Mélange de traditions et de notre actualité familiale où aprés solemnités, retour des cloches, cueillette des oeufs, ce ne sont pas des oeufs pour l'omelette mais les saucisses déjà cuites que nous sept et bientôt huit avons mis dans nos sacs à dos pour une grimpette de deux heures avec quand même un bon dénivelé de 450 mètres lors de ce Lundi de Pâques.
à mi-parcours, à flanc de montagne la Font de la gota oscura
La proximité des sequoias et sapinettes géants ne nous autorisait pas à allumer de feu.
Et pourquoi la saucisse?
dans nos montagnes c'était pour Pâques que l'on goutait la première saucisse de la maison, celle que la maisonnée avait confectionné avec les saucissons lors de la fête du cochon et qui avaient séché a'ras barras (aux poutres du plafond).
Era clahusa que s'aperao ! Macareu! (La "clahuso" elle s'appelait "Macarèou"!)
Attendre Pâques pour goûter la charcuterie familiale est une pratique contemporaine encore répandue quoique sur le déclin.
Fin du Carême et temps de séchage nécessaire, concordance de temps...
"Alleluia, Cuareme non i a " ( Alleluia le Carême est fini)
Aleloà, Aleloà! ça dit eth monde ! Que pasavon eths drolles per 'ras maisons damb eths esquerils, eras carracas. Aleluà ! que didion. Toth eth monde davant era porta didion: Aleloa!
(les enfants passaient par les maisons avec les clarines et les crécelles: Alleluia disaient-ils et tout le monde devant la porte disait Alleluia !!
Il est une tradition plus coquine que la jeunesse mettait avec plaisir à exécution c'était d'aller "her sautar eths goeus" (aller faire sauter les oeufs)
Tout se passait loin des regards du village, chose facile dans ce royaume du calcaire, coins et recoins, abris et cachettes sous roche... fêtes solaires de la fécondité, fin de tous les carêmes... existence de cette carastéristique du domaine gascon pyrénéen, une liberté sexuelle relative, certes, mais supérieure à celle qui pouvait exister à la même époque (fin du XIX ème début du XX ème) dans la majorité des autres milieux ruraux de la France.
Dans la Haute Gascogne cette liberté est réelle car admise, institutionnalisée et même planifiée: c'est certains jours, dans certains endroits et à certaines heures que la jeunesse peut se rendre ensemble pour batifoler avec l'accord tacite de la communauté. (Pâques, Carnaval, St Jean)
mardi 7 avril 2015
samedi 4 avril 2015
jeudi 2 avril 2015
Autres coutumes
Fin de semaine chargée, aussi j'anticipe et souhaite à tous d'Heureuses Fêtes de Pâques; les enfants ont grandi mais les traditions demeurent : je décore donc la maison avec les oeufs...en attendant ceux de Dimanche, en chocolat, que les cloches, de retour de Rome, laisseront tomber dans le jardin, les paniers sont prêts.
Je ne vous propose malheureusement pas d'oeufs de Fabergé...........
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C5%92uf_de_Faberg%C3%A9
Cette coutume des oeufs n'est présente dans nos Pyrénées que depuis la toute fin du XIX ème siècle et on est loin des peintures raffinées de la Russie, ici on mettait l'oeuf à bouillir entouré de feuilles de lierres ou d'oignons pour les colorer.
Mais il est une autre coutume que j'ignorais absolument et qu'Isaure nous conte:
"La fin de la messe du Jeudi saint était marquée par une coutume présente dans d'autres régions méridionales, et qui est typique de l'utilisation du bruit apotropaïque: dès que le dernier cierge était éteint dans l'église, l'assistance faisait un vacarme épouvantable en frappant les livres de messe contre les chaises, en agitant vigoureusement des clarines et en maniant des crécelles.
Certains informateurs racontent la chose avec une satisfaction appuyée et rigolarde.
D'autres, au contraire, parlent avec réticence (et uniquement parce que j'ai abordé le sujet la première) de ce qu'ils considèrent aujourd'hui comme tout à fait inconvenant.
Au second tour:
"A'th second, ath second deths auficis!"
et après
" A'th darrer deths auficis!"
Au dernier des offices!
( Arbon )
Dès que je le pourrai je vous raconterai qu'il y avait dans nos Pyrénées une autre coutume, plus importante encore que les oeufs !...le Dimanche de Pâques.
Photos Isarde
Je ne vous propose malheureusement pas d'oeufs de Fabergé...........
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C5%92uf_de_Faberg%C3%A9
Cette coutume des oeufs n'est présente dans nos Pyrénées que depuis la toute fin du XIX ème siècle et on est loin des peintures raffinées de la Russie, ici on mettait l'oeuf à bouillir entouré de feuilles de lierres ou d'oignons pour les colorer.
Mais il est une autre coutume que j'ignorais absolument et qu'Isaure nous conte:
"La fin de la messe du Jeudi saint était marquée par une coutume présente dans d'autres régions méridionales, et qui est typique de l'utilisation du bruit apotropaïque: dès que le dernier cierge était éteint dans l'église, l'assistance faisait un vacarme épouvantable en frappant les livres de messe contre les chaises, en agitant vigoureusement des clarines et en maniant des crécelles.
Certains informateurs racontent la chose avec une satisfaction appuyée et rigolarde.
D'autres, au contraire, parlent avec réticence (et uniquement parce que j'ai abordé le sujet la première) de ce qu'ils considèrent aujourd'hui comme tout à fait inconvenant.
Dans les régions de moyenne montagne où la dépopulation a fait des ravages, il n'y a souvent plus de curé depuis longtemps, 1950, et parfois 1930, et l'aspect liturgique de la Semaine Sainte fait plutôt partie du souvenir que du témoignage actuel.
Les informateurs âgés racontent comment les cloches qui étaient à Rome étaient remplacées par des crécelles à moulinet "eras carracàs" des clarines et des sonailles.
http://fr.wiktionary.org/wiki/cr%C3%A9celle
Chez les informateurs nés après 1920, une minorité seulement évoque les crécelles dont l'utilisation a cessé généralement entre 1930 et 1935.
Cependant Jean Boué (né en 1923) en a gardé le souvenir et raconte comment les enfants et les adolescents passaient dans les rues du village pour annoncer l'office du Jeudi Saint en agitant cloches et clochettes et en maniant leurs crécelles:
"On faisait trois fois le tour du village. On criait:
"A'th prumer, a'th prumer deths auficis!
Au premier, au premier des offices; tout le long.Au second tour:
"A'th second, ath second deths auficis!"
et après
" A'th darrer deths auficis!"
Au dernier des offices!
( Arbon )
Dès que je le pourrai je vous raconterai qu'il y avait dans nos Pyrénées une autre coutume, plus importante encore que les oeufs !...le Dimanche de Pâques.
Photos Isarde
mercredi 1 avril 2015
Poissons d'avril
Le croirez-vous?
Il faisait si beau hier et je faisais le tour du jardin,( la potée de tulipes promet d'être réussie):
l'Hers roulait des eaux "mi-figue-mi raisin" vaguelettes ourlées d'écume blanche, aucun pêcheur à l'horizon quand !.... soudain une énorme carpe rouge en un bond prodigieux atterrit sur l'herbe...
elle ne manifestait aucune émotion et paraissait plutôt en attente, mais de quoi ?
Je la contemplais quand, dans mon dos, sans coup férir, surgit un autre poisson inconnu ............. oh! merveille mon jardin était le lieu d'un rendez-vous amoureux de printemps,
je les ai laissés seuls pour ne pas interrompre un aussi tendre tête-à-tête.
Il faisait si beau hier et je faisais le tour du jardin,( la potée de tulipes promet d'être réussie):
l'Hers roulait des eaux "mi-figue-mi raisin" vaguelettes ourlées d'écume blanche, aucun pêcheur à l'horizon quand !.... soudain une énorme carpe rouge en un bond prodigieux atterrit sur l'herbe...
elle ne manifestait aucune émotion et paraissait plutôt en attente, mais de quoi ?
Je la contemplais quand, dans mon dos, sans coup férir, surgit un autre poisson inconnu ............. oh! merveille mon jardin était le lieu d'un rendez-vous amoureux de printemps,
je les ai laissés seuls pour ne pas interrompre un aussi tendre tête-à-tête.
mardi 31 mars 2015
Les interdits
Avant les réjouissances de cette fin de semaine, il faut aborder les traditions Pyrénéennes et ses interdits... aux conséquences gravissimes s'ils n'étaient pas respectés.
Cependant les fleurs ont toujours la permission de se mouiller ... et elles ne s'en privent pas..!
Samesi prochain au soir ou Dimanche matin Cuareme es acabath.
(Le Carême est fini), mais d'ici là, pas de relachement!
Tout au contraire le Jeudi et le Vendredi saints sont un paroxysme de l'abstinence, de l'interdit du travail et celui de la consommation de viande et de gras, mais qui se traduit aussi par l'interdiction formelle de toucher à l'eau , donc pas de lessive ni même à la machine à laver..
Si la mémoire populaire recrée les mythes, il arrive aussi qu'elle les conserve en une symbolisatin telle que la lecture en devient problématique.
Lévi-Strauss montre dans son Anthropologie structurale II comment la formulation des mythes s'altère et se transforme sans que pour autant le mythe disparaisse.
"Le témoignage de Rose (née en 1926) est significatif de cette évolution.
Aprés avoir formulé l'interdit d'une façon conforme à l'expression habituelle lorsqu'elle transmet l'information."On disait qu'on enterrait quelqu'un dans la maison, eh, si on faisait la lessive le Vendredi Saint". Rose, lorsqu'elle évoque son expérience personnelle, change de formulation.
Elle qui a le rire facile, a pour une fois le visage grave et baisse la voix.
"Moi, je fais pas tourner la machine le Vendredi Saint, eh"
Rose ne touche ni le linge ni l'eau...............................................................
Cette interdiction est présente dans tout le domaine rural français.
II en est de même pour les hommes qui ne doivent pas "joindre".
Que non calo cap shunir
Dans la Haute Pique, le Larboust et la vallée d'Oueil, les punitions qui frappaient ceux qui avaient transgressé l'interdit du travail étaient plus proches de la rétorsion farceuse que du châtiment, car elles ne devaient rien aux Dieux:
"Ceux qui allaient travailler dans les champs ou par là, les jeunes allaient les ramasser, les attacher, pour se faire payer un coup à boire, après!"
Jeanne Peyré née en 1910 "Mon mari, ça, il le faisait jamais, eh!.
A Gouaux-de Larboust, "Celui qui travaillait, il était puni. La nuit, on allait leur voler la charrue et lui pendre plus loin."
La charrue en bois qu'on pouvait soulever; et en avant (François Jourteau né en 1918)
http://www.francois-sigaut.com/phocadownload/Ouvrages/ouvrage-direction/2007-ouvrages-Nous_labourons-integral.pdf
http://lyc-sevres.ac-versailles.fr/p_cvfontaineLeviStrauss.txt.int.pdf
Cependant les fleurs ont toujours la permission de se mouiller ... et elles ne s'en privent pas..!
Samesi prochain au soir ou Dimanche matin Cuareme es acabath.
(Le Carême est fini), mais d'ici là, pas de relachement!
Tout au contraire le Jeudi et le Vendredi saints sont un paroxysme de l'abstinence, de l'interdit du travail et celui de la consommation de viande et de gras, mais qui se traduit aussi par l'interdiction formelle de toucher à l'eau , donc pas de lessive ni même à la machine à laver..
Si la mémoire populaire recrée les mythes, il arrive aussi qu'elle les conserve en une symbolisatin telle que la lecture en devient problématique.
Lévi-Strauss montre dans son Anthropologie structurale II comment la formulation des mythes s'altère et se transforme sans que pour autant le mythe disparaisse.
"Le témoignage de Rose (née en 1926) est significatif de cette évolution.
Aprés avoir formulé l'interdit d'une façon conforme à l'expression habituelle lorsqu'elle transmet l'information."On disait qu'on enterrait quelqu'un dans la maison, eh, si on faisait la lessive le Vendredi Saint". Rose, lorsqu'elle évoque son expérience personnelle, change de formulation.
Elle qui a le rire facile, a pour une fois le visage grave et baisse la voix.
"Moi, je fais pas tourner la machine le Vendredi Saint, eh"
Rose ne touche ni le linge ni l'eau...............................................................
Cette interdiction est présente dans tout le domaine rural français.
II en est de même pour les hommes qui ne doivent pas "joindre".
Que non calo cap shunir
Dans la Haute Pique, le Larboust et la vallée d'Oueil, les punitions qui frappaient ceux qui avaient transgressé l'interdit du travail étaient plus proches de la rétorsion farceuse que du châtiment, car elles ne devaient rien aux Dieux:
"Ceux qui allaient travailler dans les champs ou par là, les jeunes allaient les ramasser, les attacher, pour se faire payer un coup à boire, après!"
Jeanne Peyré née en 1910 "Mon mari, ça, il le faisait jamais, eh!.
A Gouaux-de Larboust, "Celui qui travaillait, il était puni. La nuit, on allait leur voler la charrue et lui pendre plus loin."
La charrue en bois qu'on pouvait soulever; et en avant (François Jourteau né en 1918)
http://www.francois-sigaut.com/phocadownload/Ouvrages/ouvrage-direction/2007-ouvrages-Nous_labourons-integral.pdf
http://lyc-sevres.ac-versailles.fr/p_cvfontaineLeviStrauss.txt.int.pdf
vendredi 27 mars 2015
Les mal-levés
Eths mau-lievats
On pourrait en effet s'y tromper et s'imaginer que le printemps est vraiment là, jonquilles, forsythias, tulipiers, les roses et les jaunes éclatent mais les gens de la montagne, eux, savent qu'il faut rester prudents.
Les mau-lievats sévissent le 31 mars et les trois premiers jours d'avril.
La lecture des Proverbes, dictons et locutions en gascon rassemblés par Eugène Bernat et son équipe ainsi que les travaux de Robert Jalby dans le Folklore du Languedoc renseignent sur ce qui ne demeure que la dernière partie d'un conte édifiant sur l'imprévoyance:
Le fermier" vacairol", voyant à la fin d'un mois de mars particulièrement clément l'herbe nouvelle pousser vigoureusement dans les prés, donne son dernier foin à son bétail.
Mais le fermier a été doublement imprudent: non seulement il a épuisé sa réserve de foin mais encore il s'est permis de narguer mars qui malgré ses "marselhetas" (giboulées de neige), n'a pu empêcher l'herbe de repousser vite et en abondance. Mars vexé, furieux, va châtier l'impertinent fermier.
Mais il ne lui reste que deux jours pour le faire et il demande donc à avril de lui en prêter deux autres: brutalement arrivent froid et neige comme cela est fréquent au début d'avril et les vaches ne peuvent paître l'herbe recouverte par la neige.
Le fermier ne peut plus nourrir son bétail qui dépérit. Il sauvera une seule bête en lui donnant la paille de ses sabots !.....
Mars que desha eths barrats plis à avriu
Prèsta m'en un
Prèsta m'en dus
prèsta m'en très
Que harèi esparnavate totas erai vacas d'aqueth mashant vaquer
C'est Mars qui parle:
Mars qui laisse les fossés pleins à avril lui dit prête m'en un (jour) Prête m'en deux prête m'en trois Que je ferai périr toutes les vaches de ce mauvais vacher.
(Arbon 1981)
Je disais récemment à Guilhem qui a trouvé à Carcassonne une compagnie de vieux occitans, que je me régalais des sonorités de cette langue d'Oc:
Mars marsolin
Cara de mostin
dicton du Ht Couserans et Comminges Aspétois; Mars marsoulin (avec ses giboulées) Visage d'enfant (où se succèdent pleurs et rires)
Mars marsot
Que hè petar era goelha e'th anherot
Pique, Barousse et Nistos: Mars "marsot" qualifie péjorativement un mois de mars meurtrier pour les troupeaux quand il fait trop froid; Fait crever la brebis et l'agneau.
Il y en a beaucoup... allez, un autre
En avriu tents d'eth cocut
Eth maitin moth eth ser ashut
En avril au temps du coucou
Matin mouiilé et soir sec Couserans et Comminges
Ce n'est pas une brebis que Mars a fait "crever" dans mon jardin mais un chardonneret, si désolée je ne savais qu'en faire, je l'ai couché dans les violettes.
Photos Isarde
Je vais aller faire bénir mes lauriers un peu plus loin, à la semaine prochaine!!
On pourrait en effet s'y tromper et s'imaginer que le printemps est vraiment là, jonquilles, forsythias, tulipiers, les roses et les jaunes éclatent mais les gens de la montagne, eux, savent qu'il faut rester prudents.
Les mau-lievats sévissent le 31 mars et les trois premiers jours d'avril.
La lecture des Proverbes, dictons et locutions en gascon rassemblés par Eugène Bernat et son équipe ainsi que les travaux de Robert Jalby dans le Folklore du Languedoc renseignent sur ce qui ne demeure que la dernière partie d'un conte édifiant sur l'imprévoyance:
Le fermier" vacairol", voyant à la fin d'un mois de mars particulièrement clément l'herbe nouvelle pousser vigoureusement dans les prés, donne son dernier foin à son bétail.
Mais le fermier a été doublement imprudent: non seulement il a épuisé sa réserve de foin mais encore il s'est permis de narguer mars qui malgré ses "marselhetas" (giboulées de neige), n'a pu empêcher l'herbe de repousser vite et en abondance. Mars vexé, furieux, va châtier l'impertinent fermier.
Mais il ne lui reste que deux jours pour le faire et il demande donc à avril de lui en prêter deux autres: brutalement arrivent froid et neige comme cela est fréquent au début d'avril et les vaches ne peuvent paître l'herbe recouverte par la neige.
Le fermier ne peut plus nourrir son bétail qui dépérit. Il sauvera une seule bête en lui donnant la paille de ses sabots !.....
Mars que desha eths barrats plis à avriu
Prèsta m'en un
Prèsta m'en dus
prèsta m'en très
Que harèi esparnavate totas erai vacas d'aqueth mashant vaquer
C'est Mars qui parle:
Mars qui laisse les fossés pleins à avril lui dit prête m'en un (jour) Prête m'en deux prête m'en trois Que je ferai périr toutes les vaches de ce mauvais vacher.
(Arbon 1981)
Je disais récemment à Guilhem qui a trouvé à Carcassonne une compagnie de vieux occitans, que je me régalais des sonorités de cette langue d'Oc:
Mars marsolin
Cara de mostin
dicton du Ht Couserans et Comminges Aspétois; Mars marsoulin (avec ses giboulées) Visage d'enfant (où se succèdent pleurs et rires)
Mars marsot
Que hè petar era goelha e'th anherot
Pique, Barousse et Nistos: Mars "marsot" qualifie péjorativement un mois de mars meurtrier pour les troupeaux quand il fait trop froid; Fait crever la brebis et l'agneau.
Il y en a beaucoup... allez, un autre
En avriu tents d'eth cocut
Eth maitin moth eth ser ashut
En avril au temps du coucou
Matin mouiilé et soir sec Couserans et Comminges
Ce n'est pas une brebis que Mars a fait "crever" dans mon jardin mais un chardonneret, si désolée je ne savais qu'en faire, je l'ai couché dans les violettes.
Photos Isarde
Je vais aller faire bénir mes lauriers un peu plus loin, à la semaine prochaine!!
jeudi 26 mars 2015
Les Rameaux
Je ne ferai pas mieux en matière d'iconographie, le site suivant présente une multitude d'oeuvres de tous les pays:
http://cedidoca.diocese-alsace.fr/bible-en-images/nouveau-testament/le-cycle-de-la-passion/lentree-a-jerusalem/
et les traditions gasconnes perdurent, je l'ai remarqué, l'église de mon village est pleine à craquer pour les Rameaux et tristement dépeuplée pour Pâques .
Je sais que la tradition de l'omelette du Lundi est toujours aussi suivie.
Je retrouve dans le livre d'Isaure, des coutumes basées sur une ancienneté très lointaine :(après le 25 mars de César, le 21 mars du Concile de Nicée en 325 qui décide que Pâques sera célébrée lors du dimanche qui suit la première pleine lune qui le suit)
"Dans la montagne gasconne, l'actualité de la partie rituélique attachée au dimanche des Rameaux, une semaine avant celui de Pâques, est significative de la perduration du vécu "païen" des rythmes annuels.
L'utilisation des branches de laurier ou de buis, substituts des originelles palmes bibliques, s'intègre souvent dans une démarche de type magique: eth aràm, le rameau, est vécu comme talisman plutôt que comme élément d'une symbolique philosophico-religieuse. C'est si vrai que des non-pratiquants et des non-croyants utilisent le rameau bénit en lui attribuant des qualités prophylactiques et ce sans tenter la moindre rationalisation......................................................................
Le rameau bénit était, et est, apprécié pour ses vertus protectrices au point qu'on lui donne souvent la première place dans le groupe des objets sacralisés par la bénédiction. Dans ces cas -là, on le place donc avant le brandon et le bouquet bénit de la St Jean.
Les témoignages montrent que les limites de ses fonctions sont bien définies: le laurier bénit protège humains et animaux contre tout accident ou catastrophe matérielle. Il est efficace dans les aires fermées, les espaces clos."
Comme nous le verrons plus tard, les lauriers seront brûlés dans la cheminée dès l'arrivée des nouveaux, mais surtout pour le Mercredi des Cendres.
http://cedidoca.diocese-alsace.fr/bible-en-images/nouveau-testament/le-cycle-de-la-passion/lentree-a-jerusalem/
et les traditions gasconnes perdurent, je l'ai remarqué, l'église de mon village est pleine à craquer pour les Rameaux et tristement dépeuplée pour Pâques .
Je sais que la tradition de l'omelette du Lundi est toujours aussi suivie.
Je retrouve dans le livre d'Isaure, des coutumes basées sur une ancienneté très lointaine :(après le 25 mars de César, le 21 mars du Concile de Nicée en 325 qui décide que Pâques sera célébrée lors du dimanche qui suit la première pleine lune qui le suit)
"Dans la montagne gasconne, l'actualité de la partie rituélique attachée au dimanche des Rameaux, une semaine avant celui de Pâques, est significative de la perduration du vécu "païen" des rythmes annuels.
L'utilisation des branches de laurier ou de buis, substituts des originelles palmes bibliques, s'intègre souvent dans une démarche de type magique: eth aràm, le rameau, est vécu comme talisman plutôt que comme élément d'une symbolique philosophico-religieuse. C'est si vrai que des non-pratiquants et des non-croyants utilisent le rameau bénit en lui attribuant des qualités prophylactiques et ce sans tenter la moindre rationalisation......................................................................
Le rameau bénit était, et est, apprécié pour ses vertus protectrices au point qu'on lui donne souvent la première place dans le groupe des objets sacralisés par la bénédiction. Dans ces cas -là, on le place donc avant le brandon et le bouquet bénit de la St Jean.
Les témoignages montrent que les limites de ses fonctions sont bien définies: le laurier bénit protège humains et animaux contre tout accident ou catastrophe matérielle. Il est efficace dans les aires fermées, les espaces clos."
Comme nous le verrons plus tard, les lauriers seront brûlés dans la cheminée dès l'arrivée des nouveaux, mais surtout pour le Mercredi des Cendres.
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