Bien que brûlant d'en arriver à mes toiles préférées, il faut passer par cette
période des années 1848 à 1852, aborder les peintures de paysage, et ses
fameuses "Baigneuses" : je me garderai bien d'exprimer ma critique préférant
citer Delacroix et raconter que l'Empereur Napoléon III cravacha la toile lors
du Salon de 1853. Il faut surtout souligner que c'est à ce moment là
qu'il rencontra Alfred Bruyas, celui-ci en visite lors de ce salon s'écrie
" Voilà l'art libre, cette toile m'appartient"!!! non seulement il achète la toile
mais l'invite à Montpellier et le libère de tout souci financier. Ce séjour est pour
lui une révélation, la lumière !! et sa palette s'en éclaire d'autant ; mais aussi
la mer à Palavas dont la composition me rappelle un autre tableau de Caspard
Friedrich, que j'adore. Je ne vais pas m'en sortir comme cela je pensais m'arrêter
à ce troisième article concernant Courbet, ce ne sera pas possible ....
Il s'exclame "O mer, ta voix est formidable, mais elle ne parviendra pas à
couvrir celle de la renommée criant mon nom au monde tout entier !
là, le Réalisme
chez Caspard, le Romantime
dans les deux toiles le personnage est sombre, au premier plan et si Courbet acclame la mer, Caspard laisse son personnage rêveur devant une mer de nuages
................................................................................................................................
j'y reviendrai plus tard, c'est sûr, me voilà embarquée comme dans une
exposition. Ah ! si j'avais pu visiter son "Pavillon du Réalisme" un pied de nez à
ses critiques!! face à tous ses détracteurs, ses refusés, il peut enfin exposer à sa
convenance, il est chez lui ; c'est un événement et un succés malgré les critiques.
La portée en est immense puisqu'elle se situe dans le cadre de l'Exposition
Universelle de 1855.
Au fond, toute apparition d'un art nouveau, le Réalisme, le Romantisme, le
Cubisme, l'Art Nouveau, est toujours mal acueillie. Il faut avoir les "reins
solident". Cette "exhibition" eut lieu au 7 avenue Montaigne.
Les autres, ....... Delacroix, Ingres, Horace Vernet, mais aussi Chasseriau,
Bouguerau, Couture sont logés aux Champs Elysées au Carré Marigny...
Mais il faut revenir sur mes pas ...
Les Demoiselles du village (ses trois soeurs) faisant l'aumône à une gardeuse de vaches dans un vallon d'Ornans 195 X 261 cm 1851
et cet autre paysage : Vallée en Franche-Comté vers 1855 - 43 x 55,5 cm
alors !!! ces baigneuses ! eh bien !! il est peint avec "réalisme"
lorsque vous chercherez ses nus, ce sont ceux de ravissantes jeunes filles.
15 avril1853
" J'avais été avant la séance, voir les peintures de Courbet.
J'ai été étonné de la vigueur et de la saillie de son principal tableau, mais quel
tableau ! quel sujet ! La vulgarité des formes ne ferait rien ; c'est la vulgarité
et l'inutilité de la pensée qui sont abominables ; et même au milieu de tout
cela, si cette idée, telle quelle, était claire ! que veulent dire ces deux figures ?
Une grosse bourgeoise, vue par le dos et toute nue sauf un lambeau de
torchon négligemment peint qui couvre le bas des fesses, sort d'une petite
nappe d'eau qui ne semble pas assez profonde seulement pour un bain de
pieds. Elle fait un geste qui n'exprime rien et une autre femme, que l'on
suppose sa servante, est assise par terre occupée à se déchausser. On voit là
des bas que l'on vient de retirer : l'un d'eux, je crois, ne l'est qu'à moitié.
Il y a entre ces deux figures un échange de pensée qu'on ne peut comprendre
Le paysage est d'une vigueur extraordinaire, mis Courbet n'a fait autre chose
que mettre en grand une étude que l'on voit là près de sa toile ;
il en résulte que les figures y ont été mises ensuite et sans lien avec ce qui les
entoure. ceci se rattache à la question de l'accord des accessoires avec l'objet
principal, qui manque à la plupart des grands peintres. ce n'est pas la plus
grande faute de Courbet ."
Eugène Delacroix
Les Baigneuses 1853 227 x 193 cm
Voyons une autre toile fameuse "La Rencontre"
ou bien "Bonjour Monsieur Courbet"
elle est dans son ensemble, si je puis dire, un événement historique, c'est dans
cette oeuvre la révélation de la lumière avec ses teintes douces, la clarté de
l'ensemble, des ombres légéres. On sait que cette rencontre se situe à
l'intersection de la route de Sète et du chemin de Saint-jean de Vedas à
Lattes: (j'ai dû y passer, j'ai longtemps fréquenté le Musée Archéologique de
cette ville)
et pourquoi pas ses "Lutteurs" de 1853 aussi
Il nous restera ses bouquets et ses scènes de chasse, plus tard....
jeudi 1 novembre 2018
mercredi 31 octobre 2018
Gustave Courbet
Tout d'abord deux toiles de ses débuts, le portrait de sa soeur Juliette qui fut un
de ses modèles favoris. Coubet peint alors suivant les méthodes de ses maîtes
successifs, le "Père Suisse, ancien élève de David, l'atelier du "Père Lapin",
celui du "Père Bau' à Ornans puis l'atelier du Davidien Flajoulot à Paris.
Les critiques voient dans le portrait de Juliette l'influence d'Ingres, , mais
relèvent quelques "naîvetés" dans la composition du tableau. (1844)
Je vous laisse en juger.
Mais quel délice que "Le Hamac" (1844) tout y est parfait : les lumières, la
composition du tableau en diagonale, les détails du costume qui laissent penser
qu'il s'agit d'une journée chaude,
l'environnement d'une nature foisonnante
avec une trouée par laquelle on peut parvenir auprès du ruisseau
rafraichissant.
Quelle opposition avec ses futurs nus, magnifiques de sensualité!
et ne parlons pas de 'l'Origine du monde" qui a fait scandale mais que notre
époque plus permissive n'hésite pas à afficher.
Toile "érotique" en opposition à celle du tableau cité plus haut qualifié de
"pornographique".
Ce flot de chevelure rousse sera repris dans cet autre tableau de 1865.
Affranchi de ses maîtres, il découvre le Louvre, les peintres hollandais,
espagnols et de son voyage à Amsterdam en 1847 avec la découverte des
Rembrandt et des Halz, il revient enthousiaste.
Nous voici dans ce qui sera son style, "le Réalisme".
A la mort de son grand-père, Courbet transforme une partie de sa maison en
atelier, très attaché à sa Franche-Comté natale, il va peindre à Ornans des
compositions rurales dont les "Paysans de Flagey revenant de la foire".
Foisonnante de détails c'est là un portrait très "ethnique" des vêtements,
habitudes, les hommes sont à cheval et les femmes suivent, leur panier sur la
tête, même le parapluie à carreaux, renseigne sur les us et coutumes de cette
époque.
1850 -1855 2,06 x 2,75
Inutile de préciser que les salons parisiens ne vont pas apprécier !.... et ne
recevront pas ces toiles, c'est aussi l'occasion de vous ditre que Courbet fut
insulté avec une grossiereté sans aucune mesure dans des termes que l'on
n'accepte plus de nos jours sans porter plainte.
Voyons aussi "Les Cribleuses de Blé" de 1855
Vous trouverez sur le Net le fameux " Enterrement à Ornans" où Courbet
veut peindre une fresque sociale et l'intitule "Tableau de figures humaines,
historique d'un enterrement à Ornans. Toile aussi gigantesque que celle de
l'Hallali, 3 mètres 15 sur 6 mètres 68.
Un peintre est toujours un dessinateur et Courbet a réalisé de très beaux
dessins entre autres le portrait d' Alphonse Promayet :
http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/oeuvres-commentees/arts-graphiques/commentaire_id/alphonse-promayet-21680.html?tx_commentaire_pi1%5BpidLi%5D=848&tx_commentaire_pi1%5Bfrom%5D=845&cHash=2462de9a30
https://www.idixa.net/Pixa/pagixa-1001011722.html
à suivre
de ses modèles favoris. Coubet peint alors suivant les méthodes de ses maîtes
successifs, le "Père Suisse, ancien élève de David, l'atelier du "Père Lapin",
celui du "Père Bau' à Ornans puis l'atelier du Davidien Flajoulot à Paris.
Les critiques voient dans le portrait de Juliette l'influence d'Ingres, , mais
relèvent quelques "naîvetés" dans la composition du tableau. (1844)
Je vous laisse en juger.
Mais quel délice que "Le Hamac" (1844) tout y est parfait : les lumières, la
composition du tableau en diagonale, les détails du costume qui laissent penser
qu'il s'agit d'une journée chaude,
l'environnement d'une nature foisonnante
avec une trouée par laquelle on peut parvenir auprès du ruisseau
rafraichissant.
Quelle opposition avec ses futurs nus, magnifiques de sensualité!
et ne parlons pas de 'l'Origine du monde" qui a fait scandale mais que notre
époque plus permissive n'hésite pas à afficher.
Toile "érotique" en opposition à celle du tableau cité plus haut qualifié de
"pornographique".
Ce flot de chevelure rousse sera repris dans cet autre tableau de 1865.
Affranchi de ses maîtres, il découvre le Louvre, les peintres hollandais,
espagnols et de son voyage à Amsterdam en 1847 avec la découverte des
Rembrandt et des Halz, il revient enthousiaste.
Nous voici dans ce qui sera son style, "le Réalisme".
A la mort de son grand-père, Courbet transforme une partie de sa maison en
atelier, très attaché à sa Franche-Comté natale, il va peindre à Ornans des
compositions rurales dont les "Paysans de Flagey revenant de la foire".
Foisonnante de détails c'est là un portrait très "ethnique" des vêtements,
habitudes, les hommes sont à cheval et les femmes suivent, leur panier sur la
tête, même le parapluie à carreaux, renseigne sur les us et coutumes de cette
époque.
1850 -1855 2,06 x 2,75
Inutile de préciser que les salons parisiens ne vont pas apprécier !.... et ne
recevront pas ces toiles, c'est aussi l'occasion de vous ditre que Courbet fut
insulté avec une grossiereté sans aucune mesure dans des termes que l'on
n'accepte plus de nos jours sans porter plainte.
Voyons aussi "Les Cribleuses de Blé" de 1855
Vous trouverez sur le Net le fameux " Enterrement à Ornans" où Courbet
veut peindre une fresque sociale et l'intitule "Tableau de figures humaines,
historique d'un enterrement à Ornans. Toile aussi gigantesque que celle de
l'Hallali, 3 mètres 15 sur 6 mètres 68.
Un peintre est toujours un dessinateur et Courbet a réalisé de très beaux
dessins entre autres le portrait d' Alphonse Promayet :
http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/oeuvres-commentees/arts-graphiques/commentaire_id/alphonse-promayet-21680.html?tx_commentaire_pi1%5BpidLi%5D=848&tx_commentaire_pi1%5Bfrom%5D=845&cHash=2462de9a30
https://www.idixa.net/Pixa/pagixa-1001011722.html
à suivre
mardi 30 octobre 2018
Gustave Courbet
Quelle idée de m'attaquer à Courbet !!! ( 1819-1877)
C'est parce que l'on en entend un peu plus parler ces temps derniers, et les
media se font un malin plaisir de montrer "l'Origine du Monde".
Il est toujours temps d'approfondir la vie des peintres, de ne pas se contenter
d'admirer leurs oeuvres mais d'en savoir toujours plus sur leurs motifs
d'inspiration, leurs critiques, leur gloire ou leurs difficultés.
J'avoue très humblement n'être jamais allée en savoir suffisamment sur
l'implication politique de Courbet qui lui vaudra la prison, sur ses intentions plus
tard concrétisées du déboulonnage de la Colonne Vendôme ; sa réinstallation
à laquelle il s'était engagé de payer les frais qui l'obligérent à vendre toutes
ses toiles et se réfugier en Suisse.
De Courbet, depuis très longtemps je connaissais "l'Hallali du cerf" réinstallé au
Musée de Besançon et d'autre toiles concernant les cervidés, dont j'adressais
les photographies à "Cerf Passion" pour mon fil sur cet animal emblématique.
https://www.youtube.com/watch?v=RnBiprliEgM
Il va m'être difficile de trouver des inédits ; il hérite de l'intransigeance de son
grand-père Oudot, membre du club des Jacobins en 1793; Courbet écrit au
ministre des Lettres des Sciences et des Arts :
" L"honneur n'est ni dans un titre ni dans un ruban, il est dans les actes
et dans le mobile des actes. Le respect de soi-même et de ses idées en
constitue la majeure partie. Je m'honore en restant fidèle aux principes
de toute ma vie : si je les désertais, je quitterais l'honneur pour en
prendre le signe"
Portrait de son grand-père
Jean-Antoine Oudot
Ornans 1843
Ses auto-portraits sont nombreux:
en voici un, parmi beaucoup d'autres très célèbres dont celui où il se
représente avec son chien, toile à l'inspiration très "hollandaise" mais vous la
trouverez sur le Net.
auto-portait de "Un peintre à son chevalet" 1843 ( crayon noir)
ou bien cet autre portrait plus répandu:
"l'Homme blessé" 1844
Toujours à cette période le personnage sombre au premier plan et le paysage en arrière plan ; cette fois-ci élairé par la chemise tachée de sang et son propre visage
https://www.youtube.com/watch?v=MQ66oHelw4A
et qui doit ếtre inauguré dans quelques jours.
Chaque période en son temps , à suivre
C'est parce que l'on en entend un peu plus parler ces temps derniers, et les
media se font un malin plaisir de montrer "l'Origine du Monde".
Il est toujours temps d'approfondir la vie des peintres, de ne pas se contenter
d'admirer leurs oeuvres mais d'en savoir toujours plus sur leurs motifs
d'inspiration, leurs critiques, leur gloire ou leurs difficultés.
J'avoue très humblement n'être jamais allée en savoir suffisamment sur
l'implication politique de Courbet qui lui vaudra la prison, sur ses intentions plus
tard concrétisées du déboulonnage de la Colonne Vendôme ; sa réinstallation
à laquelle il s'était engagé de payer les frais qui l'obligérent à vendre toutes
ses toiles et se réfugier en Suisse.
De Courbet, depuis très longtemps je connaissais "l'Hallali du cerf" réinstallé au
Musée de Besançon et d'autre toiles concernant les cervidés, dont j'adressais
les photographies à "Cerf Passion" pour mon fil sur cet animal emblématique.
https://www.youtube.com/watch?v=RnBiprliEgM
Il va m'être difficile de trouver des inédits ; il hérite de l'intransigeance de son
grand-père Oudot, membre du club des Jacobins en 1793; Courbet écrit au
ministre des Lettres des Sciences et des Arts :
" L"honneur n'est ni dans un titre ni dans un ruban, il est dans les actes
et dans le mobile des actes. Le respect de soi-même et de ses idées en
constitue la majeure partie. Je m'honore en restant fidèle aux principes
de toute ma vie : si je les désertais, je quitterais l'honneur pour en
prendre le signe"
Portrait de son grand-père
Jean-Antoine Oudot
Ornans 1843
Ses auto-portraits sont nombreux:
en voici un, parmi beaucoup d'autres très célèbres dont celui où il se
représente avec son chien, toile à l'inspiration très "hollandaise" mais vous la
trouverez sur le Net.
auto-portait de "Un peintre à son chevalet" 1843 ( crayon noir)
ou bien cet autre portrait plus répandu:
"l'Homme blessé" 1844
Toujours à cette période le personnage sombre au premier plan et le paysage en arrière plan ; cette fois-ci élairé par la chemise tachée de sang et son propre visage
https://www.youtube.com/watch?v=MQ66oHelw4A
et qui doit ếtre inauguré dans quelques jours.
Chaque période en son temps , à suivre
lundi 29 octobre 2018
Interméde hivernal
Cela aurait dû être une page dédiée à l'automne, en 24 heures la neige est
arrivée, il a fallu mettre à contribution tous les bras disponibles, rentrer les pots
bref se replier un peu trop tôt sur cette période qui aura sans doute des charmes
mais que je redoute pour atteinte à ma mobilité, mon village n'est pas déneigé.
N'étant pas au Canada, adaptée, elle, à ces climats, la circulation devient
problématique dans notre région de piémont.
Ce n'est que le premier froid qui surprend car les jours précédents, les
températures étaient estivales, je regardais la nature automnale calme et
sereine, les feuilles jaunies frémissant sous un vent léger, je composais mes
haï-kaïs, ce sont maintenant les mésanges et autres oiseaux que j'observe sur
ma fenêtre.....
Prélude aux couronnes de Noël, je tresse toujours une couronne de physalis que
certains appellent "coeur en cage" en prenant soin d'en laisser quelques unes se
ressemer le long du mur de ma rive.
d'un côté ou de l'autre, le soleil parvient à les transpercer de leurs rayons
laissant apparaître leurs fines nervures
Ne vous étonnez pas des pierres qui consolident le nichoir, les chats des voisins
sont quelque fois venus le renverser.
Il est plus que centenaire son faîte atteint des hauteurs !!!
Sur la dernière brindille, les années passées une corneille venait s'y percher
j'espère qu'il résistera à l'agresssion dévastatrisce qui met à mal les platanes.
regardez bien, il y a quand même un oiseau perché.
Les chrysanthèmes n'ont pas eu le temps de s'épanouir en totalité, ils vont dans
quelques jours fleurir et s'exposer en souvenir, déjà le 1 er novembre et sur
les monuments aux morts du centenaire de la Grande Guerre.
Nous sommes tous concernés, Français, Anglais, Américains, Canadiens, Australiens, Sénégalais et Allemands, pour ceux qui se sont battus sur le sol français.
Ce sont les pommes d'Isarde...... en cage!
arrivée, il a fallu mettre à contribution tous les bras disponibles, rentrer les pots
bref se replier un peu trop tôt sur cette période qui aura sans doute des charmes
mais que je redoute pour atteinte à ma mobilité, mon village n'est pas déneigé.
N'étant pas au Canada, adaptée, elle, à ces climats, la circulation devient
problématique dans notre région de piémont.
Ce n'est que le premier froid qui surprend car les jours précédents, les
températures étaient estivales, je regardais la nature automnale calme et
sereine, les feuilles jaunies frémissant sous un vent léger, je composais mes
haï-kaïs, ce sont maintenant les mésanges et autres oiseaux que j'observe sur
ma fenêtre.....
Prélude aux couronnes de Noël, je tresse toujours une couronne de physalis que
certains appellent "coeur en cage" en prenant soin d'en laisser quelques unes se
ressemer le long du mur de ma rive.
d'un côté ou de l'autre, le soleil parvient à les transpercer de leurs rayons
laissant apparaître leurs fines nervures
Ne vous étonnez pas des pierres qui consolident le nichoir, les chats des voisins
sont quelque fois venus le renverser.
L’automne
On voit tout le temps, en automne,
Quelque chose qui vous étonne,
C'est une branche tout à coup,
Qui s'effeuille dans votre cou.
C'est un petit arbre tout rouge,
, d'une autre couleur encor,
Et puis partout, ces feuilles d'or
Qui tombent sans
que rien ne bouge.
Nous aimons bien cette saison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans la cendre.
Lucie Delarue Mardrus
Il est plus que centenaire son faîte atteint des hauteurs !!!
Sur la dernière brindille, les années passées une corneille venait s'y percher
j'espère qu'il résistera à l'agresssion dévastatrisce qui met à mal les platanes.
regardez bien, il y a quand même un oiseau perché.
Les chrysanthèmes n'ont pas eu le temps de s'épanouir en totalité, ils vont dans
quelques jours fleurir et s'exposer en souvenir, déjà le 1 er novembre et sur
les monuments aux morts du centenaire de la Grande Guerre.
Nous sommes tous concernés, Français, Anglais, Américains, Canadiens, Australiens, Sénégalais et Allemands, pour ceux qui se sont battus sur le sol français.
Ce sont les pommes d'Isarde...... en cage!
vendredi 26 octobre 2018
Volte face
C'est ce que je viens de faire, en effet je prépare toujours mes visites
d'exposition et en étudiant celle que je m'apprêtais à aller parcourir, j'ai
renonçé, considérant que je ne pourrais faire mieux que vous communiquer
leurs sites ou présentations.
Il n'est pas question non plus de critiquer des oeuvres sous prétexte qu'elles
ne me plaisent pas.
Voici donc les artistes en exposition au Musée des Abattoirs.
David Claerbout
https://www.lesabattoirs.org/expositions/david-claerbout
https://vimeo.com/257949216
Jacqueline de Jong
la pomme de terre à l'honneur....
https://www.lesabattoirs.org/expositions/jacqueline-de-jong-retrospective
Béatrice Cussol
https://www.arte.tv/fr/videos/074719-002-A/beatrice-cussol/
d'exposition et en étudiant celle que je m'apprêtais à aller parcourir, j'ai
renonçé, considérant que je ne pourrais faire mieux que vous communiquer
leurs sites ou présentations.
Il n'est pas question non plus de critiquer des oeuvres sous prétexte qu'elles
ne me plaisent pas.
Voici donc les artistes en exposition au Musée des Abattoirs.
David Claerbout
https://www.lesabattoirs.org/expositions/david-claerbout
https://vimeo.com/257949216
Jacqueline de Jong
la pomme de terre à l'honneur....
https://www.lesabattoirs.org/expositions/jacqueline-de-jong-retrospective
Béatrice Cussol
https://www.arte.tv/fr/videos/074719-002-A/beatrice-cussol/
mardi 23 octobre 2018
Modigliani à Paris
Je suis un peu frustrée par la disparition de l'article que je vous avais envoyé
hier mais qui à la suite de mauvaises manipulations .... sans doute, j'espère !!
j'avais pourtant enregistré au fur et à mesure, bref.. l'article avait pour en-
tête un magnifique nu de sa compagne Jeanne Hébuterne ; l'histoire était
intéressante car objet de la seule exposition qui lui soit entièrement consacrée,
il fit scandale et les forces de l'ordre sur injonction du public durent retirer les
quatre autres nus de la galerie Berthe Weill.
Lorsqu'il arrive à Paris, isolé, il se lie d'amitié avec deux autres "exilés" comme
lui, Utrillo et Soutine mais c'est de Cézanne qu'il est admiratif et une de ses
toiles qu'il revint peindre à Livourne en 1909 révèle cette influence.
Il ne connait le succés qu'au terme de sa courte existence et trois ans de
bonheur avec Jeanne Hébuterne qui le suivra tragiquement dans la mort ;
rejetée par ses parents même morte ; il faudra attendre l'intervention du
Senatore Modigliani, en 1923 pour que les deux amants soient réunis dans la
même tombe au Pére Lachaise.
Point n'est besoin de chercher la signature de Modigliani située toujours à
l'angle droit supérieur de ses toiles, sa "facture" est unique, son trait fin, précis
ses formes étirées et ses yeux sont caractéristiques, comme on peut
reconnaître les pommes de Cézanne et le Guernica de Picasso.
Je vous racontais hier que pour subvenir à ses besoins il croquait les clients
de la Rotonde et leur vendait le dessin pour cinq francs. Ses nombreux croquis
quil ne voulait pas signer, ont fait d'ailleurs l'objet de nombreuses copies.
La toile ne manque pas de biographies, je préfère par conséquent choisir
quelques textes qui parlent de lui :
Hommage à Modigliani
Jean Cocteau 1930
Portrait de Jeanne Hébuterne 1918
et voici un texte de Jacques Lipchitz qui va nous faire découvrir Modigliani sous son jour "poétique".
" Pour quelque étrange raison, quand je pense à Modigliani, son souvenir est toujours lié à la poésie. Est-ce parce que je fus présenté à lui par Max Jacob ? Ou parce que, lors de cette première rencontre à Paris, au Jardin du Luxembourg, en 1913, Modigliani se mit soudain à déclamer de sa voix la plus forte la" Divine Comédie" ?
Je me souviens que, tout en ne comprenant pas un mot d'italien, je fus fasciné par son expression mélodieuse et son allure élégante : il avait un air aristocratique, malgré son costume en velours côtelé complètement usé.
Même plus tard, le connaissant depuis longtemps, Modigliani nous
a souvent surpris par son amour pour la poésie qui se manifestait aux moments les plus inattendus.
Une nuit (ce devait être en 1917), très tard, peut-être à trois heures du matin, nous fûmes soudain tirés du sommeil par un terrible martèlement contre la porte. J'ouvris. C'était Modigliani, complètement ivre. D'une voix saccadée, il essaya de me dire qu'il se souvenait avoir vu sur mes rayonnages un volume de poèmes de François Villon et qu'il aimerait l'avoir. J'allumai ma lampe à pétrole pour trouver le livre avec l'espoir de le voir partir et de pouvoir retourner dormir. Mais non. Il s'installa dans un fauteuil et commença à déclamer à haute voix.
Je vivais, en ce temps-là au 54 de la rue de Montparnasse dans une maison habitée par des travailleurs, et bientôt les voisins commencèrent à taper au mur, au plafond, au plancher en criant ; "Silence". Cette scène est encore présente à mon esprit : la petite pièce, l'obscurité au milieu de la nuit que rompait seulement la flamme dansante et mystérieuse de la lampe à pétrole, Modigliani, saoul, assis comme un fantôme dans le fauteuil, ne ressentant aucune gêne, déclamant Villon de sa voix de plus en plus forte, accompagnée par l'orchestre des coups qui résonnaient tout autour de ma petite chambre. Il ne s'arrêta, quelques heures plus tard, que lorsqu'il fut épuisé.
Nous discutions souvent poésie - Baudelaire, Mallarmé, Rimbaud- et le plus souvent il récitait par coeur quelques uns de leurs vers. Son amour pour la poésie me touchait, mais j'admirais plus encore sa mémoire remarquable."
Portait de Chaim Soutine
hier mais qui à la suite de mauvaises manipulations .... sans doute, j'espère !!
j'avais pourtant enregistré au fur et à mesure, bref.. l'article avait pour en-
tête un magnifique nu de sa compagne Jeanne Hébuterne ; l'histoire était
intéressante car objet de la seule exposition qui lui soit entièrement consacrée,
il fit scandale et les forces de l'ordre sur injonction du public durent retirer les
quatre autres nus de la galerie Berthe Weill.
Lorsqu'il arrive à Paris, isolé, il se lie d'amitié avec deux autres "exilés" comme
lui, Utrillo et Soutine mais c'est de Cézanne qu'il est admiratif et une de ses
toiles qu'il revint peindre à Livourne en 1909 révèle cette influence.
Il ne connait le succés qu'au terme de sa courte existence et trois ans de
bonheur avec Jeanne Hébuterne qui le suivra tragiquement dans la mort ;
rejetée par ses parents même morte ; il faudra attendre l'intervention du
Senatore Modigliani, en 1923 pour que les deux amants soient réunis dans la
même tombe au Pére Lachaise.
Point n'est besoin de chercher la signature de Modigliani située toujours à
l'angle droit supérieur de ses toiles, sa "facture" est unique, son trait fin, précis
ses formes étirées et ses yeux sont caractéristiques, comme on peut
reconnaître les pommes de Cézanne et le Guernica de Picasso.
Je vous racontais hier que pour subvenir à ses besoins il croquait les clients
de la Rotonde et leur vendait le dessin pour cinq francs. Ses nombreux croquis
quil ne voulait pas signer, ont fait d'ailleurs l'objet de nombreuses copies.
La toile ne manque pas de biographies, je préfère par conséquent choisir
quelques textes qui parlent de lui :
Hommage à Modigliani
Modigliani, c'était la fin d'une élégance profonde à Montparnasse, et nous ne le savions pas. Nous imaginions que ces longues journées de pose chez Kisling, ces dessins aux terrasses, ces chefs-d'oeuvre ,à cinq francs, ces brouilles, ces embrassades, dureraient toujours
Jean Cocteau 1930
Portrait de Jeanne Hébuterne 1918
et voici un texte de Jacques Lipchitz qui va nous faire découvrir Modigliani sous son jour "poétique".
" Pour quelque étrange raison, quand je pense à Modigliani, son souvenir est toujours lié à la poésie. Est-ce parce que je fus présenté à lui par Max Jacob ? Ou parce que, lors de cette première rencontre à Paris, au Jardin du Luxembourg, en 1913, Modigliani se mit soudain à déclamer de sa voix la plus forte la" Divine Comédie" ?
Je me souviens que, tout en ne comprenant pas un mot d'italien, je fus fasciné par son expression mélodieuse et son allure élégante : il avait un air aristocratique, malgré son costume en velours côtelé complètement usé.
Même plus tard, le connaissant depuis longtemps, Modigliani nous
a souvent surpris par son amour pour la poésie qui se manifestait aux moments les plus inattendus.
Une nuit (ce devait être en 1917), très tard, peut-être à trois heures du matin, nous fûmes soudain tirés du sommeil par un terrible martèlement contre la porte. J'ouvris. C'était Modigliani, complètement ivre. D'une voix saccadée, il essaya de me dire qu'il se souvenait avoir vu sur mes rayonnages un volume de poèmes de François Villon et qu'il aimerait l'avoir. J'allumai ma lampe à pétrole pour trouver le livre avec l'espoir de le voir partir et de pouvoir retourner dormir. Mais non. Il s'installa dans un fauteuil et commença à déclamer à haute voix.
Je vivais, en ce temps-là au 54 de la rue de Montparnasse dans une maison habitée par des travailleurs, et bientôt les voisins commencèrent à taper au mur, au plafond, au plancher en criant ; "Silence". Cette scène est encore présente à mon esprit : la petite pièce, l'obscurité au milieu de la nuit que rompait seulement la flamme dansante et mystérieuse de la lampe à pétrole, Modigliani, saoul, assis comme un fantôme dans le fauteuil, ne ressentant aucune gêne, déclamant Villon de sa voix de plus en plus forte, accompagnée par l'orchestre des coups qui résonnaient tout autour de ma petite chambre. Il ne s'arrêta, quelques heures plus tard, que lorsqu'il fut épuisé.
Nous discutions souvent poésie - Baudelaire, Mallarmé, Rimbaud- et le plus souvent il récitait par coeur quelques uns de leurs vers. Son amour pour la poésie me touchait, mais j'admirais plus encore sa mémoire remarquable."
Portait de Chaim Soutine
"J'ai bien connu Modigliani, c'était un aristocrate, son oeuvre entière en est le plus puissant témoignage.je le revois à la Rotonde, son regard autoritaire, ses mains fines, des mains racées aux doigts nerveux, ses mains intelligentes traçant d'un seul trait, sans hésitation, un dessin qu'il distribuait comme une récompense aux camarades qui l'entouraient. je l'ai connu ayant faim, je l'ai vu ivre, je l'ai vu riche de quelque argent, jamais je n'ai vu Mofigliani manquer de grandeur, ni de générosité. Jamais je n'ai surpris chez lui le moindre sentiment bas, mais je l'ai vu irascible, irrité d'être obligé de constater que la puissance de l'argent qu'il méprisait tant, dominait parfois sa volonté et sa fierté ".
Maurice Vlaminck
Le Petit Paysan 1918
cette toile fut peinte lors de son séjour sur la Côte d'Azur et et fut l'un des premiers tableaux à entrer dans un collection anglaise grâce à l'entremise de Zborowski.
Modigliani était conscient de son affinité avec Cézanne mais comme il le faisait remarquer à Soutine .
"les personnages de Cézanne, tout comme les plus belles statues de l'Antiquité ne regardent pas. les miens, au contraire, regardent. Ils voient même si j'ai choisi de ne pas dessiner les pupilles ; mais comme les personnages de Cézanne, ils ne veulent pas exprimer autre chose qu'une muette acceptation de la vie "
Je consacre un peu plus de temps à cette article car je n'en aurai pas le temps les prochains jours et ce sera de l'art contemporain que nous verrons alors.
pour ressortir sur le fond clair la siganture passe à gauche
Portrait d'Hanka Zborowska 1917
Lors du décès tragique de sa mère, Jeanne leur fille née à Nice fut momentanément recueillie par les Zborowski, elle écrit en 1958 :
"Quelques phrases échappées à ma tante, l'évocation de quelques mouvements enfantins du petit Dedo par ma grand-mère, suggéraient, certes, malgré la pauvreté stéréotypée des souvenirs, l'existence, au sein d'une famille déjà bien pourvue de personnages saugrenus, d'un enfant, coléreux, boudeur, mais pas plus étrange que la cohorte d'oncles et aîeux que leurs extragances, affectueusement comprises celles-là, ne privaient pas de leur consistance et dont l'image précise était conservée d'ailleurs dans des albums reliés. Cet enfant par contre, semblait s'évanouir, par une épouvantable solution de continuité, d'un côté, dans la fiction sentimentale de "mon pauvre père", et de l'autre, dans le personnage envahissant et tragiquement monotone d'un peintre de l'Ecole de Paris."
Bohémienne avec un bébé 1918
dimanche 21 octobre 2018
Modigliani
La transition n'est pas si ardue !!... les commissaires d'exposition m'en donnent
le loisir en projetant maintenant les oeuvres sur les murs, je ne connais pas
leurs raisons, mais voilà que se font les choses à l'envers, et les amateurs
d'art ne sont pas tous d'accord; comme tous d'ailleurs n'apprécient pas le
principe du graffiti...
Milan après Paris s'exercent à ces nouvelles présentations, mais n'est ce pas
une façon d'intéresser de nouveaux publics ??
Et vous, vous aimez ?
C'est un sujet en tout cas que je mettrai sur le tapis au prochain séminaire de
muséologie auquel je suis conviée au Museum d'histoire naturelle de Toulouse.
Voilà en tout cas l'occasion de reparler de ce peintre:
"Dedo"comme le nomme familièrement sa mère a été l'élève de Guglielmo
Micheli à Livourne entre 1898 et 1900 mais il est surtout influencé par les
Macchiaioli, jeunes révolutionnaires de l'art en Toscane que l'on pourrait classer
dans les Impressionnistes et ceci sans qu'il ne devienne lui-même un
"paysagiste".
De santé fragile, Amedeo Modigliani, parcourt l'Italie avec sa mère ; Florence
où il réussit l'examen de l'Academia di belli Arti, Venise où il s'inscrit aussi à
l'Instituto de Bella Arti, à Venise son ami Manuel Ortiz de Zarate dit de lui que
très beau avec son épaisse chevelure noire, il plait beaucoup aux dames et
peint de manière académique. Le manque de moyens financiers lui fait
abandonner son inclination naturelle, la sculpture.
Pour bien connaître la jeunesse de Modigliani (1901) il faut se référer aux
lettres échangées avec son ami Oscar Ghiglia lui aussi peintre.
Sa pensée est Nietzschéenne ;" la vie doit être pleinement vécue avec
l'intention bien déterminée du devoir, le désir d'exalter et exciter l'intelligence
et de "chercher à provoquer et à perpétuer les stimulants fertiles parcequ'ils
peuvent pousser l'intelligence jusqu'à sa puissance créatrice".
Est-ce ainsi qu'il trouvera une réponse dans sa consommation d'alcool de
haschich et d'absinthe ?
Voilà pour sa jeunesse jusqu'à son départ pour Paris en 1906 en compagnie de
Gino Severini et de Juan Gris.
Portrait de Léopold Zborowski, son fidèle marchand (1919)
https://www.youtube.com/watch?v=qqwO463JLXc&vl=fr
https://www.youtube.com/watch?v=r2OhV90qzZ4
https://www.youtube.com/watch?v=1jhUmOixt44
Inscription à :
Articles (Atom)