vendredi 4 juillet 2014

Le Sel

 Le sel de la vie sans lequel nous aurions du mal à vivre, cet article très

documenté de l'Inrap


                        vue aérienne des marais salants d'Aigues-mortes

va-t-il vous intéresser ?

Me manquez pas la rubrique "tous les sites"

http://www.inrap.fr/archeologie-du-sel/p-18491-Un-mineral-d-origine-marine.htm


                              les fleurs de sel des marais de Guèrande

et les Sels de la Baleine qui regroupent les sels de Méditerranée et de l'Atlantique

http://www.salins.com/rencontre-10-000-flamants/


Comme il y a eu la Route de la soie il y a la Route du sel:

La Route du Sel part de l'Aïr traverse le désert du Ténéré et arrive enfin à Bilma où se trouvent les salines, lieu d'extraction du sel indispensable aux transactions. Cette route a fait l'objet d'un commerce caravanier pendant plusieurs siècles.
Au cœur de la transaction : l'échange du mil contre du sel et des dattes. Les Touareg Kel Ewey sont les plus attachés à cette activité. Ainsi les caravanes partent toujours groupées,
réunissant entre 3000 et 20000 dromadaires afin d'affronter le désert et les pillards, mais surtout de faire face aux raids des Toubous venus du Tibesti. La Route du sel est donc extrèmement périlleuse à cause de 2 éléments : le désert du Ténéré et les attaques et autres raids en tout genre.
Lors de la pénétration francaise, l'insécurité menaçait constamment le commerce transaharien. Des compagnies Méharistes se sont alors créées pour escorter les caravanes. A cette époque les salines de Bilma enregistraient le passage de 7000 à 30000 dromadaires par an.
En décembre 1916 à Agadèz, la révolte des Sénoussistes dirigée par Kaocen contre l'occupation française avait mis fin provisoirement à ces caravanes. Elles n'avaient repris qu'en 1920 et leur importance n'a cessé d'augmenter. En 1988, 5000 dromadaires parvenaient à Bilma.
Avec l'amélioration de la sécurité, les hommes osaient affronter le redoutable désert par petits groupes. Les caravanes remettaient leur sort entre les mains d'un seul homme le « Madougou » qui seul connaissaitt le chemin.
La route des caravanes passait obligatoirement par le fameux arbre du Ténéré à l'est d'Agadèz où les animaux s'abreuvaient une dernière fois avant la grande traversée. Le cycle caravanier duraient 9 mois. De juin-juillet à septembre, les hommes restaient en brousse laissant leur troupeaux au paturage. Dès la fin septembre, chargé de mil et de produits de l'Aïr, la caravane de sel les conduisait aux salines de Bilma. Traversant le ténéré aller-retour en 35 jours environs, ils parcouraient 1200 à 1500km : c'est la « Tafordé » ou la route du sel ou « Tarlam » la file de chameaux.
Au retour, la caravane se fractionnait et de petits groupes descendaient vers le sud du Niger avec le sel et les dattes, c'était «  l'Aïram » ou la caravane du mil. Après avoir vendu leur sel sur les marchés régionaux, ils achètaient le mil dès le début de la récolte. Ils séjournaient ensuite 3 mois en pays haoussa, le temps pour les chameaux de refaire la bosse en se gavant dans les champs de mil après la récolte. En échange, ils laissaient le fumier dans les champs.
Ils revenaient enfin chez eux en juin avec le mil et d'autres denrées. 3 mois après, la saison des pluies passée, ils repartaient avec le mil pour un nouveau cycle.
Le Kawar est une zone de falaises surmontées de fortifications anciennes en pierres sèches alignées nord-sud, faisant la jonction entre l'immense zone sableuse du Ténéré à l'ouest et le grand erg de Bilma à l'est.  Cette région a été habitée, depuis le Néolithique, car on y trouve des gravures et peintures rupestres remontant à cette période. Elle est actuellement une suite  de petites oasis qui sont parmi les plus isolées du Sahara. Elles survivent de façon traditionnelle grâce au maintien d'une activité caravanière. Le site abrite des gisements de sel, objet principal du commerce. D'importantes étendues d'eau douce et d'eau saumâtre naturelle déterminent des milieux biologiques (faune et flore) exceptionnels au Sahara. C'est aussi une des régions que l'addax est susceptible d'utiliser au cours de sa nomadisation. La beauté des paysages de cette région est universellement connue.
Le Kawar a connu la pénétration musulmane dès 666 par Uqba Ibn Nafi qui prit successivement tous les fortins avant de s'emparer de la capitale Khawar ou Qasabat Kahawar « la ville fortifiée ou la citadelle du Kawar ».
                                                                                                          Unesco

jeudi 3 juillet 2014

Rhytons

Ne confondez pas avec le diminutif des Henry: Riton !!!

C'est un grand bond dans les siècles passés auquel je vous invite ce matin,

Minoens, Myceniens, Perses, Thraces, Parthes, or, argent, splendeurs et

raffinement des vases à boire, ou à libations, les rhytons.


                                              Fresque d'Herculanum

Hérodote raconte que c'est à la suite de la bataille de Platées (-479 av J C) que

les Athéniens, après la lourde défaite infligée aux Perses, découvrirent tant d'or

et d'argent dans le camp des Perses, dont les fameux rhytons.



On navigue là des X éme aux 1er siécles avant J C:

 vous pourrez compléter aisément avec tous les sites du web consacrés à cet

 élément de vaisselle  qui va du plus simple au plus raffiné.



La Bulgarie  figure en bonne place dans les découvertes récentes y compris dans

une tombe à char, sépultures  que j'évoquais il y a quelques jours.



Les cavaliers des steppes centrales étaient porteurs  de ces rhytons.

 Les Parthes conquirent l'Iran au 2 éme siècle av J C et controlèrent le commerce

 de la Route de la Soie.



Tous ces peuples avaient un point commun, l'amour du vin dégusté dans des

 vases élégants.



Parmi les trésors des Musées Russe, Bulgare, de Téhéran ou du Louvre, ou

d'autres encore, voici donc quelques uns de mes préférés.

Contemplez le Panagyurishte Trésor

http://youtu.be/hJ4-gZn1gHI

sans oublier le trésor de Ziwiyé:

 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1949_num_93_2_7839

 et ce grand article publié par l'Unesco ... vous saurez tout !! comme quoi on découvre une tombe à char  à Charleville-Mézières et..... je galope !!!

http://unesdoc.unesco.org/images/0007/000748/074829fo.pdf

Le chaman sur les ailes de l'extase c'est pour Guilhem ...

mercredi 2 juillet 2014

Art... chitecture

Lecture de journal: et bien je demande à voir ... les imageries ... pariétales de

cette architecture, plus très longtemps à attendre ... ni même son devenir...

 pas de polémique sur le choix de ce quartier qui se veut novateur.

http://www.lecourrierdelarchitecte.com/article_4342

C'est la nouvelle des 50 ans de la Fondation Maeght

 architecte catalan José Lluis Sert

qui m'a plongé dans cette lecture.

Quelques réalisations des architectes Toulousains.


À tout seigneur tout honneur, c'est à Georges Candilis que revient la palme de l'architecte qui a le plus marqué la ville de son empreinte depuis la seconde guerre mondiale. Et pour cause, lui et son équipe ont remporté le concours pour la création du quartier Toulouse-Le Mirail.
Pour faire face à une croissance démographique importante en limitant l'étalement urbain, Toulouse a vu naître entre 1948 et 1958 une série de grands ensembles faits de tours et de barres, à Empalot, Jolimont ou Negreneys par exemple. Au début des années 60, le projet de nouveau quartier du Mirail est d'une toute autre ampleur. Pour la municipalité, il s'agissait de créer ex nihilo une ville pour 100 000 habitants ! Un concours fut donc lancé, auquel participa notamment Le Corbusier, et qui fut remporté par Candilis.
Vue aérienne, lac reynerieSon projet prévoyait de construire en dix ans entre vingt et vingt-cinq mille logements répartis entre grands collectifs, petits immeubles et maisons individuelles. Il s'organisait autour de deux axes novateurs : la construction d'immeubles en" y " limitant les vis-à-vis et tournés vers des jardins et des équipements publics, et la séparation des flux, voitures au niveau de la rue et circulation des piétons en hauteur par des coursives en façade des immeubles et des « dalles » reliant les constructions. On notera également que le projet de Candilis prévoyait de respecter la morphologie du terrain en préservant espaces arborés, sources, ruisseaux ou pigeonniers. Pour des raisons principalement économiques, le projet initial de Candilis ne fut pas mené à son terme, notamment dans sa dernière tranche (vers l'université) et que seulement 50 000 personnes se sont installées au Mirail au début des années 70.
Au passage, on peut profiter des bords du lac de la Reynerie (photo ci-contre), qui n'a rien de naturel puisqu'il est dû à la remontée des eaux de la nappe phréatique, à l'endroit où l'on a creusé pour extraire des matériaux utilisés lors de la construction du quartier.
Candilis à Toulouse, c'est aussi l'Université du Mirail qui a vu passer des générations d'étudiants depuis 1975.
Il convient enfin de ne pas oublier le marché/parking des Carmes, dans le centre historique de la ville, avec sa très particulière organisation en hélice et dont le toit offre un des plus beaux points de vue sur Toulouse
vue aérienne Mirail

Fabien Castaing a travaillé avec Candilis sur la réalisation du Mirail et de son université. Il fut aussi avec Pierre Viatge un des piliers de l'Atelier des Architectes Associés..
  Mirail veut dire miroir en catalan. Toulouse – le Mirail est donc imaginé comme un reflet moderne de la ville.

Le château de la Reynerie est un peu perdu dans ce quartier, construction palladienne jadis propriété de Guillaume Dubarry ... cela ne vous rappelle rien ? la Du Barry,  maîtresse de Louis XV.

Façade côté jardin


Ce Guillaume Dubarry, époux complaisant, eut tous les moyens pour construire et entretenir cette"folie" au sens propre du terme, assez insolite dans ce quartier,
un autre siècle!!! (1781-1783)
Son frère Jean Dubarry est celui qui a cédé sa maîtresse à Louis XV et arrangé le mariage de la dite dame avec son frère Guillaume,  pour convenances, lui aussi bénéficia des largesses royales.
Son hôtel particulier place St Sernin, était réputé pour ses splendeurs, il est maintenant le siège du très coté Lycée Ozenne.


   
                               Vestige des splendeurs passées (plafond) Flore.

                              Portrait signé Elisabeth Louise Vigée Le Brun
                                           Philadelphia Museum of Art


Cette charmante Toulousaine finit sa vie au château de Louveciennes, autre architecture, à sa commande, le Pavillon de musique.



                                    architecte: Claude-Nicolas Ledoux 




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mardi 1 juillet 2014

Vernissages

Puisque nous voilà dans la peinture... voici les vernissages auxquels je suis conviée




http://www.christophkovel.fr/

 évidemment le même jour mais pas la même heure !!

Tout aussi bien Carla que Carcassonne sont des sites remarquables. Carla, perché sur son piton est plus petit, plus intimiste,( j'y ai toujours rencontré des artistes d'exception ), célèbre pour celui qui porte son nom Bayle Pierre.

  • Pierre Bayle, copie du tableau de Louis Ferdinand Elle 
    Pierre Bayle, copie du tableau de Louis Ferdinand Elle © Musée Pierre Bayle
Pierre Bayle est né au Carla (Ariège), dans le comté de Foix, d’un père pasteur.
Lors de ses études au collège jésuite de Toulouse, il se convertit au catholicisme.
En 1670, bachelier ès Arts, il quitte Toulouse et abjure le catholicisme. Relaps, il est contraint de quitter le pays. Il s’enfuit alors à Genève où il entreprend des études de théologie.

des remparts la vue s'étend jusqu'aux Pyrénées

 une année, un sculpteur y avait placé des jardinières très originales





Art pariétal

Cela se rencontre ainsi, je suis dans une "phase" plutôt archéologique  mais pour ceux que cela ne passionne pas, ce n'est qu'un temps.. Je rencontrais très récemment un des spécialistes qui, lui, a eu la chance de rentrer dans la grotte Chauvet que l'on connait sous ce nom mais qu'il faudra dorénavant nommer Grotte du Pont d'Arc: je lui demandais ce qu'il pensait de la reconstitution qui se met en place comme celle de Lascaux, il la trouve excellente.

Voici une petite visite de ce site classé depuis les derniers jours de Juin au Partimoine Mondial de l'Unesco:

http://www.dailymotion.com/video/xm4rpo_la-grotte-chauvet-en-3d-anaglyphes_tech#from=embediframe

http://www.culture.gouv.fr/culture/arcnat/chauvet/fr/index.html

en comparatif le cheval de Lascaux,  à mon sens plus plat, moins de mouvement et d'expression que ceux, ci-dessus du Pont d'Arc.


dimanche 29 juin 2014

suite

Les tombes à char des Ardennes ne sont pas seules au monde celles de

l'Altaï en Sibérie, dans les Kourganes du Pazyrik, d'époque similaire sont

représentatives de l'art des Scythes, ces trésors sont conservés au Musée de

l'Hermitage à St Pétersbourg.

http://www.hermitagemuseum.org/html_En/03/hm3_2_6.html


                                                 peigne en or Scythe


Ces dernières années j'avais consacré un dossier sur les pierres à cerf de cette

même région pour Cerf Passion

 Des milliers de pétroglyphes sont répartis sur trois grands sites classés au patrimoine mondial de l'Unesco, les Balbal et les Pierres à cerfs  se dressent au cœur de cette région.


Découverte

On a récemment évoqué le chaudron de Gundestrup, nous voici encore dans

l'archéologie avec une superbe découverte : on vient de découvrir une tombe à

char dont la plus prestigieuse connue à ce jour est la tombe de Vix et la plus

chargée en artefacs d'origine méditerranéenne.

                                                  Cratère de Vix

Archéologie, découverte d’une tombe à char gauloise près de Charleville-Mézières

Des archéologues viennent de découvrir dans les Ardennes une grande tombe aristocratique probablement datée du Ier siècle avant Jésus-Christ renfermant un char doté de pièces en bronze et décoré d’or, ainsi que deux chevaux.
29/6/14 - 12 H 42

Fouille de la tombe à char.
Denis Gliksman/Inrap.

Fouille de la tombe à char.

Avec cet article
« Si l’existence de tombes à char en Champagne-Ardenne est connue aux VI et Ve s. av. J.-C., en revanche en débusquer une datant du Ier siècle est exceptionnel, observe Bertrand Roseau, archéologue du département des Ardennes. Découverte de façon inattendue alors que les archéologues fouillaient une villa gallo-romaine attenante, située le long d’une future autoroute reliant Charleville-Mézières et la frontière belge, cette sépulture est grande (15 m2) et renferme probablement une personne gauloise, de rang aristocratique.

Découverte dans de l’argile

Creusée dans une zone humide non loin d’un ruisseau, dans environ 80 cm d’argile ocre, la sépulture était bordée de planches et couverte d’un toit en bois, probablement de chêne, aujourd’hui effondré sur le défunt et son char. Le tout devait être surmonté d’un tumulus qui a dû être ensuite arasé. Pour l’heure, sous une tente blanche, des chercheurs grattent la terre à l’aide de spatules et de pinceaux, depuis une nacelle suspendue à un portique métallique, de façon à ne pas abîmer la couche archéologique.

Un char d’apparat et trois petits chevaux

Ils ont fait apparaître deux cerclages de roues en fer, ainsi que quelques restes de moyeux et de fines feuilles d’or probablement utilisées pour décorer les roues. « On a également mis au jour des cabochons de moyeux en bronze sertis de pâte de verre, ajoute Émilie Millet, archéologue à l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). Comme il s’agit de verre jaune opaque qui n’est apparu qu’à la fin de l’âge du Fer, vers 130 av. J.-C., on est à peu près sûr que la tombe date de cette époque », poursuit la jeune archéologue. À l’extrémité du timon émerge une pièce en bronze vert, décorée, et servant probablement à fixer le timon à une sorte de joug ou aux colliers des chevaux. Sous les planches du toit, les archéologues ont également mis au jour des céramiques.
De plus, à l’arrière du char, sont apparus « deux chevaux de petite taille, bien placés dos à dos, dont les restes osseux sont encore en connexion, ce qui signifie qu’ils ont été sacrifiés avant d’être enfouis », explique Sandrine Thiol, anthropologue, spécialiste des pratiques funéraires. Non loin d’eux, un troisième équidé.

Le nord-est de la France, une région riche en « tombes à char »          

« À partir du IIIe siècle av. J.-C., l’incinération devient prépondérante, mais 20 % des défunts sont encore inhumés », précise Sandrine Thiol. Ce type de tombe aristocratique émerge dès le VIIe siècle avant notre ère - au cours du premier âge du Fer - et s’achève avec la fin de la période gauloise, au début de notre ère. « Les chars les plus anciens sont équipés de 4 roues (comme celui de Vix, près de Châtillon-sur-Seine, en Côte d’Or) et de 2 roues au second âge du Fer », explique Gérard Bataille, archéologue Inrap spécialiste de l’âge du Fer.

Une princesse ou une prêtresse

Le plus souvent le défunt est un homme, parfois un adolescent, mais jamais un enfant. En revanche, à Vix, il s’agirait d’une princesse ou d’une prêtresse. Il est généralement inhumé sur le char, objet de prestige et symbole social. La Champagne-Ardennes est célèbre pour ce type de tombes, notamment à Bourcq, Semide et Acy-Romance, dans les Ardennes.
Enfin, « bien que le chantier doive s’achever ces jours-ci, il a été décidé de prolonger l’autorisation de fouilles vu la qualité exceptionnelle de cette tombe », a indiqué Benoît Huré, président du conseil général et sénateur.

                                                 Torque en or de Vix