samedi 5 septembre 2015

petite suite romaine

petite suite dans les bronzes, les verreries avant d'aborder le sujet des stèles funéraires, sans reflets.....!


 La province de Palencia occupe une place privilégiée dans l'Espagne Romaine au regard du nombre et de la qualité de ses "petits bronzes" ce qui laisse envisager la probable existence de quelque atelier de bronzier sur ce territoire.


                                           Protome de taureau
(terme technique signifiant que c'est la partie antérieure de l'animal qui est représentée)

Je suis vraiment désolée de la mauvaise qualité de mes photos
de ces petits bronzes.










La typologie des tombes romaines durant l'époque impériale est très variée depuis les somptueux panthéons familiaux ou individuels jusqu'aux simples fosses excavées en passant par les sarcophages en marbre richement décorés.  La mort est l'objet de prescriptions cérémoniales, qui débutent au moment même du décés, se prolongent avec des rites de purification pour se terminer avec l'enterrement soit avec l'inhumation ou l'incinération dont les cendres sont déposées dans des urnes en plomb, en céramique ou en verre.
Ces pratiques s'accompagnent d'offrandes consistant en objets d'usage domestique ou bien d'objets affectionnés par le défunt.


Une des manifestations les plus usuelles est l'usage de stèles gravées avec des invocations aux Dieux Manes D M C , le nom du défunt, son âge ou sa profession de même que ses charges honorifiques et se termine par H S E S T T L
(Hic situs  est  sit tibi terra levis).


Toutes ces informations sont précieuses pour déterminer  la démographie, les indices de mortalité, la situation des villes et tout autres caractères chronologiques ou linguistiques. En ce sens les stèles de Palencia provenant de la partie nord de Mave-Cilda, apportent une somme de renseignements sur le nom des personnes, leur âge.
Sur d'autres stèles, occasionnellement,
le défunt fait parfois figure de héros montant à cheval, armé.
En provenance du Monte Cildà pour la plupart.

 D'autres stèles portent des signes astraux, disques, étoiles  ou petits autels datant de 1er siècle avant JC  pour celui-ci.

 du 3 ème siècle avant JC pour ces autres stèles.

Ce lien vous permettra de situer le Pisuerga et me servira d'introduction pour la partie wisigothe de la visite.

http://www.siempredepaso.es/un-paseo-por-el-castro-de-monte-cilda-palencia/

 https://es.wikipedia.org/wiki/Monte_Cild%C3%A1_%28Palencia%29

Casa del Cordon

Toujours l'obligation d'adapter le cours du voyage aux horaires, c'était donc une visite de la cathédrale de Palencia au pas de course pour arriver à temps à la Casa del Cordon heureusement voisine.
Je vous y ai déjà amenés: dans l'article "Villa Possidica" il était plus judicieux, sortant de la Olmeda de poursuivre dans le thème des mosaïques romaines.
A ce sujet n'est représenté qu'en panneau, la fameuse tête de cheval de cette villa de Duenas,  qui y est restée.

Hormis la grande mosaïque d'Océan ce sont des collections archéologiques  de toutes les époques, représentatives de la région de Palencia, judicieusement choisies, que l'on peut admirer.
 Soyez indulgents pour la qualité des photos, tous les objets sont en vitrine, les reflets interfèrent, brouillent ..... mais, bon!
 Un peu d'histoire, cela vous intéresse ?

Le conflit entre Rome et Carthage connu comme la seconde guerre Punique, 218-206 av JC se finalise par la déroute des Carthaginois et leur définitive expulsion de l'Espagne.
A ce moment là, l'unique objectif de Rome fut la conquête de l'Espagne, avec l'approvisionnement de ses abondantes ressources économiques offertes par les minéraux, les salaisons, les céréales, le vin, l'huile etc.et j'ajouterai aujourd'hui la découverte d'une cargaison d'étain que les Romains allaient quérir en Grande-Bretagne.
 http://www.lepoint.fr/villes/bretagne-une-epave-romaine-livre-ses-exceptionnels-secrets-05-09-2015-1962225_27.php

Ce que Rome ne pouvait suspecter c'est que cette entreprise allait lui coûter 200 ans de luttes permanentes contre les peuples indigénes.
La lutte que les armées romaines eurent à maintenir contre les lusitaniens et les celtibères fut particulièrement féroce entre les années 155 et 133 av JC. Les épisodes les plus marquants pouvant se résumer à Viriato (2) et Numance.
La conquête de l'actuel territoire de Palencia, se déroule en deux étapes différentes et distantes dans le temps.
Les pemières, avec les luttes celtibériques 155-133 et les deuxièmes, les guerres Cantabres 29-19 av JC.
 Les "vacceos"dont l'aire d'influence comprenait la majeure partie de l'aire  géographique "palenciana" se virent impliqués dès les premiers moments dans les attaques des Romains contre les celtibères et durent faire rapidement front à l'assaut donné contre Palencia.
Assauts donnés tout d'abord par le consul Lucius Licinius Lucullus en 151
(oui, celui-là même, plus tard célèbre pour le luxe de sa table)
puis Lepidus  en 137 et enfin Scipion en 134 av JC.
Mais la résistance des "palencianos" cède devant la supériorité de l'armée romaine et par suite de la destruction de Numance (où j'étais l'été dernier)
 ils se soumettent à la domination romaine, la pacification tardant à venir.
La zone montagneuse du Nord de Palencia occupée par les Cantabres, fut le théatre des derniers affrontements pour la conquête en 29 et 19 avJC par les Romains.
Dans cette lutte une page importante se déroule à Pisoraca (Herrera de Pisuerga) contre la III ème légion Macédonienne où celle-ci possédait son campement.Cette vallée du Pisuerga fut le principal appui de la colonne militaire envoyée par l'empereur Auguste dans sa pénétration jusqu'à Aracillum (1) suivant le cours du fleuve.
La présence de la troisième légion à Pisuerga est suffisament attestée dans les matériaux archéologiques que l'on y a récupéré par ceux qui sont spécialement mentionnés
 comme appartenant à cette légion.
(estampilles dans les vases sigillés où apparaît le nom du céramiste et celui de la légion pour laquelle il travaillat).
   L-Terent L. III- Mac-
(Lucio Terentio Légion III Macedonica)

                                              villes Romaines d'Espagne.

(1)  https://es.wikipedia.org/wiki/Aracillum
(2) https://es.wikipedia.org/wiki/Viriato
en français    https://fr.wikipedia.org/wiki/Viriate

vendredi 4 septembre 2015

Palenzuela, Pallantia, Palencia

Très ancienne cité ibérique, romaine, wisigothe, pemière université d'Espagne, c'était l'étape obligée sur la route de Valladolid.
Entre Fromista et Palencia les haltes furent nombreuses dont celle du château des Cabanas de  Castilla dont je vous ai conté l'anecdote, nous aurons l'occasion d'y revenir,
attirés par des tours ou des nids de cigogne.
J'ai retrouvé la photo !! doté d'un ascenseur intérieur nous n'avons visité que le premier étage.
Je vous propose de nombreuses vues  de" la belle endormie" cette cathédrale de San Antolin bâtie sur une première basilique wisigothe.
Quand on a le nez en l'air, on découvre quelque fois des "choses" insolites....
 perché à des dizaines de mètres de hauteur, accessible au téléobjectif...ou par l'intérieur de l'édifice.

plus sérieusement.. au 7 éme siècle, une chapelle abrite des reliques du saint wisigoth San Antolin, tombée dans l'oubli après le sac de la ville par les Maures, lors d'une chasse au sanglier, Sanche le Grand la redécouvre et fait édifier en 1034 une chapelle qui est maintenant la crypte de la cathédrale.

               https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin_de_Pamiers                                      






le puits et l'angelot qui préside à l'escalier plateresque qui conduit à la crypte.












L'évêque de Fonseca est le donateur de ce splendide triptyque, chef d'oeuvre de l'art flamand peint en 1505 par Joan Joest de Calcar.( il y représenté dans la partie centrale, à l'origine de nombreuses oeuvres d'art qui ornent la cathédrale en raison de sa fortune et du choix judicieux d' artistes de grande renommée)


dont Gil de Siloé et Simon de Cologne.

Gil de Siloé  est actif en Castille de 1470 à 1501, père et maître de l'architecte de la renaissance Diego de Siloé.
Nommé quelquefois Gil de Amberes en raison de ses origines. Il est dans doute le plus remarquable sculpteur du gothique isabélin qui incorpore des influences mudéjares aux  ateliers des flamands Jean et Simon de Cologne.


Je n'ai pas trouvé d'informations sur ces vitraux le long du cloître. Seraient-ils de Diego de Santillana ?




eh bien non j'ai trouvé !!! Arnao de Flandes mais Diego de Santillana y a aussi travaillé.


http://www.uv.es/glassac/10%20Exhibition/Palencia.pdf



Il m'arrive de retrouver des photos...

 Je change plusieurs fois d'objectifs et les photos ne se retrouvent pas forcément dans l'ordre.
C'est en tout cas une heureuse initiative d'avoir placé ces vitraux à portée du regard.
La clarté et la simplicité de ce dernier ont attiré mon regard: il a été posé en 2005 à la place de vitraux détériorés
            que du bleu;
Allez sur ce site et admirez le San Sébastian du El Greco .
 http://megaconstrucciones.net/?construccion=catedral-palencia




jeudi 3 septembre 2015

Fromista

Sur le chemin de Compostelle, trois églises dans cette localité. mais le" clou "en est l'ancien monastère bénédictin de San Martin.
Edifié en 1066, et bénéficiant entre autres de l'expérience des constructions de Jaca, de Palencia et de San Isidoro de Lèon, la perfection en tous points!
 C'est un festival  de tout ce qui s'est fait dans l'art Roman, billettes, frises, colonnettes, corbeaux sculptés, abside en cul de four, coupole sur trompes



voûtes en berceau et chapiteaux dont à ma connaissance un des seuls  chapiteaux représentant une scène mythologique "Oreste poursuivi par les Erinyes après le meurtre de Clytemnestre et d'Egisthe", copié selon toute vraisemblance d'après un sarcophage romain.




Il faudrait y passer des heures pour détailler tous les bestiaires fantastiques,  tous les entrelacs de végétaux, les tressages, toute l'iconographie biblique.





http://www.pelerin.com/Compostelle-et-autres-chemins/Chemin-de-Saint-Jacques-de-Compostelle/Le-camino-frances-vers-Saint-Jacques-de-Compostelle/Fromista-Castilla-y-Leon




mercredi 2 septembre 2015

Retour en arrière

 Retour tout court, entrecoupé de multiples absences et heureusement le programme de la rentrée promet d'être enrichissant.
Mille visions depuis le dernier article pas si lointain, surtout celle de ce monstrueux orage avançant et recouvrant peu à peu toute clarté, irrémédiablement et saccageant tout sur son passage, la nature lorsqu'elle se déchaîne est terrifiante.
Où en étais-je restée ? déjà loin les vacances  !!....
 Carrion et son monastère .. ah oui ! un autre monastère mais cette fois dans les "communs" joliment arrangés avec une chambre minuscule à Aguilar de Campoo, si j'ai bonne mémoire.


Le monastère de Santa Maria la Real a souffert depuis que le roi Alphonse VIII en 1169 l'a remis aux Prémontrés. Mais il offre de beaux vestiges et surtout un Centre d'Exposition dédié à l'art Roman avec les innombrables édifices de la région présentés en de très jolies petites maquettes de bois.

Vous l'avez déjà vue "in situ"( Santa Cecilia)
Surprenant mais chaleureux, cet éclairage en rose. Plus austère le cloître,



Il abrite maintenant un établissement d'enseignement secondaire.
La cour a son charme avec le ruisseau qui la traverse et son gros arbre qui vous accueille.
























 Mais que dire de la superbe soirée avec l'escalade jusqu'au château qui domine Aguilar et les tapas sur la grande Plaza avec une sangria très rafraîchissante.

Bernado del Carpio et la Bataille de Roncevaux


http://www.fgbueno.es/bas/pdf/bas10404.pdf

 
son tombeau comme mentionné sur le texte ci-joint
serait proche de cet édifice.
http://www.bernardodelcarpio.org/asociacion/cueva/cuevadebernardo.html










les façades le la Plaza  sont très caractéristiques
 et le portail  de la Torrejona de l'ancien palais Renaissance disparu  assez remarquable.














Le pont qui précède cette porte del Portazgo voyait se faire à l'époque médiévale, les échanges commerciaux lorsque ce quartier appartenait aux Juifs.