chez Isarde
Revenons dans nos montagnes; le temps s'accélère et me prends de vitesse, je ne vous ai pas encore conté les facéties du" maillage" que se profile déjà Pentecôte.
Pensez-vous que Sciences et traditions populaires fassent bon ménage?
C'est en tout cas pour moi un devoir de mémoire.
Pentecôte termine la période Pascale et déjà on pense au solstice prochain avec la fabrication du brandon.
Je les ai vu ces brandons, sécher devant chaque maison dans le Vall de Boï.
Pour en revenir à Pentecôte, du Piémont aux plus hauts villages d'altitude:
"A Penta Costa tota poma qu'a crosta"
A Pentecôte toute pomme a sa croute (Haut-Job)
même si l'on observe quelques variantes:
A Penta Costa e'a poma que bota crosta
dans les Couserans, Bellelongue et Biros et dans le Comminges, on rajoute:
Era que non bota non gosta (Celle qui n'en met pas ne se goûte pas)
En tout cas dans ce Piémont Pyrénéen les pommes de mon pommier ont à peine perdu leurs fleurs; on parle beaucoup de réchauffement climatique mais le temps glacial de ces derniers jours semble le démentir.
Moins répandu est le "Penta Costa tira que posca" dans le Montréjeaulais et le Nistos.
Le Lundi de Pentecôte, c'était la jeunesse qui allait couper un brandon: "Eth art". Ce tronc d'arbre qui deviendra le corps central du feu de la Saint Jean.
Il semble toutefois que ce brandon ait pu être confectionné un mois auparavant et installé ce Lundi à l'emplacement de la crémation.
Le temps de séchage est important.
Toujours est-il que l'on retrouve pour cette fête les mêmes interdits de travail que lors de la Semaine Sainte.
Il ne fallait pas "joindre" ni faucher ni aller garder, ni rien !!
Les punitions se concrétisent par quelque malheur survenu au bétail
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