lundi 4 janvier 2016

La Collection Daniel Cordier

Retour aux Abattoirs, où l'on ne va pas vous hacher menu...... Au moins, avoir la curiosité de savoir qui est ce généreux donateur.
Pourquoi "La morale du joujou"  ?

" Daniel Cordier n'est pas un artiste mais un collectionneur hors pair qui a su sentir la qualité de certains artistes et de leurs œuvres avant que leur renommée soit faite. Il a donc acheté des œuvres d'artistes en devenir qui sont aujourd'hui reconnus parmi les plus grands.
Cet homme de 93 ans, bordelais qui vit à Juan-les-Pins, fut le secrétaire particulier de Jean Moulin jusqu'à la mort de ce dernier sous la torture allemande. La rencontre avec le chef de la Résistance transformera la vie à jamais de ce jeune homme qui était antisémite et peu attiré par l'art. Jean Moulin lui fait découvrir Kandinsky auquel il ne comprend rien mais, petit à petit, le Résistant qui a ouvert une galerie à Nice sous le nom de «Romanin» (son pseudonyme de dessinateur) l'initie à l'art sous toutes ses formes. «J'avais vingt-quatre ans lorsque je découvris le monde immobile des tableaux», raconte Daniel Cordier. Ils se promettent de célébrer la fin de la guerre au musée du Prado, à Madrid. Daniel Cordier ira seul, il deviendra galeriste, et consacrera toute son existence à l'acquisition de chefs-d'œuvre.
Il fera don de son impressionnante collection de 550 œuvres au Centre Pompidou- Musée national d'art moderne, ainsi qu'au musée des Abattoirs à Toulouse. Il s'agit de la plus grande donation d'œuvres d'art à l'état français. Ce sont des œuvres très diverses : dessins, peintures, sculptures, photographies et objets ethnographiques qui proviennent d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et d'Amérique."

 Il est évident que sortant de l'exposition Picasso,  l'attention est émoussée. et en ce qui me concerne ce jour-là, ayant commencé la visite à midi, mon estomac commençait à se manifester ....
 Je ne suis donc allée que vers les oeuvres qui m'attiraient particuièrement.





































dimanche 3 janvier 2016

enfin le 2 janvier, la neige...

Presque un soulagement de voir l'hiver enfin arrivé, bien que la neige ne soit tombée qu'à partir de 1000 mètres, mais tout est très vite devenu blanc. J'aurais tort de vous dire que c'était une surprise, c'était annoncé.

 A minuit, la nuit précédente, ce n'était encore que de la pluie, qui, tintinabulant sur la tôle du chapeau de la cheminée m'a tenue éveillée, pas fachée de profiter encore des flammes de notre feu.


 C'est d'ailleurs pour cela que j'avais fait ma balade la veille.

Rien d'extraordinaire en soi, me direz-vous, mais on se demandait quand
même si nous allions avoir un hiver !!









 En quittant  la maison, le ciel bleu était déjà de retour, et les arbres perdaient  leur parure.












Premier de l'An

Je ne pouvais souhaiter mieux pour un premier jour de la nouvelle année que de le passer dans ma moyenne montagne ariégeoise:

Parmi les hêtres
Troncs élancés ou tordus
Au Premier de l'An.




































On ne sait si ce sont eux qui retiennent la pente ou si c'est la pente qui les retient.

En traînant les pieds dans l'épaisseur du tapis de leurs feuilles mortes ,
quelques fleurettes encore, déboussolées par la douceur mais .... attention  !

Amusée aussi par la levée d'un petit menhir, mais à mi pente je ne l'ai pas câlé; sa durée de vie sera courte, la petite danseuse qui y figure déboulera peut-être jusqu'au ruisseau.
Je vous le dis souvent, il faut toujours garder un oeil sur la montre et ne pas se retrouver dans la nuit, surtout dans ces courtes journées.

Ne pas se laisser tenter par d'autres montées 
Et bien sagement retouner à l'Ouest

pour assister à la disparition de la lumière, en été, le soleil se couche dans l'axe de la vallée et ce jour-ci il se couche plus au sud ne nous offrant que quelques écharpes roses, et orangées.


mercredi 30 décembre 2015

Dernières heures

                                       Dernières heures de 2015

J'ai suivi le conseil à la lettre et suis allée m'enivrer d'air pur, de silence et des beautés de la nature.
(toutefois, nous n'en avons pas fini avec les joujoux)
Vous l'avez compris, j'oscille entre art et nature, et c'est un grand privilège de pouvoir le faire.
Allongée au soleil sur un lit de perce-neiges (les pauvrettes n'ont rien compris !! on ne fleurit pas avant la neige mais après !! ) sur ce plateau de Morenci,  à la hauteur de Montségur,  un peu moins (830 m),  j'écoutais les sons qui montaient de la vallée.


Même dans la grande paix de ce plateau suspendu, face à la Frau et le St Barthélémy, le bruit des armes vient  déchirer le silence.
Cela devait finir ainsi, j'entendais même  les encouragements du chasseur à son chien qui suivait une piste avec ces aboiements rauques caractéristiques de ces chiens courants; une détonation puissante  a créé un nuage de fumée qui s'est peu à peu dissipée emportée par le vent, ce devait être du lourd ...

Parfois un choucas donnait lui aussi de la voix ou un pic, plus lointain. Je me remémorais mes montées au pic de l'Ourtiset, le plus pointu au fond de l'horizon.










Je comprends que les hommes du Néolithique aient trouvé cet endroit remarquable pour y établir leur lieu de culte et de sépulture.
Il domine, se dore au soleil, tout y palpite, même ces coeurs de pierre







Les jaunes soucis se doraient aussi au soleil,
            et j'attendais, pour le voir disparaître derrière le St Barthélémy.

                                          Phoebus se couche

Alors, tous mes voeux, aussi chaleureux, pour une nouvelle année 2016 
 faste à chacun,  riche des plus simples choses, des plus purs bonheurs.

                                       Au gui, l'an neuf !
                   et depuis quand le gui pousse-t-il dans des pots ??
         depuis que l'on fait de l'escalade pour le décrocher !!! 


           Il paraît qu'il a neigé sur Istambul ! .........

mardi 29 décembre 2015

Retour à l'Art Moderne

une autre vision de la mer


 mais aussi un peu de magie.......
   
 et quelques étages plus haut ..!
















dans sa totalité, le poème de Baudelaire, qui me ravit !!!


Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.

Parenthèse

On ne sort pourtant pas du Musée mais je bouleverse un peu la chronologie de la visite.
Je ne m'attendais pas à y trouver  une série de panneaux en occitan dont je vous restitue une petite partie seulement, le sujet étant tout à fait d'actualité.

 (peut-être plus difficilement identifiable pour mes lecteurs à l'étranger)
(c'est pour cela que c'est une parenthèse)




Il y avait autrefois une langue commune dans les pays conquis par Rome, c'était le Latin mais toutes les contrées conservaient leur propre idiome.
Plus tard en France c'est dans le but de créer un lien qui soude des régions aux caractères spécifiques que les langues régionales ont cessé d'être apprises au profit du seul français.
Il y a eu des "résistants" et ils ont oeuvré dans le bon sens, ces langues régionales sont un véritable "patrimoine". Au sein d'un même groupe par exemple, ici, dans l'Occitanie, il y a aussi des variantes, le "patois" gascon que parlait mon père, diffère du patois ariègeois, par exemple.

 "Ne serait'il pas le moment de proposer un droit à l'autodétermination par réferendum pour toute population linguistique qui le réclame sur son territoire."

A vrai dire je n'ai pas pensé à mes lecteurs lorsque j'ai photographié ces panneaux et j'ai souvent écorné la traduction française .

On frôle ici le politique qui n'est pas dans les attributions de ce blog, mais une fois n'est pas coutume.

Remarquez : c'est toujours sous forme interrogative que Tzara ouvre le débat.


à remarquer aussi : lorsque je vous ai fait part de traditions Pyrénéennes, celles et ceux qui les ont recueillies ont respecté la langue d'origine.
 Jouons sur les mots "le roman, langue romane = l'occitan et qui n'est pas le roman qui est un récit écrit.

http://www.persee.fr/doc/mots_0243-6450_1998_num_54_1_2336

https://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_romanes