samedi 10 septembre 2016

Pierre Paul Rubens

hors sujet,, cette info tombe ce matin dans ma boite mail, et je ne peux m'empècher de la partager avec vous.
Elle vient à la suite des premiers de mes reportages  au British Museum sur lesquels je reviendrai plus tard.

http://www.rts.ch/info/culture/arts-visuels/8004752-une-exposition-au-latenium-propose-de-redecouvrir-palmyre-vue-du-ciel.html

Avez-vous remarqué que les prénoms de ces peintres célèbres n'accompagnent pas toujours leur nom
on dit "Claude Monet" mais seulement" Gauguin" on dit "Zurbaran" mais "Jacob Van Ruysdael" et l'on dit Rubens tout court rarement précédé des deux prénoms des deux disciples .
 On va voir ce que j'ai retenu de ce grand voyageur, l'Italie, Venise où il admire Titien, Tintoret et l'on dit plus souvent "le Titien "et Michel- Ange  ; mais aussi l'Espagne. Amateur d'art il collectionne les marbres et les camées.
Mais il est avant tout "Flamand". Bien que considéré comme "conservateur" dans son style, les influences italiennes  ne sont plus dans son pinceau dés les années 1608.
 Il crée un véritable atelier autour de son art où chaque élève se charge d'un détail, paysage ou animal, fruit ou armure qu'il reportera sur la toile maîtresse, Rubens se chargeant de la touche finale.
 Ses épouses tour à tour Isabelle Grant, ( puis après le décès de celle-ci de la peste,) Héléne Fourment sont ses modèles. Lui aussi ne se contente pas d'être peintre et de la Cour, mais aussi graveur ;  il est aussi fin diplomate, collectionneur, archéologue, polyglotte et lettré, qualité qui transparaît dans sa correspondance avec les humanistes, les savants et les seigneurs de  toute l'Europe.
Dans la cour de sa demeure, sur un frontispice il avait fait graver :

 Orandum est, sit sana in corpore sano,
Fortem posce animum, et mortis terrore carrentem.
Nesciat irasci, cupiat nihil.
  
                                                      Decimus Junius Juvenalis

http://www.mediterranees.net/litterature/juvenal/satire10.html

                                                                                Un triomphe Romain 1630

The watering Place 1615-22

                                           Le Jugement de Pâris. 1632
 La Chasse au lion, étude
 et pour terminer le portrait de Ludovicus Nonnius (1553 1645)
auteur du Diaeteticon, tout premier livre dédié à la médecine, sous la garde du buste d'Hippocrate.

vendredi 9 septembre 2016

Salvatore Rosa

 J'ai pilé devant cette grande toile, tous deux inconnus pour moi, le peintre et cette oeuvre ;  ce Napolitain est presque contemporain du Caravage puisqu'il nait à Arenella en 1615.
Simplicité, dépouillement de la toile..... mais j'ai croisé le regard de ce stoïcien et il m'a interrogé, intrigué,  intéressé.
Rosa est connu comme peintre, graveur, musicien, poète,  tout en étant passionné de philosophie.

 "Le Philosophe" prend soin de communiquer avec vous en présentant la tablette où  il vous recommande de garder le silence bien que ce que vous avez à dire est mieux que le silence..


 Peintre de paysages,  de marines et de scènes de batailles, il a travaillé dans l'atelier de Ribera.

 Il y a autre chose qui me reste en mémoire  (si je fais un saut en arrière avec Vigée Lebrun en pratique mais pas chronologiquement c'est pour faire le parallèle entre son auto-portrait et le portrait de Rubens). Ces deux tableaux sont à la National et c'est une  opportunité de vous les proposer côte à côte.)
Mais nous reviendrons sagement à Rubens et ses contemporains.

 Elizabeth Vigée-Lebrun ( épouse du peintre Lebrun) portraitiste officielle de la Reine Marie-Antoinette avant de faire les portraits d'autres personnalités en Russie ou en Italie lors de son exil pendant la Révolution française, réalise ici son auto-portrait influencé, dit-on par le portrait de Susanna Lunden peint par Rubens en 1622, qu'elle a vu à Antwerp.

 Intitulé :
"Le chapeau de paille"







  Celui-ci a peint le portrait de Suzanna Lunden sa belle-soeur peu après son mariage avec Arnold Lunden, intitulé aussi "Le Chapeau de paille" quoiqu'il semble être plutôt de feutre....

Puisque ce matin "je picore" comme à mon habitude , finissons par cette Madeleine, hors date !!
                                                


jeudi 8 septembre 2016

Le Carvage 1573 - 1610

 L'article qui précède le nom quand on aborde la biographie de cet artiste marque précisèment la personnalité de ce peintre.
 Et si je vais chercher les" Caravage "à la National Gallery ... ils sont plus près de moi à Toulouse... mais malheureusement pas dans mon grenier !

http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2016/04/12/03015-20160412ARTFIG00253-un-deuxieme-caravage-cherche-du-cote-de-toulouse.php

 On parle de "révolution caravagesque"( vers cette fin du XVI ème siècle),  qui refait l'image du monde.
Si je me suis attardée devant cette toile (le public étant moins nombreux dans les salles du classicisme et du Baroque)  c'est qu'elle a son regard  tourné vers la nature comme celui que je viens d'admirer dans les toiles impressionnistes.

Ses tableaux, emplis de réalisme savent valoriser la transparence d'un verre ou la couleur éclatante des fruits de même que laisse transparaître, dans celui-ci,  la surprise de la morsure du lézard.


 J'aime beaucoup moins le suivant , plus représentatif de ce que l'on pense de l'oeuvre du Carvage.

 Mr Buschbeck, Conservateur au Musée d'Art de Vienne, nous dit :

"Par la révolution caravagesque et la réaction qui se produit immédiatement, la peinture italienne ( et par la suite la peinture européenne)  se trouvera devant une alternative ; comme disent les Anglais, elle sera empalée sur les deux cornes d'un dilemne.
Elle s'appliquera à rendre l'action, le drame, les passions qui, par leur essence même, sont passagers.; elle s'attardera à rendre, dans un rythme de plus en plus rapide, le flux des événements ; elle étudiera les effets de la lumière changeante sur les formes et surtout sur les couleurs ; elle se mettra à la poursuite de l'effet instantané et transitoire , enfin, elle aboutira dans l'analyse du caractère transitoire de la sensation elle-même.


                         1609 Salomé recevant la tête de Jean-Baptiste.

 Peint, est-il dit, à la suite de son départ de Rome précipité à la suite d'un meurtre.

    "D'aute part il  y aura des peintres qui chercheront la stabilité et la permanence ; ils cultiveront la forme statique ; ils la délimiteront par la ligne, par le contour net et précis qui figure l'objet et s'oppose à toute confusion. ; leur vision sera déterminée par une conception quasiment sculpturale, puisque de par sa matière la pierre est essentiellement immuable.
C'est la première fois que l'idéal esthétique d'une époque n'est plus homogène, mais se trouve scindé en deux visions contradictoires.
 La polarité qu'un éminent critique français a récemment si bien décrite pour la peinture française du XIXème siècle et qu'il a caractérisé par la formule binomique : "Ingres et Delacroix", cette polarité remonte, en vérité à l'an 1600.
Et notons en passant qu'elle ne se borne pas à la peinture.
Nous en retrouvons l'exact parallèle dans l'architecture : le style dynamique et dramatique de Borromini et de Bernin et de toute leur descendance de Guarino Guarini et Churriguera jusqu'à Fischer von Erlach et Balthazar Neumann, fera contraste avec le style "classique" dont Claude Perrault donnera l'exemple représentatif en construisant, en opposition à Bernin la colonnade du Louvre."

mardi 6 septembre 2016

Fortnum and Mason

 Transition entre Impressionisme et Baroque, petite promenade : les couleurs exposées dans ce célèbre magasin sont tout autant un régal des yeux.



Que ce soit l'architecture extérieure,







































  les escaliers ( l' ascenseur était en panne)








                                                    ou les éclairages

      


 























cascades lumineuses










 ou fauteuils excentriques..


sur lesquels il ne faut pas craindre de s'asseoir..


mes amis les cerfs ne se sentaient pas ridicules de se couvrir d'étoffes bigarrées

          pour les brodeuses  difficile de résister à de superbes kits de broderie.

            pas plus qu'aux soies, artistiquement annoncées au seuil de leur étage.


 On ne serait pas en Angleterre si on ignorait les rayonnages de thés ou confitures

 non plus que l'immanquable souvenir  à ramener, plus raffiné que le mug ou l'assiette traditionnels !..

           et  ce n'est que la partie déco !!!

 fabuleux terrain de cache-cache.

 tout n'est que décoration raffinée et grâce au ciel, il n'y avait pas la foule plus tard rencontrée chez Harrod's .

 Hommage à Monsieur Liberty

https://www.fortnumandmason.com/information/our-history

Gauguin

Nous avons déjà vu que Cézanne jugeait la peinture de Gauguin trop plate...

 Après les encouragements de Manet, et les conseils reçus de Pissarro, Huysmans écrivait de lui en 1881 " Parmi les peintres contemporains qui ont travaillé le nu, aucun n'a encore donné une note aussi véhémente dans le réel".
 Oscillant de Pont-Aven à Tahiti puis aux Marquises j'oserai dire que sa personnalité très "intellectuelle" en fait un post-impressionniste qui se démarque justement du groupe de Pont'Aven pour devenir  un symboliste, à part entière.
 Il parcourt l'Atlantique Sud pendant six ans dans la marine de commerce, puis devient banquier avant de ressentir la passion dévorante pour la peinture qui brisa sa carrière et son mariage.
 Sa tragique aventure avec van Gogh en Arles ne fut que le début d'une longue série de catastrophes et ce n'est qu'aux Marquises à la fin de sa vie qu'il put jouir de quelques instants de bonheur et d'heureuse inspiration.


                                           fa'ai'ei'e

Peut-être , la rupture avec les impressionnistes qui avaient marqué le début fulgurant de sa carrière, est-elle à l'origine de ses déboires ?
C'est en 1886 qu'il crée seul, en Bretagne son propre style  dans des arabesques de tons purs cernés de contours très marqués et c'est en cela qu'il rejoint son critique Cézanne   " la nature doit-être "représentée" non" reproduite".
Malgré son exotisme, je lui préfére d'autres peintures .
Cependant ses Pommes sont aussi belles et célèbres que celles de Cézanne.

  C'est d'ailleurs en hommage à Cézanne qu'il peint le" Bol de pommes devant une fenêtre" ayant acquis quelques années auparavant celles de Cézanne.

Quelques toiles encore  photographiées toujours à la va-vite en profitant d'une échappée sans spectateur, tellement vite que plusieurs se révéleront totalement floues..
       
un Degas "Après le bain" parmi les mille cinq cents peintures et pastels de cet artiste,

une "Femme dans un jardin" d'Henry de Toulouse-Lautrec qu'il n'est pas nésessaire de présenter !! et un Odilon Redon peut-être moins connu ;  plusieurs cordes à son arc, écrivain, peintre et graveur Bordelais, élève de Gérôme, influencé par Delacroix et les maîtres anciens.
On dit de lui qu'il unit le Romantisme au Surréalisme.

                                                          Ophélie parmi les fleurs.

Mais un coup de coeur pour l'artiste Finnois Aksali Gallen Kallela

                              Lake Keitele



lundi 5 septembre 2016

Claude Monet

 Qui dit "Monet" pense aux Nymphéas et pourtant l'Epte dont il fit détourner un bras pour créer le Jardin de Giverny lui a inspiré d'autres "séries" comme celle que la National Gallery propose.
 
                                  Peupliers au bord de l'Epte

Mais l'on reconnaît plus largement sa "patte" ou sa "pâte" ?.... dans les toiles de sa période d'Argenteuil (1872-1877).
Bien qu'ayant, dans sa jeunesse, été influencé  par Boudin ou Jongkind en 1864 ou bien encore par Courbet, de même qu'ayant aussi ressenti l'nspiration  de Manet dans les années 1863-1865, c'est l'influence du l'Extrême Orient qui prévaut dans les toiles de bord de Seine à Argenteuil.

(petit clin d'eil à mon amie Annette avec laquelle et son mari je fis un jour   une recherche de la maison d'Argenteuil, lors d'une de mes dernières visites à Paris).


                          Tableau connu sous le nom de "La Grenouillère"                                           
Parmi les toiles renommées, la National conserve aussi "la Gare St Lazare" de 1877

moins exhubérante que Pluie, Vapeur et Vitesse" de Turner on y sent aussi ... la gare, les fumées qui s'en échappent, la grisaille, l'attente.... analyse des effets d'atmosphère et de lumière, négation des couleurs pour une mise en valeur de l'unité même de la toile.... un chef-d'oeuvre d'impressionisme.

 Plus classique son "Lavacourt sous la neige" ( hiver 1878 - 79)


mais lumineuse comme un jour de neige au soleil : tons bleutés et froids de la neige et des toits ;  luminosité des collines du lointain dépouillées de végétation .
 Les deux barques accrochées à la rive attendant des jours meilleurs.
 Monet réside alors à Vétheuil en face de Lavacourt sur la Seine et l'hiver rigoureux lui inspire plusieurs toiles dont celle  de " Soleil couchant à Lavacourt".

Le pas de course et la foule n'étaient pas favorables à la contemplation, Quelques toiles de Renoir ont aussi "accroché" mon regard, et cela est très réducteur, face à un artiste d'une si grande "pointure." Peintre des nus aux formes fraiches et généreuses aux tons délicats et nacrés.. vais-je vous surprendre avec sa " la Yole " à Chatou en 1875.

j'étais tombée en arrêt devant le fastueux bouquet voisin mais interdit de photo et me suis rattrapée avec "La première sortie au théatre" sans doute de 1876


dimanche 4 septembre 2016

Joseph Mallord William Turner

Je ne me souviens pas dans quel musée Parisien je fis connaissance de Turner, mais ces quelques toiles dans la National Gallery ont suffit à raviver mon enthousiasme.
Pluie, vapeur et vitesse.... on s'embarque volontiers dans ce voyage !!

                               dans la traversée de la Tamise à Maidenhead

 Mais à la suite d'autres navires,, on le suit aussi et on l'accompagne pour les derniers instants du Fighting Téméraire :

 crépuscule d'un valeureux ; lui aussi vétéran de Trafalgar, démantelé et non coulé comme l'Indomptable.

 But Trafalgar is over now,
The quarter-deck undone;
The carved and castled navies fire
Their evening-gun.
O, Titan Temeraire,
Your stern-lights fade away;
Your bulwarks to the years must yield,
And heart-of-oak decay.
A pigmy steam-tug tows you,
Gigantic, to the shore--
Dismantled of your guns and spars,
And sweeping wings of war.
The rivets clinch the iron clads,
Men learn a deadlier lore;
But Fame has nailed your battle-flags--
Your ghost it sails before:
O, the navies old and oaken,
O, the Temeraire no more!

                                                          Herman Melville, The Temeraire, 1883)

 J'aurais aimé un poème similaire pour les dernièes heures de notre 
ex-Dugay-Trouën

 Turner n'était pas beau, de courte taille, nez en bec d'aigle, mains et pieds petits; il aimait se comparer à Napoléon qui avait la même date de naissnce que lui.
 Il aurait aussi bien pu exceller dans le portrait et l'aquarelle  n'était pour lui qu'un moyen de recherche préliminaire à ses huiles.
On dit de lui qu'il est un peintre "poétique" ,
 Personnalité riche et controversée, il se savait illettré et compensait certainement ces lacunes  par une sensibilité visuelle hors du commun.
 On dit de lui comme de Monet qu'il est le père de l'impressionisme.

            Mêmes tons chauds pour cet "Ulysse se moquant de Polyphène"

 Cette autre toile est de facture différente quoique évoquant encore un thème maritime, j'aurais davantage pensé à un Claude Lorrain avec lequel il souhaitait rivaliser :

                                         Quai à Calais lors d'une tempête.