mercredi 15 janvier 2020

La ferme Zabalaga

" La sculpture doit toujours assumer

 et être attentive à tout ce qui bouge autour

 d'elle et la rend vivante"

                                                      Eduardo Chillida









































































https://tourisme.euskadi.eus/fr/musees/musee-chillida-leku/aa30-12375/fr/


















































































                        https://www.youtube.com/watch?v=0sTufpUZB4Y

mardi 14 janvier 2020

le Parc de Chillida

  "Moi, au Pays Basque, je me sens chez moi, comme un arbre qui est adapté à 

son territoire, mais avec les bras ouverts au monde. J'essaie de faire l'oeuvre 

d'un homme qui est la mienne, et comme je suis d'ici, cette oeuvre aura des 

teintes particulières, un lumière noire qui est la nôtre"




Toutefois, ce matin là, la pelouse jaune et les ombres sombres dessinaient un 

paysage qui sous les ombrages et le soleil  estival sera très différent .


 Buscando la luz III

Il en va de même pour les heures de la journée : c'est ici un soleil matinal 

d'hiver, très bas qui frappe les oeuvres sous un certain jour.


  Harri IV granite

Etant donné mon habitude de prendre les parcours à rebours, là où l'inspiration 

m'attire  et non pas selon les normes ou les plans proposés,
 
 c'est en refaisant le parcours avec vous que je vais retrouver les titres des 

oeuvres : là non plus je ne tiens pas à être influencée.


De musica III et au plus près  : A la recherche de la lumière I 



 Voyez comment il l'a trouvée cette lumière  !!

 ce sculpteur me fait penser à à l'outre-noir de Soulages dont les peintures 

vibrent aussi selon la lumière captée 

 Ce qui est profond c'est l'air : Lo profundo es el aire XVII granite 1997 




https://journals.openedition.org/bibnum/524?lang=fr 


 Nous allons encore y revenir, j'ai rarement l'occasion de conjuguer

 l'art avec la nature.



 je pensais vous les offrir le 1er janvier, mais c'est encore possible tout janvier


à suivre

vendredi 10 janvier 2020

Chillida Leku

Belle immersion sensorielle dans ce vaste parc  qui sert d'écrin aux oeuvres de

Chillida, non loin de Saint Sébastien.




            paisible parcours dans cette nature encore déserte, à l'ouverture.

Au premier plan dans l'ombre " Lo profundo es el aire XVII.  1997  granite

 Mais pour commencer voici l'histoire :

 le projet de Chillida Leku naît en 1983, lorsqu'Eduardo Chillida et sa femme 
  
Pilar Belzunce  achètent la propriété de Zabalaga. Cependant, l'idée datait et

 trottait comme un rêve irréalisable dans la tête du sculpteur : " Un jour, j'ai 

rêvé d'une utopie : trouver un espace où pourraient reposer mes sculptures et

 où les gens pourraient marcher entre elles comme dans une forêt".

Chillida a trouvé dans la ferme Zabalaga, dans ses champs et ses forêts le lieu

 idéal pour pouvoir matérialiser son rêve.





Chillida Leku est un musée unique, fabriqué en soi comme une grande oeuvre 

d'art. A l'intérieur la fusion entre art et nature se produit d'une manière 

naturelle. L'installation des sculptures ne suit aucun ordre chronologique.

Dans son ensemble, le lieu est conçu comme un grand espace ouvert qui peut

 être parcouru de différentes manières. En suivant la philosophie de l'artiste, le 

visiteur peut visiter cet espace artistique en se laissant guider par son intuition,

 en suivant" l'arôme " des oeuvres, reprenant ici le terme poétique utilisé par

 Chillida pour faire référence à son processus de travail : "Guidé par un arôme"

                      La ferme Zabalaga 

 "Je le réaliserai sans fixer de dates. j'ai commencé par préserver l'oeuvre, mais

 cette merveilleuse ferme ne sera pas un musée  mais le signe de ma présence

 ici. Je ne veux pas d'une reconstruction mais la laisser inébranlable et sûre telle

 qu'elle est pour la remplir d'une structure contemporaine : pour que l'on voit

 le présent et le passé"



A l'extérieur la ferme conserve son aspect traditionnel et le blason de la famille

 Zabalaga, tandis que l'intérieur a été vidé comme s'il s'agissait d'une sculpture

d'origine mais l'a également transformée en une oeuvre contemporaine 

condensant la philosophie de l'artiste qui a introduit l'espace dans son intérieur 

en rendant visible l'invisible. La ferme abrite des oeuvres de petit format et des

 matériaux plus délicats  comme l'albâtre, la terre chamottée ou le papier.




                             Le jardin 

Le jardin de Chillida Leku qui s'étend sur 11 hectares  de terrain, abrite 

quarante sculptures monumentales disséminées. Placées de manière réfléchie,

 les oeuvres dialoguent avec la nature, mais génèrent également un dialogue

 entre elles. Dans la partie externe du musée, deux zones se distinguent. D'un

 côté se trouve la zone des champs qui, lors des premières utilisations de la 

ferme, était destinée au pâturage. Tandis que de l'autre, derrière la ferme, se 

trouve la zone boisée, où les sculptures sont vraiment intégrées dans la forêt.

 dans le jardin, les sculptures peuvent être touchées pour ressentir les 

différentes textures y compris expérimentées depuis l'intérieur.  Certaines

 d'entre elles abritent des espaces qui peuvent être parcourus.




 La partie extérieure du musée réunit des oeuvres principalement constituées

 d'acier et de granit, des matériaux très résistants à l'érosion et qui s'adaptent

 au climat local. L'acier utilisé par Chillida pour ses sculptures à grand format
 
est le Corten. Pour sa part, le matériau utilisé dans la réalisation des 

sculptures en pierre est un granit rose en provenance de l'Inde.

Chillida travaillait en séries ou "familles" de sculptures. Chaque série est 

marquée par un thème récurrent dans son parcours artistique comme l'espace,

 la matière, la limite ou le vide. Les sculptures d'une même série ont des 

caractéristiques semblables. Elles cachent une même question mais sont toutes 

différentes et par conséquent uniques.



                                                                               à suivre

jeudi 9 janvier 2020

Ricardo Ugarte

 Les derniers pas au musée San Telmo nous rapprochent de l'espace consacré à

 la modernité et ce musée a choisi pour cela le Basque Sculpteur Ugarte.

https://www.sudouest.fr/2019/05/23/en-images-ciboure-l-oeuvre-de-ricardo-ugarte-dernier-maitre-de-la-sculpture-basque-contemporaine-6116794-4383.php

Il est bien dans la lignée de ces artistes du fer comme Chillida que nous allons

 retrouver.



                              http://routeduferdanslespyrenees.fr/


Contrairement aux contrées nord-européennes qui adoptèrent le procédé

 indirect et les hauts fourneaux, les Pyrénées et d'autres territoires du Sud

 restèrent fidèles au système direct par lequel on obtenait le fer du minerai en

 une seule opération sans passer par le stade de la fonte. Les études montrent

 que cette voie fut choisie par les communautés et les maîtres de forge parce

 que c'était celle qui s'adaptait le mieux à l'environnement social et économique 

des forges.  Progressivement, les forgeurs introduisirent des innovations qui 

pouvaient être importées (échange d'idées) ou résulter d'améliorations 

apportées par les ouvriers locaux. La grande  variété des réponses  techniques 

 permet d'établir des distinctions géographiques et chronologiques, mais dans

 tous les cas, l'étroit lien qui unissait l'industrie et l'écosystème se maintient car

 le bas foyer s'alimentait au charbon de bois obtenu dans les forêts proches des

 fabriques et les cours d'eau fournissaient la force motrice.





 L'itinéraire européen permet de découvrir l'histoire du fer  à travers les 

témoignages d'une longue trasition sidérurgique qui a laissé son empreinte

 profonde dans le paysage et le tissu urbain du massif.
 
Mines, charbonnières, forges, habitat des ouvriers ainsi que des éléments

 architecturaux, les sculptures contemporaines et les musées, vous convient à

 l'aventure du fer dans les Pyrénées.

Les outils des siècles passés

 J'ai une certaine prédilection pour cet art des objets quotidiens fonctionnels, un

 design, puisque l'on en sort, qui n'est que le fruit de l'inventivité et de l'esprit 

pratique de nos anciens.

Les traditions basques sont bien respectées  et ancrées dans ces provinces,

 même si la modernité moins esthétique, moins authentique, est entrée dans

les moeurs. 

Il y avait presque tout sur l'affiche de la Semaine Basque ; la maison basque à

 l'architecture  reconnaissable de loin,  les jeux de pelota à main nue ou au

 chistera, les danses traditionnelles, le fandango et au loin si je ne m'abuse les

 fumées d'une cheminée d'une usine de fer, minerai largement exploité dans ce

 pays.

J'ai souvent évoqué avec vous les jougs et surjougs festifs pour atteler les 

couples de boeufs nécessaires aux travaux des champs.




 les outils agraires pour travailler la terre, je suis presque sûre que montrant ces

 outils aux jeunes générations, ils ne sachent vraiment pas à quoi ils pouvaient

 servir






 clochetons divers qui se fabriquent encore et colliers de défense pour les chiens

 de berger pour parer à l'attaque des loups ou des ours toujours présents eux 

 aussi 



           ciseaux pour tondre les moutons et outils pour carder ou filer la laine


                  un peu de tout les outils et un peu de la mer



         suspendue au plafond, la barque traditionnelle tient moins de place



 les soirées d'hiver étaient longues, on sculptait le bois ou la corne, on chantait,

 on fumait, on tricotait !!!







                                         on confectionnait aussi de la vannerie  



     les jours de fête, le village se réunissait pour assister aux danses basques


              https://www.youtube.com/watch?v=bWMk2UZrZo8

 https://paysbasqueavant.blogspot.com/2019/01/la-mascarade-en-soule-au-pays-basque-en.html

       https://www.youtube.com/watch?v=wp37B5K8Mck


                  mosaïque : le laboureur et le semeur