jeudi 1 novembre 2018

Courbet

Bien que brûlant d'en arriver à mes toiles préférées, il faut passer par cette 

période des années 1848 à 1852, aborder les peintures de paysage, et ses 

fameuses "Baigneuses" : je me garderai bien d'exprimer ma critique préférant 

citer Delacroix et raconter que l'Empereur Napoléon III cravacha la toile lors

du Salon de 1853. Il faut  surtout souligner que c'est à ce moment là

 qu'il rencontra Alfred Bruyas, celui-ci en visite lors de ce salon s'écrie 

" Voilà l'art libre, cette toile m'appartient"!!! non seulement il achète la toile 

mais l'invite à Montpellier et le libère de tout souci financier. Ce séjour est pour

 lui une révélation,  la lumière !! et sa palette s'en éclaire d'autant ; mais aussi 

la mer à Palavas dont la composition me rappelle un autre tableau de Caspard 

Friedrich, que j'adore. Je ne vais pas m'en sortir comme cela je pensais m'arrêter

 à ce troisième article concernant Courbet, ce ne sera pas possible ....

 Il s'exclame "O mer, ta voix est formidable, mais elle ne parviendra pas à

 couvrir celle de la renommée criant mon nom au monde tout entier !








 là, le Réalisme

 chez Caspard, le Romantime


 dans les deux toiles le personnage est sombre, au premier plan et si Courbet acclame la mer, Caspard laisse son personnage rêveur devant une mer de nuages


 ................................................................................................................................
j'y reviendrai plus tard, c'est sûr, me voilà embarquée comme dans une

 exposition. Ah ! si j'avais pu visiter son "Pavillon du Réalisme" un pied de nez à

 ses critiques!! face à tous ses détracteurs, ses refusés, il peut enfin exposer à sa

 convenance, il est chez lui ; c'est un événement et un succés malgré les critiques.

La portée en est immense puisqu'elle se situe dans le cadre de l'Exposition

 Universelle de 1855. 

  Au fond, toute apparition d'un art nouveau, le Réalisme, le Romantisme, le

 Cubisme, l'Art Nouveau, est toujours mal acueillie. Il faut avoir les "reins

solident".   Cette "exhibition" eut lieu au 7 avenue Montaigne.

 Les autres,   ....... Delacroix, Ingres, Horace Vernet, mais aussi Chasseriau,

Bouguerau, Couture sont logés aux Champs Elysées au Carré Marigny...

 Mais il faut revenir sur mes pas ...



Les Demoiselles du village (ses trois soeurs) faisant l'aumône à une gardeuse de vaches dans un vallon d'Ornans 195 X 261 cm  1851

  et cet autre paysage : Vallée en Franche-Comté vers 1855 - 43 x 55,5 cm




                alors !!! ces baigneuses ! eh bien !! il est peint avec "réalisme" 

lorsque vous chercherez ses nus, ce sont ceux de ravissantes jeunes filles.

                                                                       15 avril1853

" J'avais été avant la séance, voir les peintures de Courbet.

 J'ai été étonné de la vigueur et de la saillie de son principal tableau, mais quel

 tableau ! quel sujet ! La vulgarité des formes ne ferait rien ; c'est la vulgarité

 et l'inutilité de la pensée qui sont abominables ; et même au milieu de tout 

cela, si cette idée, telle quelle, était claire ! que veulent dire ces deux figures ?

Une grosse bourgeoise, vue par le dos et toute nue sauf un lambeau de

 torchon négligemment peint qui couvre le bas des fesses, sort d'une petite 

nappe d'eau qui ne semble pas assez profonde seulement pour un bain de

 pieds. Elle fait un geste qui n'exprime rien et une autre femme, que l'on 

suppose sa servante, est assise par terre occupée à se déchausser. On voit là 

des bas que l'on vient de retirer : l'un d'eux, je crois, ne l'est qu'à moitié.

Il y a entre ces deux figures un échange de pensée qu'on ne peut comprendre

Le paysage est d'une vigueur extraordinaire, mis Courbet n'a fait autre chose

 que mettre en grand une étude que l'on voit là près de sa toile ;

 il en résulte que les figures y ont été mises ensuite et sans lien avec ce qui les 

entoure. ceci se rattache à la question de l'accord des accessoires avec l'objet 

principal, qui manque à la plupart des grands peintres. ce n'est pas la plus

 grande faute de Courbet ."


                                              Eugène Delacroix



                                Les Baigneuses 1853         227 x 193 cm

 Voyons une autre toile fameuse "La Rencontre" 

                                     ou bien "Bonjour Monsieur Courbet" 

elle est dans son ensemble, si je puis dire, un événement historique, c'est dans

 cette oeuvre la révélation de la lumière avec ses teintes douces, la clarté de

 l'ensemble, des ombres légéres.  On sait que cette rencontre se situe à

 l'intersection de la route de Sète et du chemin de Saint-jean de Vedas à

 Lattes: (j'ai dû y passer, j'ai longtemps fréquenté le Musée Archéologique de

 cette ville)



  
                     et pourquoi pas ses "Lutteurs"  de 1853 aussi


     Il nous restera ses  bouquets et ses scènes de chasse, plus tard....


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire