dimanche 22 février 2015

le plus intriguant..

Je l'avais vu rentrer dans ce bistro du port de l'Escala, évocateur d'un passé révolu.

Choc des cultures où les murs remplis de portraits de marins burinés, de pêches fructueuses (lorsque 100 familles vivaient du commerce des sardines) intégraient un grand écran traversé de mannequins excentriques.

                                             Au milieu des lamparos


 J'ai pensé, la crosse de son parapluie dépassant de son barda, à un pélerin de Compostelle, tout en me faisant la remarque qu'il n'était pas sur le bon chemin.
Puis je l'ai oublié... et retrouvé, en sortant, sur le port, couché à terre; pas tout à fait à même le sol, mais sur ces minces tapis que les randonneurs campeurs roulent sur leur sac à dos.
Masse sombre au soleil, la noirceur de ses pieds, déchaussés, m'intriguait...

Etait-il un pécheur perdu en quête d'un hypothétique pardon? un pélerin sans repères? sans ressources?, un pêcheur sans barque, un navigateur terrien échoué sur un port?
Il était là, dormant, vulnérable et j'hésitais à le photographier, violant ainsi son intimité.
Les paysages se donnent à vous sans protester...
Le visage caché, proche de sa guitare...... sans doute un vagabond vivant de sa musique.
 Ce port, orienté au Nord, balayé par la tramontane,  exigeait de ses marins une grande habileté, sans doute y en eut-il qui se sont perdus en mer,

au point d'y figer une femme qui à l'instar des Bretonnes fixe intensément l'horizon dans l'attente du retour de son homme,

Les barques étaient tirées à terre et les gros tonnages amarrés à ces môles.

                                                                                  photos Isarde

Grand panoramique dans le Cal Galan, ainsi que des thons ... avant la sur-pêche






 


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