Il s'agit là d'être bien inspiré, de choisir le bon chemin et de se trouver nez à nez avec ce que vous cherchez, l'enthousiasme, la joie est je pense aussi grande que pour un botaniste (et je repense toujours à Théodore Monod) un chercheur de météorite ou un géologue.
une mue de cerf est le bois qui tombe en début d'année, se reconstitue puis évolue avec l'âge du cerf.
Je l'ai trouvée mais Frisco était passé à quelques mètres, aussi l'ai-je laissé la cueillir et je la lui ai donnée.
C'est ce qu'on appelle la cerise sur le gâteau, mais tant d'autres sensations sont au rendez-vous.
J'avais trouvé un sentier de rêve, moussu à point, je l'ai appellé le sentier du Père-Noël, tant de sapins à terre, cimes étêtées.
Le casse-graine rapide comme toujours, en prenant garde qu'un reflet du soleil sur le couteau ou la montre n'effarouche la biche et son faon noirs de pelage, en contre-bas ou cette autre biche grise qui nous est passé à côté.
On a bien essayé de forcer quelques congères mais vu la dernière expérience, on a repris le chemin de l'aller.
Je n'ai jamais trop le temps de m'arrêter et je regrette de n'avoir pu cadrer ma photo sur un petit tronc dont une multitude de fourmis se servaient comme de pont, à la queue leu leu: les fourmillères sont énormes.
Quand on y a goûté on ne lâche plus l'affaire, rendez-vous pris pour la prochaine.
Petite taupe
Ta fourrure est douce
Que s'est-il passé?
I.
Je me suis demandée si ce n'était pas un bébé desman mais je n'ai pas assez d'expérience entre la taupe et ce cousin Pyrénéen, je lui trouve le nez bien allongé pour une taupe.... ?
Mais je suis aussi amateur de pierres et celles-ci recouvertes de lichens ne m'ont pas laissé indifférente.
mardi 8 avril 2014
dimanche 6 avril 2014
Intuition
Suivez toujours votre intuition:
j'avais reçu Jeudi par personne interposée une invitation à un anniversaire hier, et j'avais déjà annonçé que je ne m 'y rendrais pas mais que je réservais ma décision.
Hier, je disais aux trois amis avec lesquels je devais y aller que j'y renonçais car entre la journée de bûcheronnage de la veille et la sortie montagne d'aujourd'hui il valait mieux que je me repose.
On se fait donc un apéritif ensemble avant qu'ils ne partent et on bavarde, on bavarde, il faisait bon au soleil, ils s'attardent mais ne s'en inquiètent pas.
A un moment donné passent pompiers, Samu, Médecin et je me dis "oups" il y a peut-être un gros problème par là et en blaguant je dis ... "chez notre ami"?
Mes amis revenus avaient pris pour moi des photos du désastre; c'était justement chez cet ami, la terrasse extérieure en bois s'était écroulée sous le poids des invités, blessés à des degrés divers après une chûte de trois mètres, évacuation par héli- treuillage, l'hélico n'ayant pas la place de se poser.
J'en saurai plus à mon retour ce soir.
j'avais reçu Jeudi par personne interposée une invitation à un anniversaire hier, et j'avais déjà annonçé que je ne m 'y rendrais pas mais que je réservais ma décision.
Hier, je disais aux trois amis avec lesquels je devais y aller que j'y renonçais car entre la journée de bûcheronnage de la veille et la sortie montagne d'aujourd'hui il valait mieux que je me repose.
On se fait donc un apéritif ensemble avant qu'ils ne partent et on bavarde, on bavarde, il faisait bon au soleil, ils s'attardent mais ne s'en inquiètent pas.
A un moment donné passent pompiers, Samu, Médecin et je me dis "oups" il y a peut-être un gros problème par là et en blaguant je dis ... "chez notre ami"?
Mes amis revenus avaient pris pour moi des photos du désastre; c'était justement chez cet ami, la terrasse extérieure en bois s'était écroulée sous le poids des invités, blessés à des degrés divers après une chûte de trois mètres, évacuation par héli- treuillage, l'hélico n'ayant pas la place de se poser.
J'en saurai plus à mon retour ce soir.
Sous le cerisier
Fleurs de cerisier qui ne connaissez le printemps
Que depuis cette année
Puissiez vous ne jamais apprendre
Qu'un jour vous devrez tomber.
Ki no Tsurayaki
Je préfère l'optimisme prudent de mon Haï Kaï
Beau cerisier blanc
Promesse de fruits rouges
Méfies-toi du gel
I.
On a dressé la table ronde
Sous la fraîcheur du cerisier.
Le miel fait les tartines blondes,
Un peu de ciel pleut dans le thé.
On oublie de chasser les guêpes
Tant on a le coeur généreux.
Les petits pains ont l'air de cèpes
Egarés sur la nappe bleue.
Dans l'or fondant des primevères,
Le vent joue avec un chevreau ;
Et le jour passe sous les saules,
Grave et lent comme une fermière
Qui porterait, sur son épaule,
Sa cruche pleine de lumière.
Maurice Carême
samedi 5 avril 2014
Le château rouge
N'imaginez pas un château de Dracula, il n'est rouge que des pierres tirées sur place mais sa visite au milieu des éclairs de l'orage qui venait d'éclater a été assez psychédélique.
cette photo d'Adrian Vlaicu a plus de relief que les miennes prises sous la pluie
Occupation avérée depuis des temps immémoriaux même avant les Ibères,
depuis l'âge du fer en passant par la période islamique, médiévale et les guerres carlistes .
La chronique ne mentionne qu'une occupation militaire pour palier à la rivalité
Navarro-Aragonaise.
Ce château de Peracense fut aussi la propriété des Templiers, l'histoire ne dit pas si ce sont eux qui sont en possession des documents.
(Le château français que nous fréquentons dans l'Aude est encore plus à l'écart comme celui-ci, méconnu aussi, ayant aussi appartenu aux templiers.....)
(Cartulario de Aliaga)
Trois enceintes circulaires et une grande ingéniosité des systèmes de récupération des eaux pluviales qui pouvaient rester potables sur une longue période, dans chaque enceinte, la première, la plus vaste destinée à abriter les populations du village voisin.
Il est le plus beau et le plus méconnu des châteaux Aragonais.
http://www.peracense.es/InternetRural/peracense/home.nsf/documento/sintesis_historica
cette photo d'Adrian Vlaicu a plus de relief que les miennes prises sous la pluie
Occupation avérée depuis des temps immémoriaux même avant les Ibères,
depuis l'âge du fer en passant par la période islamique, médiévale et les guerres carlistes .
La chronique ne mentionne qu'une occupation militaire pour palier à la rivalité
Navarro-Aragonaise.
Ce château de Peracense fut aussi la propriété des Templiers, l'histoire ne dit pas si ce sont eux qui sont en possession des documents.
(Le château français que nous fréquentons dans l'Aude est encore plus à l'écart comme celui-ci, méconnu aussi, ayant aussi appartenu aux templiers.....)
(Cartulario de Aliaga)
Trois enceintes circulaires et une grande ingéniosité des systèmes de récupération des eaux pluviales qui pouvaient rester potables sur une longue période, dans chaque enceinte, la première, la plus vaste destinée à abriter les populations du village voisin.
Il est le plus beau et le plus méconnu des châteaux Aragonais.
http://www.peracense.es/InternetRural/peracense/home.nsf/documento/sintesis_historica
vendredi 4 avril 2014
Daroca
J'ai beaucoup, beaucoup aimé Daroca, pour plusieurs raisons, et à vrai dire je ne sais pas encore la plus importante:
peut-être parce que en faisant le tour de la ville, 7 km de rempart du XIIIè, vues sur la ville chaude de ses couleurs et de sa température ( bien qu'au matin !!!)
j'y ai trouvé un poète: Ildefonso Manuel Gil: je n'ai pas eu besoin d'ouvrir un livre, quelques uns de ses poèmes étaient là sous mes yeux:
extraits de Cancionero segundo
J'ai gagné ma paix Je veux me mirer
dans le pur cristal du sentiment
accordant mémoires et espérances
dans la simple ambition d'être bon
peut-être un autre ?
je vous donne un lien et me propose de vous traduire le poème qui vous intrigue ou vous plait http://www.xiloca.com/data/Bases%20datos/Xiloca/425.pdf
Par monts, ravins et rives
virils, vont résonnants
les chants des vendangeurs, gaieté
du coeur qui obtient ce qu'il espère
pendant qu'octobre s'agenouille et frappe
avec ses doigts de brise , paisible
l'ivresse de l'été et le printemps,
la terre bénie de Daroca
Mais je suis aussi là pour l'art mudejar qui se décline dans toute la ville
Seulement quelques exemples, mais si vous en redemandez ?,..
Recherche assez facile d'un petit "arbol" pour poser la voiture à l'ombre et pique-nique au bord de la rue sur un banc à l'ombre aussi, mais trafic intense, entre la Porte Basse et la Porte haute, obligée de touver un créneau pour atteindre la poubelle publique malencontreusement positionnée de l'autre ...côté de la rue.
http://www.xiloca.com/data/Bases%20datos/Xiloca/425.pdf
jeudi 3 avril 2014
suite
Fresque de Jorge Gay
Les amants de Teruel unis pour l'éternité, mais pas en paix, au vu des foules qui
défilent devant leurs tombeaux.
C'est une histoire vraie qui se passe au XIIIe siècle:
Juan Martinez de Marcilla et Isabel de Segura s'aiment mais la famille d'Isabel considère que le jeune homme n'est pas assez riche pour prétendre à la main de la jeune fille et l'expédie à la guerre pour gagner titres et richesses.
Il arrive trop tard, le jour des noces d'Isabel avec un autre, pénètre dans la chambre des épousés et demande un dernier baiser à celle-ci qui le lui refuse, l'émotion, la déception et le refus, c'est trop pour lui, il en meurt.
Le lendemain Isabel se penche sur la dépouille de Juan et de chagrin en perd la vie.
Ce serait une histoire comme tant d'autres si on ne les avait pas retrouvés momifiés dans le même tombeau en 1555 lors de travaux dans le cloitre de l'église San Pedro. Dés lors on ne les sépare pas mais ils sont exposés avec des fortunes diverses pour enfin reposer côte à côte dans un mausolée, je l'avoue très émouvant.
Par delà les deux tombes les mains de marbre de leurs gisants sont unies
c'est une très belle réalisation du sculpteur Juan de Avalos (1955)
Les plus curieux se penchent pour apercevoir entre des claustras, leur momie.
Cet épisode a dû marquer les esprits pour qu'à l'époque on les unisse dans la mort, et la même tombe, et cela dure toujours.
Cette coupole surmonte le mausolée
mercredi 2 avril 2014
Art et Amour à Teruel
Tous deux, semble-t-il, éternels...........à Teruel.
C'est ici la représentation la plus achevée de l'art Mudejar, ( déjà contemplative de l'art mozarabe dans ma région depuis mon enfance), j'avais aussi un aperçu de cette architecture mudejar à Daroca, mais avec moins de tuiles vernissées (on ira).
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1943_num_87_3_77652
Pourquoi être si près de Madrid, sans y aller ? tout d'abord parce que je la connais très bien, que j'y ai résidé quelque temps, que j'ai failli devenir Espagnole,...........trop de souvenirs!! et je tenais à approfondir ma connaissance de cet art.
Je pourrais planter le décor en vous contant les origines présumées de cette ville.
Alphonse II, lors de la Reconquista décide de partager son armée en deux, les uns se lancent dans la montagne, les autres cantonnés dans la plaine se laissent distraire par un taureau qu'ils suivent jusqu'à une forteresse qu'ils prennent d'assaut, Teruel.
il trône au centre de la Plaza del Torico
Cet art d’influence en partie islamique reflète aussi les différentes tendances européennes qui se sont développées parallèlement, notamment le gothique. Présent jusqu’au début du XVIIe siècle, il se caractérise par un usage extrêmement raffiné et inventif de la brique et des céramiques vernies, en particulier dans les clochers.
Vous vous doutez bien que je n'ai pas quitté la ville sans aller rendre visite à la fabrique de céramiques de Domingo Punter c'est la cinquième génération d'artistes qui a fabriqué des millions de tuiles vernissées et d'autres objets où dominent le noir et le vert. Ils souffrent actuellement de la crise et vivent un peu sur leur stock. Leur accueil fut chaleureux.
L'amour, demain, si vous le voulez bien.
plus sur l'art Mozarabe
http://books.google.fr/books?id=tycxniYz7l4C&pg=PA78&lpg=PA78&dq=art+mozarabe+%C3%A0+Toulouse&source=bl&ots=Y5TLVks5Va&sig=sag1s287g_2TU2Zhu19jvtGAy-A&hl=fr&sa=X&ei=4sM7U67DNIu20wWDj4EI&ved=0CGkQ6AEwCQ#v=onepage&q=art%20mozarabe%20%C3%A0%20Toulouse&f=false
C'est ici la représentation la plus achevée de l'art Mudejar, ( déjà contemplative de l'art mozarabe dans ma région depuis mon enfance), j'avais aussi un aperçu de cette architecture mudejar à Daroca, mais avec moins de tuiles vernissées (on ira).
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1943_num_87_3_77652
Pourquoi être si près de Madrid, sans y aller ? tout d'abord parce que je la connais très bien, que j'y ai résidé quelque temps, que j'ai failli devenir Espagnole,...........trop de souvenirs!! et je tenais à approfondir ma connaissance de cet art.
Je pourrais planter le décor en vous contant les origines présumées de cette ville.
Alphonse II, lors de la Reconquista décide de partager son armée en deux, les uns se lancent dans la montagne, les autres cantonnés dans la plaine se laissent distraire par un taureau qu'ils suivent jusqu'à une forteresse qu'ils prennent d'assaut, Teruel.
il trône au centre de la Plaza del Torico
"L’apparition au XIIe siècle de l’art mudéjar en Aragon est le fruit de conditions politiques, sociales et culturelles particulières à l’Espagne d’après la Reconquête.
Cet art d’influence en partie islamique reflète aussi les différentes tendances européennes qui se sont développées parallèlement, notamment le gothique. Présent jusqu’au début du XVIIe siècle, il se caractérise par un usage extrêmement raffiné et inventif de la brique et des céramiques vernies, en particulier dans les clochers.
L'art mudéjar en Aragon est la conséquence directe de la
singulière nature de la reconquête chrétienne, au début du XIIe siècle,
d'un territoire dominé par les Maures depuis le VIIIe siècle. Pour
diverses raisons pratiques et politiques, les chrétiens permettent aux
Maures de demeurer sur les territoires reconquis, et de conserver leur
culture et leur religion. Par ailleurs, l'art islamique fascine les
chrétiens, qui continueront pendant longtemps à en utiliser les thèmes.
Grâce à cette cohabitation, de nombreux édifices islamiques sont
préservés, comme le palais Aljaferia à Saragosse, et d'autres palais et
mosquées à Tolède, Cordoue, Séville et Grenade. Dans ce contexte
culturel apparaît une nouvelle expression, l'art mudéjar, illustrant la
fusion de deux traditions artistiques : islamique et chrétienne. La
région d'Aragon devient l'un des principaux foyers de développement de
ce métissage. Ici, les matériaux les plus faciles à trouver sont la
brique, la chaux, la céramique et le bois, qui sont également
économiques. La plupart des maîtres d'ouvrage sont des Maures, qui
continuent de contribuer à la construction. L'art mudéjar décline
graduellement avec l'interruption des relations avec le monde islamique,
et l'introduction des concepts de la Renaissance italienne du XVIe
siècle.
L'histoire de l'art mudéjar en Aragon peut s'articuler en trois phases : a) le début du XIIe siècle au XIIIe siècle, b) l'épanouissement et l'expansion aux XIVe et XVe siècles, c.) la survie et l'extinction aux XVIe et XVIIe siècles.
Il ne reste que quelques rares exemples d'art mudéjar de la période immédiatement consécutive à la reconquête. Les plus anciens bâtiments subsistants se trouvent à Daroca et à Teruel. Daroca abrite la tour de Santo Domingo, et l'abside de Santo Juan, du milieu du XIIIe siècle. Les deux constructions sont commencées en pierre, mais achevées en brique. À Teruel, les plus anciens exemples sont l'église de Santa Maria de Mediavilla (cathédrale) et
photos Isarde
la tour Santo Pedro, légèrement postérieure. Toutes deux possèdent des systèmes et des structures décoratifs très similaires : il s'agit de tours carrées à porte, dotées d'un passage sous une voûte en ogive, étayées par des contreforts. L'on sait que, outre leurs fonctions religieuses et militaires, ces clochers avaient également une importante fonction urbaine, car ils servaient à marquer les routes. Le plafond de la cathédrale de Teruel, datant de la seconde moitié du XIIIe siècle, est la réalisation artistique mudéjare la plus intéressante d'Aragon.
L'épanouissement de l'art mudéjar d'Aragon au XIVe et au début du XVe siècle coïncide avec l'introduction du gothique dans la péninsule ibérique. En Aragon, l'art mudéjar continue de prévaloir sur le gothique, hormis dans quelques contrées mineures dans le sud. Les églises les plus courantes présentent une seule nef, avec une abside polygonale de cinq ou six côtés, sans aucun contrefort. Leur structure est dotée de quelques caractéristiques typiques de l'architecture gothique, reflétant les interactions entre ces deux formes artistiques. Beaucoup de ces églises sont plus tard modifiées. Les églises de Saragosse (La Magdalena, Santo Gil et Santo Miguel de los Navarros) correspondent à ce type. Le type d'église le plus notable de cette période possède également une fonction fortement militaire, il s'agit d'une église fortifiée avec des tribunes au-dessus des chapelles latérales, s'ouvrant sur l'extérieur. En fait, les donateurs proviennent essentiellement des ordres militaires.
Dans la dernière période, qui commence au XVIe siècle (1502-1526), les mudéjars sont forcés de se convertir au christianisme, devenant de « nouveaux chrétiens », ou « Mauresques ». C'est ensuite l'avènement d'une période d'intolérance, qui entraîne l'expulsion de ces nouveaux chrétiens en 1609-1610. C'est aussi une ère de déclin et d'extinction pour l'art mudéjar, quoiqu'il donne encore naissance à quelques oeuvres intéressantes, à Saragosse, Muniesa, Mara, Tierga, Alcubierre, Utebo, Villamayor et Ricla."
Source : évaluation des Organisations consultatives
L'histoire de l'art mudéjar en Aragon peut s'articuler en trois phases : a) le début du XIIe siècle au XIIIe siècle, b) l'épanouissement et l'expansion aux XIVe et XVe siècles, c.) la survie et l'extinction aux XVIe et XVIIe siècles.
Il ne reste que quelques rares exemples d'art mudéjar de la période immédiatement consécutive à la reconquête. Les plus anciens bâtiments subsistants se trouvent à Daroca et à Teruel. Daroca abrite la tour de Santo Domingo, et l'abside de Santo Juan, du milieu du XIIIe siècle. Les deux constructions sont commencées en pierre, mais achevées en brique. À Teruel, les plus anciens exemples sont l'église de Santa Maria de Mediavilla (cathédrale) et
photos Isarde
la tour Santo Pedro, légèrement postérieure. Toutes deux possèdent des systèmes et des structures décoratifs très similaires : il s'agit de tours carrées à porte, dotées d'un passage sous une voûte en ogive, étayées par des contreforts. L'on sait que, outre leurs fonctions religieuses et militaires, ces clochers avaient également une importante fonction urbaine, car ils servaient à marquer les routes. Le plafond de la cathédrale de Teruel, datant de la seconde moitié du XIIIe siècle, est la réalisation artistique mudéjare la plus intéressante d'Aragon.
L'épanouissement de l'art mudéjar d'Aragon au XIVe et au début du XVe siècle coïncide avec l'introduction du gothique dans la péninsule ibérique. En Aragon, l'art mudéjar continue de prévaloir sur le gothique, hormis dans quelques contrées mineures dans le sud. Les églises les plus courantes présentent une seule nef, avec une abside polygonale de cinq ou six côtés, sans aucun contrefort. Leur structure est dotée de quelques caractéristiques typiques de l'architecture gothique, reflétant les interactions entre ces deux formes artistiques. Beaucoup de ces églises sont plus tard modifiées. Les églises de Saragosse (La Magdalena, Santo Gil et Santo Miguel de los Navarros) correspondent à ce type. Le type d'église le plus notable de cette période possède également une fonction fortement militaire, il s'agit d'une église fortifiée avec des tribunes au-dessus des chapelles latérales, s'ouvrant sur l'extérieur. En fait, les donateurs proviennent essentiellement des ordres militaires.
Dans la dernière période, qui commence au XVIe siècle (1502-1526), les mudéjars sont forcés de se convertir au christianisme, devenant de « nouveaux chrétiens », ou « Mauresques ». C'est ensuite l'avènement d'une période d'intolérance, qui entraîne l'expulsion de ces nouveaux chrétiens en 1609-1610. C'est aussi une ère de déclin et d'extinction pour l'art mudéjar, quoiqu'il donne encore naissance à quelques oeuvres intéressantes, à Saragosse, Muniesa, Mara, Tierga, Alcubierre, Utebo, Villamayor et Ricla."
Source : évaluation des Organisations consultatives
Vous vous doutez bien que je n'ai pas quitté la ville sans aller rendre visite à la fabrique de céramiques de Domingo Punter c'est la cinquième génération d'artistes qui a fabriqué des millions de tuiles vernissées et d'autres objets où dominent le noir et le vert. Ils souffrent actuellement de la crise et vivent un peu sur leur stock. Leur accueil fut chaleureux.
L'amour, demain, si vous le voulez bien.
plus sur l'art Mozarabe
http://books.google.fr/books?id=tycxniYz7l4C&pg=PA78&lpg=PA78&dq=art+mozarabe+%C3%A0+Toulouse&source=bl&ots=Y5TLVks5Va&sig=sag1s287g_2TU2Zhu19jvtGAy-A&hl=fr&sa=X&ei=4sM7U67DNIu20wWDj4EI&ved=0CGkQ6AEwCQ#v=onepage&q=art%20mozarabe%20%C3%A0%20Toulouse&f=false
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