mardi 10 février 2015

Carnavals

Je n'ai pas encore réussi à faire une synthèse entre tous les textes compulsés sur ce thème du Carnaval, peut-être parcequ'il est une manifestation qui ne m'a jamais passionné.... et pourtant.

 Les manifestations du Carnaval sont reconnues comme des vestiges de très anciens rites religieux destinés à ramener, avec le soleil, la fécondité des champs et des bêtes. On ne s'étonnera pas de trouver dans les Pyrénées, réceptacle des plus antiques civilisations, en particulier au Pays Basque, des coutumes sous lesquelles transparait tout un monde de croyances liées au renouveau du printemps.
Si dans l'Aude voisine  c'est le Carnaval de Limoux qui attire les foules,



 celui de la Soule est encore le plus représentatif et le plus actuel; sans oublier toutefois celui des Pyrénées Orientales avec la fête de l'Ours,


 et sans aller jusqu'à Nice.

Nous verrons que ceux du Comminges et du Couserans ont disparus avec l'exode de la jeunesse.
 Peut-être commençons nous par ceux de la Soule:

http://www.euskomedia.org/PDFAnlt/literatura/16/16087136.pdf

Quand on lit les descriptions qu'en a faites l'écrivain basque Chaho, vers 1840, et les détails notés par les ethnologues contemporains Violet Alford et Barandiaran, on pénètre dans un extraordinaire monde de symboles hérités d'une mythologie fabuleuse, celle des saturnales et des religions agraires de l'Orient.
A travers une description d'une prolixité romantique, Chaho a fourni sur la danse du "zamalzaïn" des détails qui, aujourd'hui sont tombés en désuétude; leur symbolisme, détaché de sa signification antique avait des formes incompréhensibles. C'est ainsi qu'il lui donne une escorte de douze porteurs de toques rouges, les kukulleros, qui dansent à sa suite deux par deux, une baguette à la main.
Quand la mascarade a pris possession d'un village, le tcherrero trace avec son balai de crin le cercle au centre duquel le zamalzaïn, va exécuter sa danse sur un air traditionnellement différent de ceux qui accompagnent les autres parties de la cérémonie. Lorsque chaque personnage a accompli son exhibition, le zamalzaïn redevient le cente d'intérêt. Une scène, banale en apparence, va .se dérouler: on va le ferrer.



Une fois ferré après maintes pousuites, sauts,  simulacre de chasse rituelle, enfin ferré, il va refuser l'avoine proposée et se livrer à la danse du verre, après quoi on assitera au similacre de sa castration.

 https://www.youtube.com/watch?v=_2v8faNZPrc

 Le rituel religieux des fêtes du printemmps des anciens agriculteurs du néolithique revit ainsi dans les mascarades qui serpentent au travers de la Soule: le héros de la cérémonie en est le héros et la victime.
 Autrefois il y avait aussi  l'ours et deux agneaux, mimés, dans une course poursuite que l'on retrouve dans les Pyrénées Orientales.

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