vendredi 8 avril 2016

La Grive dans la Littérature et dans l'Art



 Trois heures dans ma bibliothèque pour retrouver cette anthologie mais la couverture en était photographiée dans ma mémoire, y compris la couleur !
je savais qu'elle y était, mais si fine, elle était engloutie !  au milieu des livres.
C'est en repensant à la Revue "Le Pampre" créée par René Druart que je me suis remémorée, cette grive, mais c'est une Edition de la Grive .
Je ne sais si le scan va vous permettre une lecture facile, quelques feuillets dans une couverture cartonnée, et je ne sais s'il la fit éditer ultérieurement dans une Edition plus soignée.
 J'aurais dû y penser plus tôt et pendant les cinq années où pour  Cerf Passion  j'ai recherché les représentations de cerf, j'aurais pu créer une anthologie similaire.
Voilà au moins encore quelque chose que je peux partager avec vous sans freins.
23 feuillets que je préférerais scanner plutôt que recopier, d'autant plus que je vais encore m'absenter, un séminaire de Muséologie et un déplacement à Narbonne avec Sciences Animation.

 Je me mets au travail; est-ce suffisamment lisible ?





jeudi 7 avril 2016

"Le Lac Noir" suite

 sous-titre (c'est décidé),
  Hommage à mon oncle René Marie Théophile Druart.. 

avec quelques aménagements pour ne pas déprécier ce" livre rare". affiché sur le Net à un prix certain ...
Mais c'est un cadeau quand même ;  je ne vous confie pas l'élogieuse Préface de Max Elder ni  le plus beau bois de Morin-Jean, vous n'avez pas non plus entre les mains la volupté du Vélin ni le format, réduit  ici à sa plus simple expression.
 Et aucune restriction qui m'empèche de vous l'offrir.
Je tiens à la totalité des prénoms qui le distinguent d'un homonyme.
Puis décroché de ma "galerie des ancêtres" une photo,  jeune et déjà entouré de ce qu'il aimait.


Lorsque, toute jeune fille, j'entretenais avec lui des relations épistolaires, je ne me rendais pas compte de l'honneur qu'il me faisait ; c'est lors d'une de mes visites à Reims qu'il m'offrit mon premier parfum, et vous voyez, je m'en souviens encore.... l'Air du temps de Nina Ricci....
Lorsque lui-même venait à Toulouse pour nous rendre visite (je crois vous l'avoir déjà dit) il s'arrêtait sur le même trottoir, pour rencontrer son ami Paul Voivenel un ami de 1914.

 Hormis quelques Haï-Kaï, disséminés dans quelques anthologies spécialistes de cette forme de poésie, souvent en lien avec celles de son frère Henri, je n'ai rien trouvé de sa prose sur le Net, outil de diffusion s'il en est !!
 A ce sujet, d'ailleurs, j'ai sous les yeux la préface de René Maublanc sur le recueil de Haï-Kaï "Pincement de  Cordes" d'Henri, dédié à son frère René, préface critique où il regrette que son auteur n'ait pas suffisamment sélectionné  sa production mais qui s'achève toutefois d'une manière élogieuse:

 "Lorsqu'il y a dix ans je tentais, à la suite de Louis Couchoud et de Julien Vocance, d'acclimater en langue française les Epigrammes lyriques du Japon, je n'eus pas osé espérer que notre effort aurait si vite et si bien réussi : Henri Druart, avec son frère René, illustrent dés à présent un genre poétique qui convient particulièrement à leur goût de l'originalité, à leurs dons d'observation, à leur mépris de l'éloquence, à leur malice champenoise".

Je ne suis pas à même de juger de la qualité de tel ou tel de ses Haï-Kaï mais le titre d'un chapitre est déjà une ouverture sur le monde :
:
                     Ivoires du Vieux Japon
HaïKaï inspirés par des netsukes du Musée Métropolitain de New-York.......

Alors régalez-vous de cette prose du Lac Noir qui exprime ses propres sentiments :


                                                                                  René Druart

mercredi 6 avril 2016

retour sur les enluminures

 Deuxième jour de pluie, et un esprit très volatile, je feuillette donc des revues d'Art sans me décider à partager avec vous certains articles.
J'ai vu passer l'hommage à son grand-père, Henry Parayre titré "le révolutionnaire Toulousain "sculpture 1940; je ne suis pas critique d'art mais je préfère Maillol ou Bourdelle.

 Voici un lien qui peut aider les passionnés d'enluminure:

http://www.moleiro.com/fr/catalogues-pdf.htm

Si j'ai le courage, je vais aller quérir dans ma bibliothéque" les Riches Heures du Duc de Berry".

  J'y retrouve un ouvrage offert par mon oncle René Druart, intitulé  "La Guirlande des années".

Evidemment quand je monte dans mes rayonnages, je n'en sors plus, tant de sujets passionnants me re-tendent les bras, ce ne sont pas les romans qui s'y battent mais beaucoup de biographies et un vaste fond régional, pratiquement tout ce qui a pu s'écrire sur le catharisme etc
Je retrouve aussi  le très beau "Visages de la Champagne" dédicacé à sa nièce affectionnée par René Druart; mais encore Eau Figée Eau Mouvante  deux proses  dans cet exemplaire No 139 sur Papier Vélin, préfacé par Marc Elder et quatre bois de Morin-Jean.. Pour l'Eau figée c'est "le Lac noir" pour" l'Eau mouvante" c'est " Le Nouveau canal".
Et je ne sais trop par quoi commencer...
Aimerait-il que je transcrive ses oeuvres sur cette moderne toile ?
 Je vais y réfléchir.



Le mois d'avril, Miniature des Grandes Heures de Rohan, XVème siècle (BNF)

                                               Printemps
              
                                                                         André Gide

De mon temps (je veux dire au temps de ma jeunesse)  ça ne se passait pas comme ça.
Nous n'aurions pas toléré ces fausses sorties, ces rentrées , ces retours inopinés de l'hiver après que déjà tout est mis en scène pour la féerie nouvelle.
De mon temps, on savait à quoi s'en tenir .
Rimbaud pouvait écrire: Eucharis me dit que c'était le printemps"; après quoi l'on n'avait plus à rallumer les calorifères.
Et ce n'est point tant qu'aujourd'hui les acteurs ne sachent plus leur rôle ; mais ils le jouent à contre-temps. Depuis douze ou quinze ans, l'entrée du printemps est ratée.
On voudrait assister à l'ouverture ; rien n'est prêt.
Un vent glacé souffle les frondaisons délicates ; les arbres fruitiers ont fleuri trop tôt; ils attendent en vain la réplique du ciel et des brises tièdes; les abeilles sont engourdies, et les fécondations compromises ; on se dit: c'est remis à plus tard, et l'on se replonge dans la méditation, la lecture; mais non: la pièce a commencé tout de même ; et quand levant les yeux de dessus le livre, on regarde au dehors, l'on se désole à voir que la végétation impatiente va son train sans trop s'inquiéter que le reste de l'orchestre soit en retard, ne suive pas...........................................................................                                                     
                                                                 à suivre
  Je suis désolée de vous avoir peut-être mis l'eau à la bouche pour rien,  mais je maîtrise mal les "Droits réservés "ou Copyright qui figurent sur ces livres; une dernière info toutefois dans ce "Visage de Champagne" où mon oncle traite de la Peinture et le Dessin en Champagne, dans le chapitre qu'i consacre aux miniaturistes, il évoque le Sacramatentaire de Drogon  qui passa de Metz à la BNF en 1802 (vous pouvez le trouver sur la toile, ainsi que le Psautier d'Utrecht dont, dit-il, l'exécution véhémente est d'une saveur hors pair. Mais en marge il évoque le Bréviaire de Saint Etienne de Châlons conservé à la Bibliothéque de l'Arsenal.
Ouvrage du XIV ème, il présente 12 médaillons et 103 grandes miniatures d'une touche à la fois délicate et maniérée.
Et puisque cet ouvrage répertorie les artistes Champenois, il précise qu'au milieu du XVème siècle ces artistes décoraient encore des manuscrits latins, grâce à la bonne précaution qu'eurent deux Hauts-Marnais, Henri d'Orquevaulx et Guillaume Hugionet, de signer leurs ouvrages.

 http://guenther-rarebooks.com/fileadmin/user_upload/home/News-Spotlights/Spotlight_2015_France-2.pdf

http://www.interbibly.fr/virtuelles/trhc/

 http://expositions.bnf.fr/livres/index.htm

 http://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2007_num_165_2_1445

mardi 5 avril 2016

Le temps des tulipes

Les voici de retour, et la floraison est prometteuse, entre les nouvelles pensionnaires et les anciennes qui survivent, pas toutes. Ce n'est qu'un début, les rouges semblent plus précoces.

      Ne vous y trompez pas, j'aime bien planter des tulipes au pied des rosiers.

Moi, je suis la tulipe, une fleur de Hollande ;
Et telle est ma beauté, que l’avare Flamand
Paye un de mes oignons plus cher qu’un diamant,
Si mes fonds sont bien purs, si je suis droite et grande.

Mon air est féodal, et, comme une Yolande
Dans sa jupe à longs plis étoffée amplement,
Je porte des blasons peints sur mon vêtement,
Gueules fascé d’argent, or avec pourpre en bande.

Le jardinier divin a filé de ses doigts
Les rayons du soleil et la pourpre des rois
Pour me faire une robe à trame douce et fine.

Nulle fleur du jardin n’égale ma splendeur,
Mais la nature, hélas ! n’a pas versé d’odeur
Dans mon calice fait comme un vase de Chine.
Théophile Gautier
1839
Pourquoi est-on toujours tenté par la poésie quand il s'agit de fleurs ?


 c'est pourtant vrai, elle est sans fioriture et 

fascinante à la fois: obstinément fermée en ce 

matin de pluie. 

 Mais j'ai fait quelques bouquets, qui ne 

valent pas ceux des peintres hollandais, mais 

témoignent de la diversité de leurs couleurs.








 Elles sont, au monde,

 des milliers 

toutes plus belles les unes 

que les autres. Je 

surveille avec amour

 l'éclosion de petites

 tulipes sauvages au fond 

de mon jardin. Elles

 "s'étendent" et se mêlent 

aux muguets qui eux aussi

 ont fait leur apparition.

 Ce sont les joies simples

 du jardin.













  Cette petite dernière était éblouie par le soleil matinal, ce n'est pas la meilleure 

heure pour prendre des photos. Je ferai mieux, c'est promis !!




lundi 4 avril 2016

retour aux contemporains

Je finis de vous faire naviguer ou divaguer... plutôt..dans les allées du salon de Toulouse, avec encore quelques découvertes, le Lyonnais Christian Maas et son molosse en aluminium qui pourrait dissuader n'importe quel intrus dans un hall d'entrée.



http://www.christianmaas-diffusion.fr/Historique.html

on ne devrait pas trop souvent s'asseoir sur  la vraie fourrure de son mouton pour ne pas trop la fouler  !!

 et que vous dire des Converse d'Isa K

                                               http://www.isa-k.com/

Le marbre étant ma matière de prédilection je me suis plus longtemps attardée sur ce visage taillé en proue de navire de Martine Palacio



Passée avec un certaine indifférence devant cette boule lumineuse ou je voyais un sein incongru avec son téton, j'ai été rappellée en arrière pour me préciser que c'était de la vaisselle cassée et le bouton d'un couvercle !!

 et pour le fun des bottes en premier plan....


dimanche 3 avril 2016

L'enluminure profane



 Je n'avais pas encore eu le loisir de vous parler de cette conférence que nous avait présenté Emilie Nadal à la Société Archéologique du Midi de la France.

Le sujet portant spécifiquement sur les enluminures du Midi de la France et plus particulièrement les enluminures profanes qu'elle nous a présenté comme "les livres d'images" de ces XIII et XIV èmes siècles en France.

Avec une particularité majeure pour nous, des textes en Occitan.

Elle ne s'est pas attardée sur son plus prestigieux exemple, à savoir Le Livre de Chasse de Gaston Phoebus.



La thèse qu'elle a consacré aux commandes de Pierre de la Jugie en matière de textes enluminés, nous montre, une fois encore, après les tapisseries, que ces ecclésiastiques étaient des mécènes.

 Elle n'a pas non plus évoqué le "Breviari d'amor " qui traite de cet amour courtois de notre Occitanie médiévale tant chanté par nos troubadours.

 Si je me souviens bien elle a évoqué le texte de Guillaume de Tudela suivi de l'anonyme de la "Chanson de la Croisade" où les dessins préliminaires aux enluminures restent en grisé, autant dire inachevés, manque de temps ou de moyens. en tout cas volonté d'illustration. (les treize illustrations se retrouvent dans le livre d'Anne Brenon dont la couverture ci-dessous)

 revenons-en au bréviaire d'Amour

 Je vous engage à prendre connaissance des liens ci-dessous, pour être tout à fait informés sur ce sujet.


http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/static/8397


http://occitanica.eu/omeka/items/show/6


https://books.google.fr/books?id=ghmzYrL6jCkC&pg=PA7&lpg=PA7&dq=enluminures+breviari+d'amor&source=bl&ots=kPd0Xdjl3v&sig=VU0B23bJeWvag5lbzVGBk5eNrgE&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjP-L-dgPLLAhUMExoKHStpB_kQ6AEIOjAH#v=onepage&q=enluminures breviari d'amor&f=false

Préparé sous la présidence d’Alison Stones (Université de Pittsburgh), le 51e Colloque du Centre d'Etudes Historiques s'est tenu à Fanjeaux du 29 juin au 2 juillet 2015. Les actes sont en cours d'édition. 

Présentation générale


Si les manuscrits méridionaux ont souvent occupé une place importante dans les Cahiers de Fanjeaux — notamment lorsqu’il s’est agi d’étudier le gothique méridional (Cahier 9), la religion populaire (11), la liturgie (17), les prophéties (27), les livres et les bibliothèques (31) — le colloque de 2015 les met pour la première fois au premier plan, en s’intéressant à leur décor et à leur contexte artistique. Un contexte en mouvement, entre la Catalogne, le Midi et l'Italie, grâce aux mécènes et aux artistes en déplacement; un contexte varié, défini par leurs détenteurs ou leurs commanditaires : les prélats, les membres des ordres religieux, les milieux juifs ou encore des anonymes. La typologie des livres décorés distinguera les manuscrits liturgiques, dont certains sont notés, les livres de prière chrétiens et juifs, les livres juridiques, et des textes spécifiquement méridionaux tels le commentaire du Beatus, ou le Breviari d'amor. On n’oubliera pas que de nombreux manuscrits ont été victimes de destruction pour ne survivre qu'à travers des fragments. La qualité du décor peint et sa quantité font des manuscrits méridionaux, comme partout ailleurs, des objets d’une valeur culturelle éminente. Parmi les questions qui seront abordées, on s’interrogera sur la possibilité de reconnaître des centres de production et d’identifier des artistes, ainsi que sur les facteurs qui ont gouverné le mouvement et la transmission des manuscrits, en proposant de nouvelles pistes de recherche sur le sujet.

http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/48444-les-manuscrits-occitans-a-la-bibliotheque-nationale-de-france.pdf

http://www.e-corpus.org/notices/100491/gallery/611706


 et pour les bestiaires

 http://www.museum.toulouse.fr/-/une-excursion-dans-le-stupefiant-bestiaire-des-livres-medievaux

samedi 2 avril 2016

1er avril

 et cette balade n'est pas un poisson d'avril, 6 heures de marche sous une neige qui a rapidement transformé les chaussures de rando en baignoires; traversées de "mouillères" en visant les pierres rendues glissantes par la neige, un poème  ! une ode à la nature  et toujours la même joie de cette "communion" avec elle.

Je partage mes photos avec vous.

Petite armée de champignons rangés en ordre de bataille,  le même uniforme, et quelques éclaireurs ...


elle (la nature) a mis en place une cartographie  des lieux:


 et quelque fois dressé des interdictions de passage !!


 quand elle ne positionne pas des sentinelles redoutables..


elle vibre de tous ses petits projectiles de neige qui glissent des arbres  et s'écrasent sur le sol et poste des guetteurs.

                                                parapluie ouvert

                  ou fermé

 et de ses sommets, garde une ouverture pour mieux voir arriver ses ennemis


comment qualifier  ses multiples rameaux qui se parent de dentelles?

             ou ses plats de service légèrement saupoudrés de sel...

              Mais, généreuse, elle donne aux hommes le meilleur d'elle-même

  Vous voyez qu'en 6 heures de marche et un peu plus, on peut se faire un film !!!