Dernier parcours sous la halle, voici des cloches à la localisation variée ou aux fonctions ignorées.... de ma part. Au bout d'un certain temps l'attention diminue vers le millier d'objets de cette collection, il y en a cependant certains sur lesquels je veux revenir, les grandes capitales ou les grandes cathédrales possédent des horloges avec automates, j'espère que vous n'entendrez plus une cloche sans vous y intéresser particulièrement.
D'ailleurs les grelots des troïkas vont bientôt tintinabuler et ceux des cerfs du Père Noël vont résonner sur la Finlande.
N'est-elle pas ravissante celle-ci avec son joli chapeau ... ? c'était la cloche de l'ancienne mairie de l'Isle Jourdain, bouquets de fleurs et mécanique d'horloge monumentale : 38 x35 cm
"Le Pélerin- Tiffauges 1907 CA - JE SEME A TOUT VENT"
ah ! la coquine vous saurez bientôt pouquoi ce ce clin d'oeil...
( mais, déjà, avant la série d'articles que je vais consacrer à Camille Augé)
Cette cloche a été offerte à la commune par Claude Augé (1824-1924) natif de l'Isle Jourdain.
Editeur et lexicographe, il fut directeur de la Librairie Larousse, et publia le "Nouveau Larousse illustré " (1906) auteur de la célèbre formule pour Larousse "Je sème à tout vent", il tint à la faire inscrire sur la cloche laïque de sa ville.
"Le Pélerin" n'était pas une fonderie de cloches, mais une fabrique d'horloges installée à Tiffauges près de Nantes.
Je vous ai prévenu, il n'y a ce matin aucun lien entre les objets que je vous présente, seulement ceux sur lesquels je me suis retournée une dernière fois.
Ne volez jamais une cloche ..... même si elle sonne à la volée.
(pièges de la langue française)
Il était une fois un moine bouddhiste, Benji, qui vola une cloche mais au cours de sa fuite celle-ci devenait de plus en plus pesante, au point qu'elle finit par l'écraser !
Ce genre d'ex voto "Imo" au Japon, XIX ème, en bois peint, était exposé dans les cimetières.
dissuasif !!! s'il en faut ! on pourrait accrocher devant nos cimetières de semblables panneaux où les voleurs de fleurs auraient des fleurs qui pousseraient à la place de leurs cheveux ...(j'entend très souvent ce récit de parents dépités de constater, que les fleurs disposées sur la tombe de leurs disparus ont été volées)
Je voudrais aussi revenir sur les mécanismes complexes des horloges.
L'histoire de l'horlogerie monumentale et de la conquête du temps laïque face au temps religieux est étroitement lièe à l'art campanaire.
En effet bien avant le découpage visuel du temps par les grands cadrans qui permettent de" voir l'heure", ces mécaniques effectuaient un découpage sonore du temps grâce au tintement des cloches qu'elles entraînaient.
Puis à partir du XVI ème, on instaura "le temps du travail" et les sonneries automatiques réglèrent la vie des cités sans suivre obligatoirement le découpage religieux de la journée
Celle-ci anime de petits personnages come je vous l'ai déjà montré et la lune "palpite" à chaque seconde !!!
Ce n'est pas encore l'heure de l'apéritif mais il y a même dans cette vitrine un Shaker à cocktails en laiton chromé (Etats-Unis d'Amérique XX ème ), en forme de cloche :
une tire-lire en terre vernissée de couleur verte et un pot à tabac en biscuit (porcelaine) : le couvercle est constitué par les quatre anneaux de la cloche qui portent des têtes d'anges.
aussi fragile que l'Empire à la gloire duquel il prodigue ses souhaits
Cologne Allemagne XIX ème s. 12,5 x14 cm.
La clochette du milieu est un minuteur d'ogive d'obus transformé, souvenir de la Grande Guerre. Elle appartenait à un ancien "poilu" ayant combattu au Chemin des Dames.
Aprés la Première Guerre mondiale, de nombreux éléments d'armement ont été transformés, déviés de leur fonction initiale et sont devenus des" objets-souvenir". La forme de ce minuteur a sans doute donné l'idée d'en faire une cloche.
On connaît de véritables carillons d'une octave réalisés avec des douilles d'obus de la "Grande Guerre".
J'en suis sortie à 4 heures moins dix et c'était bien insuffisant !!!
Je referai des mises à jour sur cette article, midi va bientôt sonner et j'ai encore d'autres choses à vous montrer !
https://www.youtube.com/watch?v=VGvq9zbPGkk
Ce grelot est dit "sacré" car il est utilisé comme sonnaille pour la vache indienne.
Si celle-ci ne fait pas l'objet d'un culte établi, elle est toutefois protégée par les brahmanes et vénérée par les populations qui utilisent son lait pour l'alimentation et les libations rituelles.
Son urine comme élément purificateur et la bouse comme combustible.
Toutes raisons qui expliquent le soin apporté à la décoration des cloches et grelots que ces animaux portent autour du cou.
La taille de la sonnaille et sa beauté vont de pair averc l'importance accordée à l'animal.
10 x 11,5
Inde XVIII ème s 6,4 x 15,5 cm.
On prête à ce type de clochettes des vertus protectrices.
Hanuman étant dans la tradition de l'hindouisme post-védique l'auxiliaire de Rama dans la lutte contre les démons de l'île de Lanka (Ceylan)
Gantha et Vajra. Tibet XVIII ème
"Gantha" ou "Drill-Bu" est une clochette rituelle tibétaine.
Le corps de la cloche est composé d'un alliage spécial faisant référence à la mystique des métaux à des fins sonores.
La tige, elle, est en bronze à cuivre jaune.
Elle comporte un demi-varja ou dorje à quatre éléments (Bonnets jaunes) surmontant une tête du Bodhisattva Lokesvara (le Seigneur du Monde).
" Vajra "ou" dorje" sceptre symbolisant la foudre. Instrument rituel à huit branches utilisé par les Bonnets Rouges.
Ce type de clochette est utilisé dans tous les rites et les prières boudhiques.
Associée au vajra qui symbolise la compassion, elle représente le plus haut état de conscience, le préalable à tout salut de l'âme.
Pendant les prières et les "mudras" (expressions de communication gestuelles initiatiques), le vajra est tenu dans la main droite et le gantha dans la main gauche. La cloche symbolise alors la sagesse dont le son pénètre le monde.
Seule est est le symbole de la Suprême Connaissance
https://www.youtube.com/watch?v=BdmuCo-XDZ8
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