vendredi 1 mars 2019

Voyage en Catalogne

 Les découvertes beaucoup, des retrouvailles aussi, des coups de coeur

 beaucoup aussi ; alors je vous invite au voyage. Vous allez en voir de toutes les

couleurs !!!...

Au programme, la traversée des Pyrénées par l'Andorre : le Pays de Sault est

 revêtu de givre,


              le soleil se lève, il fait moins 3 °, mais il ne nous quittera plus.


 Un seul arrêt  avant d'atteindre la mer  ; traversée de la Serra del Boulmort ou

 d'Olaina, juste ce qu'il faut pour admirer les lointains déjà égayés par quelques

 amandiers en fleurs et se poser pour un pique-nique sur les marches de ce vieux

 sanctuaire, en enlevant presque tous les pulls....





  et c'est au soleil couchant  que l'on retrouve Sitges pour une promenade sur le

passeig maritimo, pour admirer les belles maisons des "Indianos ou Americanos"

 qui fortune faite "aux Amériques "en reviennent  entre 1830 et 1850 et

s'installent en bord de mer. Si vous revoyez le reportage de l'an passé

exactement à la même époque vous vous souviendrez que c'est le peintre

 moderniste Santiago Rusinol avec l'installation du Museu Cau Ferrat et le

millionnaire américain Charles Deering au Museu Maricel  qui vont finir de lui

 donner toute sa réputation.


Ce sera alors une flanerie accompagnée par les piailleries des perruches vertes

 qui nichent dans les palmiers.



Ce n'est pas une époque à proprement parler "touristique" mais justement c'est

 le rêve, la foule est au Salon du Mobile à Barcelone et tous les hôtels sont

 complets... sur toute la côte.



       Si l'on se tourne vers la plage le jardin de Pere Pruna et son effigie

https://www.eixdiari.cat/territori/doc/9840/lajuntament-de-sitges-homenatja-el-pintor-pere-pruna-amb-una-antologica-de-140-obres.html

je suppose que ce n'est pas  facile à lire mais vous êtes en Catalogne,

 en qualité "d'occitans" voisins cela ne pose pas trop de problèmes ... ici on

 revendique haut et fort cette appartenance à la Catalogne et depuis les

incursions de Napoléon 1er, on n'aime pas trop les français ; il y en a pourtant

beaucoup !!!

 des "Saints Georges" terrassant le dragon, vous pouvez en voir partout c'est le

"patron" de la Catalogne    http://www.acg66.org/sant_jordi.pdf




classicisme et vitraux






 Emigrés de leur lointaine Afrique, ces marchands semblaient, de loin, se

 pencher sur cette petite sirène
















Y a - t -  il des amateurs ?


 je n'ai aucune idée du prix ??,


pas bien grande .....














               
                La promenade se termine sur l'effigie du grand "El Greco"


           dans un autre registre...eux aussi ont leur palette à la main


 "Donc, les amis je venais voir une terre où il fait plus soleil que dans d'autres 

endroits où le ciel serait plus bleu ..."  etc... je venais comme les papillons à la 

lumière.. et je suis tombé dans le feu de l'amitié !!

                       vous voyez ce n'est pas si difficile !!!


  ce sont ces deux compères qui discutent, Santiago Russinol le peintre et 

Ramon Casas


                                                                                              à suivre

 https://www.museunacional.cat/es/colleccio/retrato-de-santiago-rusinol/ramon-casas/027334-d

 https://www.aparences.net/periodes/modernisme/ramon-casas-et-santiago-rusinol/

jeudi 21 février 2019

Dans le jardin d'isarde

  Les jacynthes bleues

Deux ou trois hellébores

 S'ouvrent au soleil









De roses crocus

 Sont venus là par hasard

Plus l'anémone



Les primevères

Avec quelques violettes

Egaient le jardin



Mais pas que les fleurs

Mes "crocodiles" aussi

Dorent au soleil



Plusieurs papillons

Aux ailes noires, citron 

Filent, indécis



                                            Haï-Kaïs de saison 
                                                                        Isarde

De nouvelles découvertes en prévision pour la semaine prochaine

mercredi 20 février 2019

Porcelaine de Bayeux

 On pourrait donc résumer en soulignant que le XIX ème voit l'abandon de la

porcelaine tendre et l'émergence de fabriques, comme celle de Limoges ou de

 Bayeux, justement ; ne parlons pas de Sèvres qui tient touours le dessus du

panier. Cette période de 1880 à 1900 se tourne vers l'art japonais, l'on parle

 alors de Dammouse, des Haviland de Limoges, légéreté, finesse d'exécution.

Restée sans influences extérieures hormis l'inspiration que je viens de citer,

Bayeux  se distingue dans une gamme de couleurs bien précise dont un "bleu"

 foncé que le léger filet doré contient  pour ne pas déborder sur un blanc qui a

pourtant tendance à s'en ressentir.

Joachim Langlois avait déménagé de Valognes à Bayeux, une fois de plus ce sont

 les veuves qui reprennent le flambeau  et de 1830 à 1847, Madame Langlois

donne un lustre particulier à cette fabrique.








 Est-ce sous son influence que Bayeux a fabriqué ces vases aux anses dorées ?


 Il faudrait aussi reparler de Jacob Petit qui à la période romantique , en 

réaction au classicisme de l'Empire propose des porcelaines  vers 1860-1865

  au "design" assez chargé, couleurs vives, reliefs surajoutés et dorures.


 Jacquemin qui avait pris le relais de Petit se régale de couleurs vives, verts 

acides, bleus pastels, violets, très séduisants.





 Pour finir un bouquet très printanier  que nous laisse augurer un février

 exceptionnellement doux.



  Il serait profondément injuste de ne pas clore ce petit voyage dans la

 porcelaine française sans parler de Limoges qui n'a pas pu conserver

 exclusivement sa découverte.; mais vit toujours.

https://espritporcelaine.fr/histoire-fabrication-de-porcelaine-de-limoges/

                                                         Tout est dit !!!

https://www.youtube.com/watch?v=Ob9toUHNlKg

 https://www.youtube.com/watch?v=kdif1jb-_1Y

mardi 19 février 2019

Porcelaines de Sèvres

Je pense que vous avez maintenent une idée de cet art de la porcelaine  :

lorsque vous avez en main une tasse  en porcelaine, on imagine pas toujours

 comment elle a pu être fabriquée !!

 Nous avons jusqu'à présent surtout étudié le XVIII ème, Sèvres est passé par

 toutes les étapes et il faudrait surtout dire qu'elle a à son origine la

manufacture dite de Vincennes  qui avait pris naissance en 1738 avec les frères

 Dubois transfuges avec Gravant de celle de Chantilly mais dès cette époque 

c'est l'Etat qui finance  (vous avez lu qu'il y a continuité dans cette assistance).

 Les chimistes Caillet et Matthieu puis  Hélot rejoint par Ballat mettent au point 

les émaux, on y retrouve aussi l'orfèvre du roi Duplessis le sculpteur Bachelier, 

 on peut dire vulgairement "le gratin"!! des artistes.


              Sèvres de 1844 signé Jacobber, meilleur peintre de fleurs

  Le succès est par conséquent au rendez-vous, il faut envisager des

 agrandissements et ce sera à Sèvres. en 1756. C'est à ce moment là que la 

manufacture devenue royale sous la propriété entière de Louis XV qui a racheté

 les actions de la société Gravant-Adam ,( qui était administateur de Vincennes 

en 1745) , impose des restrictions aux autres manufactures privées. Ce sont les

 rois qui désormais se mettent aux commandes  ; je n'avais pas encore évoqué

 Charles III d'Espagne au "Buen retiro ", ni Frédéric II à Berlin qui eux aussi se

 mettent à la tête de leurs manufactures de porcelaines. Vouus avez vu dans 

l'article précédent que même la Révolution n'a pas mis un terme à la

 fabrication de Sèvres. Le roi était promoteur de sa fabrication et organisait à 

Versailles des expositions où la cour était tenue de faire ses achats. 

Vu aussi que c'est la nomination de Brongniart qui amène une gestion

 énergique et sous les hospices de Napoléon Bonaparte  : c'est désormais la 

porcelaine du XIXème. En 1847, à la mort de Brongniart, Ebelmen prend la 

suite de la direction avec le même bonheur et confie la direction artistique à 

Dieterle  auquel succéderont de nombreux autres directeurs artistiques que je 

ne vais pas vous énumérer mais où passera aussi Rodin.

 Citons toutefois Théodore Deck (1823-1891 qui avant d'être directeur artistique

 savait de quoi il en retournait : ses oeuvres sur faïence fine faisaient preuve 

d'une virtuosité technique extrordinaire, il aborde l'art hispano-moresque, celui

 persan, d'isnik-Rhodes, celui de la Renaissance italienne,  ses imitations de la

 chine avec les céladons et les biscuits émaillés des Ming.


 En 1891  ce sont les porcelainiers limousins et berrichons qui affirment 

l'indispensable continuité de cette grande manufacture dont on dénoncait les 

coûts. En résumé cette manufacture a su persister jusqu'à nos jours.

Elle a servi tous les styles,  s'est affichée dans des portraits ou des meubles, a 

nourri des centaines d'ouvriers. 


             Sèvres d'époque Restauration avec le nouveau "bleu agate"

    Alors, allez-vous vous en sortir ? porcelaine tendre XVIII ème Sévres


              et ci-dessous Sèvres Empire porcelaine dure.




 sans la transparence de la porcelaine, son reflet, sa"pâte"...   tout cela est 

bien difficile!!!

 Et pour ma tasse que j'ai toujours pensé être du Sévres à cause du bleu ???


 Que diriez-vous ?  de la porcelaine tendre ou dure ? quelle époque ??






               je dirais, époque romantique, dure, vous êtes d'accord ?,



 En cherchant avec de la patience le X en creux nous en dirait peut-être

 davantage.


Il nous reste à faire un rapide tour d'horizon de la production du XIX ème que

 j'aborderai d'une façon plus générale.

lundi 18 février 2019

Porcelaines dures de Paris

En ouvrant mon blog ce matin j'ai vu que le Maroc avait ouvert quelques pages,

 évidemment la mémoire fait toujours des réminiscences. Ce ne sont pas des

 porcelaines que j'ai trouvé là-bas, mais des faïences de Safi  et en médina au

 fond de boutiques, quelquefois du vieux Safi puis à Rabat les faïences si

caractéristiques de Salé.

 Mais restons sur la porcelaine dure française.

Il serait fastidieux pour vous de détailler toutes les fabriques dans toutes les

 villes où elles ont existé : les changements de lieux, les changements de 

propriétaires ou de soutiens, j'ai envie de dire de mécènes.

Il faudrait que vous me disiez que vous voulez vous lancer dans une collection

à titre de plaisir  ? ou d'investissement ?  je ne vous cache pas la difficulté.

Les pièces parfaitement identifiées et en parfait état atteignent un certain prix !!

Je n'hésite pas lorsque j'en trouve même ébréchées ou recollées, pour le plaisir

 d'admirer le décor,  je n'ai pas une grande prédilection pour les sujets,

Je n'ai aucun élément pour vous soutenir de quoi il s'agit et comme on dit, dans

 le doute, abstiens-toi !!! (je n'ai que le couvercle)

 C'est une petite récréation que je vous propose, on revient à la porcelaine de

 Paris juste après.











française, allemande ?

dure dans tous les cas !!















 ce bleu profond m'interpelle !!!


il s'agit d'un décor peint sous couverte ,

élément de plus...







                                    et bien non  !! j'ose , c'est du Sèvres

 Alors Paris ? , au XVIII ème tous ont commencé par de la pâte tendre et

 souvent les femmes y ont eu affaire, à Passy (Paris), il faut citer Claude

 Révérend, le fondateur suivi un temps de Marie Moreau venue de Saint Cloud, 

tout sera différent après la découverte du kaolin ; Pierre Déruelle en 1775 

Pierre-Antoine Hannong en escale avant qu'il ne parte à Sévres, la manufacture

 de la rue Fontaine-le-Roi en 1771 avec Locré, Russinger, Pouyat arrivé de 

Limoges, etc etc . Comment s'y reconnaître ?? Avec les marques bien sûr !!



     Ci-dessus une Déruelle 1820 au Musée Adrien Dubouché de Limoges.

et la fabrique de Pont-aux-Choux- en 1874 !  et celle du faubourg Poissonnière...

 Mais ce "Vieux-Paris" pastiche la manufacture de Sévres, collaborations, fusions

 c'est probablement à Paris que fourmille le plus d'activité "porcelainière"






          On va y arriver à Sévres  !!

 https://www.youtube.com/watch?v=X3UH6RQmw-Q

 https://www.youtube.com/watch?v=GLPyvuS-Qyc

https://www.youtube.com/watch?v=ut0wlg_N7iI


 dans ces cas là on dit "cocorico".......