jeudi 28 novembre 2019

L'automne

                 Pour ceux qui, à l'art, préférent la nature,

 Automne toute relative d'ailleurs, la tempête, les inondations, les chutes de 

neige abondantes, veulent nous faire croire que nous sommes déjà en hiver.

 La nature agressée ne s'y trompe pas, elle suit son bonhomme de chemin.

Voici le paysage qui m'entoure, suivant leurs essences, les arbres arborent leurs

plus belles couleurs, surtout quand les perturbations laissent entrevoir un soleil

encore chaud.


           Celle-ci vers le levant et la suivante au sud

Vous apercevez les ruines du château de l'ancien gouverneur du Languedoc 

grand ami d'Henri de Navarre (Henri IV ), quand, protestant comme lui, il dévastait les places fortes catholiques du Sud-Ouest.

Les vendanges sont finies  depuis belle lurette  mais je ne résiste pas à vous

montrer quelques miniatures. On ne quittera donc jamais ce Musée Condé de

Chantilly ! ! .....

cette vendange illustrée dans les "Très Riches Heures du duc de Berry au XIV

ème siècle



Pour voir celle-là il vous faudra aller à la Bibliothèque Nationale à Paris
 et demander les "Heures d'Anne de Bretagne" du XV ème siècle



Ne cherchez pas ce texte de notre "écrivaine" Colette.

mais si !!! de son temps aussi les vendanges pouvaient être précoces !!! 

"Le feu, le vin, les ciels rouges et venteux, la chair des fruits, les capiteux gibiers, les tonneaux, les sphères pulpeuses, roulent devant lui. Bogues des châtaignes, nèfles blettes, cormes roses, alises aigrelettes _ l'automne chasse devant ses pas une profusion de fruits modestes que l'on ne cueille pas, mais qui tombent dans la main, qui attendent avec patience que l'homme daigne les ramasser. celui-ci n'a d'yeux que pour son dernier regain et sa vendange.

 Au-dessus de la Loire, il a d'ailleurs la vendange assez austère, ce pauvre homme de la glèbe, à tout moment dans son oeuvre grêlée, noyée, transie, attaquée par l'invisible. Le jour même de la récolte est un jour déjà raccourci, un labeur poursuivi par la mauvaise humeur d'octobre, une tache pour laquelle la vigneronne noue son fichu, le vigneron boutonne sa veste de laine. Seul le Midi connaît pendant qu'il vendange, l'expression d'une joie qui participe du climat, de la saison intacte, de la prompte et parfaite maturité du raisin, parfois si caressé du soleil  qu'il appelle dans les vignes, fin août, ses milices bavardes. Il y a quelques années, tout le département du Var _ et je pense, ses voisins _ dut dépouiller, à partir du 26 août, les ceps chargés, sauver les grappes longues et lourdes qui traînaient sur la terre et s'y brûlaient. Que de sucre et de flamme, quel bleu de pruine sur ces raisins pansus, quel mauve de violette sur l'épiderme du grain ovale qu'on nomme olivette !...La clairette est rosée et ronde, le picardan luxueux pèse au cep, le muscat blanc doré et un petit pineau tout noir, si l'on tarde, crèvent leur peau fine et se vident de leur richesse.

Là-bas les vendangeuses blanches à cheveux noirs, se couvrent de grands chapeaux, rabattent leurs manches jusqu'aux poignets, et font les peureuses par coquetterie : "Vé, la tarente ! Bonne Mère, un serpent !" Par coquetterie aussi les hommes "tombent" la veste et la chemise. Où l'homme est beau et demi-nu, les femmes rient volontiers et chantent dans les layons. Fines et et hautes voix, que le vent de ponant porte d'un golfe à l'autre.... Les guêpes, ivres et sans défense, se collent aux comportes poisseuses : le soleil de septembre vaut celui d'août...Le vieux pressoir à bras visite encore Saint Tropez, s'arrête de seuil en seuil, entouré de ses essaims d'enfants et de mouches blondes. De ses sangles pourpre, de son bois teint d'un violet indélébile coule, engorgé de caillots, le vin neuf à qui chacun peut tendre son verre."





Ah ! la vendange.. et la chasse  !! il me faudra monter chercher mon livre de 

Genevoix pour accompagner d'autres miniatures ; à mon retour, je m'échappe

 encore retrouver la civilisation !....

mercredi 27 novembre 2019

d'Agnolo di Cosimo à Léonard de Vinci

Plus que quelques jours avant d'entamer cette joyeuse période de l'Avent, des 

crèches, des Nativités ou des marchés de Noël, sapins et guirlandes colorées.

J'ai choisi pour vous quelques peintures allant du gothique à Léonard, vedette

encore cette saison des grandes expositions parisiennes,  en passant par 

Bronzino.

De cette époque du gothique, à Sienne,  ce visage d'une Vierge qui se ressent 

encore de l'art bysantin.


Plus douce, cette Sainte Famille, que les autres portraits peints par Bronzino,

 répondant cependant à des régles précises, les adultes placés derrière les 

enfants et le personnage central seul regarde le spectateur. 

                   C'est une huile sur bois des années 1550 environ 

Angelo di Cosimo dit Bronzino est le peintre des Médicis : on dit de lui  qu'il est 

un peintre maniériste par excellence.


            Je me demandais si toutes ces Madones peintes jusqu'à la

 Renaissance n'étaient pas le reflet d'une époque stoppée par la Réforme  :
 
 c'est un sujet que je vais approfondir ; il me reste à rechercher de ce fait les 

représentations religieuses de la Contre-Réforme.

 Bronzino et De Vinci se sont chevauchés : Bronzino est né en 1503 alors que 

Léonard quittait  la vie en 1519, à la cour de François 1er .

 Je suis surprise de trouver deux Madones au style si différent, la première 

intitulée" Madone aux fuseaux" date de 1499, (huile sur panneau de petite

 dimension),  Léonard de Vinci était alors à la cour de Milan.

 Cette main au premier plan est surprenante mais a sûrement sa signification


                      La Madonna Litta  est plus colorée plus sensuelle 



Si vous étiez à Londres en 2011, vous auriez pu faire la différence entre deux 

"Vierge aux rochers" mais j'ai choisi celle peinte entre 1483 et 1484 

légérement plus grande (199x122cm) huile sur bois aussi mais transférée sur

 toile, que les chanceux pourront sans doute voir à Paris.

mais là aussi la main de la Vierge est omniprésente, signe sans doute de

 protection ... 


Un petit tour à Venise avec Giovanni Battista Cima da Congliano, à la même

 période.  Cima peint ses personnages dans une architecture minutieuse,

 généralement la Vierge et l'enfant sont entourés de saints comme ici St Michel

 et saint André et cette peinture mérite une étude approfondie.

 A votre avis que signifient ce mur qui s'effondre soutenu par la croix  et ses 

pierres qui jonchent le sol ? ...  les saints sont les piliers de l'édifice chrétien 

sur les ruines des constructions païennes.

 c'est une huile sur panneau de 194x134 cm


 sur celui-ci, ce sont saint Jean Baptiste et Marie-Madelaine huile sur panneau

  de 167x110cm



 Cima ne projette pas la main de la Vierge en avant, il la place dans celle de

 son enfant


          Ils sont tous les deux pensifs, empreints d'une certaine tristesse

mardi 26 novembre 2019

Plus vrais que nature

Nous ne quittons pas Tours avec d'autres tourangeaux ; dans la grande 

tradition du XVI ème siècle  avec les céramiques de Bernard Palissy,  voyons

les céramiques de la famille Avisseau à Tours au XIX ème siècle.

 Superposant, mélangeant les glaçures et créant de ce fait de nouvelles

 couleurs,  Charles-Jean Avisseau (1840-1913) suivi d'Edouard, Caroline  et de

 tous les autres, ont amené la nature parmi la clientèle aisée qui leur passait 

commande pour leur décoration ou leurs cadeaux de mariage comme c'est le

 cas pour ce plat de poissons  marqué au chiffre des mariés.








 Vous trouverez cette scène de chasse peut-être un peu chargée, la couleuvre

 pense dévorer le lézard vert mais c'est peut-être la chevêche qui va en faire

 son repas !!







 Il y a sur ce plat un bestiaire varié et vivant où, tour à tour, ceux qui 

         convoitent les autres sont surveillés par leurs prédateurs



           cette couleuvre voudrait bien se saisir de la grenouille

            Est-ce un rouge-gorge qui lorgne  cette grosse mouche ? 

Edouard Avisseau nous convie à une vision de la diversité animale en nous

 montrant  l'équilibre nécessaire de la nature : son vase se compose de feuilles 

de choux et de blettes







  https://docplayer.fr/37267467-Un-bestiaire-fantastique-avisseauetla-faience-de-tours.html


lundi 25 novembre 2019

Portraits au crayon du XVI ème siècle

 Les deux reines, filles de Catherine  de Médicis se ressemblent  : tout d'abord

 la fameuse reine Margot, reine de Navarre et de France par son mariage avec 

Henri IV  en 1572  ; portrait de François Clouet, pierre noire et aquarelle 

(1560)



  Elizabeth fille ainée d'Henri II et de Catherine de Médicis va épouser 

  Philippe II d'Espagne en 1559. C'est l'année de ce portrait par François Clouet



  Je passe régulièrement sur les anciennes possessions de Catherine de Médicis,

 Montlaur,  dans la périphérie toulousaine ; portraiturée par Jean Decourt voici

 le portrait de Diane de Clermont,(soeur de la duchesse d'Uzès) seigneure de 

Montlaur épouse du seigneur de Clermont. 




Fille de la favorite d'Henri II,  Diane de Poitiers et de  Louis de Brézé, voici 

Madame  de Bouillon par son mariage en 1539 avec le duc Robert de Bouillon

 et malgré tout Dame de la reine Catherine. Malgré ces positions proches du 

pouvoir, cela ne leur donnait pas le sourire. Les modernes photos d'identité 

proscrivent aussi le sourire  !!!


 Qu'en est-il de ces Messieurs ?? Il faut aimer l'histoire de France pour

 s'intéresser à ces personnages, rassurez-vous nous ne passerons pas en

revue les cinq cents portraits conservés à Chantilly !

 De celui-ci on disait qu'il était le "mieux mis de son temps" . François de

 Vendôme, vidame de Chartres est Colonel de l'infanterie française en 1537

ce portrait de 1555 n'est pas signé 


 Il porte déjà des boucles d'oreilles mais ne peut être assimilé aux "mignons" 

d'Henri III : il décède en  1560 alors qu'Henri III accéde au trône en  1574.

 C'est un autre peintre de cour qui se charge du portrait de Charles de La 

Rochefoucault, Comte de Randam, chevalier de l'Ordre de Saint Michel, lui

aussi colonel de l'infanterie française




Marc Duval dit Le Peintre de Luxenbourg-Martigues 1555


Peut-être le plus beau ou le plus connu celui de Claude, duc de Lorraine, 

Colonel des lansquenets, il est blessé à Marignan. Fait duc de Guise en 1527, il 

meurt en 1550. De l'école de Jean Clouet la peinture de ce portrait est 

exposée au palais  Pitti à Florence.



 https://www.persee.fr/doc/piot_1148-6023_1947_num_42_1_1979

dimanche 24 novembre 2019

Portraits du XVI ème siècle

 Qui était Jean de Thais pour que Jean Clouet en fasse le portrait en 1540 ?

Tout simplement Chevalier de l'Ordre et Ambassadeur à Rome en 1538

           puis Colonel général et Grand maître de l'Artillerie en 1546 .

            C'est aussi une pierre noire rehaussée de sanguine



                                                                      il y a du défi dans ce regard

Catherine de s'empêtrait pas de détails,  ce portrait de Léonore Sapata, venue 

d'Espagne en 1530 comme suivante de la reine Eléonore,  ne porte la mention

 que de "Sapata" Son portrait date de 1532 elle rejoindra l'Espagne en 1537.



L'art de Jean Clouet est remarquable d'arriver à percer la personnalité de son 

modèle d'un seul coup de crayon

 https://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-de-france/4034-eleonore-dautriche-1498-1558-seconde-epouse-de-francois-ier.html

A la lecture de cette page d'histoire on peut se demander pourquoi elle est 

renvoyée en Espagne

 https://cour-de-france.fr/histoire-et-fonction/maisons-services-et-charges/etudes-modernes/article/une-perle-de-pris-la-maison-de-la-reine-eleonore-d-autriche

de la Cour de la reine Eléonore  aussi, sa folle  Cathelot  : censée distraire

 celle-ci, je lui trouve un côté  "malin", sans doute le costume plus dessiné de

 ce crayon de l'Ecole de  Jean Clouet ; pierre noire et aquarelle



pas plus respectueuse pour  "la Romaine" sans doute une de ses suivantes 

venue d'Italie qui n'a les faveurs que de l'Ecole de François Clouet

  
Ce dernier ne bénéficie pas d'identification : ce ne devait pas être "n'importe 

qui" pour être portraituré par Jean Clouet en 1525



samedi 23 novembre 2019

Crayons du XVIème siècle

Je vous propose de faire la comparaison entre  les crayons de François Clouet

et ceux de son père Jean.

 Nous verrons aussi des crayons de leur école ; François va adjoindre à ses 

croquis à la pierre noire, l'utilisation des crayons de couleur, comme ci-

dessous. 

 C'est un portrait d'Elizabeth d'Autriche préalable à une peinture célébre qui se

 trouve au Louvre. Elizabeth d'Autriche est née en 1554, elle fut l'épouse de

 Charles IX, (commanditaire du massacre de la St Barthélémy ) avant de finir

          sa vie dans un couvent de Vienne, sa ville natale, en 1592.


             Autre portrait de François Clouet aux crayons de couleurs

celui de Claude de Foix, vicomtesse de Lautrec puis épouse de Charles de 

Luxembourg, vicomte de Martigues.

 Si vous vous penchez sur les généalogies de ces princes vous serez peut-être 

surpris de la possession des vicomtés du Sud-Ouest, ce sont les héritiers  trois

siécles plus tard des "croisés", barons du Nord, lieutenants de Simon de 

Montfort 
 (vous avez sans doute remarqué les colonnes de marbre rose qui soutenaient l'affiche de l'expo sur l'Amazonie au Museum, c'est précisément à cet endroit que Simon eut la tête emportée par un boulet lancé par une catapulte actionnée par une Toulousaine lors du siège de cette ville en 1218 )

qui investirent et s'approprièrent  ces territoires pour chasser l'hérésie cathare,

lors de la "Guerre des Albigeois". La vogue de ces crayons était grande,  

Catherine de Médicis en possédait plus de cinq cents, conservés  à Chantilly, 

mais beaucoup de répliques ont circulé.



                Elle a l'air bien inquiète cette Madame de Martigues,

        l'absence de pierre noire rend le trait plus fin.

L'on peut envisager que tous ces crayons  que Catherine de Médicis non 

seulement conservait mais identifaiit de sa main,  constituaient  l'équivalent de 

fichiers de police.

 De l'école de François Clouet  voici celui de Madame  de Dampierre née

 Jeanne de Vivonne en 1516 elle devient la tante de Brantôme par son mariage

 avec Claude de Clermont baron de Dampierre.

              L'Art et l'Histoire vont de paire 



                                                                  Elle n'a pas l'air plus gaie !!

     Très différent ce portrait d'inconnu  dessiné par un anonyme vers 1530

                        mais très connu en temps que dessin 


 Dans l'atelier des Clouet il y avait aussi leur oncle Pierre Dumonstier qui 

dessine en 1570 le portrait de Madame de Muy Sinfal aux crayons de couleurs


                                     Plus sûre d'elle-même, plus lointaine aussi 

Un peu plus tard un autre Dumonstier, Daniel, devint le portraitiste favori 

de la cour d'Henry IV.

Revenons à Jean Clouet avec son crayon de la baillive de Caen née Aimée

 Motier de La Fayette en 1490,  elle a 30 ans au moment de ce portrait. Elle est

 l'épouse de François de Silly capitaine et bailli de Caen et gouvernante de 

Jeanne d'Albret princesse de Navarre élevée à la Cour de Francois 1er.

 On dit gentiment que la baillive fait partie de la petite bande du roi.....


Peut-être pour cela qu'au lieu de Madame de Silly, le titre donné et connoté de

 "baillive" est moins considéré !! 

 https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1981_num_93_151_1951_t1_0101_0000_2

 https://books.google.fr/books?id=QtT6-9S_rowC&pg=PA140&lpg=PA140&dq=Baillive+de+caen&source=bl&ots=ovx2kmFnRd&sig=ACfU3U09swndHVefbANynOcTPT9cker9Zg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjLytKE___lAhUJQEEAHVKdC6sQ6AEwB3oECAoQAg#v=onepage&q=Baillive%20de%20caen&f=false

vendredi 22 novembre 2019

Galerie de portraits du XVI ème siècle en France

Le choc est rude !... passer du jour au lendemain des Arts Premiers  aux 

délicates esquisses où les Clouet père et fils sont les maîtres incontestables !!:

 On les appelle "crayons " car ces portraits sont dessinés à la pierre noire

 rehaussés de sanguine ou d'aquarelle. Les Clouet ne sont pas les seuls,

 Holbein, Bronzino ou le Titien s'adonnent au même excercise, étude préalable

 pour des portrait peints à l'huile. La véritable merveille de ces crayons révèle 

non seulement les traits et les coiffures de la cour de François 1er ou les 

visages de quelques demoiselles de l'escadron volant de Catherine de Médicis,

 mais des études psychologiques où les traits révèlent le caractère des 

personnages de cette époque.

 Commençons peut-être par la reine de Navarre, Marguerite est la soeur de

 François 1er, après avoir été duchesse d'Alençon elle épouse ensuite Henri II 
 
de Navarre: leur fille Jeanne III d'Albret( crayon aussi de Clouet) héritera des 

 croyances réformistes  de sa mère.

 Marguerite était amie des poètes  et se passionnait pour les lettres et

 les arts, elle laissera à la postérité son "Heptaméron" et des poésies les 

"marguerites de la marguerite des princesses"



Elle a sur ce crayon, 53 ans en 1545, peu avant sa mort qui survient en 1549.

 Son regard est amusé, son sourire discret et l'on retrouve le nez de François

 1er. C'est pourtant l'oeuvre d'un anonyme.

 Le portrait suivant est celui de Thomas de Foix, sire de Lescun, vicomte de 

Lautrec, Maréchal de François 1er et tué à Pavie en 1525.

 Ferez vous une différence de "facture" entre celui-ci de la main de Jean Clouet,

 le père,  avec le précédent  ?

  Je vous laisse en juger.




  Voici un des crayons les plus aboutis de Jean Clouet en 1525 : 

c'est une "Madame de Lautrec "née Jeanne de Crussol, épouse de Maffre de 

Voisins, vicomte de Lautrec




                                              Pierre noire et sanguine