Cet ouvrage conservé au Musée de la Mer est un peu long à traduire, il permet
de connaître les lignages et fortunes commerçantes de Bilbao au XVIIIème,
tirées d'un commerce avec l'Amérique du Nord entre importations de la
fameuse morue (l'aristocratie de la morue) ou de grains et l'exportation du fer
et de la laine ; mais aussi avec Saint-Petersbourg pour le tabac .
Ceci régi par des Consulats de la Mer comme nous avons pu le voir à
Perpignan ou sur la cote méditerranéenne espagnole.
(Souvenons-nous aussi des Consuls Toulousains)
La surprise est de trouver la reconstitution de ce Consulat de Bilbao au musée basque.
L'activité commerciale de Bilbao, consolidée dès le début du XVI éme siècle,
les marchands et navigants de la ville, jusque là sous la compétence de la ville
de Burgos, se trouvent dans l'obligation de renforcer leur antique confrérie, en
sollicitant auprès de la couronne, la confirmation de leur autorité et de leur
jurisprudence sur les affaires commerciales.
En réponse et par priviège accordé par la reine Jeanne en date du 22 Juin
1511 (il s'agit ici de Jeanne, fille de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle de Castille héritière de ces couronnes qui épouse Maximilien Philippe le Beau, archiduc d'Autriche : mère de Charles Quint ; elle ne se remettra pas de la mort subite de son volage époux, à en perdre la raison, d'où le vocable dont on l'affuble de "Jeanne la Folle" )
se crée, donc, le Consulat, Chambre de Commerce, arbitré par les hommes
et les négociants de Terre et de Mer et l'Université de Bilbao.
Les Consuls fêtent leur nouvelle assemblée et s'installent dans leur propre
édifice sur des terrains de la "Plaza Mayor" proche de l'église de San Anton,
édifice détruit lors de l'ouverture de la rue Ribera.
Ils restent sujets du gouvernement politique et économique de la ville et de
ses Ordonnances mais restent juges (ceci sous la présidence d'un Président et
de deux Consuls), de toutes les plaintes et différents qui
pourraient survenir entre les commerçants et autres acteurs du commerce,
sur les négociations, les ventes et achats, changes, assurances, comptes de
compagnies, affrêtements de navires, fabriques et autres activités.
Ordonnance du Consulat de Bilbao en date d'août 1737
1671 à l'occasion de la visite de l'ambassadeur extraordinaire des Etats de
Hollande ; mise au rebus en 1681.
Ce type d'embarcation servait à l'inspection des bouées, barres, quais et canal
ainsi que d'embarcation d'honneur pour les Consuls et leur Président,
lors de lancements de navires, ou de fêtes solennelles, occasion de rappeller à
la ville leur jurisprudence sur les eaux et rivages jusqu'à l'embouchure sur la
mer.
Nous venons de le voir, le corps légal qui régissait le consulat était fixé par les
Ordonnances depuis 1531, normes révisées et étendues dans le temps
jusqu'en 1737, ce qui permet de le considérer comme le créateur du Droit
Marchand et Maritime ( droits approuvés par le Conseil d'Etat en 1760)
Sous la compétence du Consulat, on incluait encore l'entretien et la création
des chemins, des ouvrages du canal et des estuaires, quais etc
https://www.youtube.com/watch?v=f8_kD6aVxo0
http://www.forulege.com/dokumentuak/El_Consulado_de_Bilbao_y_sus_ordenanzas_Ordenanzas_manuscritas_e_impresas.pdf
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