On le dit "oncle des fauves", mais aussi suiveur de Gustave Moreau
https://journals.openedition.org/lisa/4828
un peintre puissant, une nature forte, et nous ne quittons pas le musée d'Orsay
avec ses "Tireur à l'arc" de 1895, un pastel sur papier gris beige
137,05 X 227,5cm
Il faut posséder toutes les vertus pour s'engager dans la première guerre
mondiale à 53 ans de même qu'une robuste constitution au sein de son régiment
de chasseurs alpins dans les Vosges: une foi solide pour y laisser son fils et
consacrer dorénavant sa peinture au sacré ; loin des des déesses inspirées de
Gustave Moreau : il faudra être sur place pour la voir au Japon au musée des
beaux-Arts de Gifu. (1899) huile sur bois : Flore triomphante.
Le Petit Palais lui consacre une exposition en 2016
Peintre profane à ses débuts placés sous le parrainage de Gustave
Moreau, Desvallières manifeste très jeune son indépendance vis-à-vis de
l’enseignement académique et une curiosité pour toutes les formes d’art.
Son style évolue vers un naturalisme critique qui dépeint les nuits
cosmopolites de Londres et de Montmartre. Son engagement dans la
fondation du Salon d’automne, inauguré en 1903 au Petit Palais, marque
un tournant dans sa carrière. Ce salon y accueillera les avant-gardes du
fauvisme puis du cubisme que George Desvallières défendra face au
déchainement de la critique.
La maturité venue, l’artiste retrouve la foi et défend avec Georges
Rouault un christianisme militant et social étayé par la forte
personnalité de Léon Bloy. Chef de bataillon durant la Grande Guerre, il
sera l’un des premiers artistes, au retour du front, à mettre en image
l’expérience inouïe des combats. Ses quêtes spirituelles attisées par
son vécu douloureux de la guerre en font l’un des plus actifs
défenseurs du renouveau de l’art sacré, formant aux côtés de Maurice
Denis une jeune génération d’artistes chrétiens.
Salué en 1937 à l’exposition des « Maîtres de l’art indépendant »
organisée au Petit Palais, l’oeuvre de Desvallières est à nouveau mis en
lumière au musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. Le parcours de
l’exposition suit de manière chronologique l’évolution de son art durant
60 ans. L’originalité de sa peinture s’y révèle par sa constante
tension entre le corps et l’esprit, le charnel et le spirituel.
Un dispositif vidéo évoque les grands décors religieux et commémoratifs restés in situ, de Paris à Douaumont.
L’exposition est accompagnée par la publication d’un catalogue qui
prolonge la découverte de ce peintre singulier, si influent en son
temps.
Isabelle Collet, conservateur en chef au Petit Palais, commissaire
Catherine Ambroselli de Bayser, conseiller scientifique
Ne mélangeons pas le profane et le sacré, "l'Enlèvement de Proserpine" nous offre
un autre regard avec cette gouache sur papier à Autun musée Rolin, toute aussi
colorée
mais l'on retrouve à nouveau l'inspiration de Gustave Moreau dans ce Nu sur
bois de 1901 au musée des beaux-Arts de Reims
à suivre