Malheureusement une autre "vanité" de Zurbaran est trop floue.
C'était une occasion d'étudier cette mode des "Vanités" où les personnages méditent un crâne à la main.
Autre remarque, l'un des disciples arbore la coquille du pélerin, anachronisme flagrant mais qui veut sans doute créer un lien entre les pélerins d'Emmaûs et ceux qui se pressent vers St Jacques.
Vous allez vous amuser en lisant cette étude sur les significations allégoriques.
une petite balade dans un jardin potager !!!...
http://www.musba-bordeaux.fr/sites/musba-bordeaux.fr/files/images/article/vanites.pdf
Frans Halz est né à Anvers probablement en 1580.
Ccomme au travers de toutes les études des critiques d'art, on va parler encore des "influences" ; je n'en ai pas encore lu qui ne fasse reporter la manière d'un peintre à celle d'un contemporain ou d'un prédécesseur ; vous en allez avoir confirmation dans ce texte, qui me permettra d'ailleurs d'aborder à la suite, l'oeuvre de Rembrandt.
"...... Par sa technique très particulière, Hals est à l'origine d'un style pictural tout à fait nouveau (bien que dans les premières lignes de son analyse Otto Benesch ne suggère qu'il ait été influencé par Rubens et van Dyck ).
Les formes ne sont plus arrondies ni exagérément modelées, mais suggérées par des touches distinctes .
C'est cette même technique qui, dans les dernières oeuvres de Hals, prendra des proportions presque inquiétantes et à laquelle trois siècles plus tard, Manet lui-même devra tant.
Sss origines remontent à la fin de la Renaissance, où tous les éléments de l'ornementation étaient morcelés. L'esprit d'abstraction qui caractérise cette époque a pourtant fait place dans l'oeuvre de Hals, à un sens très aigu du réel.
Pour la couleur Hals n'a recours ni aux ors ni aux chaudes tonalités dont usaient beaucoup de peintres hollandais du XVIII ème siècle ; il ne dispose que d'une gamme de tons froids, polychromes au début, gris et cendrés par la suite.
C'est un lien de plus pour le rattacher à l'école de la fin de la Renaissance, dont les représentants compensaient l'indigence d'un coloris artificiel par une incomparable abondance de lumière.....................................................
Rembrandt transposait ses modèles dans l'univers magique de l'esprit.
Hals, lui, peint les siens tels qu'ils sont, tels qu'ils se meuvent au quotidien.
Avec une perspicacité aiguë, il décèle l'essentiel de chaque caractère, et non seulement l'élèment permanent, mais aussi l'expression fugitive.
De telles qualités, dans un portrait moderne, seraient définies par le terme psychologie.
Il s'agit plutôt d'un sens élémentaire de l'humain sans raisonnement philosophique.
Bien que peintre de la société bourgeoise, Hals, fut de tous ses contemporains, celui qui négligea le plus les conventions de son milieu. On trouve dans son oeuvre des diseuses de bonne aventure, des tenancières de cabaret, de jeunes vauriens qui rient et font de la musique (Musée de Cassel), des émules de Falstaff (le Joyeux Buveur, Rijksmuseum ).
Dans tous ces personnages, nous retrouvons des types créés par les peintres d'Utrecht. Mais dans l'oeuvre de Hals, il ne s'agit plus de types, car ces mêmes hommes bien en chair et bien en vie qui animent ses toiles ont leur correspondant dans la réalité..............................................................
On peut y voir une influence de l'école d'Amsterdam (De Keyser Rembrandt) ; cette évolution, pourtant est déterminée par le propre développement intérieur de l'artiste.........................................................................
Dans ses derniers portraits, Rembrandt fait entrevoir la profondeur de l'âme humaine , dans les siens, Hals découvre des abîmes : le caractère de l'homme est dévoilé de façon preque cruelle.....................................................
L'influence qu'exerça Frans Hals sur la peinture hollandaise fut très grande, comme Rembrandt dans ses dernières oeuvres, il devança et son temps et son milieu.
Otto Benesch
Directeur de la Collection nationale"Albertina"
Vienne
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