vendredi 2 février 2018

Le pastorallsme

La richesse du berger est son troupeau  ; il est la ressource quotidienne, à ce 

titre, il va falloir, le nourrir, le protéger, l'entretenir, d'où tonte, transhumance, 

toute une économie de subsistance, que nous allons étudier de plus près. 

J'ai retrouvé mon article du Roncal qui date du 14 janvier 2015 et j'en ai 

extirpé une des photos ; j'étais à l'époque plus avare de mes photos !!!


  il est en tout cas la preuve du marquage dont je vais parler au travers  

           des textes hispano-basques :



                                                   
            Plats et pots, cuillers de bois pour la confection des fromages





 Le marquage des brebis qui permet de les identifier au premier coup d'oeil, ceci  dans la plus grande partie du pays, se fait avec des taches de couleur à base d'ocre et d'autres minéraux, mélange d'indigo et de graisse fondue, et de façon plus moderne avec de la peinture synthétique.que l'on applicait sur l'animal à l'aide de bâtons graissés à la poix et fondus au feu.

 Dans la zone pré-pyrénéenne, on se sert aussi de fers qui affichent les lettres  ou anagrammes du nom ou de la maison du propriétaire, ou bien des symboles antiques comme les croix, les cercles ou des X , des points. 



Tonte  (esquileo)

 La tonte du troupeau se faisait au printemps quand au mois de mai on commençait à sentir la chaleur..........

Les tondeurs étaient les bergers eux-mêmes ou bien des équipes de tondeurs itinérants qui exercaient leur métier dans les bergeries estivales et de façon communautaires avec les bergers voisins.



Une autre façon de repérer le troupeau ou une brebis égarée était l'usage de sonnailles :






 Les Brebis
" Le berger connaît parfaitement son troupeau qu'il aime, soigne et dorlote car de sa qualité et de son bien-être dépendent, d'une large façon, le sien propre. Estimer et soigner avec une attention particulière au moment des naissances maintenir et potentialiser ses qualités qui rendent les brebis productivent et qui se mesurent à leur qualité de laitières, d'attention aux agneaux, d' obéissance, de vivacité.
 Pour guider et localiser le troupeau on utilise les sonnailles  dont la commande était passée  à des artisans spécialisés qui autrefois posaient eux-mêmes le battant, les dotant d'une sonorité particulière qui sans aucun doute personnifiait le troupeau
 Dotées de colliers de bois ou de peau les sonnailles présentaient des formes des tailles et des dénominations variables selon l'âge, la fonction et  et la zone de localisation des animaux qui en étaient porteurs.
 Il est courant de faire porter des sonnailles en tête des troupeaux lors de la transhumance ainsi qu'aux agneaux et leurs mères aux brebis indociles aux nuvelles venues et à clles que l'on ameait aux foires et marchés pour les vendre afin de les  orner et de les embellir.
La santé de ses brebis était une autre préoccupation du berger qui devait faire face aux maladies causées par des maladies ou l'ingestion de mauvaises herbes et qui pouvaint affecter son troupeau.
Chaque berger savait identifier ces maladies et administrait les remèdes et traitements à base essentiellement de produits naturels.
 En même temps les formules rituelles et les croyances  (prières, amulettes bénédictions) destinées à la prévention furent aussi le moyen habituel utlisé pour protéger, maintenir et perpétuer le bon état et la bonne santé des troupeaux."


 D'autres dangers les guettaient , loups, ours : il fallait pour leur protection chiens et pièges.

 (une pensée émue pour le mien, petit berger des Pyrénées, qui m'a accompagné pendant 17 ans dans mes randonnées en montagne)

 les colliers à pointe étaient destinés à protéger les cous des chiens contre les attaques des bêtes féroces.

 et les colliers à grelots étaient aussi le moyen de les localiser


                                     
  



 dernier volet de la vie du troupeau, la transhumance

 harnachement des ânes ou mulets qui transportaient le "barda"


Aux environs de la Saint Michel (29 septembre) dans les Pyrénées navarraises et à la Toussaint (1 novembre) pour le reste du Pays, les routes, les sentiers et les vallons sont les témoins du pas lent du troupeau guidé par les brebis décorées avec de superbes sonnailles, gardées par les chiens attentifs et conduits par les bergers auprés desquels cheminent les montures chargées de tout le matériel.
Ils cheminent jusqu'aux Bardenas , les uns jusqu'aux vallées et les côtes puis ensuite en sens invers lorsque les rayons du soleil commencent à faire fondre les rayons du soleil sur les paturages.
Montées et descentes répétées annuellement au long des siècles que même encore aujourd'hui nos bergers pratiquent, ont été peu à peu remplacées par la transhumance en camion convertissant un cheminement de plusieurs jours en un transport de quelques heures.


https://www.youtube.com/watch?v=uh44qKzELd8

https://www.youtube.com/watch?v=rsTfefJxD4M

https://www.youtube.com/watch?v=THCjS9LUIbg

 https://www.youtube.com/watch?v=3iiVJK8-ays

Brebis mais loups cohabitent dans la province de Zamora 

https://www.youtube.com/watch?v=wqyXh_QW3Vc

jeudi 1 février 2018

L'économie de la montagne

 Nul doute qu'en traversant l'Atlantique, les Basques sont partis avec leur

 "savoir-faire" et leurs traditions, c'est une économie que nous connaissons bien,

 nous, Gascons ou Pyrénéens ; sujets que j'ai traité deux ou trois ans auparavant

et sur lesquels je reviens avec plaisir.

Il y a sans doute encore dans notre monde moderne quelques peuples qui

vivent encore de leurs productions locales ; c'est en tout cas un devoir de

mémoire et le Musée Basque a pu réunir tous ces témoignages, que j'ai glané au

fil des vitrines.



  Il n'était pas interdit de se distraire  !! 
                      quilles ou flutiaux pour la musique et la danse




          Bois ou cornes, oeuvres personnelles repérables à leurs marques





































 Sur ses oeuvres artisanales, le berger a développé de beaux travaux manuels de décoration et d'ornement qui constituent une digne expression de l'art populaire et ainsi une manifestation consciente ou pas de tout un monde d'expérience,  de conceptions, de sentiments et de croyances.
Réalisés à la pointe du couteau ou bien  en (pyrogravure) utilisant la gravure par le feu, ces motifs décoratifs se répétent avec des variations qui dépendent plus ou moins  de l' habileté de l'artisan dans le cadre pastoral et beaucoup d'entre eux font  la preuve d'une persistance dans le temps qui les relient aux étapes les plus anciennes de l'humanité.
La variété thématique de ces décorations pastorales réalisées avec habileté et patience, permet d'établir une classification de celles-ci  en cinq grands groupes,  bien entendu, deux ou plus d'entre elles peuvent se conmbiner en un objet.

 1 . Motifs géométriques, comme les points, les rayures, les cercles, les rosaces, les étoiles,  les éventails, les dents de scie,les triangles , les carrés....

  2 .   Les thèmes végétaux, plantes, arbres, fleurs 

  3 . Les scènes figuratives aussi bien d'animaux (chiens, chèvres brebis, serpents, chevaux..) comme d'hommes ou de femmes  parmi lesquels se  détachent particulièrement  ceux qui reflètent la vie et les activités du  berger lui-même.

  4 .   Les affaires religieuses : Vierges, saints, croix, hosties..
  
  5 .   Les thèmes variés  qui incluent les chiffres, les dates, jusqu'à la copie  de divers objets  tels que les  jeux de  cartes, les outils agricoles,  les horloges.


                                                             divers objets fonctionnels en corne



               fabrications "maison" à partir de la laine des moutons

                                                                                  La Laine

Avec la part de laine tondue annuellement que le berger réserve à son usage personnel, il confectionne surtout des lainages et des pantalons (culottes), d'une excellente qualité, résuttat d'un processus de fabrication  qui débutait par le lavage et le cardage afin d'éliminer toutes les impuretés de la laine, la laissant lisse et démélée,  prête à filer, opération qui se faisait grâce à la quenouille.




Une fois obtenu le fil puis disposé en pelotes  avec des aiguilles qu'il fabriquait lui-même  avec du bois ou de l'osier il tissait ses vêtements ; à l'occasion il tressait  ou tordait les fils pour obtenir  les cordages destinés à accrocher les bateaux aux pierres.

Les bergers Roncalais

(et c'est avec plaisir que je les retrouve, me remémorant ce voyage où traversant les Pyrénées par le Col de la Pierre St Martin après être allée au pied de le la pierre qui marque la signature de leur accord avec les bergers basques français, je m'engouffrais dans la vallée du Roncal)

 articles de 201  ??? 16 peut-être, je chercherai quand j'aurai le temps .

 ont créé avec la laine d'intéressants ouvrages anciens à des fins utilitaires.
En employant de petits métiers à tisser horizontaux, tissant le fil préalablement tendu, ils fabriquaient de magnifiques vêtements caractérisés par le mélange des couleurs. Au nombre de trois ces vêtements constituaient l'élément essentiel des costumes traditionnels roncalais : le  ruban dont les jeunes se servaient pour accrocher leur guitare au tour du cou lorsqu'ils dansaient : la bande que les femmes accrochaient au bas de leurs jupons et les belles jarretières que portaient les mariées.
La tonte des moutons se faisait au printemps quand au mois de mai on commençait enfin à sentir la chaleur ; les bergers navarrais qui  hivernaient dans les "Bardenas",  ((encore un autre voyage) aux environs de la St Jean mettaient en sac la laine qui n'était pas réservée à leur usage personnel pour la vendre.

 je me souviens par un été torride dans les Bardenas Reales,  souhaitant retrouver un lieu de pélerinage, nous nous y étions perdus,   ce sont des camionneurs navarrais qui s'étaient déroutés pour nous montrer le chemin mais leur camion soulevait tant de poussière que nous craignions de les perdre,
 je prenais des repères à l'horizon au cas où ...., parvenus à destination l'un d'eux descendant de leur camion vint vers nous et se frappant la poitrine avec conviction 

"Nosotros !!! Navarra  !!

 Dans les voyages il y a toujours quelque chose d'imprévu !!!





https://books.google.fr/books?id=-H9THrQwhP0C&pg=PT1572&lpg=PT1572&dq=costume+roncalaise&source=bl&ots=HoLeskfUx9&sig=pH2vWKWeya3HUgfhlhlZa7vg8gg&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiX-ITqyoTZAhUOfMAKHUC4B70Q6AEIOjAG#v=onepage&q=costume%20roncalaise&f=false


https://www.etonnantes-pyrenees.com/la-migration-des-hirondelles-a-mauleon/

http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/07/12/paix-seculaire-au-sommet,203188.php

mercredi 31 janvier 2018

La mer des Basques




Le mareyage et la pêche font partie des stratégies  caractéristiques de l'économie.
Cependant les hommes préhistoriques développent depuis l'origine de l'humanité, jusqu'à la fin du Magdalénien environ 10.000 ans, d'une façon exclusive la pêche et la cueillette des fruits et des végétaux.
Seulement à partir de cette période ils comencérent à exploiter les ressources marines , d'abord en ramassant les coquillages qui s'accrochaient sur les roches côtières ensuite en pratiquant timidement la pêche.
A partir de 5000 ans avant JC cette pratique  commence à se substituer au mareyage avec la pêche des saumons et des espèces côtières.
Avec l'arrivée des Romains cette pratique prend un nouvel essor grâce à la technique de la salaison des poissons et leur exportation.
Progressivement avec l'établissement des villes côtières au XII ème et XIV ème siècle, l'exploitation intensive des ressources et les possibilités économiques du monde marin prennent de l'extension.
La navigation,  la pêche commerciale et les industries qui en découlent, la construction navale acquièrent une position primordiale dans l'histoire économique et sociale basques.


Dans une vaste relation des basques à la mer se détachent des figures majeures comme  celles de Churruca, Elcano, Mazarredo, l'aventure de la pêche à la baleine et à la morue jusqu'à Terre-Neuve, le prestige des navires construits par les acastilleurs basques auxquels s'ajoute la création des Consulats de Bilbao San Sébastien, La Compagnie Guizpucoènne de Caracas, l'entreprise "Pécheries Basques des Caraibes.
Parallélement, le quotidien des populations côtières ,dépendantes de ce rapport et devant la menace permanente des riques liès à la navigation, développent des usages, des traditions et coutumes et des institutions nombreuses, un monde culturel dont cette exposition (permanente) se nourrit.

http://www.ina.fr/video/CPB7905542003







vertébre de baleine et


peau retournée






























hameçons de ligne
































Maquette du bateau de pêche 'Ur txoria" construit en 1972 dans les chantiers navals de Zumaia S A Balenciaga pour "Cortazar Alkorta"
Coulé dans le Canal de la Manche en  août 1982

 à droite vous avez la maquette d'une chaloupe de pêche au thon
Quelques maquettes dans des bouteilles


 https://www.youtube.com/watch?v=wQ3fdfW_ru8




                                  Charmante proue de navire

 http://www.abc.es/historia-militar/20130125/abci-churruca-espanol-murio-combatiendo-201301242018.html

 https://www.bizkaiatalent.eus/pais-vasco-te-espera/algunos-vascos-a-traves-de-la-historia/juan-sebastian-elcano-primer-vuelta/

 http://whc.unesco.org/fr/listesindicatives/6223/#_ftn1

 https://tourisme.euskadi.eus/fr/localites/bermeo/aa30-12375/fr/

 de Bermeo, seule, un peu perdue à pied sur la route côtière  parmi les branches d'eucalyptus arrachées par la tempête, je n'ai vu que San Juan de Gaztelugatxe  alors que résonnait la cloche de cet ermitage que vous devez faire tinter trois fois pour réaliser votre voeu.


                                         l'île Aketxe de Bermeo

le coucher de soleil fut splendide




c'était seulement  une petite parenthèse, demain nous revenons au Musée Basque

mardi 30 janvier 2018

Histoire et ethnographie basques


J'ai longuement hésité pour donner un titre à cet article, j'ai tant d'admiration 

pour ce peuple fier, si heureusement ancré dans ses racines, un peuple de 

marins et de montagnards  mais ces derniers ne sont-ils pas aussi devenus

 marins pour traverser l'Atlantique et s'établir  dans le Yosemite ? ou autres.


 https://books.google.fr/books?id=QrSpAIPTtjQC&pg=PA145&lpg=PA145&dq=Colonisation+basque+aux+Am%C3%A9riques&source=bl&ots=ryZdLd_Ybw&sig=mszEwYLqf_K6d6qFNTQX7ss5-eg&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjMo6KNuf_YAhXELcAKHT8OCAMQ6AEIRTAF#v=onepage&q=Colonisation%20basque%20aux%20Am%C3%A9riques&f=false

 Si vous vous intéressez à ce sujet vous trouverez  de nombreux liens qui s'y rapportent;

http://ici.radio-canada.ca/emissions/les_samedis_du_monde/2012-2013/chronique.asp?idChronique=431619


                                                                  ex-voto

 Vous voilà donc embarqués dans une grande aventure :

 http://www.paysbasque1900.com/2016/11/emigration-des-basques-aux-etats-unis.html

 moi aussi , je navigue, je navigue et n'avance pas vite dans cette rédaction !!!


Les onze états qui composent l'ouest des Etats-Unis conservent dans leurs bosquets, leurs monts, et plaines, les traces et les témoignages matériels et culturels de la présence dans ces territoires des pasteurs basques.
 Letxun-Marrak et Harri-Mutilak sont les manifestations précises de leur présence d'une façon ininterrompue depuis le XIXème siècle.
 Ce sont des dessins gravés au couteau sur les troncs de bois de peupliers tremblants, certains d'entre eux faisant preuve d'une authentique qualité artistique.
 Les plus communs sont ceux qui contiennent le nom du pasteur (berger) son lieu d'origine et la date d'arrivée sur le territoire américain.
En certaines occasions ils écrivent de brèves autobiographies faisant part de leur solitude, des souvenirs de leur famille, de leur ferme, du village de leur patrie natale et les cas où où ils dessinent des autoportraits ou des fantaisies sexuelles, ne sont pas exceptionnels.
Les plus anciens semblent dater des environs de 1880 et les plus modernes correspondent aux années 1970
A leurs côtés se détachent les Harri-Mutilak, sortes de monuments formés de pierres plates empilées les unes sur les autres d'une hauteur d'à peu près un mètre et demi mais qui peuvent atteindre deux ou trois mètres.
Localisés dans des zones élevées et dégagées, leur signification, que certains tiennent pour des marques ou limites de frontière, reste aujourd'hui encore, incertaine.



















remarquer le symbole solaire sur la partie supérieure















 Mais reprenons le large !!!

  dans ce musée basque vous n'aurez que du basque et de  l'espagnol :

 
         Marins et Navigateurs

 La relation des basques avec la mer ne se résume pas, logiquement, à la pratique de la pêche. Si celle-ci a été l'activité prépondérante des populations côtières, les conditions de vie de ces pêcheurs étant parmi les plus dures et les plus ingrates, il n' en est pas moins certain que les villes maritimes y compris les enclaves intérieures du pays ont généré de vastes groupes humains qui ont fait de la mer leur moyen et leur mode de vie.
Les marins et navigateurs qu'ils soient transporteurs, guerriers, explorateurs y compris (je vous ai proposé un lien sur ce sujet)  pirates et corsaires (Suhigaraychipi, Dazpilicueta, Anton de Garay)  montrent bien que la mer est leur domaine.
Certains d'entre eux  occupent une place prépondérante et se détachent dans l'histoire de la navigation. Ce sont,  Elkano, Legazpi, Urdaneta, Martin de Hoyarzabal, Okendo, Blas de Lezo, Mazarredo, Detcheverry, Gastaneta, Churruca,dont les noms restent familiers pour tous et leur "geste" et leur apport dans  l'avancée des sciences nautiques sont l'objet d'études dans les écoles et les universités.
Ils ne sont pas la pointe de l'iceberg mais la marque de la grande tradition nautique d'hier et d'aujourd'hui dans les nombreuses écoles de formation nautique et de navigation qui de tout temps ont formé des hommes,  capitaines, pilotes, officiers, simples marins, mousses, qui par leurs efforts anonymes  ont contribué à la grandeur de cette terre.

Que ce texte qui clôt l'exposition  leur soit l' expression de notre reconnaissance et de notre hommage
 








































              http://www.muturzikin.com/basques&13.htm