samedi 17 septembre 2016

Covent garden

Avant de replonger dans d'autres musées, voici une autre promenade, toute trouvée pour un week-end ; je vous entraîne encore dans les rues de Londres.








Le vrai casse-tête c'est d'éviter les visages, mais il y a toujours quelqu'un qui passe même si vous prenez la photo à toute vitesse.
 alors il faut se rabattre sur les reflets ou les fleurs....
 On ne peut pas d'un coup de baguette magique vider une ville de ses habitants ou de ses visiteurs.












 les hortensias ont eu chaud..
                       forêt de tiges de fer .....


 Suspendue sur la façade, dans sa bulle de verre, la petite danseuse n'a pas le vertige...












baucoup de choses s'accrochent sur les façades à Londres.



































 ce n'est qu'en découvrant ma photo, initialement prise pour cette splendide robe de soie que j'ai vu le reflet de cet homme qui a l'air de rêver à quelque somptueuse réception ou bien qui médite d'en faire l'emplette pour sa belle .... allez savoir!
 grâce au ciel  !! on ne peut pas le reconnaître !!


vendredi 16 septembre 2016

Les Espagnols

Et si nous passions en Espagne avec Murillo et Velasquez. chronologiquement je devrais commencer par Vélaquez  1590-1660 contre Murillo 1617-1682.
 Mais Murillo d'abord, parce que ce sont les Anglais qui se sont le plus attachés à perpétuer son oeuvre dans des catalogues très complets, ensuite, car il est le peintre espagnol le plus populaire dans toute l'Europe..(jusqu'au XIX ème siècle ...qu'il a formé "l'école sévillane" , avec sa création de l'Académie de peinture sévillane en 1660 puis ses liens avec les Flandres tissés au travers de la colonie néerlandaise installée à Séville.

 J'ai choisi cette toile : destinée à Santa Maria la Blanca à Séville et pourtant accrochée à la National Gallery.

                 St Jean- Baptiste embrassant son mouton ; allégorie du Christ 1660

 Il va falloir un texte suffisamment long pour séparer cette toile à vocation religieuse du plus splendide et très ... rare nu de Vélasquez.
 Je crois bien vous avoir montré quelques Vélasquez lors de l'échange opéré avec le Prado par le Musée Ingres de Montauban.
(voir mes archives) ; toujours est-il que c'est ce nu qui a accroché mon regard , cette Vénus au miroir ne nous offre pas des chairs .. comment dirais-je ... voluptueuses, mais une minceur très moderne.

Diego Vélasquez est lui aussi Sévillan, fils de gentilhomme portugais et par cela même, tout trouvé pour devenir peintre de cour  de Philippe IV.
A ce titre les portraits du Roi et des Ménines vous sont sans doute plus connus.

C'est de son voyage à la frontière française pour participer à la signature de la
 Paix des Pyrénées en 1659 qu'il ne se remettra pas.
 Lui aussi a fait le voyage en Italie et par deux fois.
 Deux autres peintres rencontrés pendant ces voyages sont de ses amis : Rubens et Ribera.

 Pas de mysticisme chez lui mais une prédilection pour les paysages, la mythologie, on parle d'impressionisme" dans sa conception de la lumière et c'est bien cela qui m'a attirée dans cette Vénus.

Peu de musées me sont inconnus, j'ai excercé mon éducation artistique et ma critique, je devrais plutôt dire mon  "appréciation personnelle", du Prado (où j'ai pu admirer  "La Reddition de Breda" de Velasquez) , au Louvre, à la Pinacothèque de Munich, au Smithsonian, à Rome, Florence, et j'en passe ;  vous l'avez remarqué, il me manquait la National Gallery, surtout enfin armée d'un appareil photographique.... quand cela est permis et cela m'a comblé de joie.

 Ma curiosité artistique va vous entraîner dans d'autres domaines car je clos  avec cette toile mon passage à la National Gallery.

                                                             Toilette de Vénus ( 1647- 51 )
 Cupidon ttient le miroir  ; ce n'est pas elle qu'elle observe mais justement celui qui tient le miroir.

 (peut-être cet hiver, si je suis bloquée par la neige aurai-je envie de repartir à La Giudecca avec Guardi ou Canaletto ... ?

jeudi 15 septembre 2016

un break

Petite récréation, je vous adresse quelques uns de mes clichés dans les rues
londoniennes.

Jardinières de bégonias toutes plus belles les unes que les autres ;  cela m'a donné des idées !!!...









 Maison du Canada













 

mercredi 14 septembre 2016

Rembrandt van Ryn

 Il n'est pas question aujourd'hui d'influences mais de comparatifs et comparaison peut-être osée de ma part, si l'on dit de Rembrandt qu'il est le plus grand peintre hollandais on dit de Jean-Sébastien Bach qu'il est des plus grands musiciens du monde .
Tous deux ont vécu de grands chagrins avec la perte de leurs épouses, ou de leurs enfants respectifs.
 Rembrandt a subi comme d'autres peintres quelques siècles plus tard l'incompréhesion du public.
Momentanée, puisque son oeuvre majeure  " La Ronde de nuit" est maintenant la plus célèbre.
Quand je suis allée l'admirer à Amsterdam dans les années 1990 il n'y avait que de l'argentique et je ne suis même pas sûre que l'on puisse la photographier.

Pour le comparatif encore, cette video  va vous reporter à Frans Hals.

https://www.youtube.com/watch?v=mO0cSeQkeNE

Je ne choisirai q'un seul tableau, délaissant les nombreux auto-portraits à tous ses âges, de même que cette toile d'une femme relevant sa chemise en rentrant dans l'eau.

Hommage à Saskia van Uuylenburgh peinte en 1635, l'année de leur mariage en Déesse du Printemps, Flore

 Je laisse à Gérard Knuttell , le soin du Commentaire ; vous trouverez sûrement sur le net, les représentations des tableux évoqués.

 https://nl.wikipedia.org/wiki/Gerhardus_Knuttel_Wzn

              " Rembrandt, écho de l'âme chrétienne moderne.... Sont-ce là des mots seulement, et que l'on pourrait prononcer aussi bien à propos d'autres artistes ?
Et d'abord, qu'est-ce que l'âme chrétienne moderne ?
C'est l'âme chrétienne qui, en particulier au XVI ème siècle, s'est libérée des dogmes spiritualistes et qui a uni une intelligence essentiellement expérimentale aux convictions et aux sentiments chrétiens généraux, non pas seulement spécialement protestants ni spécialement catholiques : Réforme et Contre-Réforme sont les produits du même effort pour concilier les exigences de l'esprit libre de l'homme moderne.
La curiosité expérimentale est le mobile de toutes les oeuvres qui distinguent l'homme moderne de l'homme médiéval ; c'est le mobile de l'art du XVII ème siècle, aussi bien de l'art baroque des peuples catholiques que de l'art matérialiste des peuples protestants .
 Le calvinisme ne veut pas d'image de Dieu, surtout pas dans l'église : les peintres sacrés hollandais ne pouvaient travailler ainsi que pour des clients privés.
Il y avait bien ausii en Hollande des églises catholiques, mais c'était en cachette ; elles ne pouvaient pas passer de commandes aux peintres et ne se seraient certainement pas adressées à des peintres protestants. Du reste, même des fiidèles de la foi ancienne, comme Steen, ne peignaient pas pour les autels.
Dans l'atmosphère de la Hollande tout imprégnée d'esprit protestant, les artistes catholiques ne sont, eux aussi, que par exception des peintres religieux, et même dans ce cas, leurs oeuvres sont bien loin de l'esprit de ce que l'on peignait à la même époque dans les Flandres, le foyer même de l'art catholique.
L'élément décisif, c'est moins la confession à laquelle on adhère, que le milieu dans lequel on vit.
Rembrandt est un des rares peintres protestants qui soit un peintre religieux, un peintre religieux qui ne travaille pas d'ailleurs pour les églises et bien rarement sur commande, un peintre religieux qui ne travaille que... pour lui-même. Ce qui caractérise son art, c'est qu'il l'a peint pour lui-même.
Quand il travaille sur commande, il semble se préoccuper si peu des voeux et désirs de sa clientèle que, même dans ce cas, ses tableaux finalement semblent peints pour lui-même.
Le fait en est surtout manifeste dans la période du milieu de sa carrière, entre 1640 et 1660 ; plus tard devenu plus philosophe, plus résigné, il saura adapter ses idées artistiques aux désirs des clients ; mais, même alors, son expression restera tellement personnelle, transigera si peu avec le goût du public, que ses tableaux de vieillesse conservent encore le caractère d'ouvrages peints strictement pour lui-même.
Dans tout cela se manifeste l'homme moderne, l'homme affranchi des liens indissolubles du moyen âge, dépendance envers la société, la corporation, la discipline civique, la  tradition, la foi.
Ce n'est pas chez Rembrandt, excès d'individualisme, mais conviction profonde de l'homme qui se sait responsable seulement envers lui-même, sa conscience, son Dieu. Il a sa tâche à remplir et il la remplira d'après ses certitudes.
C'est la liberté de l'homme moderne, et sa liberté, c'est sa force, ainsi que sa solitude.
Dans la vie  intérieure de Rembrandt, qu'il confesse dans son art,  il y a toujours présent  (et toujours plus présent) Jésus.
C'est un Jésus à lui, dont il s'approche personnellement par la lecture du Nouveau Testamennt, sans intermédiaure de prêtre ou d'église.
C'est la conception, la présence  active de Jésus la plus personnellement humaine que l'on puisse imaginer et aussi la plus profondément humaine.
Rembrandt a peint Jésus, et non le Christ.
C'est Jésus- homme, l'homme divin et humble, Jésus dans sa jeunesse, dans sa Passion, parmi les petits, les misérables de corps et d'esprit, tel qu'il apparaissait aux discciples d'Emmaüs, où tout simplement et très humainement, à Rembrandt lui-même.
C'est toujours en vision qu'il le peint, car le sensualiste Rembrandt ne peint que ses visions ; toute sensation concrète se dépose chez lui dans le tréfonds de l'âme, et surgit de là décantée et intensifiée.
Il semble que toute apparition que Rembrandt peint, à partir de l'époque où il atteint l'ampleur de son génie, ait ainsi passé par le feu de son âme, loin de toute influence étrangère, pour y être reconnue dans son état essentiel."
                                                   
                                                                                    à suivre

mardi 13 septembre 2016

du Caravaggio à Rembrandt

 Si je vous présente "le Souper d'Emmaus "  de Michelangelo Merisi da Caravaggio malgré sa mauvaise qualité photographique, c'est que l'on va retrouver son influence dans la "vanité" de Frans  Halz..
Malheureusement une autre "vanité" de Zurbaran est trop floue.
C'était une occasion d'étudier cette mode des "Vanités" où les personnages méditent un crâne à la main.
 Autre remarque,  l'un des disciples arbore la coquille du pélerin, anachronisme flagrant mais qui veut sans doute  créer un lien entre les pélerins d'Emmaûs et ceux qui se pressent vers St Jacques.

 Vous allez vous amuser en lisant  cette étude sur les significations allégoriques.
 une petite balade dans un jardin potager !!!...

  http://www.musba-bordeaux.fr/sites/musba-bordeaux.fr/files/images/article/vanites.pdf


                   Frans Halz est né à Anvers  probablement en 1580.
Ccomme au travers de toutes les études des critiques d'art, on va parler encore des "influences"  ; je n'en ai pas encore lu qui ne fasse reporter la manière d'un peintre à celle d'un contemporain ou d'un prédécesseur ;  vous en allez avoir confirmation dans ce texte, qui me permettra d'ailleurs d'aborder à la suite, l'oeuvre de Rembrandt.

         "...... Par sa technique très particulière, Hals est à l'origine d'un style pictural tout à fait nouveau (bien que dans les premières lignes de son analyse Otto Benesch ne suggère qu'il ait été influencé par Rubens et van Dyck ).
 Les formes ne sont plus arrondies ni exagérément modelées, mais suggérées par des touches distinctes .
C'est cette même technique qui, dans les dernières oeuvres de Hals, prendra des proportions presque inquiétantes et à laquelle  trois siècles plus tard,  Manet lui-même devra tant.
Sss origines remontent à la fin de la Renaissance, où tous les éléments de l'ornementation étaient morcelés. L'esprit d'abstraction qui caractérise cette époque a pourtant fait place dans l'oeuvre de Hals, à un sens très aigu du réel.
Pour la couleur Hals n'a recours ni aux ors ni aux chaudes tonalités dont usaient beaucoup de peintres hollandais du XVIII ème siècle ;  il ne dispose  que d'une gamme de tons froids, polychromes au début, gris et cendrés par la suite. 
C'est un lien de plus pour le rattacher à l'école de la fin de la Renaissance, dont les représentants compensaient l'indigence d'un coloris artificiel par une incomparable abondance de lumière.....................................................
Rembrandt transposait ses modèles dans l'univers magique de l'esprit.
 Hals, lui, peint les siens tels qu'ils sont, tels qu'ils se meuvent au quotidien.
Avec une perspicacité aiguë, il décèle l'essentiel de chaque caractère, et non seulement l'élèment permanent, mais aussi l'expression fugitive.
De telles qualités, dans un portrait moderne, seraient définies par le terme psychologie.
Il s'agit plutôt d'un sens élémentaire de l'humain sans raisonnement philosophique.
Bien que peintre de la société bourgeoise, Hals, fut de tous ses contemporains, celui qui négligea le plus les conventions de son milieu. On trouve dans son oeuvre des diseuses de bonne aventure, des tenancières de cabaret, de jeunes vauriens qui rient et font de la musique (Musée de Cassel), des émules de Falstaff (le Joyeux Buveur, Rijksmuseum ).
 Dans tous ces personnages, nous retrouvons des types créés par les peintres d'Utrecht. Mais dans l'oeuvre de Hals, il ne s'agit plus de types, car ces mêmes hommes bien en chair et bien en vie qui animent ses toiles ont leur correspondant dans la réalité..............................................................
On peut y voir une influence de l'école d'Amsterdam (De Keyser Rembrandt) ; cette évolution, pourtant est déterminée par le propre développement intérieur de l'artiste.........................................................................
 Dans ses derniers portraits, Rembrandt fait entrevoir la profondeur de l'âme humaine , dans les siens, Hals découvre des abîmes : le caractère de l'homme est dévoilé de façon preque cruelle.....................................................

 L'influence qu'exerça Frans Hals sur la peinture hollandaise fut très grande, comme Rembrandt dans ses dernières oeuvres, il devança et son temps et son milieu.
                                                 Otto Benesch
                           Directeur de la Collection nationale"Albertina"
                                                     Vienne

lundi 12 septembre 2016

Retour à la National Gallery


                                                       Du sol au plafond...

 Pour quelques toiles encore, en bousculant la chronologie et mettre en avant trois tableaux qui m'étaient inconnus , ( jusqu'à ce jour-là )  .
Je finirai par des célébrités Hollandaises puis Espagnoles.

Splendide étalon peint par George Stubbs," Whistlejacket ", propriété du second marquis de Rockingham qui ne pouvait  trouver artiste plus spécialisé pour mettre en valeur l'allure de son cheval.

               Stubbs, d'abord portraitiste se consacra à" l'Anatomie du cheval"
                                                            des années 1756 à 1760,

Dans un tout autre style, une Nature Morte  de Jan Jansz Treck, 1651,  où l'on remarque la finesse de la porcelaine Ming. (récemment importées)













 toile sombre

élairée par le

linge blanc, son

reflet dans le pot,

 les reflets aussi

des porcelaines

 sur le plateau et

ce qui met en

valeur

l'ensemble, un

cadre d'ébène.


La troisième date de 1689,  peinte par Meindert Hobbema, élève et ami de Jacob van Ruysdaël  ; elle m'a surpris par sa modernité et rappellé les peupliers de Monet, pour le sujet,  rangée d'arbres au bord de la route, à Middlleharnis, mais c'est véritablement un "Hollandais" malgré des restaurations sur son ciel.


 Mais vous pensez bien que j'ai regardé où je mettais les pieds et je n'ai jamais vu personne contemplant les mosaïques de  Boris Anrep.

              amoureuse des mosaïques, cela ne pouvait pas m'échapper.

       Boris Vassilievitch von Anrep,  se consacra à la mosaïque, il faut aller à Mullingar ( pour mes lecteurs Irlandais )...


https://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Anrep

https://www.nationalgallery.org.uk/paintings/history/sculptures-and-mosaics/sculptures-and-mosaics

dimanche 11 septembre 2016

Autour de la Tate Moderne

 Depuis la Tate, vue sur le Millenium et le dôme de St Paul


Cela vous surprendra-t-il si je vous dis que je n'ai pas aimé la Tate Moderne .... chacun ses goûts ! gigantisme bétonné,  sans doute trop habituée à ma brique toulousaine aux Abattoirs ; une tentative de visite et un retour en arrière assez rapide...

 Heureusement quelques chauds reflets sur les tours voisines
      

























ne concluez pas que je n'aime pas le gris, j'ai adoré ces lettres végétalisées





 Me rassurer avec d'autres chauds reflets  façades ou arches de pont






 c'est Montand qui chantait "Sous les Ponts de Paris" je serai curieuse  de savoir s'il existe une chanson qui vante les multiples ponts sur la Tamise.


vous pouvez jeter l'ancre dans tous les pubs qui bordent les quais











 Tous les Londoniens étaient de sortie, tous les pubs débordant, jetant leurs clients sur les quais, un verre à la main, un petit côté espagnol ce soir-là..


 Mais il faut aller diner sans trop tarder à notre enseigne favorite :




 on commence par remplir les côtés, mais la table du milieu, que les convives investissent au fur et à mesure de leur arrivée, sera bientôt pleine.
                                                      et mon assiette aussi !




  Au retour c'est presque déjà Noël ;