samedi 11 juillet 2015

Alan Johnston

 Parcours un peu différent pour ce Zürichois qui a participé à une expédition botanique au Snow Mountains en Iran Jaya.( Indonésie). Membre actif d'Artists for Nature Foundation (ANF) comme tous les autres, il a illustré plusieurs ouvrages (La baie du Mont St Michel,  une série de timbres pour la poste du Luxembourg "Arbres de nos régions", La baie de Somme, Le cap gris nez pour Actes Sud et le Conservatoire du littoral etc.
De son séjour dans les Alpes il a  su saisir en quelques traits l'instant de repos de cette marmotte, calme bonhommie, que l'on peut aussi retrouver dans les Editions Saint Paul Luxembourg.

 Il me faut quelque peu accélérer la cadence avant que je ne vous quitte pour mes expéditions estivales, il me reste encore une bonne dizaine d'artistes à vous présenter.... si vous ne les connaissez déjà.

                                         Monica Jonkergouw,

 native de  Bloemendal aux Pays-Bas a, elle aussi, beaucoup voyagé: Australie, Indonésie, Scandinavie, Allemagne, Italie;  dans ses pastels, aquarelles et huiles elle s'efforce de faire ressentir le "Merveilleux" de la nature.
Son souci était  que ses oeuvres ne ressemblent  pas à des cartes postales.
L'altitude et le poids du matériel  l'ont au début fatiguée puis elle s'est habituée au paysage, à sa grandeur et de l'étude des rochers, elle en est venue à celle de la flore sauvage.

Ces trois pastels dont  "Nuages qui dansent" "Printemps à Villar d'Arène" et "Narcisses" auquels je vais rajouter "Le Chazelet "(Haut-Briançonnais) expriment parfaitement les nuances du paysage.
Je considère, que le pastel est le plus à même de restituer les teintes au plus près car je l'expérimente aussi.








Evidemment malgré la qualité de ce recueil les photos prises ne restitueront jamais  l'oeuvre  aussi bien que si nous l'avions devant nous.

vendredi 10 juillet 2015

Petite pause

Petite pause dans cette navigation dans le Parc des Ecrins pour une après-midi consacrée à une "déambulation" dans ce qui reste de l'Abbaye de Lézat.
Puissante elle l'était, dépendante de celle de Moissac mais en lutte réussie pour son autonomie.
 L'érudition et l'enthousiasme du jeune "conservateur" de ces lieux  nous a conquis .... il le fallait car de 927 à la Révolution, il ne reste que des bribes éparpillées sur un vaste terrain représentatif des  étendues qu'elle occupait au centre d'un village qui s'est conforté peu à peu sous sa protection.
 J'aurais pu donner à cet article le titre de "grandeur et décadence".



La vallée de la Lèze finissait ses moissons, parcours riche des couleurs dorées  des blés mûrs et de ses chaumes fraîchement coupés.
En attendant les autres membres de notre Association des Amis des Archives de l'Ariège, petit tour de village:









La Maison Sage de Laroque n'aurait pas détesté  cet art de la récup...
 (j'ose espérer que ces disques étaient rayés).

 J'ai bien aimé les portes faites  en clés.







Au fond ces disques qui eurent leur heure de gloire donnaient bien le ton de ce que j'allais voir...

 Cette fenêtre est ce qu'il y a de mieux au titre des vestiges de l'abbaye, tout le reste  ne sont que merveilles retaillées et pieusement récupérées par un habitant qui en fait don à la Mairie qui a de grands projets de valorisation..


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6243599k/f9.image

De l'ancienne sacristie on passe sous un des rares marbres en  état ou presque....  surmontant l'accès à un étoit et long couloir pour rejoindre l'ancien palais abbatial.
peu à peu la Mairie rachète tout ce qui a fait partie de l'abbaye.

( ce fut un très long retour en arrière, pour moi, sans trop d'émotion, heureusement !!!
j'étais venue danser à une soirée il y a très très longtemps chez les anciens propriètaires ou locataires de cette maison, je n'ai pas eu  le courage d'évoquer ces souvenirs à haute voix)

  Tout ce que nous avons eu... la chance de voir est fermé pour l'instant, dont la grange en terre battue qui a intégré une ancienne chapelle..

J'aime bien d'habitude vous adresser un reportage  équilibré mais pour celui-ci c'est très "éclectique"...


 C'est à la fin du XIX ème que la Mairie de l'époque a détruit les restes encore existants du cloître pour créer la cour de l'école sise en ses murs.
C'est probablement pour cette raison que le grand bâtiment des moines a été préservé.

Notre guide a suggéré que le savoir s'était en quelque sorte transmis ou tout au moins a perduré, du scriptorium du Moyen Age à nos jours, et déjà l'école du début du XXème fait figure de musée; avec des valeurs que nous avons connues et respectées.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rbph_0035-0818_1989_num_67_4_5734_t1_0818_0000_3
















galoches cloutées, plumiers, toupies et plumes "sergent major", vieil appareil de radio sur lequel ils ont peut-être écouté "l'appel du 18 juin"  et autres instruments, déjà une époque révolue !!!!! alors le Moyen-Age !!!!



















jeudi 9 juillet 2015

Puissant

Puissant! le regard de Robert Hainard sur la nature.

Puissante, son oeuvre gravée, on laisse de côté les aquarelles de terrain légéres, délicates, pour des gravures sur bois imprimées par l'artiste avec une presse à bois sur papier Japon.

Puissante, son analyse sur notre rapport à la nature.

                              
                                "Cette nature que j'adore, peut-être atteint-elle en nous le meilleur de son existence?
Serait-elle autre chose que des instants dépourvus de sens dans notre mémoire qui lui donne son unité, qui unit l'hiver recueilli au printemps exubérant.

L'Alpe éclatante à la douce plaine brumeuse?

Car la mémoire est le lien de la personnalité.
Je sentais bien que je tuais ma joie, qu'une trop grande part de mon travail était vertueuse application, qu'éprès que ma main eut tracé d'un seul élan la bête dont tous mes muscles avaient accompagné le mouvement en une seconde de tension de tous les sens, pendant des jours je m'appliquais à retracer laborieusement le paysage environnant: mes images étaient sans éclat et mon père me l'expliquait simplement: lorsque nous regardons un spectacle vivement éclairé notre pupille se contracte, elle ne reçoit que peu de lumière des parties à l'ombre qui paraissent uniformément sombres.
En dessinant, notre regard passe des lumières aux ombres, il regarde ces dernières pour elles-mêmes, la pupille s'élargit, l'ombre s'éclaircit, des détails y apparaissent, elle se perce.
Le contrasre et l'éclat de la lumière sont perdus.
Le même phénomène se produit pour l'attention qui se concentre d'abord, puis se répartit.
Ainsi, chaque spectacle recèle cent spectacles selon la façon dont on l'aborde, une peinture contient un mouvement de l'esprit.
Les artistes ont un grand souci que leur oeuvre porte l'empreinte de leur personnalité, ils croient volontiers qu'elle s'ajoute au sujet ou qu'elle le marque en le déformant.
C'est bien plutôt par le choix qu'elle est obligée de faire dans l'infini que recèle la moindre chose.


J'appréciai de nouveau ce que les artistes appellent liberté, cette liberté qui, comme celle de la vie, précieuse par-dessus tout, n'a de valeur que parce que elle nous permet de mieux obéir à nos nécessités profondes.
Il faut une grande puissance d'imagination pour voir ce qui est.
L'oeuvre qui veut s'emparer de la vivante nature ne peut pas se conduire calmement, méthodiquement, en ajoutant un effort partiel à un effort partiel, il faut constamment faire effort vers une vision totale, car la nature ne se démonte pas en éléments rationnels comme un travail de menuiserie, elle est fuyante, mouvante.
Il ne sert à rien de vouloir être impartial.
L'esprit s'y perd, la nature ne se livre qu'à une passion qui seule légitime un choix."

extrait de l'ouvrage de Robert Hainard: Et la nature?
(Editions Hesse)                                                        Chardons bleus dans la
                                                                                   Vallée du Fournel



Robert Hainard est né en 1906 à Genève où ses parents sont peintres et professeurs de dessin.
Il quitte l'école à l'âge de douze ans et son père se charge de sa formation générale et artistique.
A quinze ans, il entre à l'Ecole des Arts Industriels de Genève, où, pendant cinq ans, sous la direction de son maître Edouard Collet, il apprend son métier de sculpteur.
Depuis son enfance, Robert Hainard est fasciné par les animaux et dès l'âge de sept ans il fait son premier modelage, sculpte ses premiers morceaux de bois.
Il taille des poissons, des animaux domestiques ou de zoo et s'intéresse très vite aux bêtes sauvages.
Son goût pour la nature est tel que cet artiste va devenir en Europe l'un des meilleurs connaisseurs des mammifères, ses animaux de prédilection.
C'est l'un des rares naturalistes contemporains qui peut prétendre avoir observé pratiquement toute la faune d'Europe dans son milieu naturel.
Il a consacré sa vie à la chasse au crayon, à guetter le loup, le bison, l'ours, le lynx, le castor, le grand tétras et tant d'autres, jusque dans leurs repaires les plus cachés, parcourant les forêts, marais, vallées de Scandinavie, d'Espagne, de Roumanie, de Pologne ou de sa Suisse natale.
Au cours de ses périples et de quelques milliers  de nuits passées à l'affut, le plus souvent lors de la pleine lune, Robert hainard a rassemblé en soixante-dix ans de travail quelque 35.000  dessins, des études qu'il utilise pour ses gravures et ses sculptures.
Cette rigueur et cette patience dans la chasse à l'image, ce goût pour la forme vont faire naître un bestiaire unique en son genre avec des centaines de sculptures et plus de 900 gravures.
Mais l'activité de Robert Hainard ne s'est pas limitée à la création artistique.
Il est aussi écrivain, scientifique et philosophe.
 Ses ouvrages sur les Mammifères sauvages de l'Europe font autorité dans les milieux scientifiques et ont remis en cause bien des idées reçues sur certaines espèces animales. Par ailleurs avec l'édition il y a plus d'un demi-siècle de l'ouvrage Et la nature ?  suivi plus tard par d'autres ouvrages de réflexion, il pose avec des décennies d'avance le problème de l'expansion économique illimitée, cause majeure de la destruction de la nature.

 http://www.hainard.ch/news_index.php/ncPath/1/FHsid
 /afo6v9udmm0ov5j7jm8amh33a5




mercredi 8 juillet 2015

le suivant

encore un artiste surpris par la verticalité et le "bornage" de l'horizon, natif de Haywards Heath en Angleterre, il posséde un Diplome de maîtrise en arts graphiques; Robert Greenhalf travaille surtout à l'aquarelle, en pointe sèche, gravure sur bois et taille-douce.
Lui aussi membre de la Society of Wildlife Artists et de la Royal British Artists Society. Son adhésion à "Artists for Nature Foundation" marque son désir de participer   à  l'attention de l'opinion sur les zones menacées du globe.
Parcours international et accrochages dans maintes collections publiques et privées.

                             Aquarelle de terrain; Chardonnerets et pissenlits à Vallouise

           "Le village de Vallouise, ainsi que les espaces plats autour de la vallée, étaient en général peuplés d'une bonne variété d'oiseaux, comme la pie-grièche écorcheur, le torcol fourmilier, la huppe fasciée et le moineau de rocher ou soulcie.
Je découvrais ainsi que l'expérience de vivre et travailler en montagne était très différent de ce qui se passait dans mon environnement habituel.
Au lieu de l'immense étendue où l'oeil peut voyager sans obstacle jusqu'à la mer, dans les montagnes, la dimension est tout autre.
Il y a toujours une muraille pour arrêter l'oeil, et parfois un plafond de nuages.
C'est un paysage entièrement formé et dominé par la nature, et non par l'homme.
J'ai été témoin de plusieurs avalanches, magnifiques et terribles, balayant tout sur leur passage".

mardi 7 juillet 2015

Vadim Gorbatov

 Se souvient-il encore de son séjour aux Ecrins?
                   
                                              Qu'en disait-il ?

                  "Le parc m'a stupéfié par sa grandeur et sa puissance.
C'est un spectacle féerique et grandiose.
Faisant tout son possible pour saisir toute cette splendeur, l'oeil avance toujours sur une verticale, du haut en bas et du bas en haut, et c'est si inhabituel pour moi.
Dans mon pays, je suis habitué aux lignes de paysages calmes, horizontales, aux espaces ouverts de la toundra, des forêts, des steppes, à la ligne douce de l'horizon.
Les animaux ici n'ont pas peur de l'homme.
Si on reste calme, on peut observer la vie des marmottes.


Elles se reposent étendues, paresseuses, sur des pierres chauffées par le soleil, se nourrissent ou bien organisent une vraie  lutte comme des combattants Sumos.
Pour la première fois dans ma vie , j'ai vu ces chamois de très près.
J'ai observé des jeunes mâles régler leurs comptes, le poil hérissé, puis s'allonger sur la neige, par une belle journée, s'amuser en descendant sur le flanc les pentes neigeuses.
Une vieille avalanche d'hiver a barré le chemin au torrent violent.
L'eau a creusé un tunnel dans une lourde neige tassée en formant un pont bizarre sous lequel bouillonnent des vagues vertes écumeuses.
Et soudain, j'aperçois une hermine traverser ce pont de neige en faisant des sauts gracieux; en pleine journée, sans se cacher.
Elle n'a pas peur de l'homme assis tout près d'elle sur son chevalet."


 Né en 1940, Vadim Corbatov est diplomé de l'Académie des Arts Stroganov à Moscou.
Pendant une longue période il a travaillé à la Télévision centrale.
Docteur de l'Histoire des Arts, membre de l'Union des peintres de la Russie, des Sociétés anglaises SWLA, SWAN(Soiété of Wildlife Art of the Nations) ainsi que de l'ANF.
Il travaille tout autant dans le domaine de la peinture que des arts graphiques et de l'illustration de livres.
Il voyage beaucoup pour observer et peindre des animaux dans leur milieu naturel.
Avec une expédition de zoologistes, il a visité les différents coins de la Russie: des côtes de l'océan Arctique jusqu'aux déserts et aux montagnes de l'Asie Centrale.


Fascination

 Celle de Hanz Feyerabend pour les pierres et les blocs rocheux, celles des étranges formations géologiques découvertes dans le Yorkshire en Angleterre, mais aussi les paysages désertiques de l'Australie, et les paysages verdoyants et volcaniques de l'Indonésie.

                               Rêve de pierre. Vallée de la Romanche

Voilà d'abord ce qu'il dit des Ecrins:
 

                                           Comme chaque jour, j'ai rejoint ma" cascade" de pierres jaunes et tachées de pourpre, noyée dans le vert frais des épiceas.
Les petits coups de marteau bien net du pic-vert et l'appel d'un coucou me teinnent compagnie alors que je fais des croquis en prépararion d'une toile intitulée "A la dérive".
Un curieux petit renard roux, surgissant dans mon décor, m'a longuement regardé avant de disparaître derrière le bloc rocheux puis de refaire son apparition de l'autre côté.
Il m'examine de tout près, avec d'imperceptibles mouvements de tête, et puis reprend tranquillement son chemin.
Pendant que je m'escrime à peindre, une souris des champs cherche à profiter de la situation; avec des mouvements frénétiques, elle tire un bout de mon pain jusqu'à son terrier, entre les pierres.
Et voici que soudainement, cette atmosphère paisible est rompue par la chute d'un gros bloc de pierre, bondissant sur les éboulis avec des bruits durs et secs, se cassant au passage en plus petits éclats. Les plus gros morceaux continuent leur course comme des météorites, traînant des queues blanches de poussière à chaque contact avec le sol avant de s'arrêter définitivement. Alors que le calme est revenu, il n'y a plus que les marmottes pour donner un écho à leur détresse par des cris d'alarme aigus.
Les nuages ont à présent gommé le bleu du ciel et le sommet du pic de l'Homme, répandant une lourde senteur d'humidité"


Mais sa biographie est plus explicite encore:
Il passe une grande partie de son temps dans la nature afin d'étudier le paysage comme un tout, ou bien dans ses détails qui, à cause de leur situation et de la manière dont ils reflètent lumière et couleur, sont devenus signifiants pour lui.
Se déplaçant parmi les blocs rocheux et les arbres, il ne fait pas qu'observer, il touche, essayant de comprendre à la fois avec les sens et avec son imagination.

                          "Un étroit contact avec la terre est essentiel à mon travail.
En tant qu'observateur insatiable je suis intrigué et charmé par l'extraordinaire variété des sujets et de leurs dimensions. A force d'entraînement, je suis devenu sensible aux plus petits miracles du monde naturel.
Et j'essaye d'entretenir, bien vivante, cette attitude de naiveté, persuadé qu'elle m'aide à trouver des images parlantes et enchanteresses".

Il peint principalement à la gouache, qu'il utilise assez opaque ou bien parfois en lavis aussi transparents que l'aquarelle, au cours de séances de 3 à 4 heures.
Pour renforcer les matériaux ordinaires, il lui arrive de recourir à des moyens organiques: par exemple après avoir enduit une feuille d'arbre d'une couche de peinture, il la renverse pour obtenir sur le papier le carton ou la toile une image qui sera ensuite surlignée à traits de pinceaux.

                        "Un des meilleurs moments pour peindre un paysage est celui où, par l'effet d'une lumière oblique, les contours tendent à se fondre alors que les couleurs sont plus vives. L'atmosphère que dégage un site m'est importante et j'essaie de communier avec elle, prenant mon temps afin de trouver une sensation de paix nécessaire à la concentration. Au bout d'un certain temps, il s'instaure une sorte de  dialogue; je fais partie du sol de la forêt où je me tiens assis, et les animaux qui avaient d'abord fui ma présence, reviennent sur les lieux"

Revenant toujours sur les mêmes sites pour enregistrer les changements intervenus, dictés par la saison  ou les conditions atmosphériques, il rapporte à son atelier toutes sortes de "souvenirs" propres à une reproduction peinte, et des objets comme des pierres, des cailloux, des morceaux de bois ou encore des enregistements sur bande magnétique de sons divers émis par le milieu naturel.

                                 " C'est en me concentrant sur la beauté et sur ce qui se tient caché derrière la surface des choses que j'essaie d'exprimer du palpable à côté de ce qui est directement perceptible sur la nature.
C'est ma contribution à l'univers des choses qui rend ma vie digne d'être vécue".

Feyerabend qu réside à Groningen aux Pays-Bas  a voyagé en Scandinavie, en Allemagne et en Toscane.

un autre style

 Pour François Desbordes c'est un style différent et son palmarès pour l'instant plus discret, mais son expérience dans les Ecrins, un ravissement dit-il.


                "Par deux fois, la rencontre avec la montagne fut un ravissement.
Je me souviens des cinq jours passés dans un même lieu, passionnante aventure immobile, qui me laissa voir le paysage et les animaux changer au gré des heures et de la météo.
Retrouver la chaleur et le confort du refuge des Bans était aussi un moment magique, après une journée de balade et de dessin.
Lors de mon second séjour, la rudesse et l'incroyable beauté de la montagne à St-Christophe-en-Oisans me reste en mémoire.
Après les instants de quiétude lors de la peinture d'un groupe de chamois se reposant confiants, sur une plaque de neige, l'un des souvenirs les plus marquants que je garderai de ces moments est sans doute le grondement sourd et régulier des avalanches et des chutes de pierres."


                                  Aquarelle de terrain: Rouge-Queue noir, vallée des Bans

 Puisqu'on parle de Rouge-Queue, j'ai une famille qui grandit ( c'est un bonheur de voir les parents se relayer et parfois m'apostropher avec véhémence, presque aussi près que deux mètres, jugeant ma présence gênante) au plus haut de ma terrasse couverte, aucun chat ne pourra y grimper.

Il est plus rapide de répondre à Nistosien ici que de repartir sur son commentaire, je viens toutefois de rajouter un lien  sur le Tour de France qui passera au Port de Lers cet été.
La crémaillère, à l'automne, petite pause travaux vous dira Frisco, nous nous sommes littéralement faits dévorer par les taons et rester manches longues pantalons et col fermé par ces chaleurs, c'est vouloir mourir

Une de mes filles et moi-même y remonterons quand même pour quelques séances de "rotofil", à la fraîche.

Cet endroit est béni des Dieux, j'y ressens un indicible bonheur, peut-être incompréhensible pour d'autres. Les forces telluriques de ce site se ressentent toujours.