Quel nom charmant !! et quels objets non moins charmants à contempler sans
les déguster.. j'ai envie de m'attarder sur cette fabrication, nous aurons des
biscuits en pâte tendre et des biscuits en pâte dure.
C'est aussi ajouter une part de statuaire.
Biscuit de Sèvres "Chasseur au fusil" Modèle de Blondeau d'après Oudry
Le sculpteur que ce soit pour des bustes ou des groupes de personnages sculpte
d'abord l'objet soit en cire soit en plâtre puis intervient la réalisation du moule
de l'objet par estampage ou par coulage, le moule définitif sera en bois pour
l'estampage sinon en plâtre aussi pour le coulage, Avant la cuisson le mouleur
veillera à la perfection de ses visages, rajoutera membres ou détails, toutes
opérations plus aisées avec la pâte tendre. En France c'est la Manufacture de
Vincennes qui fabrique les premiers "biscuits". Il lui faut faire face à la
concurrence allemande qui déjà maîtrisait les couleurs raffinées et les émaux
, mieux vaut alors se concentrer sur une "spécialisation" ; Bachelier directeur
des ateliers de décoration, choisit de laisser les oeuves en blanc en soignant
particulièrement la qualité de la pâte et la finesse d'exécution.
Lorsqu'il y eut fusion entre Vincennes et Sévres, Jacques Bachelier, donna
libre cours à son talent, voici ce que l'on peut lire dans son" Mémoire historique"
" Dans l'origine de la manufacture, la sculpture n'avait, ainsi que la peinture,
d'autre objectif que l'imitation de l'Extrême- Orient. Jusqu'en 1749, la sculpture
était luisante et colorée. L'impossiblité d'approcher lezsfigures de Saxe, par
l'égalité de l'emploi et l'éclat des couleurs allait faire renoncer à cette partie
quand le sieur Bachelier proposa d'essayer la sculpture sans couverte, c'est à
dire le biscuit ; mais il n'y avait pas d'exemple de ce genre, aussi fut-il rejeté
comme impraticable et ridicule. Inutilement il cita le marbre statuaire, qui n'est
ni luisant ni coloré et qui a cependant des charmes ; ce ne fut qu'en 1750 que
le ministre exigea que l'on en fit l'expérience.
Le sieur Bachelier pensa que rien ne serait plus agréable au public et de plus
facile exécution, pour l'espèce d'ouvriers qu'il avait alors sous la main, que de
traduire en porcelaine plusieurs idées pastorales de M. Boucher. ce genre eut
le plus grand succès jusqu'à ce que M. Falconet, chargé en 1757 de conduire la
sculpture, y portât un genre plus noble d'un goût plus général et moins sujet
aux évolutions de la mode"
Le sculpteur-ciseleur du roi, Duplessis vient bientôt renforcer les rangs de cette
équipe : trois autres artistes unissent leur talent, Falconet avec Fervex et Duru.
Mais ils ne sont pas les seuls, Le Riche oriente la production vers une statuaire
de plus grande taille avec Taraval et Suzanne.
Leurs marques :
il faut toutefois remarquer qu'il peut exister des copies et même la marque
peut être sujette à caution ;
Nous verrons plus tard la fabrication des pâtes dures.
Il faut souligner qu'il n'y a pas eu que Vincennes-Sèvres qui a fabriqué des
biscuits en France, nous verrons cela.
"Pygmalion" Biscuit de Sèvres. Modèle de Falconnet
https://madparis.fr/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/collections/departements/xviie-xviiie-siecles/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/parcours/xviie-xviiie-siecles/le-retour-aux-sources-classiques/pygmalion-et-galatee
https://www.anticstore.com/antiquites/porcelaine-18e-siecle
jeudi 14 février 2019
mercredi 13 février 2019
Origines de la porcelaine
Les rapides aperçus de la fabrication de la porcelaine n'ont été que pour nous
faire reconnaître sa préciosité et tout l'art nécessaire à sa réalisation.
Quand notre porcelaine sort du four nous avons un "biscuit" qui va alors être
l'objet de nouvelles manipulations, la glaçure et les couvertes, qu'il faudra à
nouveau recuire : ensuite interviendront les peintres et les doreurs ces derniers
seulement, à cette époque, dans les manufactures royales. S'ils copient souvent
des peintres, ils peuvent mettre aussi en scène des sujets de leur invention
avecc des mélanges de pigments dont ils choisissent la composition : ces enduits
sont vitrifiables en raison de leur mélange avec des oxydes métalliques et ils
vont passer à nouveau par le four. C'est un oeil averti qui peut faire la
différence avec les décors modernes, obtenus avec la chromo-lithographie,
décalcomanies vitrifiables, elles aussi.
Biscuit de Sévres : Modèle de Blondeau d'après Oudry
Mais nous n'avons rien inventé, la porcelaine vient de loin ! en Chine au VI
éme siècle, dragons sacrés, effigies religieuses étaient confectionnés dans cet
argile "felspathique"; qui a donné lieu au premier espionnage industriel.....
le Père Entrecolle en 1712, en rapporte un échantillon, de là faut-il imaginer
que l'on a mis les géologues français sur la piste pour trouver l'équivalent de
ce "kao-ling".
De son côté le géographe Edrissi, rapporte dans ses écrits en 1153 que "Sousse
est une ville où on fabrique le "ghazar" chinois qui est une porcelaine dont rien
n'égale la beauté".
De son côté Ibn Batoutah en 1356 rapporte qu'on fabrique de la porcelaine à
Lei-Toum et Sin-Caha.. Tous les voyageurs qui avaient parcouru le Moyen-Orient
ou l'Egypte avaient eu connaissance de l'existence de la porcelaine citée dans
des inventaires royaux ou des relations de voyage.
Les navigateurs portugais en furent les premiers importateurs depuis leurs
comptoirs en Extrême-Orient, auxquels succédérent la Compagnie des Indes
néerlandaises qui faisait fabriquer sur place des objets inspirés de modèles
occidentaux .... délocalisation ?. C'est notre grand Colbert en 1650 qui
concurrence alors avec notre belle flotte, la Compagnie hollandaise : il crée la
la Compagnie des Indes orientales ; on va donc importer de la porcelaine
d'Extrême-Orient qu'on appellera porcelaines "Compagnie des Indes".
Combien de cargaisons de porcelaines dorment au fond des océans?
on en trouve quelque fois.
Les Toscans, avec leurs beaux vases "Médicis", avaient bien tenté aussi de
composer une porcelaine. Celle-ci envahit les tables de luxe au XVII ème siècle
en remplacement des orfévreries fondues pour financer les guerres.
Tous veulent alors concurrencer ces marchandises qu'il faut importer ; les
chimistes italiens avaient bien tenté aussi de s'approcher des qualités que
représentait la porcelaine chinoise mais la découverte du kaolin se faisait
toujours attendre. En Allemagne c'est une affaire de poudrage de perruque
qui va mettre Böttger et Tchirnhausen sur la voie.... une longueur d'avance !!!
l'Electeur de Saxe en 1709 mis au courant, va au plus vite attribuer le
gisement kaolithique à la manufacture de Meissen. L'espionnage industriel est
alors à son comble.
Encore quelques années, quelques analyses chimiques ... on va y arriver !!!
Encore quelques pâtes tendres.
Biscuit de Sévres. Buste de Molière. Modèle de Houdon
à suivre
faire reconnaître sa préciosité et tout l'art nécessaire à sa réalisation.
Quand notre porcelaine sort du four nous avons un "biscuit" qui va alors être
l'objet de nouvelles manipulations, la glaçure et les couvertes, qu'il faudra à
nouveau recuire : ensuite interviendront les peintres et les doreurs ces derniers
seulement, à cette époque, dans les manufactures royales. S'ils copient souvent
des peintres, ils peuvent mettre aussi en scène des sujets de leur invention
avecc des mélanges de pigments dont ils choisissent la composition : ces enduits
sont vitrifiables en raison de leur mélange avec des oxydes métalliques et ils
vont passer à nouveau par le four. C'est un oeil averti qui peut faire la
différence avec les décors modernes, obtenus avec la chromo-lithographie,
décalcomanies vitrifiables, elles aussi.
Biscuit de Sévres : Modèle de Blondeau d'après Oudry
Mais nous n'avons rien inventé, la porcelaine vient de loin ! en Chine au VI
éme siècle, dragons sacrés, effigies religieuses étaient confectionnés dans cet
argile "felspathique"; qui a donné lieu au premier espionnage industriel.....
le Père Entrecolle en 1712, en rapporte un échantillon, de là faut-il imaginer
que l'on a mis les géologues français sur la piste pour trouver l'équivalent de
ce "kao-ling".
De son côté le géographe Edrissi, rapporte dans ses écrits en 1153 que "Sousse
est une ville où on fabrique le "ghazar" chinois qui est une porcelaine dont rien
n'égale la beauté".
De son côté Ibn Batoutah en 1356 rapporte qu'on fabrique de la porcelaine à
Lei-Toum et Sin-Caha.. Tous les voyageurs qui avaient parcouru le Moyen-Orient
ou l'Egypte avaient eu connaissance de l'existence de la porcelaine citée dans
des inventaires royaux ou des relations de voyage.
Les navigateurs portugais en furent les premiers importateurs depuis leurs
comptoirs en Extrême-Orient, auxquels succédérent la Compagnie des Indes
néerlandaises qui faisait fabriquer sur place des objets inspirés de modèles
occidentaux .... délocalisation ?. C'est notre grand Colbert en 1650 qui
concurrence alors avec notre belle flotte, la Compagnie hollandaise : il crée la
la Compagnie des Indes orientales ; on va donc importer de la porcelaine
d'Extrême-Orient qu'on appellera porcelaines "Compagnie des Indes".
Combien de cargaisons de porcelaines dorment au fond des océans?
on en trouve quelque fois.
Les Toscans, avec leurs beaux vases "Médicis", avaient bien tenté aussi de
composer une porcelaine. Celle-ci envahit les tables de luxe au XVII ème siècle
en remplacement des orfévreries fondues pour financer les guerres.
Tous veulent alors concurrencer ces marchandises qu'il faut importer ; les
chimistes italiens avaient bien tenté aussi de s'approcher des qualités que
représentait la porcelaine chinoise mais la découverte du kaolin se faisait
toujours attendre. En Allemagne c'est une affaire de poudrage de perruque
qui va mettre Böttger et Tchirnhausen sur la voie.... une longueur d'avance !!!
l'Electeur de Saxe en 1709 mis au courant, va au plus vite attribuer le
gisement kaolithique à la manufacture de Meissen. L'espionnage industriel est
alors à son comble.
Encore quelques années, quelques analyses chimiques ... on va y arriver !!!
Encore quelques pâtes tendres.
Biscuit de Sévres. Buste de Molière. Modèle de Houdon
à suivre
mardi 12 février 2019
l'Art de la porcelaine suite
Je me suis un peu perdue hier dans les méandres de cette fabrication au point
de n'en rester qu'au stade du brouillon......
En effet, parmi vous tous je ne sais si, en savoir plus sur cet art, relève de
l'amateur d'art, du novice ...intéressé, du collectionneur déjà avéré ?,
il me faut par conséquent mentionner les bases, tout de même, sans trop
m'y attarder.
Je vous parlais hier de la grande découverte du kaolin en France, qui va enfin
permettre de fabriquer des porcelaines dignes de la fabrication chinoise que
les amateurs d'art admirent tant grâce à la Compagnie des Indes.
Au mélange des pâtes tendres on va donc ajouter au kaolin, du felspath
quartz blanc) et des gypses, certains mêmes y ajoutent de la poudre très fine
de porcelaines cassées et broyées.. Cet affinage, si je puis dire, se confortait
d'une fermentation et comme pour le vin foulé aux pieds dans les cuves , on
procédait avec les moyens du bord .... au "marchage" de la pâte que l'on avait
étendue sur une épaisseur d'une trentaine de centimêtres, les ouvriers
marchaient dessus en spirale de l'intérieur vers l'extérieur et inversement puis
formaient un pain d'une vingtaine de kilogrammes.. Venait le temps du
tournage ou bien de la fabrication du moule, on obtient donc des porcelaines
tournées moulées ou coulées; intervient alors la confection détaillée de l'objet
les anses, les becs, les fleurs qui vont couronner le couvercle etc, et qui vont
être fixées grâce à la pâte liquide dite barbotine qui va durcir à la cuisson ; il
faudra laisser sécher tout cela avant de les enfourner. Pensez bien que tout ceci
se fait maintenant grâce à un outillage mécanique,
(même le boulanger ne pétrit plus à la force des bras)
Passons à la cuisson, ces pièces "crues" vont être placées dans des "gazettes"
pour les isoler des flammes.
Diverses formes de "gazettes"
Puis placées dans le four en briques réfractaires :
à la base on sortira les porcelaines de "grand feu" (1300 °à 1500 °) et celles
situées au plus haut du four bénéficiant d'uns chaleur moindre "le petit feu".
Ensuite pour la surveillance tout est affaire de "flair", de "métier".
Voici donc un rapide aperçu des premières étapes de la fabrication ancienne
des porcelaines et pour le plaisir :
Porcelaine tendre de Sèvres du milieu du XVIII ème siècle
de n'en rester qu'au stade du brouillon......
En effet, parmi vous tous je ne sais si, en savoir plus sur cet art, relève de
l'amateur d'art, du novice ...intéressé, du collectionneur déjà avéré ?,
il me faut par conséquent mentionner les bases, tout de même, sans trop
m'y attarder.
Je vous parlais hier de la grande découverte du kaolin en France, qui va enfin
permettre de fabriquer des porcelaines dignes de la fabrication chinoise que
les amateurs d'art admirent tant grâce à la Compagnie des Indes.
Au mélange des pâtes tendres on va donc ajouter au kaolin, du felspath
quartz blanc) et des gypses, certains mêmes y ajoutent de la poudre très fine
de porcelaines cassées et broyées.. Cet affinage, si je puis dire, se confortait
d'une fermentation et comme pour le vin foulé aux pieds dans les cuves , on
procédait avec les moyens du bord .... au "marchage" de la pâte que l'on avait
étendue sur une épaisseur d'une trentaine de centimêtres, les ouvriers
marchaient dessus en spirale de l'intérieur vers l'extérieur et inversement puis
formaient un pain d'une vingtaine de kilogrammes.. Venait le temps du
tournage ou bien de la fabrication du moule, on obtient donc des porcelaines
tournées moulées ou coulées; intervient alors la confection détaillée de l'objet
les anses, les becs, les fleurs qui vont couronner le couvercle etc, et qui vont
être fixées grâce à la pâte liquide dite barbotine qui va durcir à la cuisson ; il
faudra laisser sécher tout cela avant de les enfourner. Pensez bien que tout ceci
se fait maintenant grâce à un outillage mécanique,
(même le boulanger ne pétrit plus à la force des bras)
Passons à la cuisson, ces pièces "crues" vont être placées dans des "gazettes"
pour les isoler des flammes.
Diverses formes de "gazettes"
Puis placées dans le four en briques réfractaires :
à la base on sortira les porcelaines de "grand feu" (1300 °à 1500 °) et celles
situées au plus haut du four bénéficiant d'uns chaleur moindre "le petit feu".
Ensuite pour la surveillance tout est affaire de "flair", de "métier".
Voici donc un rapide aperçu des premières étapes de la fabrication ancienne
des porcelaines et pour le plaisir :
Porcelaine tendre de Sèvres du milieu du XVIII ème siècle
L'Art de la Porcelaine
Vaste sujet aussi qu'il me semble n'avoir pas traité pendant ces cinq dernières
années, si vaste d'ailleurs que nous n'allons nous pencher que sur la porcelaine
française (j'ai quand même un doute), tellement cette production m'est
familière. Sans oublier les porcelaines de toute l'Europe jusqu'à la Russie et
l'Extrème Orient, les Wedjwood anglais, les Capodimonte italiens, les Saxe ou
Essen allemands, les Suédois de Gustavsberg ou les Royal Copenhague
danois, les Lomonosov russes, les Compagnies des Indes pour n'en citer au
hasard que quelques unes.
Objet "de luxe", fragile, fonctions décoratives ou utilitaires aux décors inspirés
du classicisme ou de la nature, oiseaux, bouquets;
Comme en orfévrerie une marque de maîtrise permet d'identifier l'ouvrier
tourneur ou le peintre décorateur, chiffre ou lettre ; j'en ai d'ailleurs une sous
la main, unique survivante d'un service qui est passé dans quelles mains?
Il s'agit de la fabrique de Jacob Petit du début du XIXème,( je trouvais cette
soucoupe digne de la superbe orchidée offerte ce week-end).
on dit de Jacob Petit qu'il sut rompre
avec le classicisme de la période
empire et qu'il fut le roi du bibelot,
verts acides, bleus pastels, roses
bonbon ou violet profond
celle-ci, orpheline aussi, je l'aime beaucoup pour son décor champêtre : son
chiffre est énigmatique, une flèche avec un point, au fur et à mesure de mes
investigations, trouverons nous peut-être son origine..
Il faudrait aller plonger dans les archives de Sévres ou de Chantilly, pour
connaître leur nom : en tout les cas le Musée des Arts décoratifs de Paris offre
des collections admirables.
Il y a des dizaines de fabriques en France ; je vais en tout cas essayer de
simplifier cette approche : il va falloir distinguer les porcelaines tendres( les
premières) connaître leur composition, des porcelaines dures ; vous expliquer
(si vous ne le savez déjà), toutes ces fabications que l'on pourrait résumer par
"Art céramique"
Tout est affaire de "pâte", c'est par là qu'il faut commencer avant d'en arriver
au tournage, à la cuisson, à l'émaillage et le décor. Toutes ces productions
anciennes en tout cas ne "passent pas à la machine à laver !!!
De ses premiers débuts en 1568 à Florence avec la porcelaine de Bernardo
Buentalenti, en passant par les porcelaines tendres des frères Edme et Louis
Poterat, à Rouen, en 1664 la grande aventure de la Compagnie des Indes de
Colbert en 1664 aussi : nous allons voyager dans cet artisanat qui verra sa fin
au XIX ème siècle pour une production plus industrielle.
Me vient à l'esprit cette citation
" objets inanimés aves-vous une âme ?" ..
En tout cas pétris dans des argiles sableuses et riches en calcaire pour les
porcelaines tendres contrairement aux pâtes dures faites avec de l'argile
siliceux. La grande découverte du kaolin fera la différence.
Alumine et silice dans les argiles plastique, argiles figuline à laquelle se mêle
un peu d'oxyde de fer et de calcaire, marne argileuse, magnésite, giobertite
que l'artisan pétri avec des nitres, des sels marins, des aluns, des soudes des
gypses, des sables, autant de mixtures savamment gardées en secret..
La composition de la porcelaine est plus variée que celle du verre.
Exemple de pâte tendre: Musée Adrien Dubouché. Limoges
Mennecy-Villeroy 1735
leurs marques
années, si vaste d'ailleurs que nous n'allons nous pencher que sur la porcelaine
française (j'ai quand même un doute), tellement cette production m'est
familière. Sans oublier les porcelaines de toute l'Europe jusqu'à la Russie et
l'Extrème Orient, les Wedjwood anglais, les Capodimonte italiens, les Saxe ou
Essen allemands, les Suédois de Gustavsberg ou les Royal Copenhague
danois, les Lomonosov russes, les Compagnies des Indes pour n'en citer au
hasard que quelques unes.
Objet "de luxe", fragile, fonctions décoratives ou utilitaires aux décors inspirés
du classicisme ou de la nature, oiseaux, bouquets;
Comme en orfévrerie une marque de maîtrise permet d'identifier l'ouvrier
tourneur ou le peintre décorateur, chiffre ou lettre ; j'en ai d'ailleurs une sous
la main, unique survivante d'un service qui est passé dans quelles mains?
Il s'agit de la fabrique de Jacob Petit du début du XIXème,( je trouvais cette
soucoupe digne de la superbe orchidée offerte ce week-end).
on dit de Jacob Petit qu'il sut rompre
avec le classicisme de la période
empire et qu'il fut le roi du bibelot,
verts acides, bleus pastels, roses
bonbon ou violet profond
celle-ci, orpheline aussi, je l'aime beaucoup pour son décor champêtre : son
chiffre est énigmatique, une flèche avec un point, au fur et à mesure de mes
investigations, trouverons nous peut-être son origine..
Il faudrait aller plonger dans les archives de Sévres ou de Chantilly, pour
connaître leur nom : en tout les cas le Musée des Arts décoratifs de Paris offre
des collections admirables.
Il y a des dizaines de fabriques en France ; je vais en tout cas essayer de
simplifier cette approche : il va falloir distinguer les porcelaines tendres( les
premières) connaître leur composition, des porcelaines dures ; vous expliquer
(si vous ne le savez déjà), toutes ces fabications que l'on pourrait résumer par
"Art céramique"
Tout est affaire de "pâte", c'est par là qu'il faut commencer avant d'en arriver
au tournage, à la cuisson, à l'émaillage et le décor. Toutes ces productions
anciennes en tout cas ne "passent pas à la machine à laver !!!
De ses premiers débuts en 1568 à Florence avec la porcelaine de Bernardo
Buentalenti, en passant par les porcelaines tendres des frères Edme et Louis
Poterat, à Rouen, en 1664 la grande aventure de la Compagnie des Indes de
Colbert en 1664 aussi : nous allons voyager dans cet artisanat qui verra sa fin
au XIX ème siècle pour une production plus industrielle.
Me vient à l'esprit cette citation
" objets inanimés aves-vous une âme ?" ..
En tout cas pétris dans des argiles sableuses et riches en calcaire pour les
porcelaines tendres contrairement aux pâtes dures faites avec de l'argile
siliceux. La grande découverte du kaolin fera la différence.
Alumine et silice dans les argiles plastique, argiles figuline à laquelle se mêle
un peu d'oxyde de fer et de calcaire, marne argileuse, magnésite, giobertite
que l'artisan pétri avec des nitres, des sels marins, des aluns, des soudes des
gypses, des sables, autant de mixtures savamment gardées en secret..
La composition de la porcelaine est plus variée que celle du verre.
Exemple de pâte tendre: Musée Adrien Dubouché. Limoges
Mennecy-Villeroy 1735
leurs marques
vendredi 8 février 2019
Dans le Bazacle
Promenade solitaire dans l'antre du Bazacle toujours un peu "flippant" bien
pratique pour les photos !!! le silence, la solitude, cela devient très poétique..
photo Isarde
Deux étages dont le dernier vous aménera devant la vitre épaisse de la passe à
poisson où sont photographiés et comptés les poissons qui remontent la
Garonne.
https://www.youtube.com/watch?v=pVSDW1L9Ak0
La partie technique est aussi très intéressante
Quand vous cotoyez d'aussi près un fleuve aussi gonflé vous vous demandez ce
que deviendraient ces petits bateaux de papier :
C'est pourtant le thème de cette exposition
on le suit ce petit bateau
mais la "bête" travaille
https://www.youtube.com/watch?v=9Q50AppFAYU
pratique pour les photos !!! le silence, la solitude, cela devient très poétique..
photo Isarde
Deux étages dont le dernier vous aménera devant la vitre épaisse de la passe à
poisson où sont photographiés et comptés les poissons qui remontent la
Garonne.
https://www.youtube.com/watch?v=pVSDW1L9Ak0
La partie technique est aussi très intéressante
Quand vous cotoyez d'aussi près un fleuve aussi gonflé vous vous demandez ce
que deviendraient ces petits bateaux de papier :
C'est pourtant le thème de cette exposition
on le suit ce petit bateau
mais la "bête" travaille
https://www.youtube.com/watch?v=9Q50AppFAYU
jeudi 7 février 2019
Le Bazacle
Comme vous l'avez sans doute lu, il faut régulièrement nettoyer les filtres :
j'étais pour cela arrivée au bon moment
et bien envie de profiter encore du soleil
comme cette paire de souliers lancés là après quels périples ???
https://www.youtube.com/watch?v=38TCiITH8Qk
le Dôme de La Grave,
https://www.ladepeche.fr/article/2017/09/17/2647046-la-grave-la-folle-histoire-de-la-chapelle-saint-joseph.html
de l'autre côté du fleuve et sur le Quai St Pierre ce bel
immeuble 1930 qui sera conservé, rénové et dédié à une maison de retraite,
la date de 1190 fait référence aux premières activités qui étaient ici
développées.
Demain on rentrera dans l'édifice :
https://www.youtube.com/watch?v=kFABGZzPjBY
https://www.toulouse-tourisme.com/espace-edf-bazacle/toulouse/pcumid031fs0003b
j'étais pour cela arrivée au bon moment
et bien envie de profiter encore du soleil
comme cette paire de souliers lancés là après quels périples ???
https://www.youtube.com/watch?v=38TCiITH8Qk
le Dôme de La Grave,
https://www.ladepeche.fr/article/2017/09/17/2647046-la-grave-la-folle-histoire-de-la-chapelle-saint-joseph.html
de l'autre côté du fleuve et sur le Quai St Pierre ce bel
immeuble 1930 qui sera conservé, rénové et dédié à une maison de retraite,
la date de 1190 fait référence aux premières activités qui étaient ici
développées.
Demain on rentrera dans l'édifice :
https://www.youtube.com/watch?v=kFABGZzPjBY
https://www.toulouse-tourisme.com/espace-edf-bazacle/toulouse/pcumid031fs0003b
mercredi 6 février 2019
Au bord de la Garonne
fleuve bien chargé en eaux tumultueuses mais aussi en histoire.
J'avais l'intention d'aller au musée d'Art Moderne des Abattoirs
particulièrement pour Daniel Claerbout, mais il n'ouvrait
finalement qu'à midi, (j'aurais dû m'en souvenir)
https://www.youtube.com/watch?v=9p1s54tkk40
Alors j'ai décidé de me transformer en photographe.......
Le temps idéal, un soleil encore timide, la bonne température pour entamer
un changement de quai après avoir traversé la Garonne sur le pont des
Catalans.
https://www.le-meilleur-quartier.fr/pont-des-catalans/
Pour arriver au "temple" de l'Electricité, mais avant toute chose, la chaussée
du Bazacle : les premiers arrivant des lointains siècles passés qui avaient
traversé cette chaussée ne l'avaient sûrement pas baptisée ainsi, c'était le seul
moyen d'accéder à ce qui deviendra Toulouse : un gué, sur son bord
les premiers habitants implantèrent des moulins et leurs premières activités
artisanales.
Avant les aménagements modernes, les crues de la Garonne étaient à St
Cyprien, la rive gauche, mortelles.
Plus tard, il était bien tentant d'utiliser cette force motrice, pour fabriquer de
l'électricité, puis, d'organiser des expositions.
https://www.cairn.info/revue-annales-historiques-de-l-electricite-2005-1-page-132.htm
La "smart flower"
est-elle ici pour faire concurrence à la force motrice ??, non elle combine les
deux mais elle ne marche pas sans eau, alors ?
le soleil ou l'eau ?? j'ai choisi de caler la roue Pelton entre deux pétales .....
https://www.youtube.com/watch?v=r5GPkATPeXk
https://www.youtube.com/watch?v=uJ3NPmHGsg4
à suivre
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