lundi 9 mars 2020

Les Wisigoths rois de Toulouse

Il est temps d'arriver jusqu'à vous  : en effet non contente d'avoir parcouru 

l'exposition du musée St Raymond, à sa sortie j'ai souhaité en savoir encore

 davantage et j'ai trouvé dans la librairie du musée un livre de Christine 

Delaplace édité aux Presses Universitaires de Rennes intitulé "La fin de l'Empire

 romain d'Occident : Rome et les Wisigoths de 382 à 531, préfacé par Ian Wood

 dans lequel je me suis jetée dès mon retour. Encore trop tôt pour en faire une

 synthèse mais sans doute décidée à en partager quelques pages avec vous.

 Mais n'allons pas trop vite.

Mon propos sera sans doute d'influencer vos idées reçues (si vous en aviez)  et 

de vous prouver que ces "barbares" n'étaient pas les sauvages que les Romains 

nous auraient laissé imaginer. Quelques pièces remarquables de l'exposition

que nous allons voir nous prouvent que ce n'était pas le cas.

J'aurais aimé voir les couronnes votives des rois wisigoths ... plus tard .

 https://www.musee-moyenage.fr/collection/oeuvre/couronne-votive-guarrazar.html




   








 Cette peinture de J N Sylvestre a d'ailleurs été choisie comme illustration du livre de Christine Delaplace



L'armure est certes empruntée aux traditions des armures de l'époque mais la couronne n'est pas exagérée 


















                                          



                                               






http://www.leparisien.fr/archives/les-premiers-barbares-etaient-des-refugies-11-08-2016-6030947.php

vendredi 6 mars 2020

Préalable

 Préalable à l'exposition consacrée aux Goths  ; les longues migrations des 

 Goths, Wisigoths et Ostrogoths sont une histoire européenne, alliés ou ennemis

 de Rome, les auteurs romains  Tacite et Pline s'en sont faits les chroniqueurs..,

 ils les situent sur l'île de Scandza. Sont-ce déjà des déplacements climatiques ?

  vers le le milieu du II ème siècle on les trouve en Poméranie et au début du 

 III ème siècle, ils se fixent en Ukraine. Ils iront jusqu'à Rome et Constantinople.

 Semi-nomades aux portes de l'Empire Romain, auquel ils  prêtent main-

forte contre d'autres peuples dits "barbares" mais se rebellent lorsque les 

romains oublient leurs promesses, ceci donnant lieu à deux célèbres batailles en

 269 en Illyrie que l'empereur Claude II remporte comme son successeur 

Aurélien, en 271; le traité stipule que contre l'octroi d'unn vaste territoire la 

Dacie (actuelle Roumanie) les Goths fourniront des contingents de soldats 

auxiliaires dans l'armée romaine. Voilà pour les premiers siècles.

 Le décor est presque planté.

  Les Goths de l'est sous leur roi Amale Hermanaric fondent un empire entre le 

Dniepr, la mer Noire et la Crimée et les Wisigoths(Goths de l'ouest) s'installent

 entre  l'embouchure du  Dniestr  et du Danube au sud des Carpates en 

Bessarabie et dans l'actuelle Roumanie devenant ainsi un peuple fédéré de 

l'empire romain.

Il serait trop long vous conter toute leur histoire, d'autant que l'exposition du 

Musée St Raymond nous donnera toutes les explications nécessaires au regard

 des objets exposés.

 Mais comment sont-ils arrivés jusqu'à Toulouse ? Entre 370 et 375 les Huns 

franchissent la Volga mettant en fuite les Ostrogoths vers l'Ouest et les 

Wisigoths : la bataille d'Andrinople sera déterminante.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d%27Andrinople_(378)

Après la mort d' Athanaric en 381 à Constantinople, Alaric Ier prend sa 

succession  et prend Rome en août 412, où il va d'ailleurs  mourir laissant la

 royauté à Athaulf qui pénètre alors en Narbonnaise et en Aquitaine. 

Il épouse la soeur de l'empereur Honorius  puis il est refoulé jusqu'en Catalogne

 et s'installe à Barcelone où il est assassiné. Lui succède Wallia qui 

mate Vandales, Alains et Suèves en Hispanie (lesquels Vandales poursuivront

 leur route jusqu'au Magrheb).

 Le gouvernement des Sept Provinces réclame le retour des Wisigoths et un

 "Foedus" est signé entre l'empereur Honorius et Wallia  qui reçoit ainsi le 

 gouvernement de la Novempopulanie et d'une partie de la Narbonnaise. 

C'est Théodoric Ier qui est élu roi à sa mort et choisit Toulouse comme capitale.

 Rome avec Litorius met alors le siège sous Toulouse en 439 mais vaincu, un

 nouveau  traité permet alors de nommer les Wisigoths peuple autonome dans

 l'Empire. 

Lors de la Bataille du "campus mauriacus" contre les Huns, Théodoric perd la

 vie.      https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1860_num_21_1_445708

 Théodoric II reçoit à sa cour de Toulouse Avitus qui sous sa protection  sera 

proclamé empereur romain d'Occident. Y réside aussi  Sidoine Apollinaire.

                    https://fr.wikipedia.org/wiki/Sidoine_Apollinaire

 C'est en 506 qu'est édicté "le Bréviaire d'Alaric' à Aire sur l'Adour qui est un

 code de lois romano-wisigotique.

 De 484 à 507 Alaric II devient roi Wisigoth de Toulouse.
 
 J'en resterai là  pour ce matin mais batailles,  guerres se succèdent, mais si je 

reviens à Tolède je vous conterai les péripéties du royaume wisigoth de Tolède.

Nous n'avons pas abordé dans ce raccourci de l'histoire la question religieuse

de l'arianisme.

Au titre des informations subsidiaires c'est Ulfila évêque des Goths ariens

 homéens qui crée un alphabet de 25 lettres pour traduire la Bible en langue 

gothique.




.


jeudi 5 mars 2020

Art Sacré à Gaillac


Vestiges de la prospérité de l'abbaye, deux statues ont sans doute échappé aux

 destructions des guerres de religion, puisqu'elles sont respectivement du XIII 

ème siècle et du XIV ème , les autres sculptures  ou bustes et chandeliers 

datent du XVIII ème et proviennent de l'église Saint Michel.

La première est une Vierge à l'enfant en bois polychrome de l'Ecole Rhénane au 

XIII ème siècle.



la seconde est plus rustique , en chêne






































 Les six grands chandeliers en argent sont signés  de Chené père en 1743

                       cartouche de la confrérie de Saint Michel


Les anges adorateurs sont en bois polychrome doré et argenté ( XVIII ème)



          Superbe Saint Michel terrassant le dragon du XVI ème siècle




































  Dieu le Père faisait partie d'un retable au XVIII ème siècle (noyer)


  Sécurité Sociale de l'époque, les Sociétés de Bienfaisance.


  Bâton de procession

 triangle symbolisant

 Dieu et lettres YHWH

pour Yahvé
















 Buste reliquaire de

 Saint Pierre

 reconnaissable à ses clés















 Trois saints dont saint Laurent et saint François Xavier bois doré du XVIII ème 

provenant de l'abbatiale Saint Michel




je ne suis jamais très "fan" des broderies aux fils d'or et de soie et pourtant .....

           je devrais!!!



 et pour les nourritures terrestres un rappel de ce très beau terroir avec 

                                                      l'article de l'Irqualim

                 superbe photo automnale et video .... à votre santé !!

            https://www.irqualim.fr/produits-regionaux/vins/aop-gaillac

mercredi 4 mars 2020

Montauban



           A la sortie du musée le soleil brille encore et dore les bâtiments bien 

exposés comme l'église St Jacques,

                   https://www.youtube.com/watch?v=nl2Pp94p2ks

               le musée  lui-même avant de retrouver les berges du Tarn



                                       d'autres clochers sur la rive opposée


et désormais le souhait de ne plus en manquer un seul rayon avant qu'il ne 

         disparaisse tout-à-fait.



          Fin d'une belle journée où l'amour de l'art a trouvé sa plénitude.






                                                  il baisse, il baisse !!!




Pourquoi tant d'intérêt ?? logée dans les montagnes, je n'ai jamais le loisir de

 pouvoir le contempler ainsi : plaine ou bord de mer, j'en profite alors

 pleinement.


mardi 3 mars 2020

Collection d'antiques d'Ingres et dessins













































































https://fr.wikisource.org/wiki/Ingres_d%E2%80%99apr%C3%A8s_une_correspondance_in%C3%A9dite/Texte_entier



lundi 2 mars 2020

Collection d'antiques d'ingres


















































































https://www.ladepeche.fr/article/2017/11/28/2693871-la-chine-prepare-sa-premiere-exposition-dediee-a-ingres.html





https://musees-occitanie.fr/musees/musee-ingres-bourdelle/collections/les-collections-graphiques/oeuvres/

https://www.faguowenhua.com/fr/event/tr%C3%A9sors-dingres-%C3%A0-montauban

vendredi 28 février 2020

Collection d'Antiques d'Ingres


 mais en avant première,... je jubile !!!! à l'idée de cette exposition qui vient de

 s'ouvrir à Toulouse, ancienne capitale des Wisigoths, je vous le rappelle.

Ingres n'aurait pas détesté la visiter non plus, puisque les liens entre Goths et 

Romains sont avérés.

             https://www.inrap.fr/wisigoths-rois-de-toulouse-14902


Une occasion aussi pour moi de me replonger dans toute la littérature 

conservée dans ma bibliothèque à ce sujet : on va donc y revenir.


 "Ingres aimait passionnément l'antiquité mais pas l'antiquité rêvée des 

hommes du XVII ème siècle. Plutôt celle qui s'étudie dans les bibliothèques

  auprès des archéologues et directement, devant les objets exhumés de fouilles

 et conservés dans les musées ou chez de riches et puissants protecteurs.

Les vitrines de cette salle présentent une grande partie de sa collection

  d'antiques réunis patiemment tout au long de sa vie. Car la connaissance 

archéologique du peintre passe par la volonté farouche de s'approprier le

 modèle original ; volonté qui s'opère selon deux axes : d'une part, la

 constitution d'une collection de vases, terres cuites, marbres, bronzes, plâtres,

 et d'autre part la collecte d'une documentation archéologique complète dont les

 milliers de pièces graphiques, calques, relevés, gravures, photographies, 

amènent l'artiste à exercer quotidiennement son oeil et sa main, éblouis par 

cette science des parfaites proportions. L'ensemble de ce fonds a été légué ou

 donné par Ingres à sa ville natale et appartient désormais au musée de

 Montauban. Il est présenté ici en regard de ses dessins.

 Parmi les antiques d'Ingres, les vases occupent une place privilégiée.

Ils constituent  les "premières offrandes" du peintre à sa ville natale avant

 même ses propres tableaux. Au total ce sont cinquante - quatre vases, acquis 

à Rome pour la plupart qui peuvent témoigner de l'intérêt et des connaissances 

de l'artiste en ce domaine.  Ingres confère aux peintres de vases grecs le 

pouvoir d'évoquer l'insaisissable peinture grecque qui suscite l'éloge du 

maître..."






























                                                                                              à suivre