Les poètes la consacrèrent " Cité des arts et des lettres du pays":
connue pour être le siège d'une des plus anciennes universités après
celles de Bologne en 1088, et celle de la Sorbonne en 1253 c'est le roi
Dinis 1er qui la fonde en 1290 mais à Lisbonne : c'était déjà les prémices
de changements, de périodes de déclin, de crises notamment avec la
période de tourmente politique de Antonio de Oliveira Salazar qui fait
détruire par deux fois les bâtiments universitaires et n'hésite pas à
laisser sa police tirer sur les étudiants.
De nos jours les étudiants ont retrouvé toute latitude d'acquérir un
enseignement libre et ouvert sur le monde. C'est le grand écrivain
Camoes qui dans ses "Lusiades" raconte la création de l'Université de
Coimbra par le roi Dinis qui fait appel à des professeurs venant de Paris,
de Salamanque ou d'italie. En concurrence avec l'enseignement des
Jésuites elle acquiert toute sa prépondérance après l'expulsion de ceux-ci
en 1759 sous l'égide de Pombal. Pour ce qui justifie cette appellation de
"Cité des Arts", il faut souligner que plusieurs sculpteurs français
viennent à Coimbra exercer leur art en créant une école de sculpture en
1530 : Nicolas Chantereine, Jean de Rouen, Jacques Buxe et Philippe
Houart s'associant aux portugais Joào et Diego de Castilho.
Le complexe universitaire a été inscrit au patrimoine mondial de
l'humanité par l'Unesco en 2013.
Le joyau de cette université est la Bibliothèque Joanina édifiée par le roi
Jean V en 1724, difficile de photographier les quelques 30.000 livres
et 5.000 manuscrits qui s'étagent sous les plafonds peints en trompe
l'oeil par des artistes italianisants de Lisbonne.
J'ai eu plus de chance dans la chapelle décorée d'azulejos du 17 ème
surmontés d'un superbe orgue du XVIII ème.
à suivre
Mais la vie de Coimbra ne se limite pas à son université.