samedi 24 novembre 2018

Gustave Courbet fleurs et bord de seine

 Voyons  dans un retour en arrière, puisque c'est en 1862 que Courbet passe

 l'été au château de Rochemont, le peintre de fleurs et de nature. Il y excelle

 de la même façon.

 
        Ce bouquet d'asters est à Bâle au Kunstmuseum, il date de1859.

 La cruche est rustique et le marli de l'assiette fleuri, il a sans doute pris ce qu'il

 avait sous la main, et cela donne une touche de spontanéité.

 Cet autre est plus travaillé, le fond de ciel bleu, les ombres et l'opposition entre

  le clair et l'obscur qu'il affectionne,


 il est plus antérieur encore (1855) et c'est le Kuntshalle de Hambourg qui le 

conserve.

          Composition plus foisonnante encore de cette toile  de 1863 :

                  "Le Treillis ou jeune fille arrangeant des fleurs"


(Je l'aime moins, surtout le trait épais du profil)

                                       au Museum of Art de Toledo (Ohio)


          Voici une toile magnifique exposée au Petit Palais

            174x200cm                                             peinte entre 1856 et 1857

 raffinement du costume,  volants brodés, gants à résille, bouquet de fleurs,

 geste gracieux des mains jusqu'où va un léger sous-vêtement :  il faisait chaud

 et la demoiselle a repoussé sa robe, d'ailleurs la toile s'intitulait "l'Eté", aussi

 connue pour "Les Demoiselles des bords de la Seine". 





J'aimerais que vous fassiez vous-mêmes le tour visuel du tableau où l'on 

remarque toujours un autre détail, le chapeau, la barque, le feuillage, la Seine

 plus légérement verte, obscurcie par le reflet de l'arbre et le regard en

 coulisse, très félin de la dormeuse.

  Ceci avant de vous livrer les critiques de l'époque  : 

La presse se déchaîne :  Maxime Du Camp: "La Seine azurée ! aux bourbeux

 environs de Paris ! O réalisme !..."

 Edmond About :  "l'éclat luisant de ces figures lunaires dont l'épiderme se 

graisse d'un commencement de sueur".

 Jean Rousseau dans "le Figaro" :  "l'une est vivante, l'autre est morte noyée"

Eugêne Pelletan dans "Le Courrier de Paris" " que font là, déroulées au soleil à

 la façon des couleuvres deux odalisques de boutique avec leurs robes 

d'indiennes gonflées d'une brise inconnue, et leurs paupières gonflées d'une

 extase asiatique d'opium et leurs roucoulades mystérieuses d'oeillades 

envoyées à l'espace". 

 Les modernes critiques voient dans cette toile comme dans  celle de

"La  Rencontre"  (dans le premier article ) les prémices de l'Impressionisme.

                                                                à suivre
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire