Je reviendrai un peu plus tard sur le "maillage" du 1er mai dérivé,...francisation de malhar, édifier un malh, un mai, tronc d'arbre décoré ou non: les Celtes avaient organisé leur calendrier autour de quatre dates qui étaient pour eux leurs grandes fêtes annuelles: Imbolc, le 1er février; Beltaine, le 1er mai; Lugnasad, le 1er aout; Samain, le 1er novembre.
Pour n'être point celtes, les anciens Vascons n'en étaient pas moins attentifs au mouvement astral.
Le 1er novembre, la fête des morts, le 1er mai la fête des vivants.
Mais penchons nous sur le Jeudi de l'Ascension, (quarante jours après Pâques et donc investi de la mobilité des fêtes lunaires), se déplace dans le calendrier, du 29 avril (en clé antérieure) au 3 juin (en clé postérieure).
Sa définition semble être uniquement chrétienne, sans que la fête soit installée sur un substrat "païen" pré-existant.
Sa définition dans ces vallées. C'était "eth bon jorn de mai".
Baptistine Fourquet (née en 1915):
"Alors mon mari, il était dans le traînage des bois, il emportait un petit flacon et il ramassait la résine du sapin.
Et on la mettait sur du papier, on faisait comme un écu.
Et on le mettait sur la poitrine aux enfants et derrière; ça leur faisait du bien, eh! Et on leur laissait ça jusqu'à ce que ça tombe."
Jean Pouech (né en 1931) connaît la recette, en parle avec inérêt, mais reste sceptique...
le filet blanc à gauche du grand hêtre est le torrent où nous puisons notre eau.
La grange de Frisco est encore plus haute que la mienne: monter pelles, pioches, tronçonneuse et autres outils est assez éprouvant.
Nous sommes ici dans une tradition montagnarde où granges, masuc et cabane trônaient à des altitudes étagées et fonction d'une parcelle de pré que le propriétaire pouvait faucher et engranger lui-même à raison d'un balot aux environs de 50 kilogs sur ses épaules, une fois les bêtes montées en estive.
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LO MASUC Amoun, amoun dins la montanha, Al mièg de cada pastural, Din l'èrba espessa e la ginçana, Trobaretz un trace d'ostal. Lo cantalès, lo vedelièr, Amb lo pastre, I possan de cranes aücs, Aiqui l'avètz nostre masuc. Quand dintraretz dins la cosina, I veiretz coma mobilièr, Al prèp d'una taula pauc fina, Los badinhons e los colièrs. E al darrièr dins lo terrièr, La bona cava, Dins la frescor e dins l'escur, Garda la forma del masuc. E tot amont jost la tiulada, Al ras del fen dels vedelons, Cadun plegat dins sa fleçada, Los omes barran los uèlhons. Se dins la nuèch bufa en gisclent, La cantauesa, Darrèr lo pargue rescondut, S'enduèrm lo tropèl del masuc. E lo matin plan revilhats, Dins l'aubièra e los pès nuds, Amb la gèrla e lo farrat, S'en van los omes del masuc. Quand los vedèles an fach un bri(g)al, Una tetada, Cada tetina sul farrat, Es una brava font de lach. Quand a la fin d'un despartin, Tastaretz la forma d'Aubrac, Pensaretz que ser e matin, Los cantaleses an trimat Per vos donar coma dessèrt, Lo bon formatge, E lor diretz din un aüc : "Viva los omes del masuc !" Viva totes los cantaleses, Que fan la forma e l'oncalat, Viva los pastres de las devesas, Al mièg de lor tropèl daurat. Viva los rols, los vedelièrs, De la montanha, E que tojorn sus cada truc, Demoran dreches los masucs. |
LE MAZUC Là-haut, là-haut dans la montagne, Au milieu de chaque pâturage, Dans l'herbe épaisse et la gentiane, Vous trouverez une petite maison. Le cantalès, le bédélier, Avec le pâtre, y poussent de retentissants "ahucs", C'est bien là notre mazuc. Quand vous entrerez dans la cuisine, Vous y verrez comme mobilier, Autour d'une table fort rustique, Des baquets et des harnais. Et sur l'arrière, enterrée, La bonne cave, Dans la fraîcheur et dans l'obscur, Garde la fourme du mazuc. Et tout là-haut sous la toiture, À côté du foin pour les petits veaux, Chacun plié dans sa couverture, Les hommes ferment leurs yeux, Quand dans la nuit souffle en glapissant, Le vent , Derrière le parc, bien caché, S'endort le troupeau du mazuc. Et le matin bien réveillés, Dans la rosée et les pieds nus, Avec la gerle et le seau ferré, S'en vont les hommes du mazuc. Quand les veaux ont fait un brin de tétée, Chaque tétine sur le seau, Donne une belle fontaine de lait, Quand, à la fin d'un casse-croute Vous goûterez la fourme d'Aubrac, Vous penserez que, matin et soir, Les buronniers ont trimé, Pour vous donner comme dessert, Le bon fromage, Et vous crierez, dans un ahuc, Vive les hommes du mazuc ! Vive tous les buronniers Qui font la fourme et l'encalat, Vive les pâtres des devèzes Au milieu de leur troupeau doré. Vive les rouls et les bédéliers, De la montagne. Et que toujours sur chaque truc, Demeurent debout les mazucs. |
D'Aubrac ou du Couserans, même coutumes, l'Auvergne fait aussi partie de l'Occitanie.
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RépondreSupprimerPas de souci, Nistosien elle descend à domicile grâce à un tuyau enterré et une prise d'eau plus haut dans le torrent et fermée à chaque départ; le filet d'eau paraît mince vu d'en haut mais il peut aussi se mettre en colère !!!
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