samedi 12 avril 2014

l'Iris


                                              Vincent Van Gogh


Je vous propose l'Iris messagère de l'Olympe, cueilleuse d'âmes qui laisse flotter

 son écharpe, l'arc en ciel: puis l'iris de mon jardin ou celui des peintres.

sans oublier l'iris des Métamorphoses d'Ovide en  son Chant XI Fable VI

                                       Les iris jaunes de Claude Monet


""Cependant, ignorant son malheur, la fille d'Eole compte les nuits ; déjà elle apprête les tissus que doit revêtir son époux, ceux dont elle veut se parer elle-même ; elle se berce du vain espoir d'un retour, elle fait fumer l'encens sur l'autel de tous les dieux ; mais c'est surtout au temple de Junon qu'elle va porter ses pieuses offrandes. Elle l'implore pour un époux qui n'est plus ; elle lui demande de le ramener sain et sauf, de faire qu'il lui reste fidèle. Hélas ! ce dernier voeu est le seul qui puisse être accompli ! La déesse ne peut supporter plus longtemps d'être priée pour Céyx, qui n'est plus ; elle veut écarter de son autel ces offrandes funestes. «Va, dit-elle, Iris, fidèle messagère, va, d'une aile rapide, vers la demeure du Sommeil ; ordonne-lui d'envoyer en songe à Alcyone l'image de Céyx, pour lui apprendre le sort de son époux». Elle dit ; Iris revêt sa tunique aux mille couleurs, fait briller son arc dans les cieux, et dirige son vol vers le palais du roi des Songes."           Ovide


                                                        Van Gogh


                      L'Iris

Les rayons du soleil se dardent sur l'enflure
D'un nuage opposé qui, rosoyant d'humeur,
Nous fera bientôt voir de l'Iris la voûture,
Peignant notre horizon de sa cambre lueur.




Ah ! la voici déjà, sa céleste présence
En bigarrant le ciel enfante divers ronds
Et découvre au soleil l'émail de sa naissance,
Qu'il a formé dardant sur elle ses rayons.
                                            

    
Elle fait d'un demi-rond seulement la ceinture
Dérobant la moitié de ce cercle à nos yeux,
Mélangeant ses couleurs de diverse peinture,
D'azur, de pourpre et d'or elle émaille les cieux.
                


Tel est le col doré des chastes colombelles,
Variant ses couleurs opposite au soleil ;
Mais encor de l'Iris les couleurs sont plus belles
Que l'émail colombin qui délecte notre oeil.
                        

            
Allons donc à couvert, car cette messagère
De la reine des eaux vient pour nous annoncer
Que tantôt la moiteur de son arc circulaire
S'épurant de ses pleurs viendra nous arroser.
                      

Le soleil à la nue oppose son visage
De ce bel arc-en-ciel pour former le voutis,
Jésus est le soleil, le monde le nuage,
La grâce le rayon, et la Vierge l'Iris.


                                                                 Pierre de Marbeuf   1596-1645
     

admirez le tableau de Philippe-Narcisse Guérin (1811) à l'Ermitage                                                                  
                                                   Morpheus et Iris
et le texte
http://books.google.fr/books?id=oAVLqjbEjhUC&pg=PA115&lpg=PA115&dq=iris+dans+les+M%C3%A9tamorphoses+d%27Ovide&source=bl&ots=7SeYrb7OQs&sig=RzabZb8yjvyFNuG5CKKAV8aBpSU&hl=fr&sa=X&ei=3P1HU6zSH6WM0AXd4ICADQ&ved=0CF8Q6AEwCw#v=onepage&q=iris%20dans%20les%20M%C3%A9tamorphoses%20d%27Ovide&f=false

2 commentaires:

  1. C'est une belle façon de décrire cette fleur étrange et vive. Je trouve très intéressant de parler à la fois de la nature elle même et de ses symboles.

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  2. Et ils sont nombreux, je vais rajouter un texte à cet article que tu pourras consulter

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