mardi 8 décembre 2015

Folklores de Noël

 Juste le temps de changer d'intitulé de mail et je vous fait changer de saison pour voir que toutes nos coutumes ne sont pas perdues et même sont reconnues.

Vous m'avouerez que cela vaut la peine de vous communiquer cette info depuis le temps que je vous fait part des riches  traditions de nos Pyrénées.

http://actu.cotetoulouse.fr/pyrenees-brandon-tradition-inscrite-patrimoine-culturel-immateriel-unesco_25137/?utm_source=newsletter&utm_medium=newsletter&utm_campaign=L%27actualit%C3%A9+%C3%A0+Toulouse%2C+mercredi+9+d%C3%A9cembre.

Revenons à notre temps de l'Avent:

                                       Le cèdre d'Isarde se réchauffe au soleil

 " A Larcat, c'est au moment de la mise à feu de la tiso que les grands mères racontent l'histoire de l'Escouchalaïre.
"Cet homme avait entendu dire que les bêtes parlaient à la minuit de Noêl.
Ainsi il alla se tapir contre la porte de l'étable et là il entendit en effet ses boeufs se mettre à parler:
                 " Demain, c'est  jour  de fête, nous ne ferons rien" dit l'un.
                 "Et si, répondit l'autre, il faudra porter notre maïtre au cimetière".
L'Escouchalaïre, tout surpris et effrayé, partit au lit pour tacher de fuir cette impression.
Et le lendemain en effet, il était mort".
A la Bastide-de-Sérou, pas de bûche dans les maisons, mais des chandelles.
Et ce sont les épiciers du Canton qui les donnent à leurs clients.
La nuit de Noël, le maître de maison fait allumer ces cierges et candelous par le plus jeune de la famille. (1918).
 Le jeûne du caliu continue d'être observé (1920) dans les secteurs du Plantaurel, en Vicdessos et dans le Pays d'Olmes, beaucoup moins, semble-t-il, dans le pays de Foix et en Couserans.
D'après une ancienne coutume, ceux qui observent rigoureusement le jeûne pendant la veille de Noël jusqu'au repas du soir, ont le privilège de pouvoir mettre un charbon "caliu " (1940) sur la nappe de la table sans se brûler ni brûler le meuble.
La mère de J-B Rumeau fait toujours le jeûne du caliu en ne mangeant rien de toute la journée précédant la nuit de Noêl.
Elle met ensuite le charbon sur la table et celle-ci, parait-il ne brûle pas!
Avant d'aller à la messe de minuit, elle ne manque pas de déposer le pain sur la table avec le couteau planté dans la miche : "c'est pour l'Enfant Jésus" dit-elle.
A La-Bastide-de-Sérou, le couteau est planté dans le pain et celui-ci est ensuite enroulé dans une serviette.
A Gabre, la maîtresse de maison met de côté un peu de tout : pain, vin, et haricots... afin que l'Enfant Jésus trouve de quoi manger en venant au monde.
A Montesquieu-Avantès, "les anges viennent chercher ces provisions, mais s'ils ne trouvent rien, ils se mettent en colère et ne protègent plus la maison" (D. Audoubert). Ces coutumes sont à rapprocher de celles, très vivantes, que l'on rencontre dans les Pyrénées gasconnes où le repas de minuit est préparé pour les fées.
 (Il serait intéressant de savoir à quand remonte cette coutume et quelle est en est la raison ... pratique ... J'imagine que cette population n'est pas sotte et que c'est ainsi une façon de laisser une part au vagabond qui peut entrer dans la maison quand elle a été désertée pour la messe de minuit et ainsi se nourrir)
supputation toute personnelle !!!

  Valley of Yosemite : Snow Fall
                                                       Albert Bierstdadt
                                                                                      Boston

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