Avec la bénédiction du cardinal français Jean Bilhéres de Lagraulas et du
cardinal Riaro, Michel-Ange s'installe à Rome dès le 25 juin 1496 et par contrat
avec le cardinal français, deux ans plus tard il commence une oeuvre à prioiri
destinée au tombeau du prélat, une Pietà.
Cette représentation de la Vierge recevant le corps du Christ sur ses genoux est
un thème favori des artistes du Nord et Michel Ange va ici mettre sous son ciseau
toutes les interpretations inspirées par des prédécesseurs dont Donatello, que l'on
peut remarquer dans la fine ciselure des drapés.
Ses contemporains s'étonnent du visage très juvénile de la Vierge, ce à
quoi Michel-Ange répond à Condivi :
"Ne sais-tu pas , que les femmes chastes se conservent beaucoup plus fraîches
que les autres ?Encore plus une vierge dont le corps ne fut jamais altéré par le
moindre désir immodeste"
Michel-Ange voudra affirmer la paternité de cette oeuvre en la signant non
seulement de son nom mais de son état de Florentin. Il ne tardera d'ailleurs pas
à quitter Rome pour revenir dans une Florence apaisée après la mort de
Savonarole
Une autre oeuvre de son séjour à Rome, c'est un Bacchus que l'on peut
retrouver à Florence au musée du Bargello, commanditée par le collectionneur
Jacopo Galli, ce Bacchus est antérieur à la Pietà ( 1496-1497) et c'est un chef-
d'oeuvre qui apportera une réelle notoriété à Michel-Ange .
Ce sera un préalable au David qui interviendra quatre ans plus tard
https://www.e-venise.com/musees-florence/bargello/michel-ange-bacchus-musee-bargello-florence-02.html
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