes 

océanes comme terrestres s'intensifieront. Mais c'est de Drake que je voulais 

vous entretenir rapidement : explorateur certes mais aussi flibustier puisque 

maintenant on arraisonne les caravelles chargées d'or et d'épices et si je vous

 parle de Drake je vais forcément ressentir la nécessité d'évoquer Jacques

 Cartier.




 Cela réjouira-t-il mes amis canadiens  ? Alors Cartier pour commencer et lui 

part vers le Nord. François 1er avait déjà mis sous sa surveillance l'expédition

 du Florentin Verrazano en 1524, mais rien ne passait entre le cap Breton et la 

Caroline du Sud, bien que les pêcheurs bretons et normands fréquentaient les 

bancs de Terre-Neuve. C'est probablement parce qu'il avait été de l'expédition

 de Verrazano que le roi lui confie deux caravelles, il appareille de Saint-Malo le

 20 avil 1534 et met vingt jours pour atteindre le cap Bonavista à Terre-Neuve.

 Passons rapidement sur son avancée sur ce qui va devenir le Canada, le 24 

juillet il plante au bord de la baie de Gaspée une grande croix portant le nom 

du roi de France.  Mais il en revient avec à son bord comme preuves vivantes 

deux Hurons-iroquois auxquels il a fait faire le tour entier du golfe du Saint-

Laurent. Ils sont d'autant plus précieux qu'ayant appris à s'exprimer en français

 ils vont décrire ces merveilles  d'un royaume de l'ouest le "Saguenay".

 Intéressant !! François pourrait concurrencer Charles Quint!!

 Aucune difficulté par conséquent pour armer trois nouvelles caravelles la 

"Grande-Hermine"," La Petite Hermine" et "l'Emerillon" respectivement 120 

tonneaux, soixante et qurante tonneaux.

 Les conditions de navigation sont moins favorables  et il met presque trois 

mois pour revenir à  l'île d'Anticosti  ; le 1 er septembre il s'engouffre dans le 

 Saint-Laurent.





 Il poursuivra sa navigation sur l'Emerillon  pour atteindre Hochelaga où la

 population lui réserve un accueil enthousiaste. et le conduit en cortége 

jusqu'au "Mont Royal". Je résume le retour jusqu'au Fort de Sainte Croix ... le 

scorbut sera circonscrit grâce à une plante miracle et toujours attiré vers des 

terres plus lointaines il embarque de force le seigneur local qui ne cesse 

d'évoquer de fabuleuses richesses dans cet hypothétiques "Cathay".

 Il accoste à Saint Malo le 6 juillet 1536. Une autre expédition verra le 

jour mais François 1er empétré dans d'autres luttes se désintéressera d'une 

terre où les richesses escomptées ne furent pas trouvées. La suite c'est 

Champlain  qui  l'écrit : après s'être embarqué sur une armada espagnole il 

fera de tels récits de son voyage au Panama qu'Henri IV lui confie "La Bonne

 Renommée" à Honfleur le 30 mars 1603  : son oeuvre majeure étant après 

onze voyages, la fondation de Québec en 1608.

                  https://www.youtube.com/watch?v=tT0MebL6xq0




Mais l'heure tourne, revenons à Drake ;  fils de fermier, son initiation maritime

 provient d'un séjour sur le chantier naval où travaille son père. Premier départ

 avec John Lovell jusqu'au golfe de Guinée, second départ  avec William 

Hawkins et cela devient moins glorieux puisqu'ils s'emparent d'une cargaison 

d'esclaves en Afrique occidentale qu'ils transportent en Amérique du Sud.

 Explorateur certes mais en attendant plutôt flibustier !!  à vrai dire 

corsaire puisqu'il s'empare d'un butin de 40.000 livres sterling à l'Isthme de

 Panama sur un convoi qui ne lui appartenait pas...

 Mais c'est vers la "Terra Australis " que son regard est tourné . Il a su que les 

espagnols avaient découvert les îles Salomon.





 La couronne anglaise jubilait !!!  il est autorisé à lutter contre les espagnols du 

Pérou, il les attaques le long  des côtes chiliennes, crée la "New -Albion"  (près

 de San Francisco).  En 1579  il traverse le Pacifique (je résume)

 atteint les Moluques, se charge de clous de girofles (qui finiront à la mer) 

s'arrête sur la côte sud de Java fait voile vers le cap de Bonne Espérance et 

parvient à Plymouth le 26 septembre 1580.

  Champion attitré de l'Angleterre contre l'Espagne la reine le couvre 

d'honneurs et l'ennoblit.





 C'est après que Philippe II d'Espagne ait ordonné la saisie de tout vaisseau 

anglais mouillant dans les ports espagnols que Drake commande une expédition

 de représailles, qu'il attaque Vigo et se saisit de butin. La guerre est déclarée 

et c'est une série d'attaques contre les possessions espagnoles, Saint Domingue

 Carthagène, Cadix, capture du" San Filipe" une grosse caraque portugaise etc 

Mais la roue tourne l'attaque de la Corogne est un échec celle de Porto Rico et

 de Panama aussi , Drake malade  décède dans la baie de Porto-Bello ( 1596)
 
Il a porté un coup fatal à la suprématie espagnole et la suprématie navale

 anglaise est ainsi assurée......pour longtemps !!





 Vaisseau pavillon de Drake "Le Pélican" rebaptisé "Golden Hind"

https://www.maxisciences.com/explorateur/francis-drake-biographie-bateau-voyage-tout-savoir-sur-le-marin_art40559.html

 http://www.escapadesalondres.com/pages/les-musees-de-londres/the-golden-hinde-le-celebre-galion-du-corsaire-sir-francis-drake.html


 https://www.patrimoine-histoire.fr/Maquettes/GoldenHind.htm

 http://www.netmarine.net/bat/batral/jcartier/celebre.htm

http://www.migrations.fr/naviresjacquescartier.htm



mercredi 31 juillet 2019

gravures maritimes : suite


 Comment le Portugal a-t-il pu laisser Magellan se rapprocher de l'Espagne ? 

Quelle vie aventureuse que celle de Magellan ; on brosse de lui le portrait d'un

 homme bouillant, fier, impétueux  : il est né en 1480  à Saborosa dans la 

province portugaise de Tras-los-Montes mais après une vaillante carrière dans

 les Indes sous les ordres d'Alphonse d'Albuquerque, le voilà remercié, ausi 

part-il pour le Maroc où il est gravement blessé à Fez ce qui le laisse boiteux.

 Ayant de ce fait tourné le dos à sa carrière militaire il n'en demeure pas 

moins  navigateur et trouve auprès de Charles Quint les moyens d'entreprendre

 le tour du monde sur son "Victoria". C'est auprès de l'astronome Ruy Faleiro,

qu'il peaufine ce projet.

 il veut aller aux Moluques par l'ouest en contournant l'Amérique ; pour nous

 situer parmi ces découvreurs, le Génois Colomb a déjà touché terre aux

 Bahamas il y a déjà trente ans et Cortez a débarqué au Mexique.





Les Molluques étaient déjà l'apanage des portugais, y réalisant un fructueux 

commerce des épices. Vexé, il le fut Fernand, !! d'être remercié par ceux-ci au

  point de  renoncer à sa nationalité portugaise.

 Charles Quint met à sa disposition cinq caravelles, avec lesquelles il appareille 

le 19 septembre 1519..

San Lucar, les Canaries et le Cap vert pour les ravitaillements avant le grand 

saut dans l'inconnu, suit l'estuaire de La Plata. Fernao de Magalhaës est un 

homme énergique il a guerroyé il va donc faire face avec une certaine efficacité

 contre la première mutinerie à bord de la caravelle de Luis de Mendoza ; 

prétextant des pourparlers auprés des mutins il envoie un émissaire qui en

 deux temps deux mouvements trucide le chef des mutins qui abasourdis 

rentrent dans le rang aprés quelque "nettoyage" supplémentaire en la personne

 du chapelain. De même que pour Vasco de Gama on présente ces chefs 

comme brutaux, l'autorité quand il s'agit de meneurs d'hommes ne va pas sans

 quelque dommage. On était en  avril 1520. Sur la rive de la baie de Saint 

Julien, Magellan va baptiser ce pays la Patagonie aprés avoir été surpris de 

remarquer un 'indio" chaussé de mocassins qu'il qualifie de "pattu" Aprés avoir 

repris la mer voici le cap qui porte désormais son nom ; un peu plus loin les 

feux allumés par les indigènes vont donner naissance à " la Terre de Feu" que

 Magellan nomme " Tierra de los Fuegos"

 Il sort de son détroit un mois plus tard et découvre émerveillé le Pacifique.

 Les trois caravelles restantes s'y lancent et naviguent cent jours où le scorbut 

fait son appartion, où les vivres sont gâtées jusqu'à ce qu'apparaissent enfin

"les Mariannes". Malgré les larcins opérés par les indigènes ce sont des jours de

 repos, de nourriture fraîche.



Cap ensuite vers Cebu dans les Philippines,  ayant sympathisé avec les 

autochtones il prend part à une expédition punitive contre l'île voisine de Mactan

il est alors  atteint d'une flèche empoisonnée, achevé d'un coup de poignard

 avec huit autres de ses marins, son corps ne fut pas restitué et paraît-il sa

tête exposée au sommet d'une hutte indigène. Il avait 42 ans, on était en avril

1521, il trouve là une mort tragique  comme celle de Cook massacré à Hawaï.

 Sébastien del Cano poursuit l'exploration avec les deux caravelles restantes et

 parvient enfin aux Moluques en 1522. Sébastien retouchait terre trois années

 plus tard avec la seule caravelle bien endommagée  à San Lucar à 

l'embouchure du  Guadalquvir et c'est " la Victoria" !!

Il ne ramène que 18 marins sur les deux cent trente sept hommes  partis pour 

ce fantastique voyage.

 Honneur au chroniqueur de cette expédition l'Italien Antonio  Pigafetta, grâce 

auquel nous connaissons tous les détails  d'un destin hors du commun. 


http://www.ign.fr/institut/antonio-pigafetta-journal-dun-premier-tour-monde


http://expositions.bnf.fr/marine/arret/03-4.htm


Est-ce que l'on va s'en tenir là,  mon départ est imminent, je voudrais vous 

parler du méchant anglais Drake qui mettait à mal la flotille portugaise je vous 

en avais parlé l'année dernière à Vigo.

   https://www.youtube.com/watch?v=2ZNLZZERt0Y

mardi 30 juillet 2019

gravures maritimes : suite

Période passionnante pour qui le lit : soif d'aventure, de découverte mais au

prix du scorbut, des tempêtes ou des fléches empoisonnées, la célébrité au 

moins pour un temps et la richesse des pays d'origine.

 C'est quand même un drame total d'avoir ajouté aux matières précieuses, 

la personne humaine. 

 Si je m'en tiens uniquement à la découverte des côtes africaines par les 

portugais,  il me faudrait plusiieurs jours  et c'est là mon propos ; j'y viendrai,

 auparavant je voulais évoquer Vasco de Gama.




              Et c'est une nouvelle histoire :

 Le roi du Portugal Jean II ne lançait pas ses bâteaux à l'aventure sans une

 certaine étude, il avait expédié Pero da Covilla par les voies terrestres étudier 

les côtes orientales mais Bartolomeu Dias revient avant lui annoncer qu'il avait 

doublé l'extrémité méridionale de l'Afrique : nous étions en 1488 et Pero da 

Covilla ne revint qu'en1490. Il avait toutefois pu observer l'intense trafic

 commercial entre l'Afrique et les Indes, ce qui nécessitait une infrastructure 

plus importante. Je pense que Diaz a pu ressentir comme une grande injustice 

que le roi préfère mettre à la tête de sa flotte un navigateur "bien né" . 





Il avait son homme sous la main Vasco da Gama était de tradition militaire, 

d'ascendance noble et connaisseur de la mer.

Jean II pensait bien qu'il fallait armer ses navires, Vasco était le fils du 

gouverneur militaire de Sines , il avait sans doute été élevé dans la

 connaissance des armes ; Jean II étant décédé, c'est sous le règne de Manuel 

1er que quatre navires quittent Lisbonne le 8 juillet 1497 en route vers le Cap 

Vert, escale de ravitaillement et c'est après avoir  retrouvé les côtes africaines 

 et doublé le cap de Bonne Espérance que les choses sérieuses vont 

commencer !! Il faut cette fois aller plus loin que Diaz.





 Le courant du canal de Mozambique les repoussaient en arrière  de même que

 les chefs indigènes. Vasco da Gama va montrer de quel bois il se chauffe, c'est

 ainsi que parvenus à Melinde le chef local lui permet de mouiller sans 

anicroches. Mieux encore il lui confie le meilleur pilote  et connaisseur de la 

navigation dans l'océan indien en la personne de Ahmed-ben-Madjid qui du 24 

avril au 17 mai 1498 traversée record va lui permettre  de jeter l'ancre à 

Calicut sur la côte ouest.           https://fr.wikipedia.org/wiki/Kozhikode





 Mais les choses se gâtent un peu et Vasco da Gama reprend la mer pour 

Lisbonne, non sans mal, avec un calme plat, des vents contraires, le scorbut à

 bord. Ayant retrouvé Mélinde en janvier  1499, les équipages se requinquent

 avant de terminer leur périple et ils parviennent enfin à Lisbonne où Vasco 

reçoit toutes les marques de gratitude du roi pour avoir ouvert le Portugal à un 

rôle déterminant en Europe. Fort de cette expérience il y retournera trois fois

 tout d'abord en 1502-1503  puis en 1524 où de gouverneur il passe au titre de

 vice-roi des Indes, Il y décéda la nuit  de Noël du vingt-septième anniversaire

 de cette terre qu'il avait appellée "Natal" lorsqu'il avail l'avait découverte.

 Petite anecdote ayant reçu aussi le titre d'Amiral des mers de l'Inde  lorsqu'il 

découvre les Seychelles il les baptise "îles de l'Amiral "c'était au cours du 

voyage de 1502-1503.

Citons aussi  Pero de Alemquer pilote de Bartelemeu Diaz puis de Vasco de 

Gama en 1497, sur la "Saint Gabriel"

                                               https://fr.wikipedia.org/wiki/Malindi

                   https://fr.wikipedia.org/wiki/Natal_(Afrique)

             Ils y sont tous :



              https://fr.wikipedia.org/wiki/Padr%C3%A3o_dos_Descobrimentos

évolution de la caraque en caravelle :

 https://www.patrimoine-histoire.fr/Maquettes/CaraqueAtlantique.htm

lundi 29 juillet 2019

Gravures maritimes

 L'exploration se poursuit sous les auspices de Jean II de Portugal (1481-1495)

 qui souhaite apporter une suite à celle de son oncle Henri le Navigateur, en 

finissant d'explorer les côtes africaines.

C'est donc en 1487 qu'il confie cette tâche à Bartolomeu Dias qui appareille de

 Lisbonne au mois d'août. On ne sait pas grand-chose de ses origines, sans doute

est-il suffisamment compétent pour se lancer dans un voyage de  huit mille

miles.




Grâce aux noms de saints donnés à la découverte des territoires, on peut

dater ses points d'escale. Il met quatre mois pour rejoindre  le  dernier point

atteint par son prédécesseur Diogo Cào qui reconnaît en 1483 l'embouchure du

 Congo et entre en rapport avec le roi du Kongo. Plus sûr que des drapeaux il 

érigeait des stèles de pierre témoins de son passage à la gloire de son 

souverain ; mais les alizés du sud-est l'obligent à 

s'éloigner de la côte en raison d'une tempête, il navigue alors vers l'ouest mais 

ayant retrouvé des vents d'ouest il se rabat à nouveau sur les côtes africaines 

et dépasse largement l'extrémité méridionale de ce continent entreprenant 

alors la remontée de l'océan indien, mais les marins sont las du voyage et 

 il lui faut à nouveau doubler le cap de Bonne Espérance l'obligeant à 

rebrousser chemin ce qu'il fait la mort dans l'âme.




Il prend dès son retour au bord du Tage une charge d'administrateur du 

ravitaillement des navires qui se rendent aux comptoirs établis par le Portugal 

en Afrique; mais sans doute la soif d'aventure se fait à nouveau sentir  et c'est

 en 1497 qu'il prend le commandement d'une caravelle à destination  du golfe 

de Guinée. Puis en 1500 au sein de la puissante flotte de Pedro Alvares Cabral, 

il participe à la découverte du Brésil et c'est en se rendant des côtes 

brésiliennes vers le cap de Bonne Espérance qu'il périt lors d'une de ces 

terribles tempêtes, le 23 mai.





Si dans ce travail de mémoire des plus anciens explorateurs, je m'intéresse

 particulièrement aux portugais j'espére avoir le temps avant de partir 

d'évoquer aussi leurs concurrents espagnols ou même anglais. 

 L'italien Amerigo Vespucci (1451-1512) né à Florence pris part  aux deux

 expéditions de 1501 et 1503 mandatées par le roi du Portugal : il longea les

 côtes brésiliennes jusqu'à 52 ° de latitude sud et celle de Coelho qui en route

 pour Malacca se perdit et fonda les premiers établissements portugais au 

Brésil.

Il était aussi des deux expéditions organisées par Juan de la Cosa qui fut pilote

 de Christophe Colomb.

  Juan de la Cosa périt empoisonné par des fléches indiennes  au curare en 

1510.

 Coelho, compagnon de Vasco de Gama était aussi de l'expédition de Cabral.