San Pablo de Cervatos

 Mais que s'est-il passé dans la tête  de ces tailleurs de pierre  ?  qui ont 

laissé leur signature sur les pierres de l'intérieur de l'église.

 Je vous fais repartir en arrière dans la région de Reinosa pour atteindre

 Cervatos, et monter an haut du village pour découvrir cette Colegiata au 

passé prestigieux. Une petite merveille ,  où par chance la voiture n'était 

pas garée à  plus d'une lieue et je pouvais enfin sortir mon téléobjectif . 

Visite d'une extrême cocasserie,  il faut d'abord téléphoner aux voisines, 

 Pepita ou Conchita, Carmina ou Clotilde, qui avec une grande

 décontraction vont approfondir à l'aide des documents qu'elles auront

 apportés,  les thèmes très érotiques qui font la caractéristique de la 

décoration de tous les chapiteaux. 

Certains parlent d'obscénité, mais sur un édifice religieux, ce n'est pas 

courant. Et ceci probablement avec l'aval de leurs commanditaires, le roi 

Ramirez 1 er  en 853,  entre autres.  Les contes de Castille Sancho Garcia

 et Urraca Gomez auraient accordé un "fuero"  donnant villages et

 possessions à ce monastère pour qu'y soit enterré leur fils Fernand.

 On pense que l'église fut construite en 1129 et en 1199 elle fut

 consacrée par l'évêque "Marino". La tour est représentative de la fin du

 XII ème

 Je ne peux vous proposer mieux que ce site parfaitement documenté et

 illustré  que je ne pensais pas pouvoir trouver à mon retour.

 https://www.romanicodigital.com/sites/default/files/pdfs/files/cantabria_CERVATOS.pdf

J'y ai relevé pour mon intérêt personnel, deux faits : sa position

 ultérieure d'un jalonnement d'accueils de voyageurs sur les voies

romaines de Pisoraca à Portes Blendium (Herrera de Pisuerga, et

Suances)  en passant par Juliobriga,  allant de la Meseta jusqu'aux côtes.

  Son passage de monastère en Collégiale  en 1135 et en 1186  sous les

 ordres de l'église de Burgos afin d'en donner l'utilisation à l'ordre de

 Santiago. 

 Nos guides nous donnent comme romaines cette colonne et les fonds

 baptismaux.

 

La sculpture des chapiteaux intérieurs  et des consoles de l'arc-doubleau

 , très étoffée, sont d'une grande élégance : lions enchevêtrés, aigles aux

 ailes déployées, entrelacs ou feuillages.

 La nef unique a été surélevée et voûtée sur croisée d'ogives à la fin du

 XIV ème siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       Cette belle toile est l'oeuvre de Felipe de Cuetos en 1673.

 Elle représente la Virgen de la Antigua,  célébre après la victoire de

 Ferdinand III de Castille sur les infidèles à Séville , vénérée aussi en

 Amérique Latine et jusqu'au Japon grâce aux Jésuites. On pense qu'elle 

a été offerte par un de ces "indianos" , (Cantabriens ayant émigré à Cuba

 et qui y ont fait fortune.)

                                       Celle-ci est en pierre polychrome 

https://www.lugaresconhistoria.com/cervatos-cantabria

 https://www.academia.edu/33642479/VIRGEN_LA_ANTIGUA_CON_DONANTES_COLEGIATA_DE_CERVATos(Cantabria)

 

 

 

 

 

 

Bàrcena Mayor

  Au sein de ce parc naturel de Saja-Besaya dans cette partie appelée

 "Los Tojos ", vous irez jusqu'à ce village traditionnel et préservé sinon 

restauré.

 Heureusement atteint tôt le matin avant les flots de touristes qui 

débordent des bords de mer. Autrefois peuplé d'ours et de loups avant

leur éradication par les chasseurs.

Auparavant je vous offre les fleurs admirées le long de mon chemin.

    Celles du fleuriste de Reinosa :

 

                         Les roses d'Ormas

  Les pétunias de Bàrcena de Piè de Concha

 

 Il faut vraiment souligner que la Cantabrie comme les Asturies et sans

 doute aussi la Galice sont des provinces très fleuries.

 Mais revenons à la visite de ce très ancien village déjà traversé par les

 Romains

 

Cette architecture montagnarde est un bel exemple  de ce qui s'est

 construit en Cantabrie.

 Ce n'est pas par hasard que l'on vient à Bàrcena, tout est fait pour

 accueillir le touriste y compris une gastronomie à laquelle je n'aurai

 malheureusement pas le temps de goûter.

 

                           un peu toutes sur le même modèle

Sources de l'Ebre

 En route pour Reinosa et Fontibre (Fontes Iberis). Ce fleuve puissant qui

va rejoindre la Méditerrannée dans un imposant delta non loin de

 Tarragone a donné son nom à cette péninsule "ibérique"

.Nous voici donc dans les montagnes, pour retrouver les grands espaces. 

 Le Parc naturel Saja-Besaya est le plus bel éventail de paysages,où 

forêts,maquis, prairies, se partagent l'espace.

  

          Sous la garde d'une statuette de la Madone

 

Dans leur exploration et conquête de cette Cantabrie , les Romains dont 

Caton avaient bien situé cette source.

  Après le Traité de l'Ebre en 226 av J C  entre la république romaine et 

 Asdrubal 1er, ce fleuve  délimitant la position de leurs troupes dans la

 péninsule et  leur ère d'influence, c'est au tour de Caton de parvenir

 aux sources de l'Ebre et de le citer dans son oeuvre "Origenes"

https://www.lesbelleslettres.com/livre/9782251013329/les-origines-fragments

 El Pico de Tres Mares  2175 m'obligera à reprendre la route cap au Nord 

pour rejoindre les Picos de Europa et ce sera avec un grand plaisir en 

traversant  le parc de Saja -Besaya sur son flanc ouest .

           les troupeaux y circulent en liberté même sur la route

 

jeune spécimen de cette race "Tudanca"  qui peuple ces zones

 montagneuses , protégée par leurs éleveurs dans le but de la 

préservation de cette race typiquement de Cantabrie

Santillana del Mar

 Les énormes nuages noirs  de la veille nous avaient prévenus , les toits

de  Santillana ruisselaient sans gouttières, transformant la rue principale

 en torrent

       Heureusement la Colegiata de Santa Juliana va nous accueillir.

 C'est le monastère primitif conservant les reliques de cette martyre

 d'Asie Mineure qui est à l'origine de la création de ce village , favorisé

 par les Grands d'Espagne il devint donc une collégiale au  XI éme. (vous 

l'apercevez au fond de la rue avec sa galerie caractéristique) . 

Le village devint marquisat avec la présence  d'Inigo Lopez de Mendoza,

  premier marquis de Santillana auteur des Serranillas .

 https://www.cervantesvirtual.com/obra-visor/serranillas--0/html/001ff002-82b2-11df-acc7-002185ce6064_2.html

J'ai été surprise d'y trouver la chapelle de Louis IX,( Saint Louis) je 

n'aurais pas dû, puisqu'il est le fils de Blanche de Castille.

       Elle mériterait une restauration 

 

 

 

 

 

 Elle donne sur le cloître construit au XII éme de style roman de ce fait. 

Celui-ci à quatre galeries ne posséde pas de salle capitulaire ni autres

 aménagements destinés à la vie quotidienne des moines qui logeaient

 "en ville" . les colonnes jumelées sont torsadées et les chapiteaux qui les

 surmontent vaudraient une 

journée entière d'observation , dommage, le programme de la journée 

est chargé. L'intérieur de ce cloître fut destiné à accueillir les tombes

des abbés et notables de la ville.

 

 

                   Sainte Julienne est au centre du retable "mayor"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sa pierre tombale 

du XV éme

 est

 au milieu de la nef

 centrale.

 Le devant  d'autel mexicain est en argent repoussé et les quatre apôtres 

en pierres sculptées romanes.

 

                               Antiphonaire et orgue

                                              Façade et absides

 

 Sans oublier que Santillana est sur le chemin de St Jacques de 

Compostelle.

 

                https://www.pierre-alglave.fr/camino-norte/090928-santillana/