dimanche 14 mars 2021

Incrustations d'ivoire

 Ne quittons pas encore l'Italie et plus précisément Rome et le palais Farnèse

              https://www.persee.fr/doc/mefr_0223-4874_1909_num_29_1_6997

où ont résidé plusieurs cardinaux, Alessandro, Ranuccio et Odoardo de 1573 à 

1626. Le mobilier qui nous intéresse aujourd'hui étant probablement celui de ce 

dernier, encore que les armes figurant sur  le buffetto (nom donné aux tables 

pliantes) prêtent à confusion entre Alessandro et Odoardo, la présence de 

griffons généralement absents dans la hiérardique consacrée et plus courante

dans les armes des empereurs, sème le trouble.

 

 le piètement en forme de tréteaux est pliant


décor géométrique parsemé de petites fleurs, médaillons d'ivoire toujours de face

 en tournant autour de la table.

 Toujours est-il que cette table pliante vendue plus tard est remarquable pour (on

 dirait aujourd'hui son design) sa composition d'ébène incrustée de médaillons 

d'ivoire,  les "favole" représentant les épisodes des  Métamorphoses d'Ovide. Les 

archives nous en signalent trois du même type et c'est grâce à l'une d'entre elle 

que nous pouvons situer les dates de leur fabrication (1599) leur commanditaire ,

 le duc d'Orbino à l'occasion de son mariage avec Livia della Rovere et son

attribution au maître Giorgo Tedesco.


 Mais pourquoi ce raffinement suprême de médaillons d'ivoire ; il faut partir à 

Naples pour essayer de comprendre ... Naples est à cette époque sous domination

 espagnole, laquelle reçoit de sa Nouvelle Espagne bois précieux et ivoires. Ce 

meubles n'est pas le seul, il faut aller au musée de Philadelphie pour remonter la 

filière  de ces "intaglatiore d'avolio " ; Giovanni Battista de Curtis est l'un d'eux et 

pourrait bien avoir été l'auteur de cette ébénisterie.  Une autre piste est le cabinet

 qui est au musée de Hambourg daté de 1597 mais qui, lui, porte la signature de

 Gennaro Picicato. En 1594, Jacobus Manganiello de Neapoli, intagliatore , 

d'avolio reçoit une commande de Jacobo Fiamengo scrittorista et Petrus pax

 alemanus en reçoit une autre en 1596.

 

                                                        Métmorphoses d'Ovide "Mios et Scylla
 

 Ces ouvriers étaient des ouvriers d'origine flamande ou allemande. Il est certain 

que sous les fresques d'Annibale Carrache on ne pouvait se permettre  n'importe

 quel mobilier, d'autant plus que c'était la mode, aussi bien en Allemagne qu'à

 Naples. Toujours est-il que graver des plaques d'ivoire n'est pas à la portée de

 n'importe quel artiste.

                 et ces tables se trouvaient présicément dans le "camerino"


https://www.treccani.it/enciclopedia/de-curtis-giovanni-battista_(Dizionario-Biografico)/

                                           une autre

 https://www.sothebys.com/fr/auctions/ecatalogue/lot.4.html/2010/treasures-aristocratic-heirlooms-l10307

 https://www.anticstore.com/cabinet-dapparat-ebene-ivoire-grave-naples-debut-xviie-siecle-67573P

vendredi 12 mars 2021

Trésors de marqueterie

 Nous voilà partis pour Vérone, non pas à la rencontre de ses fameux amants mais 

des "intarsia" de Santa Maria in Organo, ancienne abbaye de l'ordre des Olivétains

 où Fra Giovanni da Verona exerça son art entre 1493 et 1499. Il va là, illustrer

les stalles de tout un bestiaire où les symboles chrétiens vont pouvoir prendre

forme avec les animaux  représentatifs  de leur fonction. L'art véronais en est la

 spécialité,  et Fra Giovanni va y exceller.

 



  L' intarsia est un art consistant à incruster des pièces de bois sur un

 support de même matériau afin de créer des images par la juxtaposition des

 teintes de bois. Le mot intarsia vient du mot latin interserere qui signifie insérer.

 Cette technique apparaît en Europe au XVe siècle pour la décoration des édifices

 religieux où le marbre était également utilisé. La ville de Sienne était réputée

 pour cette technique, notamment grâce au travail de Domenico di Niccolo  et de

 son élève Mattia di Nanni. Le maître qui enseigna cette technique à Fra Giovanni 

était Sébastiano da Rovigno

 Du petit lapin du lutrin, que l'on peut transposer en une image du moine et par

 extension du bon chrétien, ou de l'âme contemplative  et de la cavité rocheuse qui

 l'abrite on peut comprendre que ce petit animal sans défense représente  le 

chrétien qui  trouve refuge dans la protection du Très Haut  : Fra Giovanni attribue

à ce petit mammifère vigilance et solitude contemplative, comme la sienne, yeux

 grands ouverts, état nécessaire à l'élévation de l'esprit humain. C'est la place

 centrale du lutrin qu'il choisit pour le mettre en évidence. Tous les panneaux qui

 illustrent le haut des stalles , se faisant face étaient une source de méditation ou 

de... distraction pour les moines en prière.

 


 

 A la chouette associée, elle, au savant solitaire plongé dans la lecture des Saintes 

Ecritures

 


 et aux Chouettes ou hibou, auxquels il adjoindra d'autres oiseaux, pinson ou

 chardonneret, rouge-gorge aussi  qu'il n'a pas manqué de signaler comme

 éléments traditionnels de l'iconographie chrétienne. Fra Giovanni invitait ainsi ses 

frères à  la nécessité de faire quotidiennement de la Passion (le chardonneret) 

l'objet de leur méditation solitaire (la chouette). Ces passereaux étant d'après les

 légendes paysannes ceux qui s'étaient apitoyés sur les souffrances du Christ et en

 avaient reçu les stigmates..

 


 

 Il nous faut aussi signaler  une autre face du lutrin  sans doute une petite belette

 synonyme  d'agent prophylactique  qui par son odeur écarte les êtres immondes, 

mais d'autres y voient un petit écureuil synonyme de prudence


Vous l'avez compris les marqueteries de Santa maria in Organo  sont un livre

 d'images naturalistes mais avec une lecture chrétienne.


 Bien que d'une culture plus complexe, on peut encore voir un héritier des frères 

de Lendinara, inventeurs de la technique des bois teints, auteurs des 

marqueteries du chœur de la cathédrale de Modène, dans Fra Giovanni da 

Verona, qui, durant son noviciat (1474-1478), put connaître la tradition lombardo-

émilienne. Il dut cependant apprendre son art avec Fra Sebastiano da Rovigno en

 collaborant à des travaux de marqueterie, perdus, à l'église S. Elena à Venise 

(1489-90). Entre 1491 et 1499, il exécute le fameux chœur de S. Maria in Organo 

à Vérone et s'impose avec cette œuvre importante dans le groupe des habiles 

marqueteurs de l'époque.

 Fra Giovanni da Verona ne se contente plus de la gamme chromatique naturelle

 fournie par les bois et, voulant rivaliser avec la peinture, il teint les bois dans le 

coloris désiré. Ses déplacements continus d'une abbaye bénédictine à l'autre font 

connaître partout son habileté, et, en 1503, il reçoit la commande du chœur de 

Monteoliveto, près de Sienne. L'œuvre, terminée en 1505, n'occupe plus sa place 

originelle, mais peut être admirée maintenant au dôme de Sienne ; Monteoliveto 

Maggiore a, au contraire, récupéré le chœur exécuté par Fra Giovanni da Verona 

pour le couvent de S. Benedetto fuori Porta Tufi, près de Sienne (1511-1516). De 

1506 à 1511, Fra Giovanni travaille aux marqueteries du couvent de Monteoliveto

 à Naples (passées maintenant à l'église S. Anna dei Lombardi) et, sitôt après, il 

atteint le sommet de sa carrière avec l'exécution des dossiers marquetés de la 

Sala della Segnatura au Vatican (1511-12), très vite remplacés malheureusement 

par une autre décoration. Ses dernières œuvres sont de nouveau réalisées en

 Italie septentrionale (à Vérone et Lodi), mais, en Italie centrale, il a laissé ses 

élèves ou des maîtres marqueteurs influencés par sa manière, comme Giovanni 

Francesco d'Arezzo, auteur du chœur des Convers de la Certosa di S. Martino 

à Naples (av. 1524), ou les frères Bencivenni, qui, de 1521 à 1530, travaillent a

u chœur de la cathédrale de Todi.

jeudi 11 mars 2021

Jacques-Louis David : peintre

 Un grand maître de la peinture dont nous ne verrons ce matin que les 

"Académies" d'hommes en cinq peintures pour lesquelles il m'a fallu aller jusqu'à 

Québec !! Marseille et Montpellier, plus à l'ouest à Cherbourg, pour le reste il

faut aller au Louvre si vous restez en France.

 Non non  ! les musées n'ont pas rouvert en France !!

           https://www.napoleon-empire.net/personnages/david.php

Premiers exercices romains sous la direction de  Vien en 1775, l'Hector de 

Montpellier et le Saint Jérôme du Musée de la Civilisation de Québec sont 

expédiés à Paris  en 1778. mais les études poussées des biographes pensent que 

cette oeuvre magistrale du "Patrocle" semble avoir fit partie de ses bagages quand

 il quitte Rome. 

 Il est séduit par les oeuvres de l'Antiquité lors de son voyage à Pompéi, organisé

 pour remédier à son "spleen".

 Vendu en 1835 c'est ainsi qu'il atterrit au musée de Cherbourg mais auparavant 

 cette oeuvre qui servait de modèle aux élèves de ce grand peintre avait une autre

 appellation: 

"Philoctète abandonné dans l'île de Lemnos".

 

 Un souffle marin entraîne sa chevelure  il semble aussi que l'inspiration en soit

 venue des nus de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine., précisément (ignudi de

 droite au-dessus de la Sybille persique) Mais l'on pense surtout

 que la statue du "Galate mourant" du musée du Capitole à Rome ait été son 

modèle idéal à copier, réussissant l'accord recherché entre l'étude d'après nature

 et la sculpture de l'Antiquité.

Il fait preuve dans tous ces tableaux préliminaires de novateur, inspirateur lui-

même de tous les artistes du XIX ème siècle.

 Quand est -il d'Hector (le modèle n'est probablement pas le même que celui des

autres  "académies") , il fait partie des envois de Rome  en 1778 et 1779 où les 

spécialistes relèvent de forts accents luministes.

 David résidera à Rome de novembre 1775 à juillet 1780 mais n'a pas souhaité 

"rempiler" une année de plus.

                                                                                   Musée Fabre Montpellier

 Pour cette "académie" du musée d'art moderne de St Etienne il s'agit d'une huile

 sur papier marouflé de 1776 (27 X 38 cm 

              étude de nu, certes, mais facture nettement différente



Je crois qu'il a compris qu'il sait maintenant tout faire,  son St jérôme de 1779 est 

encore une autre composition.

 Musée de la Civilisation Québec

 et ne serait-ce pas lui qui a inspiré le tableau d'Ingres à Montauban (le voeu de

 Louis XIII ) avec ce Saint Roch?

 

 Musée des Beaux-Arts de Marseille

Et comme tout peintre qui se respecte, il a préparé ses peintures avec des études

 au crayon, pierre noire, estompe et rehauts de blanc sur papier beige,  que vous

 pourrez voir  au musée de la Chartreuse à Douai  (sans doute en 1780)) ou

http://arts-graphiques.louvre.fr/detail/oeuvres/0/623926-Etude-pour-Leonidas-aux-Thermopyles-tete-de-guerrier-grec-lesyeux-bandes




mardi 9 mars 2021

Le pottok basque

 De la même origine que le Przewalski ou le Tarpan et peuplant l'extrême ouest de 

l'Europe, il galope en liberté dans les montagnes du Pays Basque.

 Sss cavaliers ont plusieurs identités mais sa petite taille le prédispose à être 

montés par  les plus jeunes. Mon attention a été portée sur leur souci 

d'approvisionnement en raison de l'incendie de la Rhune, montagne emblématique

 de ce pays ; les basques se mobilisent pour leur monter du foin.

Présents depuis des milliers d'années, comme les peintures pariétales  d'Ekainberri

 en Guipuzcoa, l'attestent.


  (Au passage je dois vous signaler une toute récente découverte à Corent dans le 

massif central d'un statère Arverne ) 

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01915113


 Revenons au Pays Basque:

                         https://www.youtube.com/watch?v=jjvZ9dHbZSw


 


 

lundi 8 mars 2021

Les Gardians de Camargue

  Nous retrouvons en Camargue d'autres traditions basées sur l'élevage taurin.

Les chevaux de Camargue, dans les manades,  veillent et encadrent les taureaux 

destinés à des fêtes taurines qui remontent à l'Antiquité, en Crête ; ils seront en

 cela dressés pour être l'auxiliaire du gardian. Chevaux et taureaux vivent en liberté

 

 ce qui les rendent particulièrement résistants.

 Le delta du Rhône terre mouvante a été colonisé par les Phéniciens, Marseille

 n'est pas loin, Jules César a remarqué ces qualités et créé deux haras un en Arles

 ville Romaine par excellence, l'autre  Rhodanesia. 

            N'hésitez pas à ouvrir ce document, vous saurez tout !!

 https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwil8cO9u6DvAhXBAmMBHeyaADQQFjACegQIBRAD&url=https%3A%2F%2Fwww.theses.fr%2F2017AVIG1180%2Fabes%2Fpdf2star-1522395223-MARCHIS_MOUREN_VOLUME-1.pdf&usg=AOvVaw3MEWtNaJbRqii9zHF4ZJRU

Il faut aimer les grands espaces marins ou marécageux, vivre aux côtés des 

flamands roses et si les cavaliers s'affrontent ici, c'est pour se dérober le bouquet 

de saladelle de leur belle. Les tapis de salicornes sont bien des nids à moustiques,

 j'en ai plusieurs fois fait les frais. Le gardian n'a pas toujours ses  yeux  perdus 

dans les lointains de son territoire, il faut travailler aidé en cela par sa position

 dans une selle confortable,  la même que celle des tournois... 


 Il faut se livrer à "la ferrade" le jeune "anouble" (bouvillon) doit être marqué au

 fer rouge à l'emblème de son manadier de propriétaire et pour cela il va falloir le

 capturer en l'attrapant par les cornes.



Une autre tache consiste à rassembler le troupeau au sein des étangs puis  ainsi 

"acampés" , repèrer, autant dire trier la ou les bêtes qui feront partie du lot

 destiné à "l'abrivado". Le cheval fait preuve ici de toute son habileté à déjouer les

 ruses du taureau qui ne voit pas d'un bon oeil sa séparation de ses congénères.. 

Si vous voyagez dans les villages provençaux attendez vous à trouver les rues 

fermées pour laisser le passage  aux taureaux qui rejoignent l'arène.


       https://www.youtube.com/watch?v=z5Pyf2fSMLI

pas de lasso ici, mais le trident.

Une fois parvenus dans l'arêne c'est au tour des raseteurs de faire preuve de leur

 adresse et aux taureaux de leur vaillance.


             https://www.culturestaurines.com/course-camarguaise

https://www.youtube.com/watch?v=BypKEevioGs

Vous remarquez leurs chemises elles sont aussi traditionnelles  de même que les 

pantalons

                        https://www.youtube.com/watch?v=GZpFAVNGTL0

 

 

samedi 6 mars 2021

Les cavaliers andalous

  Nous avons fait le tour du monde à la rencontre des cavaliers et de leurs

 montures,  nous voici revenus à la source de cette race équine venue de Mongolie 

en passant par l'Arabie qui s'est épanouie en Andalousie avant de s'exporter en

 Autriche avec les lipizzans puis dans les Amériques avec les conquistadores.

 La tradition andalouse, équestres mais aussi à part égale avec celle de  la

 tauromachie à pied ou à cheval comme au Portugal. Cette tradition taurine, très 

décriée, par ceux qui ne la vivent pas est trés ancienne et remonte à la nuit des

 temps. Picasso en était un fervent admirateur et spectateur.

Les cavaliers andalous sont les rois de la "feria" et les chevaux des corridas

rompus à toutes les feintes et ruses si ce ne sont les attaques du taureau rendu

 furieux.

 Je me conterai de vous parler des rejoneadores  tant en Espagne qu'au Portugal, 

 privilège de familles fortunées pouvant entretenir une ganaderia  et une arène

 privée ainsi qu'un élevage de chevaux andalous qui ont tous les caractères requis

 pour cette spécialité.


 Notre grand chroniqueur Pline l'Ancien avait déjà remarqué  "leurs extrordinaires

 qualités" d'autres soulignent que "Pheniciens, Grecs, Romains et Carthaginois se

 bornèrent à admirer la vaillance avec laquelle les naturels d'Espagne

 affrontaient le taureau" .. Le minotaure est une figure familière de la mythologie 

méditerranéenne, et Zeus lui-même n'a-t-il pas emprunté cette forme pour 

enlever "Europe"?. Les grands d'Espagne n'hésitaient pas à entrer dans l'arène et 

les papes essayèrent bien de mettre fin à ces coutumes  qui pouvaient coûter la 

vie à ceux qui s'y mesuraient. Le petit fils de Louis XIV Philippe d'Anjou,  roi 

d'Espagne  fit en sorte que ce "sport" soit dévolu aux professionnels.

 

                       https://www.youtube.com/watch?v=KepE9nQ_iiU





https://www.youtube.com/watch?v=DzQkvqiHdTM





On ne peut pas finir sans jeter un coup d'oeil au Gauadalquivir !!

                     https://www.youtube.com/watch?v=mAkSdSLSneo



 Anda !!

            https://www.youtube.com/watch?v=nKsoLGamTuQ

jeudi 4 mars 2021

Les overlanders d'Australie

  Les aborigènes ont eu plus de temps pour jouir de leur terre sans que n'accostent

 des visiteurs qui bientôt, avec le même processus de prise de possession,  ne 

deviennent chez eux.

 Eux aussi ont essayé de se défendre...

  Mais de cette "Grande Jave " bien lointaine, toutefois il semblerait que ce soit les

 navigateurs portugais qui en aperçurent les premiers les contours. 

Théorie un peu passée aux oubliettes, au profit des Néerlandais puis des Anglais.

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_la_d%C3%A9couverte_de_l%27Australie_par_les_Portugais

Quelques dates importantes: de 1642 à 1644, c'est A J Tasman qui fait le tour de

 l'Australie et aborde la Tasmanie qui prend son nom, James Cook en 1770 

 s'attribue sa découverte et en fait don à la couronne anglaise, ce sera donc "la

 Nouvelle Galles du Sud" ... et il faudra attendre 1966 pour que les premiers 

habitants du pays revendiquent leurs droits fonciers et 1967 pour que la

 citoyenneté australienne soit conférée aux aborigènes. En 1986 l'Australia Act 

consacre l'Indépendance de l'Australie mais en 1999 elle préfére rester sous le

 régime monarchique de la couronne britannique.

(mieux lotis que les amérindiens parqués dans des réserves) 


 

Ceci n'étant qu'un bref rappel  historique, ce qui nous intéresse c'est l'arrivée de 

Joseph Hawdon jeune anglais qui devient le premier "outlander" en rassemblant en

 1836 du bétail de Nouvelle Galles du Sud jusqu'à Port Philip.

. "Je traversais ce pays, inhabité, de plus de quatre cents kilomètres, aidé du 

capitaine Hepburn et de John Gardiner en trois semaines et cinq jours. Quand

 j'arrivai le bétail était en très bonne santé". Suivi les années suivantes d'un 

transit,  transhumance de près de cinq mille têtes de Camberra à Melbourne ; 

presque un exploit de vaincre une géographie difficile dont la traversée du fleuve

 Murray et les attaques des Aborigènes. L'entreprise ne manquait pas de 

découvertes et de chasses, kangourous ou émeus au menu . Il n'avait peur de rien

 deux années encore après avec Edward John Eyre, il transhume bovins et

 moutons d'Adelaïde à Albany, la plaine de Nullarbor n'est pourtant pas 

accueillante.


Il était très tentant de se lancer dans de telles aventuress mais tous les jeunes 

Anglais qui se lancèrent n'eurent pas tous cette chance, les conflits avec les

 aborigènes furent parfois sanglants. Comme bouviers ils pouvaient transhumer 

jusqu'à un millier de têtes de bétail et ceux qui s'en sortirent  après avoir capturé 

des bêtes égarées, finirent par créer leur propre cheptel. Le jeu n'était-il pas alors 

d'effrayer les troupeaux en transhumance pour grossir leur propre cheptel ?

 Les lois vont pallier au désagrément de ces vols, une  perte pour les colons, en 

1868 "Pour l'amélioration du commerce des bouviers" va paraître mettant de 

l'ordre dans ce "Far Wes"t.

 et cela est toujours en vigueur:

 "le bétail se doit de faire au moins quinze kilomètres par jour. Au cas où le

 bouvier ne saurait pas respecter cette distance, l'éleveur pourrait garder le bétail 

dans ses étables.

"les bouviers se doivent de donner un préavis de 24 heures aux

 colons chez lesquels ils vont passer et le mob  (troupeau) se doit d'y pénétrer 

dans les 48 heures

La voie de la transhumance doit être une piste connue dont la largeur ne dépasse

 pas 700 mètres : les bouviers ont interdiction de laisser leur troupeau de s'en 

écarter .

"Les colons doivent laisser un trou d'eau pour que le "mob" puisse étancher sa soif

 mais à la seule condition que la distance allouée ait été parcourue dans les 

dernières 24 heures.

 Un inspecteur du gouvernement est en droit de demander  le permis de 

transhumance au cavalier responsable du troupeau . En 1864 une vague de 

chaleur s'abattit sur la région du lac Hope et du lac Gregoy où Thomas Elder avait

 établi une "station", son gérant Henry Dean voulu sauver les bêtes en les menant 

au lac Perigundi mais les  aborigènes s'y opposérent et le conflit sanglant éclata.

 Trains et diesels ont un peu réduits cet "overlanding", matière à récits fabuleux,

 drôles ou tragiques, mais il faudra toujours déplacer les troupeaux vers des terres

 plus verdoyantes moins accessibles à ces nouveaux moyens de transport.


  En voici !!! une belle aventure

https://cafe-oz.com/blog/98-une-francaise-sauve-les-brumbies-en-australie-.html