J' ai voulu me replacer dans le contexte et voilà deux bonnes heures que je
navigue dans mon disque dur externe pour parcourir le dossier du Vall de Boï.
Dans les liens précédents vous avez pu situer cette vallée au coeur des
Pyrénées mais je souhaitais partager avec vous ces moments de découverte.
Vous avais-je raconté que ces seigneurs d'Erill, ayant participé à la reconquête
aux côtés d'Alphonse 1er, avaient envoyé une délégation auprès du pape pour
obtenir l'indulgence ce celui-ci , voyage long et périlleux pour l'époque dont
certains n'étaient d'ailleurs pas revenus: séduits par la sveltesse des clochers
de Lombardie, ils sont revenus accompagnés par ces artisans lombards qui
vont construire les mêmes dans nos Pyrénées et pas que dans le Vall de Boï .
(Andorre, Merens etc)
Les auteurs de ces belles fresques venaient-ils aussi d'Italie ? je n'en trouve
mention nulle part.
http://www.centreromanic.com/fr/le-red%C3%A9couverte-de-l%E2%80%99art-roman
Vall de Boï
derrière ces lointains sommets, la France
http://www.vallboi.cat/fr/aig%C3%BCestortes-0
Voilà pour l'environnement
Il est temps de revenir à Barcelone
La présentation de la Lapidation de Saint Estève à l'opposé de sa situation originelle, en position élevée, permet d'observer des scènes des plus séduisantes. L'intérêt de la narration et son dynamisme sont caractéristiques du style pictural de la région de Poitiers, véhiculée en même temps que la riche miniature limousine de la fin du XI éme. Du point de vue iconographique la scène est un exemple de l'intérêt porté à la vie des saints par l'art roman.
(une réponse ?)
Les peintures murales de Pedret sont réparties ente le MNAC et le Musée diocésain de Solsona où se trouve la peinture murale de l'abside centrale.
La lecture des thèmes représentés répond à un programme iconographique unitaire au caractère escatologique qui insiste sur la Salvation humaine au travers de la doctrine de l'Eglise. Sur la fresque de l'abside est narrée la parabole des vierges sages et des vierges folles selon l'evangile de Saint Matthieu, évocation métaphorique du Jugement dernier
l'iconographie de cette fresque dénote le caractère fortement intellectualisé de l'art roman qui peu à peu renonce à la narration au profit de l'exposition des concepts symboliques : c'est dans ce sens que l'on doit comprendre la synthèse des images prophétiques de l'Ancien Testament qui occupent la partie centrale de l'abside : les séraphins de la vision d'Isaïe qui purifient avec des braises ardentes la propre parole d'Isaïe et d'Elie et les quatre roues de feu du char de Yahvé selon la vision d'Ezéquiel.
Ce contenu dialogue avec les images du Nouveau Testament que l'on peut apprécier dans la courbe absidiale présidé par l'Adoration des Mages.
Et pour clore la matinée notre chère "Carline"
beau symbole pyrénéen
https://fr.wikipedia.org/wiki/Carline_%C3%A0_feuilles_d%27acanthe