depuis 2001 et Capitale européenne de la culture en 2012, elle est la suite
logique de la visite de Braga, où l'on reparle d'Henri de Bourgogne.
En effet en 1095, nous venons d'en parler, Alphonse VI (roi de Léon et
Castille), lègue à son gendre Henri de Bourgogne le comté de Portucale.
C'est ici que lui-même et son épouse Thérèse donnent naissance à Alphonse
Henriques vers 1110 qui s'empare du pouvoir pendant la régence de sa
mère à la suite de la bataille de Sào Mamede le 24 juin 1128 ; sa lutte contre
les Maures se solde par une victoire le 25 juillet 1139 à Ourique où ses troupes
le nomment roi du Portugal choix confirmé par les Cortes de Lamego en 1143
et son cousin de Castille et Léon (traité de Zamora).
Il était important de se remémorer ces événements en attendant l'ouverture
de cet énorme château des ducs de Bragance qui domine cette charmante
cité toute habillée de gris dans ce jour de mauvais temps : les cent pas dans le
jardin dominé par le donjon du château, n'incitaient pas à une douce réverie.
Austère, c'est le vrai château fort, nous sommes loin de la splendeur des palais
du baroque, sa tour est construite par la comtesse Nuna Mumadona au 10
ème siècle pour protéger le monastère à ses pieds, elle s'élève à 28 mètres.
les sept tours carrées qui la confortent sont délavées par la pluie.
on se croirait en Ecosse !!!
oeuvre donc d'Henri de Bourgogne consolidé au XVème
Bronze de Soares dos Reis (19 ème) Alphonse Henrique.
Bientôt les parapluies et les imperméables n'y suffiront plus sous les épaisses
frondaisons, les visiteurs voyageurs d'un ou plusieurs cars pressent les
gardiens d'ouvrir l'accés au château ... un vrai siège !!! et tous s'entassent dans
le premier hall du château en attendant l'heure fixée (10 heures) le temps que
tout se mette en place au château.
A partir de là, je lâcherai le groupe et m'offrirai un aperçu accéléré de toutes
les salles du château, à ma guise (aurait dit Rochefort).
Il fut l'une des plus somptueuses demeures de la péninsule ibérique jusqu'au XVI ème où la Cour préférera résider à Vila Viçosa.
Un coup d'oeil aux tapisseries des manufactures d'Aubusson, des Flandres et
des Gobelins et de Tournai représentant la prise d'Asilah et de Tanger, copies
des cartons exécutés au 16 ème et 18 ème par Nuno Gonçalves (originaux
conservés dans le trésor de Pastrana en Espagne)
mêlée assez confuse de la bataille
Salle d'armes
les gardiens des salles devaient se demander quelle était cette visiteuse si
pressée !!!
dans la salle des banquets c'est surtout le plafond en forme de carène
renversée qui attire mon attention
Quasiment disséminés dans toutes les pièces, de beaux vases de la Compagnie
des Indes
beau travail de charpentage en chêne et châtaignier
je vous l'avais dit !!
du flou qui n'est pas artistique
mais pas question d'être rattrapée
vous pouvez mesurer ici ce qui dégringole !!! ce n'est pas de la pluie c'est de
la flotte !!!... et apercevoir l'entrée gothique à quatre voussures de la chapelle.
dans le cloître, belles sculptures du tronc d'un vieux chataîgnier voisin du
château ; l'art à l'état brut de la nature !!
intérieur de la chapelle
et sa joile charpente
zoom sur le plafond
Porte-cierge en bois sculpté, doré et polychrome
je ne pouvais pas igorer ce beau miroir et son reflet
ni ce très joli cabinet
ni cet autre très solennel porte cierge, grandeur nature
demain petite balade nocturne dans Guimaraes
juste un oeil passé à l'entrée du cloître roman de Nossa Senhora de Oliveira
fondée par la comtesse Mumadona
et la nuit va tomber
Alors cette comtesse Mumadona ?
j'ai bien tenté de prendre son immense statue en photo mais entre les bagages et le parapluie c'était trop difficile, hébergée dans la rua Santa Maria, on entre pas dans la ville basse autrement qu'à pied.
https://www.allaboutportugal.pt/es/guimaraes/monumentos/escultura-de-homenagem-a-condessa-de-mumadona
mais aussi ; Salvador Ribeiro de Souza en 1587 qui se lance à la mer pour y
faire fortune : une tempête le jette sur une île non loin de Rangoon , en
l'ocurrence Pegu , dont il devient roi, les indigènes l'ayant sacré "Dieu de la
mer"; il ne reste de lui que la rue "Rei de Pegu", car c'est à Guimaràes qu'il
revint en 1603, pauvre et oublié..
http://www.icm.gov.mo/rc/viewer/30027/1868
Gil Vicente, en 1470, laisse à la postérité le souvenir de l'écrivain dramaturge
le plus célèbre de son époque. Il dresse une peinture satirique de la société
portugaise du 16 ème siècle puis écrit des divertissements pour les rois Manuel
I et Jean II ..... un Molière portugais et orfèvre qui plus est ? !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gil_Vicente
https://www.youtube.com/watch?v=68Y0zfbXkVc