dimanche 17 mai 2015

Que de fleurs

 Une seule lettre peut changer le sens d'un mot....je n'ai "que des fleurs" à vous offrir ce matin, mais ça ne va pas durer bien longtemps, dès le début de semaine je redeviens citadine pour  des journées de "brain storming".
Bien clos, ce jardin! et cette touche d'exotisme accompagné du bruit de l'eau pourrait laisser penser à un rivage d'îles lointaines; il ne manque que le soleil.


 Cette citation de Fernand Gregh, vous permettra de goûter pleinement le plaisir d'y entrer, dans ce jardin ...
                    Mieux vaut de respirer que de cueillir les roses
                      Et les plus beaux jardins sont où l'on n'entre pas

             Plus romantique de regarder le reflet des iris dans le bassin....

                                    d'autres gardent la tête à l'endroit:
         concurrencés par les ancolies qui au fil des ans doublent de volume

                     C'est aussi le temps des rhododendrons et des azalées

     
encore quelques anémones, les pensées reléguées au fond du jardin pour les laisser grainer à leur guise.

             les clématites capricieuses font l'objet de toute mon attention

               je vous donne à sentir le parfum d' une "Queen Elisabeth"
    Vous ne trouverez pas de roses rouges dans mon jardin, je ne les aime pas.




samedi 16 mai 2015

L'Hort

 mais qu'est-ce ? que l'hort...  ? issu du latin hortus, mon jardin en occitan !!!!
 en catalan, aussi...

https://www.youtube.com/watch?v=Ja4tVPCDQco

 Je vais donc vous décliner quelques-unes  ... des roses de mon jardin.

                            " Nous sommes les roses dirent les roses.
                                                  Ah ! fit le petit prince  
                                            Et il se sentit très malheureux
       Sa fleur lui avait raconté qu'elle était la seule de son espèce dans l'univers
                                     Et voici qu'il en était cinq mille
                                    toutes semblables dans un seul jardin"

                                                                 Antoine de Saint-Exupéry

La pluie et le froid ont stoppé l'éclosion des boutons, il fait aussi sombre qu'en novembre.

vendredi 15 mai 2015

En ville

         Il faut quitter à regret cette magnifique nef, avant de retraverser la ville

                                      Fresques de la Salle Capitulaire

Sortant de ces rencontres, il me prend  l'envie de m'intéresser davantage à mon environnement:

Proche du Capitole le quartier des Jacobins est très vivant et .... cosmopolite:


                                   Que peux bien cacher cette vieille porte?
Halte incontournable dans la plus grande librairie de la ville, Ombres Blanches.
                                                                          Photos Isarde



mercredi 13 mai 2015

Etonnantes affinités, suite

                                                Sanna Kannisto
                                Photographe finlandaise exposée en 2010
                                         Maxillaria fulgens 2010


                                         Petite fantaisie saisie au passage


          beaucoup plus sérieux ce fin graphisme qui ressemble à une gravure:

                                                     Mickaël Kenna
                                  Photographe anglais exposé en 2004
                           Arbres submergés, Kohoku Honshu Japon 2002

Scène de genre et beaucoup de présence:

                                              Beth Yarnelle Edwards
                                Photographe américaine exposée en 2003
                                 Lucia age16, Rita age21, and Nikki age 14

Il n'y avait pratiquement plus de reflet aussi me suis-je incrustée sans le savoir dans cette photographie de:
                                               Alexei Titarenko
                                 Photographe Russe, exposé en 2000
                                    Série Saint Pétersbourg 1991-2009


Rideau sur cette expo et faites comme ces deux japonais que j'ai stoppé,

                                                      courez-y !



                                                                                    Photos Isarde

Du Château d'eau aux Jacobins

Quel drôle de titre, me direz-vous !... je vais tout vous expliquer
 Le Château d'eau, au débouché du pout Neuf (Henry IV) et contre la Plairie des Filtres est le monument dédié à la photographie et les Jacobins est l'ancien couvent des Jacobins, ce vaste vaisseau célèbre pour sa voute en "palmier": il abrite aussi le tombeau de St Thomas d'Aquin.



 Le Château d'eau s'est coulé jusqu'aux Jacobins en traversant la Garonne
  pour une vaste exposition des photographes les plus célèbres:

       Dès l'entrée, la luminosité d'un vitrail est déjà une mise en condition.

Dieuzaide, Doisneau, Clergue, et beaucoup d'autres sont les "exposés" je vous montrerai comme à l'accoutumée, mes coups de coeur:


                                                         Robert Doisneau

Je jouerai ou pas, aussi, avec les reflets:


                                                 Véronique Ellena
                            Photographe française, exposée en 2006
                                       Nature morte Rome 2008

 Ce poisson ficelé  en est un de mes coups de coeur
 avec le suivant d'ailleurs qui  lui, est de :

                                                   Eric Aupol
                           Photographe français exposé en 2007
                                                Clairvaux 2002




                 Vous verrez demain que nous passerons à l'international

Honneur aux Jacobins, fines voussures du portail d'entrée:

                                                                                       Photos Isarde

http://www.galeriechateaudeau.org/web/

mardi 12 mai 2015

Toujours dans le vert

 et voici, puisque nous sommes en son coeur, les traditions du Couserans au moment des fêtes actuelles:
Je reviendrai un peu plus tard sur le "maillage"  du 1er mai  dérivé,...francisation de malhar, édifier un malh, un mai, tronc d'arbre décoré ou non: les Celtes avaient organisé leur calendrier autour de quatre dates qui étaient pour eux leurs grandes fêtes annuelles: Imbolc, le 1er février; Beltaine, le 1er mai; Lugnasad, le 1er aout; Samain, le 1er novembre.
Pour n'être point celtes, les anciens Vascons n'en étaient pas moins attentifs au mouvement astral.
Le 1er novembre,  la fête des morts, le 1er mai la fête des vivants.


 Mais penchons nous sur le Jeudi de l'Ascension, (quarante jours après Pâques et donc investi de la mobilité des fêtes lunaires), se déplace dans le calendrier, du 29 avril (en clé antérieure) au 3 juin (en clé postérieure).
Sa définition semble être uniquement chrétienne, sans que la fête soit installée sur un substrat "païen" pré-existant.
                                                     le masuc

 Sa définition dans ces vallées. C'était "eth bon jorn de mai".
Baptistine Fourquet (née en 1915):
   "Alors mon mari, il était dans le traînage des bois, il emportait un petit  flacon  et il ramassait la résine du sapin.
Et on la mettait sur du papier, on faisait comme un écu.
Et on le  mettait sur la poitrine aux enfants et derrière; ça leur faisait du bien, eh! Et on leur laissait ça jusqu'à ce que ça tombe."
Jean Pouech (né en 1931) connaît la recette, en parle avec inérêt, mais reste sceptique...

le filet blanc à gauche du grand hêtre est le torrent où nous puisons notre eau.
La grange de Frisco est encore plus haute que la mienne: monter pelles, pioches, tronçonneuse et autres outils est assez éprouvant.
Nous sommes ici dans une tradition montagnarde  où granges, masuc et cabane trônaient à des altitudes étagées et fonction d'une parcelle de pré que le propriétaire pouvait faucher et engranger lui-même à raison d'un balot aux environs de 50 kilogs sur ses épaules, une fois les bêtes montées en estive.




LO MASUC

Amoun, amoun dins la montanha,
Al mièg de cada pastural,
Din l'èrba espessa e la ginçana,
Trobaretz un trace d'ostal.

Lo cantalès, lo vedelièr,
Amb lo pastre,
I possan de cranes aücs,
Aiqui l'avètz nostre masuc.

Quand dintraretz dins la cosina,
I veiretz coma mobilièr,
Al prèp d'una taula pauc fina,
Los badinhons e los colièrs.

E al darrièr dins lo terrièr,
La bona cava,
Dins la frescor e dins l'escur,
Garda la forma del masuc.

E tot amont jost la tiulada,
Al ras del fen dels vedelons,
Cadun plegat dins sa fleçada,
Los omes barran los uèlhons.

Se dins la nuèch bufa en gisclent,
La cantauesa,
Darrèr lo pargue rescondut,
S'enduèrm lo tropèl del masuc.

E lo matin plan revilhats,
Dins l'aubièra e los pès nuds,
Amb la gèrla e lo farrat,
S'en van los omes del masuc.

Quand los vedèles an fach un bri(g)al,
Una tetada,
Cada tetina sul farrat,
Es una brava font de lach.

Quand a la fin d'un despartin,
Tastaretz la forma d'Aubrac,
Pensaretz que ser e matin,
Los cantaleses an trimat

Per vos donar coma dessèrt,
Lo bon formatge,
E lor diretz din un aüc :
"Viva los omes del masuc !"

Viva totes los cantaleses,
Que fan la forma e l'oncalat,
Viva los pastres de las devesas,
Al mièg de lor tropèl daurat.

Viva los rols, los vedelièrs,
De la montanha,
E que tojorn sus cada truc,
Demoran dreches los masucs.
LE MAZUC

Là-haut, là-haut dans la montagne,
Au milieu de chaque pâturage,
Dans l'herbe épaisse et la gentiane,
Vous trouverez une petite maison.

Le cantalès, le bédélier,
Avec le pâtre,
y poussent de retentissants "ahucs",
C'est bien là notre mazuc.

Quand vous entrerez dans la cuisine,
Vous y verrez comme mobilier,
Autour d'une table fort rustique,
Des baquets et des harnais.

Et sur l'arrière, enterrée,
La bonne cave,
Dans la fraîcheur et dans l'obscur,
Garde la fourme du mazuc.

Et tout là-haut sous la toiture,
À côté du foin pour les petits veaux,
Chacun plié dans sa couverture,
Les hommes ferment leurs  yeux,

Quand dans la nuit souffle en glapissant,
Le vent ,
Derrière le parc, bien caché,
S'endort le troupeau du mazuc.

Et le matin bien réveillés,
Dans la rosée et les pieds nus,
Avec la gerle et le seau ferré,
S'en vont les hommes du mazuc.

Quand les veaux ont fait un brin de tétée,
Chaque tétine sur le seau,
Donne une belle fontaine de lait,


Quand, à la fin d'un casse-croute
Vous goûterez la fourme d'Aubrac,
Vous penserez que, matin et soir,
Les buronniers ont trimé,

Pour vous donner comme dessert,
Le bon fromage,
Et vous crierez, dans un ahuc,
Vive les hommes du mazuc !

Vive tous les buronniers
Qui font la fourme et l'encalat,
Vive les pâtres des devèzes
Au milieu de leur troupeau doré.

Vive les rouls et les bédéliers,
De la montagne.
Et que toujours sur chaque truc,
Demeurent debout les mazucs.


 D'Aubrac ou du Couserans, même coutumes,  l'Auvergne  fait aussi partie de l'Occitanie.


lundi 11 mai 2015

Au vert

 Et ce luxe, cher Nistosien, je l'ai savouré pleinement !!!

Je n'ai pas encore déchargé mes photos car ici tout a explosé aussi et j'ai arrosé avant tout autre chose.
Même les iris d'eau jaune sont en pleine floraison et le niveau du bassin était au plus bas. J'en termine avec Begur comme promis pour ceux à qui cela a donné des idées...
 J'adore passer du luxe à la plus grande simplicité. astiquer le parquet avec le mélange d'essence de térébenthine et d'huile de lin, fourbir les cuivres ou recharger tous les supports avec des bougies neuves, jouer avec Frisco et les autres aux ombres chinoises sur la montagne avec la frontale.

 Mais c'est aussi à un chantier titanesque que je donne la main, car Frisco et Guilhem remontent une grange, une occasion de repenser à tous ces hommes qui ont eux aussi soulevé des montagnes de pierres !!!

                                                     Retour à Begur

Mer et montagne
Le bleu puis le vert mêlés
Tout autant aimés

ça ne vous rappelle rien ? vous l'avez déjà vu mais cette fois-ci,  j'étais chez lui

 et question reflets c'était facile !!!


  Miroirs d'eau ou miroirs d'intérieurs

                       un banc de poisson avait attiré un vol de mouettes