jeudi 30 janvier 2014

Expressions écrites

Nous ne retouchons terre que pour évoquer d'autres expéditions lointaines l'Egypte et les Grandes Plaines Amérindiennes mais en gardant bien les pieds sur terre à Figeac.

 Le mur des écritures au Musée Champollion

 L'inventeur (terme empoyé pour le découvreur de toute sorte d'objet ou monument) de la Pierre de Rosette est  un soldat français de Bonaparte  lors de la Campagne d'Egypte mais nous perdons la bataille et les Anglais s'en emparent au titre des butins de guerre. (British Museum)

Ces jours-là, le Conservateur du Musée présentait d'autres artistes que ceux qui gravaient les hiéroglyphes, les amérindiens et leurs pictogrammes.


place des écritures granit Joseph Kosuth (USA)

Dépaysement total, l'Egypte et l'Amérique du Nord mais tous avec cette même façon d'exprimer leurs idées.




 Admiration totale  pour ce génial  Figeacois Jean-François Champollion qui, grâce à un relevé d'un ancien de la Campagne se mit au travail et décrypta les hiéroglyphes, ouvrant ainsi  la voie aux modernes archéologues.
 Ce ne fut pas sans un  certain temps de réflexion parfaitement exprimé par le sculpteur Bartholdi dans la cour du Collège de France






 Dans le jardin du Musée quelques Cyperus papyrus.








mercredi 29 janvier 2014

la Frau en mer

drôle de titre n'est-ce-pas !! si vous avez lu l'article sur  l'excursion "érosion extrème" dans la Frau ce qui suit est un clin d'oeil !





Belles unités que ces bateaux de pèche dans le port d'Ametlla

il suffit d'un salut et d'un "permite ?" pour avoir un sourire

mais sitôt sortie de la digue

il y a les fleurs

 les bougainvilliers




de toutes les couleurs




ces bractées, découvertes au Brésil par l'explorateur Louis Antoine de  Bougainville  ont bien leur place dans un port



mardi 28 janvier 2014

Vibratos de lumière





Vous l'avez compris, les couleurs de la lumière me font vibrer et quand je ne puis les saisir dans l'espace, le blanc éclatant des cimes enneigées, la palette des couleurs du ciel, celle infinie des fleurs ou des peintres, je les crée  ou les surprend dans mon intérieur.





de Roger Taillibert, Poésie et lumière
"Enfin, nous pouvons être certains que
les jeux de lumière font vibrer les
palettes de couleurs, où même l’anatomie d’un corps inscrit ses mouvements. Mais
j’ajouterai qu’il n’y a pas de formes sans la
couleur qui ouvre une dimension nouvelle et
engage une atmosphère émotive.
En faisant éclater la beauté, accompagn
ée d’un esprit de rêve, elle enrichit
notre mémoire déjà riche, guidée par
le progrès, symbole éternel du savoir.
Nous pourrions croire que l’essentiel se
rait d’ouvrir le champ infini de
l’illusion par ses faisceaux éclatants dans la torp
eur de la nuit, et de toujours construire et
enrichir notre esprit, certes riche mais critique.
On pourrait donc dire que l’art éclate et
force le regard pour lequel la réalité
humaine n’est qu’apparence dans les faisceaux généreux d’une lumière sans cesse
présente.
L’arc de lumière fait chanter notre plan
ète en s’adressant aux artistes, à tous
ceux qui réfléchissent sur l’
art, et à tous ceux qui
tentent de le comprendre"

oeuvres de Catherine Juge -Thouroude


Ode "A la lumière" Anatole France

Dans l'essaim nébuleux des constellations,
Ô toi qui naquis la première,
Ô nourrice des fleurs et des fruits, ô Lumière,
Blanche mère des visions,

Tu nous viens du soleil à travers les doux voiles
Des vapeurs flottantes dans l'air :
La vie alors s'anime et, sous ton frisson clair,
Sourit, ô fille des étoiles !

Salut ! car avant toi les choses n'étaient pas.
Salut ! douce ; salut ! puissante.
Salut ! de mes regards conductrice innocente
Et conseillère de mes pas.

Par toi sont les couleurs et les formes divines,
Par toi, tout ce que nous aimons.
Tu fais briller la neige à la cime des monts,
Tu charmes le bord des ravines.

Tu fais sous le ciel bleu fleurir les colibris
Dans les parfums et la rosée ;
Et la grâce décente avec toi s'est posée
Sur les choses que tu chéris.

Le matin est joyeux de tes bonnes caresses ;
Tu donnes aux nuits la douceur,
Aux bois l'ombre mouvante et la molle épaisseur
Que cherchent les jeunes tendresses.

Par toi la mer profonde a de vivantes fleurs
Et de blonds nageurs que tu dores.
Au ciel humide encore et pur, tes météores
Prêtent l'éclat des sept couleurs.

Lumière, c'est par toi que les femmes sont belles
Sous ton vêtement glorieux ;
Et tes chères clartés, en passant par leurs yeux,
Versent des délices nouvelles.

Leurs oreilles te font un trône oriental
Où tu brilles dans une gemme,
Et partout où tu luis, tu restes, toi que j'aime,
Vierge comme en ton jour natal.

Sois ma force, ô Lumière ! et puissent mes pensées,
Belles et simples comme toi,
Dans la grâce et la paix, dérouler sous ta foi
Leurs formes toujours cadencées !

Donne à mes yeux heureux de voir longtemps encor,
En une volupté sereine,
La Beauté se dressant marcher comme une reine
Sous ta chaste couronne d'or.

Et, lorsque dans son sein la Nature des choses
Formera mes destins futurs,
Reviens baigner, reviens nourrir de tes flots purs
Mes nouvelles métamorphoses.

Dianne Roberson

lundi 27 janvier 2014

Erosion extrême

 Quand on est sportif, c'est par tous les temps !!

 plus de chemin


Nous voilà partis, Guilhem et moi, dans les gorges de la Frau, pour herboriser sous une pluie fine avec un avis de grêle pour l'après-midi.




 hellébores, monnaies du pape et autres plantes sauvages plus difficiles à identifier, faisaient l'objet de nos recherches, avec toutefois un oeil vigilant  tourné vers les sommets pour parer à quelque chûte de pierres ou d'arbres.





Ces gorges, en été, abritent dans leur sous-sol, l'Hers, invisible, mais aujourd'hui et c'est une première, il était transformé en torrent tumultueux qui passait sous les pontilles  en virages grondants.




 L'ascension se poursuivait, le chemin se ravinait






de plus en plus jusqu' au moment où il devenait inexistant, brisé, emporté par un nouveau  torrent qui l'avait pris pour lit .



Nous n'avons pu continuer, les flots rageurs nous interdisant le passage.
 ce qui à flanc de pente était assez terrorisant.


Les cantonniers auront bien du mal à reconstituer un chemin .

dimanche 26 janvier 2014

en forêt


Intermède béni où les pluies ont chassé la neige , où un soleil timide puis bien vite voilé m'a incité à quelques escalades.


 Le sol était  en altitude moins gorgé d'eaux.


 Les ombres s'allongeaient et celles de mes jambes me perchaient sur d'immenses échasses.


 J'aime à saisir à contre jour les lierres qui partent à l'assaut des grands fûts .

François-René de CHATEAUBRIAND   (1768-1848)

La forêt

Forêt silencieuse, aimable solitude,
Que j'aime à parcourir votre ombrage ignoré !
Dans vos sombres détours, en rêvant égaré,
J'éprouve un sentiment libre d'inquiétude !
Prestiges de mon coeur ! je crois voir s'exhaler
Des arbres, des gazons une douce tristesse :
Cette onde que j'entends murmure avec mollesse,
Et dans le fond des bois semble encor m'appeler.
Oh ! que ne puis-je, heureux, passer ma vie entière
Ici, loin des humains !... Au bruit de ces ruisseaux,
Sur un tapis de fleurs, sur l'herbe printanière,
Qu'ignoré je sommeille à l'ombre des ormeaux !
Tout parle, tout me plaît sous ces voûtes tranquilles ;
Ces genêts, ornements d'un sauvage réduit,
Ce chèvrefeuille atteint d'un vent léger qui fuit,
Balancent tour à tour leurs guirlandes mobiles.
Forêts, dans vos abris gardez mes voeux offerts !
A quel amant jamais serez-vous aussi chères ?
D'autres vous rediront des amours étrangères ;
Moi de vos charmes seuls j'entretiens les déserts.


samedi 25 janvier 2014

Ametlla del Mar





 Poteries et céramiques, voilà bien la concrétisation du génie créatif humain, sur tous les continents, à toutes les époques.

 Poteries quand le façonnage de l'argile reste cru, céramique, très tôt  dans les siècles dès leur cuisson à basse température.

D'abord créés pour l'utilitaire, ces objets  vont bien vite se transformer en créations artistiques représentatives d'une culture et de l'intention de l'artiste.

 Car il y a de l'art dans la plus simple des poteries.

Je pourrais énumérer celles qui me viennent à l'esprit, pêle -mêle comme ces poteries dites terres mélées.

 la première, les bisons d'argile  Magdaléniens du Tuc d'Audoubert (Ariège)




 les poteries chasséennes, les poteries sigillées, les amphores, lampes à huile romaines, les urnes sépulcrales, les poteries égyptiennes, étrusques,




précolombiennes, les fins Tanagra grecs, pour n'en citer que quelques uns..



Ce préambule n'est que pour vous amener à la plus belle concentration de céramiques ibériques rassemblées près d'Ametlla del Mar.



le Musée qui les rassemble se nomme Musée de la céramique populaire




et c'est justement tout l'art que l'on peut exprimer dans un objet utilitaire.



Ce ne sont ici que quelques unes des 4500 pièces de cette exposition.

 Demain je vous montrerai Ametlla sous un autre jour.



vendredi 24 janvier 2014

Tras los montes


 Passez cette imposante barrière blanche, traversez le Somport et vous vous

retrouverez en Aragon.

sur les  chemins de Compostelle, dont les coquilles jalonnent les trottoirs de Huesca.

 Vous y trouverez mille lieux historiques évocateurs des liens qui unissaient France  et Aragon ou Navarre plus à l'Est,  Catalogne,  au 11ème et 12ème siècle.

monastéres, châteaux  d'épopées, de chevauchées qui unirent notamment Alphonse 1er le Batailleur et Gaston IV le Croisé, les mariages des princesses françaises avec ces rois d'Aragon ou de Navarre.

Au château de Loarre, la fenêtre de Pétronille cette fille du mariage d'Agnès de Poitiers avec Ramire II


 révaient-elles de leurs lointaines provinces ou le paysage qu'elles avaient sous leurs yeux suffisait-il à nourrir ces réveries;


 derrière ces montagnes, la France



 dans le Musée de Huesca vous pourrez dans la salle de leur ancien palais, imaginer l'épisode sanglant  de la cloche  où sous  prétexte de la fonte d'une cloche aux carillons si puissants qu'ils pourraient être entendus aux confins du royaume, Ramire fit réunir tous ses vassaux et fit décapiter les plus insoumis.



 C'est dans le cloitre de San Pedro el Viejo  que l'on peut rentrer par petits groupes et méditer sur les tombes de ces deux personnages, ce que je n'ai pas manqué de faire.