jeudi 19 juillet 2018

L'écriture pascuane

Pas vraiment des controverses mais en tout cas des débats sur la lecture du

rongorongo, qui n'est à ce jour pas encore  déchiffré : un miracle qu'elle ait

 existé et un autre que l'on ai pu la sauver. 

En effet, dés 1866, le premier missionnaire chrétien adresse un rapport à ses

 supérieurs relatant l'existence dans toutes les cases de l'île de tablettes

recouvertes de hiéroglyphes  ; le hasard faisant bien les choses des rapanui

 convertis offrent à l'évêque de Tahiti une pelote de cheveux de femmes

pascuanes, qui une fois déroulée présente une tablette couverte de signes sur les

deux faces
.
 L'évêque percevant la valeur de cette tablette prie ses missionaires  de les

rassembler, tache devenue presqu'impossible car ces tablettes font alors l'objet

  d'allume-feu ; ce qui permet à la Congrégation des Sacrés-Coeurs de Rome d'en

 conserver cinq, dont la tablette dite échancrée pour avoir été en partie

 consumée  : à titre indicatif celle-ci  en Podocarpus sp,  cf, Latifolia, porte 270

 glyphes.

Je vous communique  leur localisation pour aller les admirer.

- Trois au British Museum de Londres en Thespesia populnea

- Deux au Musée d'Ethnographie de Vienne,  Thespesia et podocarpus

- Deux au Musée Pierre-le-Grand à St Pétersbourg,  idem

-Quatre au Bernice Pauahi Bishop d'Honolulu, bois non identifié

- Une au Musée Américain d'histoire naturelle, New-York probablement en Toromiro

- Deux : Thespesia et Podocarpus au Musée d'histoire naturelle de Washington

- Trois à Santiago au Musée d'histoire naturelle

- Une à Berlin au Musée ethnologique

 - Une au Quai Branly à Paris et de taille puisqu'il s'agit de la tabatière en Proteaceae

Le corpus de ces rongorongo se monte à environ quatorze mille cin cents glyphes.

 le glyphe rose est un reflet

          la tablette "échancrée" malheureusement aussi avec des reflets

 Tepano Jaussen  (l'évêque) approfondit encore sa recherche en interrogeant

 Metoro Aruky Kurenga qui, connaisseur et lecteur de ces tablettes donna des

indications  précieuses : lecture de gauche à droite et de bas en haut,  ordre de

lecture appelé "boustrophédon" mais ici cela se complique avec une lecture

 inversée à laquelle vous pouvez vous exercer sur un fac-similé.

Il faut savoir que deux chercheurs parmi beaucoup d'autres se sont penchés sur

 ce rongorongo,  deux lycéens de Léningrad à la veille de la Seconde guerre

 mondiale ; l'observation des deux tablettes avec la photo de celle de Londres

leur permit de découvrir qu'il s'agissait du même texte à quelques variantes

près : on parle donc de deux écoles de recherche  : de Léningrad et de

 Hambourg avec Thomas Barthel. C'est Yury Knorozov, spécialiste de l'écriture

 maya qui a travaillé sur son déchiffrement.   On trouve quelques publications

 de Boris Kudryavtsev et Irina Fedorova.  Les russes proposent  que le contenu

 des tablettes soit une généalogie et il faut souligner que Thomas Barthel à

Tübingen arrive à la même conclusion.

 Les travaux en cours de plusieurs chercheurs  laissent aux ethnographes

  l'espoir d'un déchiffrement total...... un jour !!

Et pour ce qui est de la datation au carbone 14, Catherine et Michel Orliac qui

ont étudié la tablette de Léningrad, la situent entre 1640 et 1740.

La première occupation de l'île remontant aux environs de l'an 600.


              Mais les Rapanui avaient auparavant fait usage de pétroglyphes



  galets au caractère sacré portant la représentation d'animaux marins de

 symboles ou d'homme-oiseau :




https://www.iledepaquesexpo.fr/fr/figeac-musee-champollion-les-bois-parlants

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