vendredi 1 juillet 2022

Mithra tauroctone

   Mithra sacrifiant le taureau  est la figure majeure de Mithra et celle que je vous 

propose est  un  marbre issu de Sidon vers 390 apr J C, conservée au Musée du 

Louvre.

 

 Son découvreur E Durighello en 1881 décrit les lieux du site qui l'abritait,   le 

mithreum de Sidon avec force détails mais tint ce lieu caché.  Sidon est l'actuelle

 Saïda au Liban.

 Le thème d'une divinité  tuant un taureau apparaît  en Grèce dès la fin du V ème 

siècle,  avant j C  pour immortaliser une  victoire   en Arménie puis devient

 celui de Mithra avec une iconographie constante, un dieu juvénile qui plante son

glaive dans le coeur du taureau. Il détourne la tête, certains pensent que c'est 

pour regarder le soleil, d'autres, qu'à l'instar de Persée  détournant le regard 

devant Méduse au moment de sa mise à mort, il agit de même.

 Les symboliques,  le scorpion dévorant les testicules le bout de la queue 

transformé en épi de blé le serpent qui s'abreuve du sang du taureau, le pied du

 dieu calé sur le sabot de la bête figurant sur la plupart des sculptures ou des bas-

reliefs, évoquent la fertilité.

 


 Le marbre suivant issu de  la colonie Colonia Patricia Corduba en Bétique

à Cabra  a subi quelques dommages avec la disparition  du pan flottant de la

tunique. Découvert en 1952 lors de fouilles dans une cour ceinte d'un portique, 

cette  tauroctonie  présente deux détails supplémentaires, le chien,  les plis opérés

 par la morsure su serpent et Mithra qui relevant les naseaux du taureau tient 

aussi son oreille  tout en plantant son glaive.

 Il a beaucoup d'allure !!! il est conservé au Musée de Cordoue quand il

 n'est pas à Toulouse pour notre plus grand bonheur.



Mais nous verrons aussi des Mithra taurophores qui ne mettent pas à mort une 

bête sauvage mais  les portent  mort sur leurs épaules.

 

 Vêtu à la persane, coiffé d'un bonnet phrygien comme dans le mithreum de 

Poetovio en Pannonie Supérieure, qui en possédait plusieurs.

Mais celui-ci vient de Sidon et vous pourrez aller le voir au Louvre, lorsqu'il y 

reviendra à moins qu'il ne soit encore invité ailleurs !!

 

mercredi 29 juin 2022

Le culte de Mithra

  Plonger au coeur d'une exposition  n'est pas suffisant pour rentrer dans le 

mystère d'une religion que l'on n'a pas précédemment connue, encore moins 

comprise et pire encore vouloir en faire rapidement le tour. Cela est d'autant plus

 compliqué que selon mon habitude, (ceux qui me suivent depuis des années, le 

savent) je ne vais pas suivre sagement les premiers panneaux et passer d'une

 sculpture à un bas relief, mais aller de prime abord vers ce qui m'attire le plus, 

et vous en avez l'exemple avec l'article précédent.

 De la même façon mon bas relief préféré est celui-ci ; le plus complexe pour 

approcher le fond même de cette religion ou de ce culte comme vous préférez et

qui en ma qualité de chrétienne, me sied vraiment.

 Je pense que si ce sujet vous agrée, vous pouvez de votre côté chercher des

 explications. Je lis souvent les propos d'Ernest Renan qui considère que 

" Si le christianisme eût été arrêté dans sa croissance par quelques maladies

 mortelles, le monde eût été mithriaste."








 

 

 

 

 Nous avons sur ce 

beau marbre en bas 

relief, tous les 

attributs du culte de

Mithra

 le lion 

le corbeau

 le scorpion

le serpent

 qui tous figurent dans l'art de sa représentation.

 
 
https://www.youtube.com/watch?v=AdHo_A_e_hY


mardi 28 juin 2022

Le culte de Mithra

  Le musée St Raymond de Toulouse nous offre une nouvelle exposition  sur un 

sujet  moins connu et sans doute volontairement effacé des mémoires.

 Sujet  très complexe car les spécialistes ne sont pas  en accord sur ses origines et

 le titre de cette exposition nous y prépare

"Le mystère Mithra", plongée au coeur d'un culte romain.

  Je reprends la présentation:

Mithra a fait l'objet d'un culte très surprenant dans l'Empire romain entre le Ier et

le  Vème siècle. Méconnu du grand public, il interpelle les spécialistes  depuis plus

 d'un siècle. Mais depuis quelques décennies, l'archéologie et le réexamen des

 sources anciennes ont permis de renverser quelques idées reçues. L'exposition

 permet de remonter aux origines orientales de Mithra, de pénétrer au coeur des

 sanctuaires qui lui étaient consacrés, de faire connaissance avec ses adeptes et de

  s'interroger sur le conditions de la disparition du culte. 

La statuaire de marbre ou de grès est spectaculaire,  issue du musée du Louvre ou

 du musée de Francfort, de Mérida en Espagne, et des dernières fouilles de 2010 à

 Angers.             https://journals.openedition.org/gallia/1002

 

Du mythréum d' "Augusta Emerita", (Mérida) justement,  ce Mercure en marbre de

 Borba (Estremadure) en 155 apr J C.


Vous pouvez lire sur la carapace de tortue servant de caisse de résonance  à la lyre

la dédicace suivante; 

"l'an 180 de la colonie. Consacré à l'invincible Mithra. Gaius Accius Hedychrus

Père, de bon coeur, de bon gré, a déposé."

  Cette inscription émane d'un affranchi, citoyen romain Père de la communauté

 en 155 apr J C,  dont le nom apparaît à plusieurs reprises dans le sanctuaire

 mithriaque de Mérida.

  L'on pense que cette oeuvre  peut s'inspirer de l' Hermès assis  du sculpteur grec

 Lysippe en 338-335 av J C , reproduite aussi dans des bronzes.

Parmi les hypothèses de l'origine de ce culte on trouve celle  qui mentionne 

Pompée en 67 av J C implantant dans les Pouilles des pirates capturés adeptes de

 ce culte, ou bien de Tarse en Cilicie fondée par Persée assimilé à Mithra, c'était

 la thèse de Tibeius Claudius Balbillus sous Claude, Néron et Vespasien politicien et

 astrologue  qui fut aussi préfet d'Egypte de 55 à 59 .

 Une autre encore, ce culte aurait été connu à la suite de la prise de l'Arménie.

 Les légions romaines adeptes de ce culte l'avaient sans doute importé à Rome 

puis exporté aux confins  de l'Empire.

 Nous allons voir tout cela.   


 

lundi 27 juin 2022

San Anton Gardens. Malte


 Ce sont les jardins de la résidence de la République autrefois palais du grand

 maître provençal Antoine de Paule de 1623 à 1636, ( ah ah un Toulousain !

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_de_Paule

 et par la suite résidence du gouverneur britannique, pendant la période coloniale. 

Ce jardin botanique est un havre de paix et de verdure aux portes de la capitale.

 Les massifs ne sont pas avares de fleurs.

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Les perspectives ombragées incitent à la découverte de tous les coins du jardin.

 

Les bassins où barbotent canards et cygnes blancs ou noirs rafraîchissent

 l'atmosphère




                         Les canards s'abreuvent à même les jets d'eau

            et  les carpes rouges font le tour du bassin en toute quiétude

 











































 
  C'est sur ce rouge incandescent des hibiscus que se referme  ce voyage à Malte.


mardi 21 juin 2022

Dans les rues de Mdina

 Dans les rues de Mdina les heurtoirs de portes (comme d'ailleurs à La Valette)

sont rutilants,  plutôt que les lions habituels, ce sont les dauphins qui dominent.

                                                                                  d'autres le sont moins

 














 

 

 

il y a aussi ceux qui 

s'appliquent sur la croix de

 Malte

 






















                                 Ce portail à double vantaux n'échappe pas à la règle


En route vers l'église du Couvent des Carmélites  dont l'architecte est le français

Médéric Blondel des Croisettes (1660).

Ingénieur et architecte français (fils de Louis Blondel des Croisettes, architecte 

militaire du roi de France).  Il est actif à Malte à plusieurs reprises puis ingénieur 

résident de l’Ordre de 1659 à sa mort.

Il a travaillé sur les lignes de défense de la Cottonera (Cottonera Lines, derrière

 Birgu) et sur le Fort St-Elme.

Architecte militaire et architecte civil, ses créations évolueront entre le style 

maniériste et le style baroque.

 Le plafond de l'église comme l'église  elle-même est conçue sur un plan elliptique.


                                   Notre Dame du Mont Carmel

 

La nature aussi construit des structures baroques




 

lundi 20 juin 2022

Les gravures de Dürer

 Ce n'est pas à cette exposition temporaire que je vous convie  mais à suivre pas à 

pas les gravures exposées au musée de la cathédrale de Mdina.

https://chateaudechantilly.fr/evenement/albrecht-durer-gravure-et-renaissance/

https://numelyo.bm-lyon.fr/f_view/BML:BML_00GOO01001THM0001_durer

 J'en ai choisi   quelques unes,  de dates différentes extraites de la série de la Vie 

de la Vierge puis de la Petite Passion et d'autres, plus profanes,  déployant le luxe

vestimentaire des sujets, le somptueux des draperies,  le détail architectural des 

constructions lointaines ou le vol  des oiseaux dans le ciel.


Sur la gravure représentant" Jésus apparaissant à Marie Madeleine" de 1510

Dürer a coiffé le Christ du chapeau des pèlerins de St Jacques.

 Sa signature est apposée sur un feuillet qui gît à terre


 https://www.herodote.net/Le_visionnaire_melancolique-synthese-2354-39.php

                       






















 
 

 

 


                                       La Résurrection de 1510

 


 










Cette Annonciation de 1503

 entraîne l'oeil  plus sur la

structure architecturale 

 que sur  le sujet en lui-

même.

A remarquer le charmant chapeau de l'ange !!!

dimanche 19 juin 2022

L'ombre de Dürer

  Le plus inattendu dans ce musée !!


 un ensemble exceptionnel de gravures sur bois et sur cuivre d'Albrecht Dürer

             La Vie de la Vierge et la Petite Passion.




The first




Les gravures du musée de la 

Cathédrale de Mdina à Malte sont des specimens des épreuves qui précédèrent le 

livre de 1511. La collection de Mdina possède également les 33 gravures sur bois 

dites de « La Petite Passion », ainsi que 15 gravures sur cuivre de Dürer et de ses 

élèves, parmi lesquelles « Saint Jérôme dans sa cellule ».

 La Collection a été léguée à la Cathédrale par le Comte Saverio Marchese

 (1757-1833) d’après le testament qu’il déposa chez le notaire Cristofano Frendo

 en 1831.

                                                                                                     à suivre