Bien que brûlant d'en arriver à mes toiles préférées, il faut passer par cette
période des années 1848 à 1852, aborder les peintures de paysage, et ses
fameuses "Baigneuses" : je me garderai bien d'exprimer ma critique préférant
citer Delacroix et raconter que l'Empereur Napoléon III cravacha la toile lors
du Salon de 1853. Il faut surtout souligner que c'est à ce moment là
qu'il rencontra Alfred Bruyas, celui-ci en visite lors de ce salon s'écrie
" Voilà l'art libre, cette toile m'appartient"!!! non seulement il achète la toile
mais l'invite à Montpellier et le libère de tout souci financier. Ce séjour est pour
lui une révélation, la lumière !! et sa palette s'en éclaire d'autant ; mais aussi
la mer à Palavas dont la composition me rappelle un autre tableau de Caspard
Friedrich, que j'adore. Je ne vais pas m'en sortir comme cela je pensais m'arrêter
à ce troisième article concernant Courbet, ce ne sera pas possible ....
Il s'exclame "O mer, ta voix est formidable, mais elle ne parviendra pas à
couvrir celle de la renommée criant mon nom au monde tout entier !
là, le Réalisme
chez Caspard, le Romantime
dans les deux toiles le personnage est sombre, au premier plan et si Courbet acclame la mer, Caspard laisse son personnage rêveur devant une mer de nuages
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j'y reviendrai plus tard, c'est sûr, me voilà embarquée comme dans une
exposition. Ah ! si j'avais pu visiter son "Pavillon du Réalisme" un pied de nez à
ses critiques!! face à tous ses détracteurs, ses refusés, il peut enfin exposer à sa
convenance, il est chez lui ; c'est un événement et un succés malgré les critiques.
La portée en est immense puisqu'elle se situe dans le cadre de l'Exposition
Universelle de 1855.
Au fond, toute apparition d'un art nouveau, le Réalisme, le Romantisme, le
Cubisme, l'Art Nouveau, est toujours mal acueillie. Il faut avoir les "reins
solident". Cette "exhibition" eut lieu au 7 avenue Montaigne.
Les autres, ....... Delacroix, Ingres, Horace Vernet, mais aussi Chasseriau,
Bouguerau, Couture sont logés aux Champs Elysées au Carré Marigny...
Mais il faut revenir sur mes pas ...
Les Demoiselles du village (ses trois soeurs) faisant l'aumône à une gardeuse de vaches dans un vallon d'Ornans 195 X 261 cm 1851
et cet autre paysage : Vallée en Franche-Comté vers 1855 - 43 x 55,5 cm
alors !!! ces baigneuses ! eh bien !! il est peint avec "réalisme"
lorsque vous chercherez ses nus, ce sont ceux de ravissantes jeunes filles.
15 avril1853
" J'avais été avant la séance, voir les peintures de Courbet.
J'ai été étonné de la vigueur et de la saillie de son principal tableau, mais quel
tableau ! quel sujet ! La vulgarité des formes ne ferait rien ; c'est la vulgarité
et l'inutilité de la pensée qui sont abominables ; et même au milieu de tout
cela, si cette idée, telle quelle, était claire ! que veulent dire ces deux figures ?
Une grosse bourgeoise, vue par le dos et toute nue sauf un lambeau de
torchon négligemment peint qui couvre le bas des fesses, sort d'une petite
nappe d'eau qui ne semble pas assez profonde seulement pour un bain de
pieds. Elle fait un geste qui n'exprime rien et une autre femme, que l'on
suppose sa servante, est assise par terre occupée à se déchausser. On voit là
des bas que l'on vient de retirer : l'un d'eux, je crois, ne l'est qu'à moitié.
Il y a entre ces deux figures un échange de pensée qu'on ne peut comprendre
Le paysage est d'une vigueur extraordinaire, mis Courbet n'a fait autre chose
que mettre en grand une étude que l'on voit là près de sa toile ;
il en résulte que les figures y ont été mises ensuite et sans lien avec ce qui les
entoure. ceci se rattache à la question de l'accord des accessoires avec l'objet
principal, qui manque à la plupart des grands peintres. ce n'est pas la plus
grande faute de Courbet ."
Eugène Delacroix
Les Baigneuses 1853 227 x 193 cm
Voyons une autre toile fameuse "La Rencontre"
ou bien "Bonjour Monsieur Courbet"
elle est dans son ensemble, si je puis dire, un événement historique, c'est dans
cette oeuvre la révélation de la lumière avec ses teintes douces, la clarté de
l'ensemble, des ombres légéres. On sait que cette rencontre se situe à
l'intersection de la route de Sète et du chemin de Saint-jean de Vedas à
Lattes: (j'ai dû y passer, j'ai longtemps fréquenté le Musée Archéologique de
cette ville)
et pourquoi pas ses "Lutteurs" de 1853 aussi
Il nous restera ses bouquets et ses scènes de chasse, plus tard....
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