vendredi 8 juillet 2022

Le lion et Mithra

          https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00575655/document

 

 


 
 

 Voici ce que nous en dit  Anne Zieglé,  "Cet autel en calcaire a été mis à jour à 

Bordeaux en 1986 lors de fouilles dans un îlot situé aux confins de l'extension 

méridionale de la ville de Burdigala, le long du cardo principal.

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Si le léoncéphale mithriaque est relié au zodiaque, comme cela est probable, les

 spires des serpents pourraient alors décrire la course du soleil d'un solstice à

 l'autre, les ailes  correspondre aux saisons et la gueule ouverte du fauve 

symboliser le temps vorace , ce qui l'assimilerait à un Chronos-Saturne.

Il serait alors l'expression iconographique d'un être cosmocrator lié aux

 spéculations solaires, au temps, au cycle des saisons et au pouvoir sur le 

firmament".

 Ci-dessous , ce lion en calcaire oolithique provient de la Gaule Lyonnaise, vous le

 trouverez sinon à Toulouse, à Dijon au musée archéologique ; il prenait place non 

loin des dadophores dans le mithréum découvert en 1948 sur le site des Bolards,

 vicus des Eduens qui fut par la suite volontairement détruit et incendié.

 Il tient entre ses pattes  une urne fluante, qui répand l'eau purificatrice, telles 

celles que l'on pouvait trouver à l'entrée du mithreum



 

 Du Nord au Sud de l'Est à l'ouest, peut-être une occasion pendant les voyages de 

l'été de partir à la rencontre des  mithraea.

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_mithraea


mercredi 6 juillet 2022

Sol et Mithra

 


            On aborde ici les rituels du culte de Mithra  avec ce repas symbolique

 https://www.academia.edu/514837/Aspects_du_culte_de_Mithra_des_repas_rituels_%C3%A0_la_th%C3%A9urgie_de_Mithra_%C3%A0_Sol_

 

 Les adorateurs de Mithra reconnaissaient une divinité unique, manifestée par la

 lumière des astres, surtout le Soleil, brillant et invincible, ennemi de la nuit et

 des démons. Mithra, ange de la lumière, était un serviteur du dieu Ormuzd, la 

lumière primitive, et l’intercesseur des hommes auprès de lui.

Cette religion était très austère; les initiés étaient soumis à des épreuves, puis

 «baptisés» par aspersion avec le sang d’un taureau. Les prêtres enseignaient que

 par la pratique de certains rites de purification et d’abstinence, on pouvait

 participer à la nature des astres lumineux et immortels.

Le 25 décembre, on célébrait Mithra: c’était la fête du Sol invictus, correspondant

 à la naissance de ce dieu solaire (Dies Natalis Solis Invicti, jour de naissance du 

soleil invincible), qui surgissait d’un rocher ou d’une grotte.

  Cette date du 25 décembre provenait sans doute du calcul du nouveau calendrier

Julien (imposé par Jules César) fixant le solstice d’hiver à cette date.

 Comme le sera la naissance du Christ. 

https://saintraymond.toulouse.fr/Pour-en-savoir-plus-sur-l-exposition-Le-mystere-Mithra_a1254.html


                          https://www.youtube.com/watch?v=hSiXgvOjq7o


mardi 5 juillet 2022

Les dadophores

  Accompagnateurs de Mithra, gardiens  du temple, Cautès (le Soleil ascendant) 

 et Cautopatès ( le soleil descendant) sont facilement reconnaissables à leur

 torche,soit levée, soit baissée.

Nous les retrouvons toujours soit dans les bas-reliefs, les poteries ou en sculptures

 et celles du musée St Raymond sont remarquables.

Je vous conseille vivement la lecture de ce lien, un des articles les plus concis et

les plus explicites que j'ai  pu consulter.

                         https://leg8.fr/religion/culte-de-mithra/



                 Cautès 

 



Le suivant  a été découvert en 1938 près de Nuits-Saint-Georges, accompagné

 d'autres attributs que vous pouvez visiter au Musée de Dijon et celui de Nuits 

Saint-Georges.

                    Calcaire oolithique fin. Fin du II ème ou III ème siècle apr j C

La dédicace portée sur son socle est la suivante

    "Lucius L Anttiocus, à ses frais, a dédié"


vendredi 1 juillet 2022

Mithra tauroctone

   Mithra sacrifiant le taureau  est la figure majeure de Mithra et celle que je vous 

propose est  un  marbre issu de Sidon vers 390 apr J C, conservée au Musée du 

Louvre.

 

 Son découvreur E Durighello en 1881 décrit les lieux du site qui l'abritait,   le 

mithreum de Sidon avec force détails mais tint ce lieu caché.  Sidon est l'actuelle

 Saïda au Liban.

 Le thème d'une divinité  tuant un taureau apparaît  en Grèce dès la fin du V ème 

siècle,  avant j C  pour immortaliser une  victoire   en Arménie puis devient

 celui de Mithra avec une iconographie constante, un dieu juvénile qui plante son

glaive dans le coeur du taureau. Il détourne la tête, certains pensent que c'est 

pour regarder le soleil, d'autres, qu'à l'instar de Persée  détournant le regard 

devant Méduse au moment de sa mise à mort, il agit de même.

 Les symboliques,  le scorpion dévorant les testicules le bout de la queue 

transformé en épi de blé le serpent qui s'abreuve du sang du taureau, le pied du

 dieu calé sur le sabot de la bête figurant sur la plupart des sculptures ou des bas-

reliefs, évoquent la fertilité.

 


 Le marbre suivant issu de  la colonie Colonia Patricia Corduba en Bétique

à Cabra  a subi quelques dommages avec la disparition  du pan flottant de la

tunique. Découvert en 1952 lors de fouilles dans une cour ceinte d'un portique, 

cette  tauroctonie  présente deux détails supplémentaires, le chien,  les plis opérés

 par la morsure su serpent et Mithra qui relevant les naseaux du taureau tient 

aussi son oreille  tout en plantant son glaive.

 Il a beaucoup d'allure !!! il est conservé au Musée de Cordoue quand il

 n'est pas à Toulouse pour notre plus grand bonheur.



Mais nous verrons aussi des Mithra taurophores qui ne mettent pas à mort une 

bête sauvage mais  les portent  mort sur leurs épaules.

 

 Vêtu à la persane, coiffé d'un bonnet phrygien comme dans le mithreum de 

Poetovio en Pannonie Supérieure, qui en possédait plusieurs.

Mais celui-ci vient de Sidon et vous pourrez aller le voir au Louvre, lorsqu'il y 

reviendra à moins qu'il ne soit encore invité ailleurs !!

 

mercredi 29 juin 2022

Le culte de Mithra

  Plonger au coeur d'une exposition  n'est pas suffisant pour rentrer dans le 

mystère d'une religion que l'on n'a pas précédemment connue, encore moins 

comprise et pire encore vouloir en faire rapidement le tour. Cela est d'autant plus

 compliqué que selon mon habitude, (ceux qui me suivent depuis des années, le 

savent) je ne vais pas suivre sagement les premiers panneaux et passer d'une

 sculpture à un bas relief, mais aller de prime abord vers ce qui m'attire le plus, 

et vous en avez l'exemple avec l'article précédent.

 De la même façon mon bas relief préféré est celui-ci ; le plus complexe pour 

approcher le fond même de cette religion ou de ce culte comme vous préférez et

qui en ma qualité de chrétienne, me sied vraiment.

 Je pense que si ce sujet vous agrée, vous pouvez de votre côté chercher des

 explications. Je lis souvent les propos d'Ernest Renan qui considère que 

" Si le christianisme eût été arrêté dans sa croissance par quelques maladies

 mortelles, le monde eût été mithriaste."








 

 

 

 

 Nous avons sur ce 

beau marbre en bas 

relief, tous les 

attributs du culte de

Mithra

 le lion 

le corbeau

 le scorpion

le serpent

 qui tous figurent dans l'art de sa représentation.

 
 
https://www.youtube.com/watch?v=AdHo_A_e_hY


mardi 28 juin 2022

Le culte de Mithra

  Le musée St Raymond de Toulouse nous offre une nouvelle exposition  sur un 

sujet  moins connu et sans doute volontairement effacé des mémoires.

 Sujet  très complexe car les spécialistes ne sont pas  en accord sur ses origines et

 le titre de cette exposition nous y prépare

"Le mystère Mithra", plongée au coeur d'un culte romain.

  Je reprends la présentation:

Mithra a fait l'objet d'un culte très surprenant dans l'Empire romain entre le Ier et

le  Vème siècle. Méconnu du grand public, il interpelle les spécialistes  depuis plus

 d'un siècle. Mais depuis quelques décennies, l'archéologie et le réexamen des

 sources anciennes ont permis de renverser quelques idées reçues. L'exposition

 permet de remonter aux origines orientales de Mithra, de pénétrer au coeur des

 sanctuaires qui lui étaient consacrés, de faire connaissance avec ses adeptes et de

  s'interroger sur le conditions de la disparition du culte. 

La statuaire de marbre ou de grès est spectaculaire,  issue du musée du Louvre ou

 du musée de Francfort, de Mérida en Espagne, et des dernières fouilles de 2010 à

 Angers.             https://journals.openedition.org/gallia/1002

 

Du mythréum d' "Augusta Emerita", (Mérida) justement,  ce Mercure en marbre de

 Borba (Estremadure) en 155 apr J C.


Vous pouvez lire sur la carapace de tortue servant de caisse de résonance  à la lyre

la dédicace suivante; 

"l'an 180 de la colonie. Consacré à l'invincible Mithra. Gaius Accius Hedychrus

Père, de bon coeur, de bon gré, a déposé."

  Cette inscription émane d'un affranchi, citoyen romain Père de la communauté

 en 155 apr J C,  dont le nom apparaît à plusieurs reprises dans le sanctuaire

 mithriaque de Mérida.

  L'on pense que cette oeuvre  peut s'inspirer de l' Hermès assis  du sculpteur grec

 Lysippe en 338-335 av J C , reproduite aussi dans des bronzes.

Parmi les hypothèses de l'origine de ce culte on trouve celle  qui mentionne 

Pompée en 67 av J C implantant dans les Pouilles des pirates capturés adeptes de

 ce culte, ou bien de Tarse en Cilicie fondée par Persée assimilé à Mithra, c'était

 la thèse de Tibeius Claudius Balbillus sous Claude, Néron et Vespasien politicien et

 astrologue  qui fut aussi préfet d'Egypte de 55 à 59 .

 Une autre encore, ce culte aurait été connu à la suite de la prise de l'Arménie.

 Les légions romaines adeptes de ce culte l'avaient sans doute importé à Rome 

puis exporté aux confins  de l'Empire.

 Nous allons voir tout cela.   


 

lundi 27 juin 2022

San Anton Gardens. Malte


 Ce sont les jardins de la résidence de la République autrefois palais du grand

 maître provençal Antoine de Paule de 1623 à 1636, ( ah ah un Toulousain !

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_de_Paule

 et par la suite résidence du gouverneur britannique, pendant la période coloniale. 

Ce jardin botanique est un havre de paix et de verdure aux portes de la capitale.

 Les massifs ne sont pas avares de fleurs.

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Les perspectives ombragées incitent à la découverte de tous les coins du jardin.

 

Les bassins où barbotent canards et cygnes blancs ou noirs rafraîchissent

 l'atmosphère




                         Les canards s'abreuvent à même les jets d'eau

            et  les carpes rouges font le tour du bassin en toute quiétude

 











































 
  C'est sur ce rouge incandescent des hibiscus que se referme  ce voyage à Malte.